Archive pour le 17 mars, 2009

L’amitié sur le net

17 mars, 2009

On entend souvent pis que pendre d’Internet et des mauvaises rencontres que l’on risque d’y faire.
Pour avoir travaillé longtemps sur un sujet concernant la sécurité des enfants et des adolescents sur la Toile, je ne minimise pas le danger..

Simplement, Internet réserve aussi parfois de belles surprises.
C’est lui qui m’a fait connaître l’homme que j’aime.

C’est lui qui me permet de rester en contact quotidien avec ceux que j’ai laissés en Suisse.

C’est aussi lui qui a fait se poser sur ma vie un papillon rare.
Depuis peu s’entrouvre pour moi le chemin d’une nouvelle amitié.
Elle s’appelle Doris, a mon âge, et vit quelque part en Suisse alémanique.
C’est Facebook et un attachement commun aux chats qui nous a rapprochées.
Je l’ai entraînée sur les traces de ce fameux Bec-en-Sabot, oiseau mythique que j’aime tant.
Elle m’a appris la Corse où elle se sent chez elle…

Doucement, sur la pointe des pieds, je découvre peu à peu une femme pétrie de délicatesse, d’intelligence et de sensibilité.
Nous savons peu de choses l’une de l’autre, mais nous avons l’impression de nous connaître depuis toujours.
Nous nous racontons au fil des jours.
Moi à travers écriplume, elle dans les messages qu’elle m’adresse, et qu’elle a la gentillesse d’écrire en français alors qu’il ne s’agit pas de sa langue maternelle.
Doris est un cadeau…
Je guette ses messages, je me réjouis de la lire.
Une amitié de femme, très belle que j’espère voir s’épanouir…

Hier, suite à l’article écrit sur les frères siamois, elle m’a adressé un petit mot, me parlant de Macha et Dacha, deux soeurs, siamoises, elles aussi.
Elle m’a recopié un extrait d’un article qui leur a été consacré:

« Macha et Dacha Krivoshliapova ont cinquante ans. Elles n’ont jamais vécu l’une sans l’autre. Elles n’ont connu que les murs sombres des hôpitaux soviétiques, les cloisons de « chambres cellules » d’internats pour handicapés ou cette petite chambre d’un hospice pour personnes âgées au sud de Moscou où elles survivent aujourd’hui tant bien que mal.
C’est dans cette « Maison des Seniors n° 6″, anciennement dévolue aux vieux cadres de l’Armée rouge, que nous avons retrouvé Macha et Dacha, en septembre 2000, et que nous leur avons proposé de faire ce film, en évoquant la possibilité d’un voyage en France, pays auquel, comme beaucoup de Russes, elles ont souvent rêvé. »

Etre siamoises en Russie…

Martine Bernier