La maison de Prévert

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C’était en août 2008.
Il m’avait emmenée dans le Cotentin.
Un matin, nous sommes partis vers un lieu qu’il avait cherché pour nous, et qui a été l’un des très beaux moments de notre séjour: la Maison de Prévert, à Omonville-La-Petite.
Elle se trouve à quelques kilomètres de la côte. La mer est belle de ce côté-là de la Normandie…
En garant la voiture vers l’église où commence la promenade vers la maison, nous avons été voir la tombe du poète.
Elle est comme il fut: originale et joyeuse… Une tombe presque souriante…

Sous un soleil estampillée « été en Normandie », nous avons entamé la balade vers la demeure.
Une promenade bucolique à souhait, avec lui… tendre et léger…
Autour de nous, les plantes étaient énormes, exotiques, ou plus classiques.
Il n’y avait personne lorsque nous sommes arrivés, à l’exception de deux coqs, qui s’époumonaient.

Les gens sont arrivés peu à peu, tous, sans doute, amoureux du jongleur de mots, désireux d’en connaître davantage sur sa vie, sur cette maison où il a vécu.
En entrant, après avoir pris les billets, tous sont docilement partis à droite, dans la pièce où un film était diffusé sur la vie de Prévert.
Sauf nous: nous sommes allés à gauche pour pouvoir faire la visite seuls, en paix.
La maison est jolie, bien que son contenu soit minimaliste.
Mais il y a eu un moment que j’ai adoré.
Dans l’une des pièces, une porte donnait sur le jardin, avec une annotation piquante priant le quidam d’aller y jeter un oeil pour y découvrir le nain de jardin.
Il a ouvert la porte.
Et derrière, au lieu d’un classique Simplet Blanche-Neigien, il y avait la statue d’un personnage délicieux, nu, nain et dodu, assis sur une tortue.
Le tout dans une cour minuscule.
C’était inattendu et amusant.

Quand la visite a été terminée, nous sommes retournés à la voiture en suivant le chemin sous les arbres.
C’était un moment délicieux… un bonheur pur, main dans la main, sur un sentier qui sentait bon et qui nous a ramenés devant le cimetière.
Prévert y dort, dans une tombe colorée, que nous avons vue fleurie et éclaboussée de soleil…

Martine Bernier

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