Archive pour janvier, 2009

La saine colère d’Obama

31 janvier, 2009

Il a du cran.
Quand j’ai vu Obama fulminer en pleine conférence de presse contre les primes indécentes reversées aux traders, j’avoue avoir eu chaud au coeur.
Tiens, il est comme nous, gens du peuples, qui nous indignons devant ces primes aussi révoltantes qu’incompréhensibles!
Seule différence: lui est président des Etats-Unis.
Il suffit donc qu’il éternue pour que la moitié du monde s’enrhume.

Le fait qu’il hausse le ton pourra-t-il contribuer à changer les choses?
Compliqué..
D’un côté, il y a l’inacceptable: le plan de 700 milliards de dollars lancé par Georges W. Bush pour stabiliser et relancer le système financier. Et le fait que les établissements de Wall Street ont versé 18,4 milliards de dollars de primes à leurs salariés l’an dernier.
Incroyable… nous parlons de milliards! Les contribuables ont de quoi grincer des dents!

Mais en creusant un peu, on découvre, comme l’explique Alan Johnson, de Johnson Associates, que beaucoup de monde travaille au pourcentage, donc à la prime, dans ces milieux. Et ce ponte de la finance précise dans des propos repris sur boursier.com: « Si vous dites: je ne verse plus de prime à personne, vous verrez probablement s’effondrer plusieurs de ces sociétés, ce qui serait encore pire que d’avoir des gens en colère ».

Quoi que les gens en colère, dans l’Histoire, ont plusieurs fois démontré qu’ils étaient capables de renverser le monde…

Ceci dit, des changements sont intervenus dans certaines banques au cours de ces derniers mois. Des traders y ont vu leurs primes et commissions transformées pour un an en salaire fixe. Pas de remous à l’horizon, l’opération fait fructifier la banque, puisque à la fin de l’année, les employés réobtiendraient à nouveau des privilèges en cas de bénéfices.
C’est donc faisable, contrairement à ce que prétendent certains banquiers qui déclenchent l’ire d’Obamienne.

Elle me fait plaisir, cette colère…
J’ai aimé le voir dire clairement son désaccord, utiliser des mots nets, durs à la hauteur de la situation, sans baisser les yeux.
Il faut du cran pour faire ce qu’il doit faire.
J’espère qu’il continuera à en avoir, et que cela servira à quelque chose…

M. B.

Le zen vu pas l’homme ou la femme

31 janvier, 2009

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Imaginez. Moi ici, devant mon ordinateur, lui là-bas, loin, devant le sien.
Entre nous, le fil magique: msn et skype, deux de nos anges gardiens salvateurs lorsque nous sommes séparés.

Embarquée dans mes sempiternels questionnements pseudo-fondamentaux, je lui pose une question absolument essentielle:
« Que penses-tu de ce bouquet, de ce genre de décoration? » en lui montrant la photo ci-dessus.

Son regard passe par toute la gamme de l’épouvante, sa voix se fait hésitante: « Heu… et bien… hum… Sincèrement, ça ressemble à des fleurs fanées. J’aurais honte de te les offrir! »

Je ne m’attendais pas à un bonheur béat et à un développement extatique sur les bienfaits de la décoration dites zen, mais quand même…
J’ai éclaté de rire. Et je lui ai demandé: « Ah… et si tu devais m’offrir un bouquet de fleurs parmi celles que je te montre dans ce petit programme, ce serait lequel? »
Réflexion intense de son côté… quelques secondes après, je reçois, sur mon écran, un bouquet de roses rouges en forme de coeur.

Visiblement, le bouquet zen classique ne le tente pas.
Cela tombe plutôt bien: j’adore aussi les roses.
Mais ce petit dialogue m’a appris quelque chose.

Le zen n’était peut-être pas dans mes misérables fleurs.
Mais il se nichait très certainement dans la complicité qui nous a unis à cet instant, dans le rire que nous avons partagé, et dans le petit coup au coeur heureux que j’ai ressenti en voyant arriver son bouquet de roses rouges. Même virtuel, qu’est-ce que j’ai aimé… et qu’est-ce que c’est bon de rire avec sa moitié d’orange.
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Via Francigena: tous les chemins mènent à Rome

31 janvier, 2009

Le pèlerinage de l’archevêque de Canterbury est remis au goût du jour grâce à une association internationale.

En éditant, en 2004, quarante fiches cartographiques géo-culturelles allant de Canterbury au Grand ST-Bernard, l’Association Via Francigena a franchi une étape supplémentaire vers la réhabilitation de l’itinéraire du pèlerinage du même nom. Celui-ci reprend le tracé du voyage entrepris en l’an 990 par Sigéric, archevêque de Canterbury, qui se rendit à Rome afin d’y rencontrer le pape Jean XV, effectuant le parcours avec les pèlerins « Romipètes ».
Les amateurs désireux de suivre la route de ce pèlerinage très fréquenté au 13e siècle, peuvent également se procurer un guide vade-mecum répertoriant les lieux de passage de Londres au Grand St-Bernard en passant par la France. En ce qui concerne le tronçon situé en Italie, la Via recoupe l’itinéraire de Saint-Jacques de Compostelle.
En Suisse, la route entre dans le canton de Vaud par l’Auberson et le quitte à Bex avant de partir dans le Valais. Chaque ville et village traversé est signalé, dans le guide, et accompagné de courtes informations pratiques destinées aux pèlerins, ainsi que de signalisations de sites à visiter. Ce vade-mecum, deuxième du nom, est une concrétisation, le rôle de l’association étant de promouvoir, stimuler de toutes les manières possibles la deuxième vie de la Via Francigena.. D’abord historiquement et culturellement au niveau européen et avec le Conseil de l’Europe.

En 1994, ce Conseil, ou plus exactement le Conseil d’Orientation de itinéraires culturels de l’Europe, a choisi et accepté ce circuit sur présentation du Ministère du Tourisme italien. Depuis, un réseau de travail œuvre pour redonner vie à cette route redécouverte par les pèlerins de toute l’Europe. L’association possède des antennes dans plusieurs pays dont la Suisse. Elle souhaite revaloriser la route des pèlerins et les villes mineures qu’elle traverse en tenant compte de l’aspect culturel, didactique et touristique d’une telle voie. Si la portion italienne a déjà été revalorisée par le balisage d’une partie de la route, il reste encore beaucoup de travail à faire, notamment en Suisse.
Balisage, liste de chambres d’hôtes et d’auberges, éditions de guides: les membres de l’association veulent rendre à la route une importance similaire à celle de Compostelle. Le but est de redécouvrir cette dimension culturelle, de connaissance et de fraternité européenne au travers de la marche.
L’itinéraire n’est bien sûr pas réservé aux marcheurs en quête spirituelle, mais également aux touristes désireux d’effectuer un voyage lent à travers l’Europe.
Après les fiches-étapes de cartographie, l’association travaille sur d’autres publications, dont un « Manuel de la signalisation Via Francigena Européenne », et le « Guide médiéval de la Via Francigena en Valais ».

Martine Bernier

Informations complémentaires: www.via-francigena.org

Voyage au coeur du pays des bonbons

31 janvier, 2009

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Que serait le monde sans les friandises? Elles font partie de notre patrimoine gourmand, et font craquer les petits comme les grands. Les bonbons ont intégré notre culture au fil des âges. Voyage à travers un monde de douceurs et de couleurs…

Si, comme le chantait Brel, « les fleurs sont plus présentables », les bonbons restent les chouchous des palais gourmands. Sans avoir l’air d’y toucher, ils sont des compagnons quotidiens, souvent liés à nos souvenirs d’enfance, parfois même emblèmes d’une région. Humains mes frères, nous ne sommes pas égaux devant les bonbons. Si certains assument parfaitement leur penchant en avouant sans honte les acheter pour leur propre consommation, d’autres déclarent ne pas les acheter pour eux, mais les offrir à leurs enfants ou petits-enfants. Alibi ou réalité? Toujours est-il qu’en prenant de l’âge, nos goûts ont évolués. Les becs à bonbons adultes avouent une préférence pour les friandises plus classiques, du style pastilles de menthe, caramel ou réglisse. Les enfants, eux, adorent mastiquer les bonbons multicolores, élastiques, acidulés ou crépitants.

Les stars

Les bonbons font partie d’un marché en constante évolution. Chaque année, de nouveaux font leur apparition. Certains font leur chemin pour aller rejoindre les vedettes inconditionnelles des présentatoires. D’autres disparaissent, faute d’avoir trouvé leur public. Bonbons cuits, gélifiés, gommes, sucettes, réglisses: ils sont les augustes descendants des douceurs créées à l’Antiquité où le miel était utilisé pour conserver les fruits. Mais c’est au Moyen Age que la confiserie a réellement débuté sa longue carrière, avec la découverte du sucre de canne par les Croisés. Quelques stars se disputent la vedette. Le Cachou, pastille de réglisse carrée dont les petites boîtes jaunes sont encore aujourd’hui remplie manuellement et contiennent toutes… entre 260 et 272 cachous! Les dragées ont été créées en 1220, par un droguiste de Verdun qui a eu l’idée d’enrober une amande de sucre et de miel durci. Le rouleau de réglisse, surnommé « lacet », ou « mètre roulé » par les enfants, est composé deux fils collés ne mesurent que cinquante centimètres. Et l’usine Haribo, qui le fabrique, en sort 350 kilomètres par jour. La sucette a été inspirée à Georges Evrard, patron de l’entreprise « Pierrot Gourmand » dans les années 1920, alors qu’il se promenait dans une fête foraine où les enfants, se délectent de sucres d’orge, qu’ils évitent de déshabiller complètement de leur emballage pour ne pas avoir les doigts poisseux.
Bien sûr, les stars ont la cote. Mais les classiques font également partie de nos compagnons de sac à mains ou de fond de poche. Beaucoup d’entre eux ont été concoctés dans le secret des couvents et des officines. C’est là que les spécialistes ont percé les mystères des fleurs et des plantes aptes à nous soigner. Ces remèdes d’hier nous suivent encore aujourd’hui.
La réglisse existe également en carrés. Les Egyptiens l’utilisaient pour soulager les problèmes gastriques et les maux de gorge. Mais elle est déconseillée aux personnes souffrant de troubles cardiaques. L’angélique est connue pour ses vertus expectorantes. Au Moyen Age, elle permettait, dit-on de lutter contre la peste. Ce n’est qu’au 18e siècle qu’elle est devenue une friandise. Toujours au Moyen Age, la violette entrait dans la composition du sucre violat, souverain contre la constipation. Aujourd’hui, cette délicieuse fleur parfumée est cristallisée dans du sucre candi.
La pastille Vichy, créée en 1825 avec les eaux riches en sels minéraux de la même ville, est née, elle, pour soulager les maladies du foie et de la digestion.

Les bonbons tout moches: mode passagère?

Si une clientèle fidèle continue à apprécier des caramels à la crème, les enfants lorgnent vers d’autres horizons. Avec leurs têtes de morts, leurs grimaces et leur drôle de gélatine dégoulinante, les nouveaux bonbons font, semble-t-il, fureur dans les cours d’école. Plus c’est laid et gluant, plus ils séduisent! Les doigts poisseux activent des leviers libérant des jets de sucre liquide, les petites bouches avalent sans broncher des monstres acidulés, le tout dans la volupté la plus béate. La vague de « bonbons pas beaux » qui déferle sur nos têtes blondes fait appel à leur imagination, se transforment en jouets d’un instant, et semblent sortie d’un jeu vidéo. Les enfants en raffolent… pour le moment.

Martine Bernier

L’Homme qui a cherché le Yeti

31 janvier, 2009

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J’ai rencontré plusieurs fois le journaliste Robert Hutchison, Canadien installé a Leysin (Suisse) Il possède une particularité: être parti plusieurs mois sur les traces du yéti auquel il a, à la fin des années 1980, consacré un livre. L’article qui suit est le fruit de l’une de nos rencontres, en 2003.

Le yéti existe-t-il? Oui, répond le journaliste Robert Hutchison. Ce canadien installé en Suisse depuis de longues années, a décidé, de partir sur les traces du mythe avec un sherpa, durant l’hiver 1987-88, le long de la frontière nord du Népal et du Tibet. Quelques mois plus tard, il revenait avec suffisamment d’éléments pour croire à l’existence de l’étrange créature.
Trois voyages ont été préalablement nécessaires pour établir les bases de ce séjour. Sur place, Robert Hutschison se lie d’amitié avec le sirdar Gyalzen Sherpa, originaire du village de Pangpoche, qui sera son guide pendant tout son séjour. Il découvre rapidement que, dans la région de Khumbu, au nord-est du Népal, tous les sherpas croient en l’existence de l’animal mythique. Et pour cause: chaque année, il est aperçu par plusieurs personnes, sur le chemin de passage qu’il utilise pour changer de territoire.
Rapidement, en raison des relations qu’il entretient avec les habitants, le journaliste perce le secret de certaines supercheries utilisées pour attirer les rares touristes dans les villages. La véritable origine des reliques présentées comme étant un crâne et une main de yéti lui sont ainsi révélées. L’un n’est en fait que l’épaule d’une chèvre de montagne, tandis que l’autre est la main d’un voleur décédé dans un incendie de forêt.
La réalité remise en place, Robert Hutchison débute son enquête sur des bases plus saines. Il effectue, avec son équipe, un recensement de la faune sur un territoire de 100 kilomètres carrés où le yéti est supposé vivre. Son étude se prolonge d’octobre 1987 à mars 1988. Il apprend notamment qu’il existerait trois sortes de yétis dans la région: le chu-teh (littéralement: « animal qui mange les animaux domestiques »), considéré comme le plus grand des trois; le Mi-teh ou « animal qui ressemble à l’homme », et le plus petit, le mi-go ou « homme sauvage » ou « homme fou ».
Le mi-teh est celui qui est le plus observé par les sherpas et leurs familles. Au fil du temps, le journaliste développe une théorie, sur la base de ce que lui ont expliqué ses compagnons locaux. Selon lui, le chu-teh serait un grand ours himalayen qui s’aventure sur les versants sud où la nourriture est plus abondante. Il est connu pour attaquer les yacks. Comme il se déplace parfois sur ses pattes arrières, il peut être pris pour un yéti.
Le mi-teh serait, lui, une sorte de orang-outang acclimaté au conditions de la région. Les villageois expliquent que là où il se trouve, se rencontre toujours le léopard des neiges. Le mi-teh serait un charognard qui se nourrit à la table de ce dernier. Robert Hutchison a pu lui-même constater des faits troublants à ce sujet. Les restes d’un daim musqué on été retrouvés dans les parages. Si l’attaque d’un léopard est évidente, elle n’explique pas que la cage thoracique a été ouverte, prouesse que le félin ne pourrait pas réaliser. Le mi-teh est décrit comme « un animal de la taille d’un garçon de 14 ans, la tête pointue, la face plate, et le corps recouvert de poils roux-bruns ». La version de l’orang-outang séduisant le journaliste, jusqu’au début de ce mois où une visite au zoo de Bâle l’a convaincu de revoir sa thèse. « J’ai passé un long moment en tête-à-tête avec une demoiselle orang-outang. Et j’ai pu vérifier que ces singes marchent sans poser la plante du pied par terre, mais en se tenant sur la tranche extérieure du pied, en posant leurs poings par terre pour conserver l’équilibre. L’anatomie de leurs pieds ne correspond pas du tout aux traces qui ont été relevées. »
Le mi-go, enfin, serait un descendant d’hommes préhistoriques. C’est de lui que parle Hergé dans son album « Tintin au Tibet ». « Il pourrait être apparenté au Neandertal, estime Robert Hutchison. J’ai vu un pied de yéti momifié dans un monastère près de Lhasa. C’est bel et bien un pied d’homme… Je pense que le yéti existe et qu’il est en voie de disparition. Notamment en raison de la trop forte présence humaine relevée aujourd’hui dans l’Himalaya. Le yéti n’aime pas les êtres humains. Il est curieux de les voir, mais il les fuit, à juste raison… »
S’il n’a pas débusqué de yéti durant son voyage, Robert Hutchison a vu ses traces et l’a entendu à plusieurs reprises. Les multiples témoignages qu’il a récoltés semblent conforter l’existence d’un animal ou d’une créature non identifiée. Comme il n’a rien d’un illuminé, le journaliste, installé à Leysin, continue à s’interroger et à conserver précieusement les documents et rapports établis sur le sujet. En précisant au passage que la première expédition suisse à l’Everest, en avril 1952, a eu elle aussi maille à partir avec l’hôte des montagnes. Quant au journaliste, il a écrit un livre sur son expérience, et continue à récolter tous les documents susceptibles de confirmer l’existence de l’Homme des Neiges.

Martine Bernier

Les yétis à travers le monde

Star des hommes singes, le Yéti n’est pas l’unique créature à mériter l’appellation d’Abominable Homme des Neiges.

L’existence de ces êtres mystérieux est signalée dans les endroits les plus reculés et les plus sauvages de la planète.

- Originaire du nord-ouest des Etats-Unis, le Big-foot est celui dont le plus grand nombre d’apparitions a été recensé depuis 1830. Des milliers de témoignages attestent de sa présence, le décrivant comme très semblable au Yéti. En 1967, un film très déroutant a même été tourné à Bluff Creek, en Californie du Sud, par un certain Roger Patterson. Sur ces images, le spectateur distingue un personnage évoluant dans une forêt. Duperie ou réalité? Trois savants russes ayant examiné le film ont estimé qu’il n’avait disposé d’aucun trucage. Le contraire a été prouvé par la suite.

- Au Canada, les Indiens ont baptisé « Sasquatch » le bipède velu qui vit en Colombie-Britannique. Soit juste au nord de la région fréquentée par le Big-foot.

- La version russe du Yéti s’appelle « l’Alma ». Là encore, les nombreux témoignages ont poussé des chercheurs à élucider le mystère. Un dossier comprenant des moulages d’empreintes et des échantillons de poils et d’excréments ont ainsi été recueillis. En 1941, un lieutenant-colonel a examiné une Alma, capturée par ses soldats, dans le Caucase. Selon le témoignage qu’il a laissé, il ne s’agirait pas d’un animal, mais d’un homme sauvage.

Les hypothèses avancées pour expliquer l’existence du Yéti et de ses congénères envisagent deux possibilités. La première concerne celle d’un singe géant, descendant du gigantotiphèque, un singe primate vivant au sud de la Chine il y a environ 500’000 ans, dont les ossements ont été retrouvés. D’autres personnes estiment que nous nous trouvons face à des spécimens d’hommes préhistoriques (comme le Paranthropus africain ou le Neandertal) dont certains membres auraient survécu.

Mesurer le temps chez soi

31 janvier, 2009

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Avec quelques instruments de base, vous pouvez installer, chez vous, une petite station météorologique bien pratique pour apprivoiser le temps, au jour le jour. Mais… est-ce utile?

Tout bon jardinier le sait: l’évolution du temps est un facteur auquel il doit être attentif. S’il ne veut pas risquer de se laisser piéger par une gelée tardive, il doit connaître les risques liés à la météo. Pour ce faire, il peut s’en remettre aux bulletins météorologiques. Mais s’il souhaite affiner ses prévisions en suivant le rythme climatique de sa propre région, il peut, comme n’importe qui, acquérir différents appareils de mesure du temps vendus dans le commerce. Cela dit, il ne suffit pas de poser un instrument n’importe où pour qu’il soit utile. Encore faut-il le placer au bon endroit, et penser à faire des relevés réguliers, voire quotidiens.
La plupart des agriculteurs et autres maraîchers consultent régulièrement les sites Internet leur permettant d’obtenir en un clic de souris toutes les informations nécessaires à leur travail. Des stations installées un peu partout apportent toutes les données météos autrefois réservées à l’usage exclusif des professionnels de la météorologie. Alors, utiles ou non, les stations personnelles? Tout dépend des personnes qui les utilisent. Les données des stations locales sont fiables et complètes. Mais certains utilisateurs peuvent souhaiter des mesures propres à leur terrain, ce qui justifie l’utilisation de tels appareils.

Du thermomètre à la girouette

Pour ces derniers, la gamme des appareils disponibles est vaste. Le plus basique d’entre eux, doit, pour être efficace, être placé à 1,5 mètre du sol, à l’abri des rayons directs du soleil et des grands vents. L’idéal est de le fixer à un mur ou dans un petit abri aéré, en bois. Il est conseillé, après chaque lecture, de faire redescendre les repères à l’aide d’un aimant. Le thermomètre à minima et maxima est un allié précieux pour le jardin. Il se décline dans toutes les gammes de prix, du plus simple en plastique ou en métal émaillé, au plus sophistiqué, électronique, avec transfert des données de la sonde extérieure par onde radio. L’option du thermomètre à ficher en terre permet, de son côté de planter au meilleur moment. Les informations obtenues aident à protéger et entretenir les plantes en les couvrant s’il fait trop froid ou en les arrosant s’il fait trop chaud. Certains thermomètres sont associés à un hygromètre. Il sert à mesurer l’humidité de l’air. Il donnera des indications fiables s’il est placé à l’extérieur, à l’abri du soleil et du vent. Au niveau des jardins, une trop forte humidité favorisera le développement des maladies.
Le baromètre mesure l’évolution de la pression atmosphérique. Le plus courant est le baromètre anéroïde. Sur un tel baromètre, la pression atmosphérique est mesurée par la courbure qu’elle imprime à la surface élastique d’une cavité sous vide. La chute du baromètre annonce invariablement une dépression avec vent, pluie ou tempête. Au contraire, lorsqu’il remonte, il annonce le retour de l’anticyclone, du soleil, du temps sec… voire glacial en hiver. Le baromètre s’installe à l’intérieur. De nombreux modèles sont proposés à la vente, souvent très décoratifs. Certains sont associés à un thermomètre et à un hygromètre, sous forme de mini station météo.
Le pluviomètre permet d’évaluer l’épaisseur de la couche d’eau qui tombe chaque année en un endroit précis. Pour qu’il soit performant, il ne faut jamais l’installer le long d’un mur ou sous un arbre. Choisissez plutôt un endroit dégagé pour qu’il reçoive la pluie correctement. Le principe de vérification est simple: après chaque averse, il faut mesurer la quantité d’eau tombée, la noter et vider la cuve. Cet outil est particulièrement pratique pour les jardins. Si le pluviomètre indique un manque d’eau, les plantes risquent de végéter. Il est donc temps d’apporter le complément nécessaire. Dans le cas contraire, le sol risque de s’asphyxier et les plantes de pourrir. Seule solution: drainer la terre. Il existe plusieurs sortes de pluviomètres. Du simple récipient gradué fixé à une tige de bois, à l’appareil électronique.
La girouette est sans doute le plus décoratif des appareils de mesures du temps. Placée sur un toit ou sur un poteau assez haut, elle indique la direction du vent. Là encore, les connaisseurs savent à quoi s’en tenir. Le vent d’est, plutôt froid et sec, a tendance à dessécher la terre. Le vent d’ouest, froid et humide, est, lui, idéal pour planter ou semer. L’anémomètre se monte généralement au-dessus ou à côté de la girouette. Il mesure la vitesse du vent. Il se trouve moins fréquemment dans les jardins privés, tout comme l’héliographe qui enregistre la durée d’insolation quotidienne.
La station météo électronique est l’instrument le plus complet que vous pouvez obtenir. Elle donne les températures intérieures et extérieures, affiche les minimas et les maximas, indique les tendances, la pression atmosphérique, et même l’historique sur les dernières 24 heures. Elle vous informe également sur les tendances d’évolution du temps, l’humidité, et les phases de la lune. Seul inconvénient: ces stations sont chères…
A cet ensemble d’objets, il faut ajouter les capteurs sur sol. Ils permettent de mesurer la température à différentes distances du sol. Certains, placés dans la terre, à dix centimètres de profondeurs, captent les températures susceptibles d’intéresser les cultivateurs de carottes ou de pommes de terre. D’autres, installés à même le sol, donnent une température particulièrement précieuse notamment pour les cultures de fraises ou de salades. Enfin, les stations météorologiques mondiales doivent placer leurs capteurs à 2 mètres du sol, hauteur moyenne des arbustes fruitiers.

Si vous n’êtes pas épris des techniques nouvelles, il vous reste encore la possibilité de vous en remettre aux dictons. Et notamment à celui qui concerne le bon vieux batracien: « Il fera beau si la grenouille baromètre reste au fond de son bocal »…

Martine Bernier

La peinture expliquée

31 janvier, 2009

Il s’appelle Alexandre Cloutier, il est Canadien et est à la base d’une initiative épatante: offrir un cours de peinture en ligne aux Internautes.
C’est aussi convivial qu’un atelier de peinture, précis.

Un jour peut-être Alexandre arrivera-t-il à me convaincre que je ne serais pas complètement ridicule de m’y mettre!
Pour le moment, je regarde et j’écoute: c’est un petit bonheur!

http://cours-peinture.tv/

Sur les traces du Grand Meaulnes

30 janvier, 2009

Les amoureux du roman d’Alain-Fournier sont légions à partir chaque année sur les traces du héros imaginaire. Ils ont raison. En cherchant bien, il est possible de retrouver les lieux décrits dans le livre mythique.

« Il arriva chez nous un dimanche de 189… »
C’est par cette phrase qu’Alain-Fournier a entraîné des générations de lecteurs dans l’univers fascinant de son héros, le Grand Meaulnes. La Sologne où il est né et où il a situé l’intrigue de son roman continue, près de cent ans après sa mort, à rendre un hommage discret à cet écrivain figurant aujourd’hui encore parmi les auteurs les plus traduits dans le monde.
Chaque année, des milliers de passionnés partent sur les traces d’Alain-Fournier et du Grand Maulnes. Tous recherchent l’atmosphère étrange et magique du roman. Avec une question sur toutes les lèvres: les lieux qui y sont décrits existent-ils vraiment? Expérience faite, la réponse est oui.

ENTRE REVE ET REALITE

Le pèlerinage menant sur les traces du Grand Meaulnes mêle constamment la fiction à la réalité. Il débute en plein cœur de La Chapelle d’Angillon. Ici, l’auteur est partout. Sa maison natale, toujours entretenue et fleurie, est installée en bordure de route et signalée par une plaque cuivrée. Le nom de l’écrivain, tombé à la guerre, a été gravé sur le monument aux morts. Décrite dans le roman, la Mairie-école où ont enseigné ses parents, est elle aussi toujours debout.
Dans le même village, au château de la Chapelle d’Angillon, le Comte et la Comtesse d’Ogny sont les vestales de la mémoire de l’auteur. Dans leur demeure du 12e siècle, qui fut jusqu’à la Révolution française, le cœur du royaume indépendant de Boisbelle, ils ont aménagé le musée Alain-Fournier. Le château, son étonnante histoire et sa collection unique d’armes et de costumes d’Albanie, font l’objet de la première partie de la visite. Puis, après avoir emprunté un étroit escalier de pierre taillé dans les murs épais du château, les visiteurs pénètrent dans le musée. Ils y découvrent la vie et l’œuvre de ce jeune homme entré doublement dans la légende en raison de son talent et de sa fin prématurée. Les anecdotes et les commentaires savoureux du comte permettent de s’imprégner du symbolisme de l’œuvre et de l’attachante personnalité d’Alain-Fournier.

SITE DE LA FETE ETRANGE

À quelques kilomètres de là, sur la place de l’église de Nançay, le Grenier de Villâtre abrite le « Musée imaginaire du Grand Meaulnes ». Nichée au centre de cette splendide galerie d’art contemporain, une pièce minuscule propose une partie muséographique axée sur la parenté locale d’Alain-Fournier. Elle est enrichie par la présence de lithographies et d’un décor de Daniel Louradour, décorateur du film « Le Grand Meaulnes » de Gabriel Albicocco.
Dans le même village, le magasin de l’Oncle Florentin existe toujours, lui aussi.
Mais le lieu le plus chargé de mystère et d’émotion se trouve à 6 kilomètres à l’ouest de la Chapelle-d’Angillon. Envahie par les hautes herbes, perdue au milieu de nulle part, l’ancienne abbaye de Loroy a, dit-on, servi de modèle au « Domaine mystérieux » où a lieu la « Fête Etrange » du roman. Même si l’endroit est totalement abandonné, il dégage une atmosphère irréelle d’où il serait à peine surprenant de voir surgir Augustin Meaulnes en gilet de marquis…

Martine Bernier

Biographie

- 30 octobre 1886: naissance d’Henri Alban Fournier, à la Chapelle-d’Angillon (Cher).
- 1905: Celui qui prendra le pseudonyme d’Alain-Fournier rencontre Yvonne de Quièvrecourt. Cette rencontre pourtant furtive le marquera pour la vie. Et Yvonne deviendra l’héroïne de son livre.
- 1907: Le jeune auteur publie son premier essai, « Le Corps de la Femme », sous le pseudonyme d’Alain-Fournier, afin de ne pas être confondu avec un célèbre coureur automobile de l’époque, nomme Henry Fournier.
- 1913: Parution de son premier roman, « Le Grand Meaulnes ». Il remporte un succès immédiat.
- Début 1914: Alain-Fournier débute un second roman, « Colombe Blanchet », qui restera inachevé.
- Août 1914: Alain-Fournier est mobilisé dès la déclaration de guerre, et rejoint le front comme lieutenant d’infanterie.
- 22 septembre 1914: il est tué au sud de Verdun. Il n’avait pas encore vingt-huit ans. Porté disparu avec vingt de ses compagnons d’armes, son corps a été découvert dans une fosse commune où les Allemands l’avaient enterré. Il a été identifié en novembre 1991 et est inhumé dans le cimetière militaire de Saint-Rémy la Calonne (Meuse).

La pointe de la Torche. Avez-vous déjà pleuré de bonheur?

30 janvier, 2009

C’était l’an dernier, lors de notre premier voyage commun en Bretagne.
Il m’y emmenait pour mon anniversaire, sachant qu’il ne pourrait pas me faire plus plaisir.
Dans ce Finistère qui m’est si cher, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour comprendre à quel point j’aime la côte.
Un jour, sans avoir l’air d’y toucher, alors que nous étions sur la route pour je ne sais plus quelle destination, il a pris une petite route secondaire.
Comme je m’étonnais que nous nous trouvions au milieu de nulle part, je lui ai demandé où nous allions.
Il m’a dit qu’il voulait visiter un site commercial, dans le cadre de son travail.
Plus nous avancions, moins j’arrivais à imaginer une grande surface dans un lieu aussi peu peuplé…
Mais cela ne me dérangeait absolument pas.

J’étais heureuse: il était là, l’ambiance était légère, et, dehors, s’étalaient presque à perte de vue, des champs de culture de jacinthes, de tulipes… des milliers de fleurs multicolores plantées en fonction des couleurs. C’était magnifique, sous le soleil du printemps…
Lorsqu’il a garé la voiture sur un parking que je sentais proche de la mer, et où il n’y avait pas la moindre trace de magasin, j’avais compris depuis un moment qu’il me faisait une surprise.
C’en était une de taille…
Il m’a entraînée vers le sable, nous avons marché un peu et… pour la première fois, j’ai vu la Pointe de la Torche.

C’était… comment dire? Saisissant de beauté.

La Torche est un haut lieu du surf, où les vagues peuvent atteindre trois mètres.
Il m’a expliqué les vagues, les courants, les baïnes…
J’étais comme une enfant sur le sable… le bruit de la mer, les goélands, le vent, cet endroit magnifique, les vagues en rouleaux énormes… et lui qui me souriait, si visiblement heureux de me rendre heureuse…
C’est idiot d’avoir envie de pleurer de reconnaissance, n’est-ce pas?
Verser des larmes de bonheur, cela ne m’était jamais arrivé avant de le connaître.
Depuis, ce n’est plus rare…

La dernière fois, c’était… hier!
Il m’a fait un double cadeau.
L’un des deux morceaux de ce cadeau étant que, dans à peine plus de huit jours, nous serons à nouveau ensemble à la Pointe de la Torche et à la Pointe du Raz.
Je n’ai jamais vu la Bretagne en hiver.
Ce sera l’une des innombrables « premières fois » que je vis avec lui avec, toujours ce bonheur d’être sur la même longueur d’onde, cette douceur de vivre, ce bien-être qui nous envahit tous les deux…
Il souriait en me disant, hier: « Et si, en plus, il y a la tempête… »
Il me connaît bien, sait mes fragilités, mes failles et mes passions.
Il sait donner du goût à la vie… la mienne a désormais un goût d’amour, de sel et d’embruns, grâce à lui…

http://www.bretagnepanoramique.com/lieu.php?num=41

Feng Shui: Les cinq éléments

29 janvier, 2009

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Le feng shui nous explique qu’il existe cinq éléments qu’il faut apprendre à équilibrer dans notre environnement, en harmonie avec la personnalité de chacun.

- L’Eau: est représentée par les formes courbes, ondulées, irrégulières, par le noir et le bleu foncé, et par le verre. Il concerne la créativité, l’électricité, l’élément liquide.
- Le Bois: est représenté par les formes rectangulaires, hautes, verticales, par la couleur verte et le bleu ciel, et par les plantes, les fleurs. Il agit sur la croissance, la vitalité, l’activité.
- Le Feu: est représenté par les formes triangulaires, pointues, pyramidales, et par toutes les gammes de rouge. Il agit sur la chaleur humaine, la sensualité et la passion.
- La Terre: est représentée par les formes carrées, la porcelaine, les récipients et les couleurs jaune et marron. En décoration, elle est symbolisée par des tableaux ou des photos de paysages, de champs, de déserts, de terrains ouverts et plats. Elle agit sur la réceptivité et le côté féminin de chaque personne.
- Le Métal: est représenté par les formes rondes, ovales, arrondies, par tout ce qui est en métal, et par les couleurs blanc, blanc cassé, gris et doré. En décoration, il se retrouve dans les ornements en métal, les boules de pierre, les horloges, les morbiers, les cache-pots, et par tout ce qui est ouvragé, comme les nappes en dentelles etc. Le métal agit l’autorité et les cadeaux que l’on peut recevoir du Ciel.

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