Archive pour le 29 janvier, 2009

Feng Shui: Les cinq éléments

29 janvier, 2009

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Le feng shui nous explique qu’il existe cinq éléments qu’il faut apprendre à équilibrer dans notre environnement, en harmonie avec la personnalité de chacun.

- L’Eau: est représentée par les formes courbes, ondulées, irrégulières, par le noir et le bleu foncé, et par le verre. Il concerne la créativité, l’électricité, l’élément liquide.
- Le Bois: est représenté par les formes rectangulaires, hautes, verticales, par la couleur verte et le bleu ciel, et par les plantes, les fleurs. Il agit sur la croissance, la vitalité, l’activité.
- Le Feu: est représenté par les formes triangulaires, pointues, pyramidales, et par toutes les gammes de rouge. Il agit sur la chaleur humaine, la sensualité et la passion.
- La Terre: est représentée par les formes carrées, la porcelaine, les récipients et les couleurs jaune et marron. En décoration, elle est symbolisée par des tableaux ou des photos de paysages, de champs, de déserts, de terrains ouverts et plats. Elle agit sur la réceptivité et le côté féminin de chaque personne.
- Le Métal: est représenté par les formes rondes, ovales, arrondies, par tout ce qui est en métal, et par les couleurs blanc, blanc cassé, gris et doré. En décoration, il se retrouve dans les ornements en métal, les boules de pierre, les horloges, les morbiers, les cache-pots, et par tout ce qui est ouvragé, comme les nappes en dentelles etc. Le métal agit l’autorité et les cadeaux que l’on peut recevoir du Ciel.

Feng Shui: Rectifiez le ch’i

29 janvier, 2009

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Si vous habitez déjà un lieu où vous ne vous sentez pas à l’aise, le spécialiste en feng shui peut vous aider à améliorer la situation en rectifiant le Ch’i. Mais vous pouvez vous-même mettre en place certains principes simples.

- La porte d’entrée est considérée, en feng shui, comme la bouche de votre maison. Il faut veiller à tenir le hall d’entrée propre, et à n’y placer que des objets soigneusement choisis, comme une table basse et une plante. Ne mettez jamais de miroir derrière la porte et, surtout, laissez toujours les chaussures à la porte, de préférence rangées dans une armoire. Elles laisseront dehors toutes les impuretés venues de l’extérieur.
- Pour conserver l’énergie de votre maison, bordez votre balcon de plantes hautes qui forment un rideau protecteur. Il faut moduler les plantations en fonction de la vue dont vous disposez depuis le balcon.
- Si votre salon est sombre et exigu, vous pouvez améliorer la situation avec quelques accessoires bien choisis. Comme la moquette absorbe la lumière, remplacez là, si possible par des dalles claires. Utilisez les couleurs pastel dans votre décoration (coussins, tissus…). Et surtout, ayez de bonnes lumières.
- Posez sur vos tables de longues nappes claires pour en recouvrir les angles et adoucir la pièce. Vous pouvez également y placer un grand miroir, sachant que tout élément positif, comme un bouquet de fleurs, s’y reflétant, verra doubler son effet.
- Évitez de placer des objets agressifs et pointus dans la maison. Préférez-leur des tableaux ou des posters apaisants.
- Si votre appartement est petit, utilisez des éléments transparents, clairs, des objets arrondis et de grands miroirs qui agrandiront les pièces.
- Évitez les lampes halogènes dans les chambres à coucher, ainsi les appareils électriques en général, et les radios-réveils contrôlés par satellites en particulier. Un simple réveil à piles évitera de troubler votre sommeil avec de mauvaises ondes.
- Si vous avez un bureau équipé d’un ordinateur, d’une imprimante etc, faites attention que le lit de votre chambre à coucher ne soit pas placé de l’autre côté du mur.

Feng Shui: un art pour l’habitat

29 janvier, 2009

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Oui, il est possible d’introduire des notions de feng shui dans sa demeure sans forcément devoir abattre les murs et investir des sommes astronomiques.

Que ce soit pour des consultations, des conférences ou des séminaires, le public répond toujours présent en grand nombre, témoignant de l’engouement de plus en plus prononcé des Occidentaux pour le Feng Shui, art ancestral de l’habitat.

En principe, lorsque les consultants sont appelés pour une consultation, ils demandent aux personnes de leur expliquer ce qui se passe exactement dans leur appartement ou leur maison.
Ils vous demanderont par exemple, si vous avez des problèmes d’endormissement etc.
Les consultants ayant étudié sérieusement l’art du Feng-Shui ont également besoin des coordonnées précises de naissances de chaque personne de la famille, ainsi que les plans de la maison. Ils dressent ensuite les quatre Piliers du Destin, selon les préceptes des cinq éléments de l’astrologie chinoise et utilise la radiesthésie sur les plans de votre demeure.
Ce n’est qu’ensuite qu’ils se rendent sur place et expliquent à chaque membre de la famille son horoscope chinois. Puis ils visitent les lieux et prennent les mesures avec le Lo Pan, qui est la boussole chinoise. Enfin, les recommandations sont données sur place.

INFLUENCE DES ELEMENTS
Le feng shui est un art complexe qui ne se résume pas en quelques lignes. Il est pourtant possible d’assimiler quelques concepts de base qui permettront d’apporter une amélioration dans le quotidien. Le feng shui consiste à harmoniser le ch’i, énergie invisible qui traverse toute chose. Pour cela, il faut équilibrer le principe du yin et du yang, énergies opposées mais complémentaires formant l’un des concepts fondamentaux du feng shui pour les chinois.

Il faut tout d’abord comprendre qu’une maison doit être aménagée et décorée en fonction de ceux qui l’habitent. Nous sommes tous plus ou moins marqués par les cinq éléments qui sont l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal. Une personne très marquée par l’eau, par exemple, devra compenser avec les autres éléments. Parmi les choses à respecter d’emblée, il faut faire entrer la lumière et rayer le désordre de nos vies. Si réellement vous ne pouvez complètement le bannir de votre bureau, dissimulez-le, par exemple à l’aide de stores fixés sur vos étagères, ou avec l’aide d’une plante ou d’un paravent. Mais ne le laissez pas apparent.

LE PASSE DES MAISONS
Si vous vous apprêtez à aménager dans une nouvelle demeure, renseignez-vous autant que possible sur le passé de l’appartement ou de la maison qui va vous accueillir. Dans la mesure du possible, il faut essayer de savoir qui a habité la maison avant vous. S’il s’agissait d’un jeune couple avec des enfants, bien établi dans la vie professionnelle, c’est parfait. S’il s’agit plutôt d’une personne ayant un passé d’alcoolique, de violence ou marquée par des décès subits, ou tout autre scénarios de vie difficile, ce n’est pas bien du tout. Autant que possible, il ne faut pas accepter n’importe quoi. Évitez les appartements dotés de formes bizarres. Prenez de préférence un appartement carré ou rectangulaire.

À Hong Kong, lorsqu’une personne loue un appartement, elle reçoit son historique, avec la liste de tous ceux qui y ont habité. Le feng shui nous apprend que l’histoire des lieux reste imprégnée dans les murs.

SI VOUS CONSTRUISEZ
A ceux qui souhaitent construire leur propre habitation, il est conseillé, avant même d’acheter le terrain, de consulter un géobiologiste compétent.
Une fois que ce dernier aura déterminé si le lieu envisagé est sain, il est conseillé, pour les puristes, de choisir un architecte qui travaille avec des matériaux naturels, et, parallèlement, avec un consultant en feng shui. Ils travailleront ensemble, avec le client.

L’environnement dans lequel se trouvera votre future habitation est primordial. L’idéal (mais ne rêvons pas: l’idéal est souvent difficile à atteindre!) serait de l’adosser à une montagne, face à une étendue bien dégagée. Le feng shui préconise que le côté gauche des lieux entourant la maison devrait être surélevé par rapport au côté droit. Concrètement, si votre maison est située à la droite d’une colline et à la gauche d’un champ, elle sera considérée comme bien située, parce que le côté gauche qui l’entoure est plus haut que le côté droit.

LES GARDIENS DE LA PAIX
Le public devrait être mis en garde contre les objets commerciaux vendus sous prétexte d’apporter une action bienfaisante dans les maisons. En revanche, il ne faut pas renier l’importance de certains symboles.

Le plus important dans le feng shui est de le pratiquer avec intention, de mettre du cœur et des affirmations positives dans la démarche et dans chacun des gestes qui l’accompagne. Il ne suffit pas d’acheter un objet et de le déposer quelque part pour que cela fonctionne. Il faut complètement nettoyer et aérer l’espace.

Donner surtout de l’importance au feng shui interne qui nous incite à adopter une attitude positive et à apprécier toutes les bonnes choses qui nous sont offertes, ce qui permet de créer notre propre réalité quotidienne.

Quatre animaux ont une importance toute particulière dans les bases de cet art. La tortue noire, qui doit être placé au nord, apporte la protection. Le dragon vert, mis à l’est, est synonyme de croissance. Le phoenix rouge, situé au sud, amène la renommée, et le tigre blanc, à l’ouest, est bon pour la réussite, les enfants et la créativité.

FENG SHUI SPONTANE
La plupart d’entre nous pratique le feng shui sans le savoir, en trouvant instinctivement des solutions pour se sentir plus à l’aise dans sa demeure. Car le feng shui est avant tout une prise de conscience de l’environnement et un désir d’améliorer son quotidien. Les spécialistes l’affirment: même les incrédules finissent par être impressionnés par les résultats obtenus. La meilleure façon de le comprendre est d’essayer!

LE TEMPS NE FAIT RIEN A L’AFFAIRE

29 janvier, 2009

Le temps ne fait rien à l’affaire…. Une droite gauche…

En ces temps un peu agités, il y a un exercice que j’aime particulièrement. On se pose et on regarde le chemin parcouru. Que reste-t-il des traces dans la neige de notre vie?

Je ne vais pas vous ennuyer en remontant aux calanques. J’ai eu une pensée pour mes grand-mères, femmes simples qui ont connu deux guerres, qui se sont battues chacune à leur manière. Que me diraient-elles aujourd’hui ?

A la fin de la guerre, notre pays était en ruine. Les zones d’influence changeaient. Les blocs Ouest et Est apparaissaient… Bizarrement, mes grands-mères étaient heureuses, la période noire était terminée. On retrouvait à manger, on avait de nouveaux droits, le droit de vote des femmes, la sécurité sociale, la retraite à 65 ans quand l’espérance de vie était de 70 ans au mieux.
On découvrait l’électricité, l’automobile, le travail était rude mais les conditions s’amélioraient. Il fallait se battre contre certains conservatismes, religieux, sociaux…

Après le retour du Général, on a vu la mise en place de la Quatrième République, la lutte pour que notre pays ne soit pas aux mains des « rouges ». Donc on lâchait, on donnait l’exclusivité des déchargements aux dockers, l’Etat nationalisait pour contrôler tout ça et le parti communiste s’empressait de noyauter les entreprises avec des syndicats.
Nous avions une droite dure conservatrice et une gauche réformiste progressiste.

Puis arrive la télévision, contrôlée par l’Etat, les premières radios libres, RTL et Europe 1. Les jeunes s’engouffrent dans ces nouveaux moyens d’évasion.

La politique évolue, le retour de de Gaulle, la décolonisation, l’accueil des émigrés de la « première génération » (pour moi ce sont plutôt les Italiens et les Polonais du nord…) qu’on accepte du bout des doigts. La jeunesse s’instruit, devient critique. Les distances se réduisent, on voit les longs courriers, l’électrification des trains, la démocratisation de l’automobile, l’avancée de la médecine… Et pour piloter tout ça un homme né au XIXème qu’on sent, même si personne n’ose le dire, dépassé par les événements.

Puis mai 68, qui a été déclenché par un souci de mixité dans un dortoir de fac…le premier homme sur la lune. A ce propos, ça me rappelle un mot de ma grand-mère belge, en voyant ça elle me dit : « tu te rends compte, ma grand-mère a vu passer Napoléon et moi je vois un homme marcher sur la lune…en si peu de temps deux événements pareils ! »

La vie continue, toujours s’améliorant, même si nous râlons, on ne serait pas français autrement. Arrive un des plus jeunes présidents français, Giscard qui commence à vouloir moderniser la France se rendant compte que le pays évolue plus vite que les politiques (il suffit de voir le combat de Simone Veil pour l’avortement. Le monde avance plus vite que nos politiques mais personne ne veut vraiment le voir.

Puis arrive, enfin pour certains, et hélas pour d’autres, Mitterrand ! 50 ans qu’il attendait ça !

J’ai revu, il y a quelques jours, le «Sacre». La montée de la rue Soufflot… Mitterrand seul avec sa Cour derrière, allant modestement déposer une rose aux Grands Hommes, semblant dire, maintenant je suis des vôtres…
Son début de règne a été un coup de pied magistral. L’abolition de la peine de mort, libéralisation des médias, de grandes avancées sociales. La droite conservatrice crie au scandale ! La gauche réformatrice avance.

Ces années ont marqué un changement profond. Depuis 40 ans, nous vivions à crédit en repoussant tout cela sur les générations futures. Là nous accentuons le phénomène. Nos industries ne sont plus rentables et partent. Notre système de distribution tire la France vers le bas (vendre moins cher que moins cher, c’est bien, mais comment paie-t-on les salariés, les fournisseurs…), notre éducation se «démocratise». En clair, les diplômes ont de moins en moins de valeur puisque sélection et travail deviennent des mots grossiers.

L’information va plus vite, les distances se réduisent, nous vivons de plus en plus vieux, mais on ne touche pas aux acquis, nous ne les remettons pas en question. Laissons cela à nos enfants !

Cette période est fabuleuse à voir du petit bout de la lorgnette… Nos réformateurs, nos forces de progrès s’embourgeoisent sans se rendre compte du séisme que c’est en train de provoquer. Un retour de balancier qui s’annonce violent.

La période Chirac ne change pas grand-chose, nous sommes encore avec des hommes et des femmes énarques d’après guerre, on croirait voir les généraux français en 1870 ne comprenant pas que leurs professeurs napoléoniens n’ont pas vu le monde changer.

Notre monde va vite peut être trop… L’argent se gagne et se perd en quelques secondes…

La gauche maladroite.

Aujourd’hui je suis surpris de voir le fatalisme ambiant. Nous vivons dans des conditions que nous n’avons jamais connues, du point de vue social, santé. Bien sur, nous traversons une crise économique, c’est le moment ou jamais de nous rassembler pour en sortir plus forts.

L’information et les médias ont remplacé la critique construite. Je suis frappé de voir le manque de travail de certains journalistes qui laissent les auditeurs faire leur travail, ne corrigent pas leurs interlocuteurs quand ils sortent des énormités et le bon peuple gobe tout ça en appuyant sur les touches de son téléphone plutôt que de participer à la vie sociale.

La course à l’apparence, à l’audimat a pris le dessus sur un dialogue de fond.

Le plus frappant c’est le changement profond de notre société qu’on semble découvrir maintenant. Une gauche conservatrice contre une droite réformatrice. Voir les députés socialistes se mettre dans l’angle d’une caméra de télévision pour chanter la Marseille !! Jaurès doit faire des loopings dans sa tombe.

Et aujourd’hui, on bloque le pays pour augmenter notre pouvoir d’achat. Il est difficile d’être contre, tout le monde veut gagner à plus. A condition que ce soit l’autre qui fasse l’effort.

Je me demande ce que penseraient mes grand-mères aujourd’hui. Elles seraient sans doute perdues devant des réformes d’un président omniprésent qu’on critique (on disait bien l’inverse de son prédécesseur) et devant une opposition qui n’a comme programme que d’être contre.
Ma grand-mère bretonne conclurait sûrement avec sa philosophie de bon sens, « le monde va continuer de tourner, tant qu’on a à manger tu sais, le reste… »

Alain

Manchots empereurs: risque de disparition d’ici 2100

29 janvier, 2009

Le Bec-en-Sabot n’est pas le seul à risquer de disparaître. Dans ce sujet, j’aimerais lister les autres animaux eux aussi en danger. Si vous avez envie de vous joindre à moi, n’hésitez pas.

Tous ceux qui ont vu « La Marche de l’Empereur », seront touchés d’apprendre que le Manchot Empereur, comme l’Ours blan,c est menacé par la fonte de la banquise.
Les chercheurs français du Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS), associés à deux équipes américaines, ont annoncé en ligne, dans la revue de l’Académie des sciences américaines, le 26 janvier 2009, que la probabilité d’extinction de la race est d’au moins 36% d’ici la fin du siècle.

Ces conclusions ont été tirées en combinant les prévisions de réduction de l’étendue des glaces et le suivi démographique d’une colonie de manchots empereurs de Terre Adélie, entre 1962 et 2005. Les chercheurs ont calculé que les effectifs de cette population pourraient chuter de 6000 couples au début des années 1860 à 400 en 2100.

Pourquoi? Parce que le cycle de vie et la nourriture de ces oiseaux marins est lié à la banquise antarctique. Seul espoir de les voir survivre: qu’ils s’adaptent rapidement en modifiant la période d’accouplement et de ponte et en migrant. Semble que l’espèce ne semble pas capable de faire pour le moment.

Les dessous du Musée Grévin

29 janvier, 2009

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À l’abri des regards, les ateliers du musée de cire parisien abritent des merveilles, et un savoir mystérieux. Celui de celles et ceux qui réalisent les répliques des personnalités qui font rêver le public depuis 1882.

Tout commence par une entrée presque discrète donnant sur un grand boulevard de Paris. Vous pénétrez dans le monde de l’imaginaire par la porte du Palais des Mirages. Un somptueux spectacle son et lumières au cœur d’un palais oriental, sorte de kaléidoscope géant marquant la frontière entre le monde réel et le monde parallèle du Musée Grévin. Une fois sortis de la salle, les visiteurs pénètrent dans l’univers des stars à la mode, du « Tout Paris » et des Grands d’hier et d’aujourd’hui. Ravis de pouvoir réaliser leurs fantasmes en approchant Lucchini, Nothomb, Sarkozy, Sartre, Serrault, Gabin, Gandhi et près de 250 autres, en faisant fi de l’espace et du temps. L’an dernier, ils ont été près de 700’000, dont beaucoup de Suisses, à découvrir ce lieu mythique. Et à se demander par quel prodige les personnages de cires peuvent autant ressembler à leurs doubles de chair.

Sculpteurs magiciens

La réponse est simple, comme l’explique Véronique Berezc: la force du Musée Grévin, c’est son équipe de sculpteurs et de spécialistes. « Lorsqu’un artiste est approché pour figurer dans la galerie de cire, il accepte de le faire gracieusement, et intègre quelques contraintes incontournables. La première consiste en une séance de pose de trois heures, permettant de le prendre en photo sous tous les angles, de prendre ses mesures et des échantillonnages de cheveux. Le prothésiste oculaire photographie les yeux, tandis que le prothésiste dentaire prend l’empreinte des dents. Des échantillons de cire de différentes couleurs permettent ensuite de définir la bonne nuance pour la peau. »
Pour chaque personnage, le travail dure six mois. Il commence dans le secret des ateliers des sculpteurs. Ceux-ci travaillent le plus souvent chez eux, où ils façonnent les visages de leurs modèles dans de la terre glaise. Une fois le visage terminé, un moule est réalisé dans lequel sera coulée de la cire d’abeille colorée en fonction de la peau du modèle. Le corps, lui, est créé sur des armatures en métal et sculpté selon celui d’un sosie de la personnalité. Chaque étape a ensuite lieu dans les différents ateliers dissimulés dans les entrailles du musée.

Entre Harrison et Elvis

Dans l’atelier de moulage, ce matin-là, Damien Martin travaille sur une main célèbre: celle d’Harrison Ford. Les veines apparentes prennent vie sous les doigts de ce graphiste de formation, fasciné depuis toujours par les effets spéciaux. « Travailler dans un tel endroit à un côté intriguant, avoue-t-il. Nous y approchons toute la mise en scène du musée, dans ses moindres détails. »
Dans l’atelier voisin, chez les « maquilleuses », le discours est le même. Stéphanie Duboc, spécialiste en matériaux composites, retouche la main d’Elvis Presley. Sa formation d’arts appliqués la destinait aux décors de cinéma. C’est donc par pur hasard qu’elle se retrouve dans l’intimité du King. Si l’on dit d’elle et de ses collègues qu’elles sont maquilleuses, le mot n’est pas vraiment adapté à leur tâche. C’est à la peinture à l’huile que les visages des personnages sont subtilement colorés. À côté de la jeune femme, sous un drap, une forme humaine. A l’époque de notre visite, dessous se cachait l’une des nouvelles pensionnaires du musée: Arielle Dombasle, dont le double de cire a été inauguré. Elle a été suivie, en décembre, par la chanteuse Jenifer. Les cheveux et les sourcils des mannequins sont tous implantés à la main, avec une aiguille dont le chas a été coupé. Pas moins de 23’000 à 30’000 cheveux sont nécessaires. Un travail minutieux, demandant une patience infinie. D’un bout à l’autre de la chaîne de création des personnages, y compris dans la confection des costumes, tous les intervenants sont des artistes. Pas une ride, un grain de beauté, une cerne, une tache de rousseur ou une cicatrice ne leur échappe.

Bluffant…

Le résultat est sidérant. Le jour de l’inauguration de leur double de cire, les personnalités sont invitées à porter le même costume que leur mannequin. Chez certains, difficile de reconnaître le vrai du faux, tant la ressemblance est frappante, l’expression juste, le grain de la peau soyeux. L’effet est troublant. Quant aux visiteurs, ils ne se lassent pas de ce pays magique où les stars se laissent photographier à leurs côtés avec une complaisance figée…

Martine Bernier

A la base: un journaliste!

« Imaginez un monde sans photo, sans télévision, sans Internet, un monde où l’imaginaire était la seule représentation du monde pour le commun des mortels ». Quand elle parle du musée Grévin, Véronique Berezc , responsable des relations extérieures, aime faire partager la passion qui l’anime depuis vingt ans. Passion dont la reproduction en plâtre de la main de Victor Hugo, qui trône sur son bureau est le témoin.
C’est un journaliste, Arthur Meyer qui, à la fin du 19e siècle, a créé le musée, assisté par le caricaturiste Alfred Grévin. Leur idée était de présenter à leurs contemporains les célébrités de l’époque, alors que la photographie n’en était qu’à ses balbutiements dans un « journal en trois dimensions ». Depuis 1999, le Groupe Grévin et Compagnie a racheté le musée, l’a rénové et embelli. Plus de 2000 personnages s’y sont succédés. Une fois leur carrière publique terminée, les mannequins sont rangés dans des entrepôts, et remplacés par ceux qui ont pris leur place dans la lumière. Ceux-ci sont choisis par les membres de l’Académie Grévin, en fonction de leur place dans l’actualité. Certains refusent, par manque de temps, ou par sentiment de malaise de voir leur image figée dans la cire. Mais la plupart y voient un hommage. Comme les Suisses d’adoption ou de semi adoption que sont Charlie Chaplin, Charles Azanavour ou Johnny Halliday, tous présents dans le musée.

En savoir plus:

- Musée Grévin, 10 boulevard Montmartre, 75009 Paris. Tél. 0041 1 47 70 85 05. Site: www.grevin.com
- Horaires: ouvert tous les jours 
de 10h00 à 19h00 (Dernière entrée à 18h00). Tous les samedis de l’été : ouvert jusqu’à 20h00, dernière entrée à 19h. A partir de septembre: du lundi au vendredi : de 10h à 18h30 ( dernière entrée à 17h30 ) Samedis, dimanches, et jours fériés : de 10h à 19h ( dernière entrée à 18h )

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