Archive pour le 16 avril, 2009

Les frères siamois, suite

16 avril, 2009

Suite à l’article écrit sur les frères siamois, un commentaire a été fait, avec une question posée: comment ce genre de jumeaux peuvent-t-ils survivre?

Renseignements pris, chaque cas est un cas particulier, et aucune estimation ne peut être pré-établie. Tout dépend des organes partagés. Si les reins ou le tube digestif, par exemple, sont partagés, il peut être impossible d’envisager une opération de séparation. La durée de vie dépendra de la gravité des  cas. Certains ont une vie malheureusement très courte, d’autres, comme les frères dont nous avons parlé peuvent vivre beaucoup plus longtemps…

Bo, vedette planétaire

16 avril, 2009

Impossible de passer à côté de la nouvelle: la nouvelle star de la Maison Blanche s’appelle Bo, le chien d’eau portugais que Barack Obama a offert à ses filles. Le monde adulait déjà le charismatique président, le voilà désormais prêt pour adorer son toutou.

Et les sites internet ne se privent pas d’alimenter la question. Actuellement, après la diffusion d’une photo montrant Bo affublé d’un « vêtement » barriolé, des articles sont sortis un peu partout, abordant la question essentielle suivante: en regard des couleurs de l’objet porté, Bo serait-il gay? J’espère que le ridicule, s’il devait tuer, ne touchera pas le chien, mais les poseurs de ce genre de questions…

Et comme si cela ne suffisait pas, les détracteurs plumitifs d’Obama ont relevé le nombre de fois où il a abordé le sujet Bo en conférence de presse. Au moment de l’arrivée du chien, il a souligné qu’il tenait à ses filles et qu’elles méritaient leur compagnon à quatre pattes. Puis il n’a plus parlé de Bo de lui-même. Mais les journalistes lui ont posé des questions sur le toutou à chaque apparition. Il y a donc répondu. Ce qui lui vaut aujourd’hui des allusions perfides sur le Net, soulignant qu’il est plus intéressé par son chien que par la politique.

Si le président a les épaules bien assez solides pour supporter ce genre de remarques, je crains, en revanche, que la race des chiens d’eau portugais ne souffre de la brusque popularité de l’un des siens.

Bush avait un scottish. Son impopularité a apparement protégé la race: je n’ai pas ouï dire que les ventes de Scottish avaient explosé ces dernières années. Scotty me l’aurait dit.

Avec Obama, c’est différent. Il est sans doute l’homme le plus admiré de la planète. On peut donc craindre que, histoire d’avoir un point commun avec lui, beaucoup se sentent pousser le désir d’acheter le même chien que lui. Et ce serait une très mauvaise idée. D’abord parce que l’on ne prend pas un chien sans avoir mûrement réfléchi à la question, et sans être parfaitement sûr de pouvoir lui apporter tout ce dont il aura besoin pendant toute la durée de sa vie. Ensuite, parce que Bo est un chien issu d’une race proche parente du Barbet. Ce sont des chiens attachants, fidèles, mais qui ont besoin de se dépenser, de courir. Les Bo qui se retrouveront enfermés en appartement seront malheureux.

Enfin, parce que l’expérience a été vérifiée par le passé, avec l’engouement ressenti pour les races concernées par les « 101 dalmatiens » ou par « Boule et Bill ».  La demande pour les dalmatiens et les cockers a été telle que, pendant des années, de pseudo éleveurs ayant flairé le filon, ont « forcé » la race, qui en a pâti. Et il a fallu des années aux vrais bons éléveurs pour redresser la situation.

Alors j’espère une chose: que les chiens d’eau portugais de la race de Bo ne deviennent pas les victimes colatéralles de la popularité présidentielle. Parce que eux, ils n’ont rien demandé.

 

Martine Bernier