Archive pour mai, 2009

Leman…

29 mai, 2009

C’est un lac bleu comme le ciel lorsqu’il fait beau. J’y ai trouvé refuge, dans le nid que m’ont installé deux de mes amis, Dominique et Sonia.

Elle est belle et ne le sait pas. Tous deux sont généreux et bons. Leur sensibilité est un cadeau. Des regards, des mots, des gestes qui rassurent. Juste pour essayer d’avoir un peu moins mal. Pour poser un souffle d’amitié sur une plaie trop grande.

Je leur ai confié ma vie pendant une semaine. Avec les gardiens de mon existence qui me sont chers, ils ont tissé des fils invisibles. Ils me parlent d’espoir.

Tout en sachant que mon coeur bat toujours relié à celui qui lui m’est cher…

Demain, je rentre en Bretagne…

Martine

 

Merci…

27 mai, 2009

Depuis l’ouverture d’Ecriplume, vous lui avez été fidèles. Et vous avez suivi notre histoire. Une histoire parmi les plus belles…

Cette dernière semaine a été épouvantable pour nous deux. Revenir sur ces événements serait trop douloureux, je vais éviter de le faire.

Parce que notre histoire s’est épanouie au fil du temps dans l’écrin d’Ecriplume, ceux qui nous font l’amitié de nous lire se sont attachés à ce quotidien de bonheur. Raison pour laquelle, pour beaucoup, la déception a été immense de découvrir ce qui s’est passé voici quelques jours.

Je voudrais poser un peu de douceur sur ces événements.

Alain comme moi avons reçu beaucoup de réactions, de messages. De mon côté, il m’a été demandé pourquoi je ne réagissais pas, pourquoi je ne parlais pas. La raison est simple: beaucoup trop mal pour parler.

Du côté d’Alain, sont arrivés des courriers de colère ou d’incompréhension.

Ce qu’a fait Alain me blesse. Pire que cela, il me brise.

Dans ces situations, chaque pas est une souffrance.

Ce blog que j’ai tant aimé, je ne vais plus y intervenir. Sauf une fois, dans quelques temps, si je reprends le goût de l’air, le goût de l’eau et de tous ces détails qui construisent la trame de la vie. Ce jour-là, je viendrai simplement vous signaler, ici, la naissance d’un autre blog, petit frère d’Ecriplume qui a été le berceau de notre amour.

Merci à vous tous pour votre fidélité et votre amitié…

Martine

 

25 mai, 2009

Puisque c’est son désir, j’ai choisi de publier le dernier commentaire reçu, malgré l’écoeurement et les réactions qu’il provoquera. Il est signé Isabelle Amouriq et a été lié à la rubrique « Qui êtes-vous ».

Edifiant. A tous points de vue.

« merci de m’avoir fait comprendre à quel point mon mari contait pour moi comment des années de non dit(qui font tant souffrir tant on se sent anormal) peuvent briser l’amour que l’on porte à celui qui partage votre vie depuis 23 ans. on a beaucoup parler et comprit une chose mais elle est si importante dans un couple : il faut se parler, se tairepour protéger son mari, ne pas lui dire ce qui ne va pas , our qu’il ne stresse pas n’ai pas la solution. Il faut partager ses soucis pour pouvoir les affronter. J’ai des responsabilités dans notre éloignement et j’ai enfin pu mettre des mots sur mes malaises , ça fait du bien je me sent normal,comme tout le monde: mais seul Alain peut le comprendre, tout mes problèmes, tout mes blocages on sauté ce mardi 19 et je me sens mille fois mieux. J’ai aussi compris sa souffrance et à nous deux nous serons plus fort, et nous regardons de nouveau dans la même direction et je ferais bien attention à ce qu’il ait sa place avant nos enfants et non l’inverse…
Pour tout cela meci »

Alain Amouriq et Martine Bernier

23 mai, 2009

Le début de ce blog a été écrit par Martine Bernier et Alain Amouriq.

Nous avons formé un couple, uni par une passion intense,  durant trois ans et c’est ensemble que nous avons désiré créer Ecriplume.
Je l’ai rejoint dans la région où il habite.
Lui à Savenay, moi près de Guérande.
Tous les textes d’amour de ce blog parlent de lui, de nous.

Puis il a commis le pire.
Qu’un homme puisse faire ce qu’il a fait, puis le nier est pour moi impossible à imaginer.
J’avais totalement confiance en lui.
J’avais oublié que sous les traits d’un brave homme peut se cacher quelqu’un de laid.

A tous ceux qui m’ont écrit, par commentaires ou messages privés, à tous ceux qui savent ou se doutent de ce qui s’est passé, merci pour votre soutien.

Martine

Le lien

22 mai, 2009

Dans le Petit Prince, St Exupéry a écrit une phrase essentielle:

« On est responsable de ce que l’on apprivoise… »

21 mai, 2009

Plusieurs d’entre se sont inquiété de ne pas voir de texte nouveau hier.
Je confirme: quelque chose ne va pas, trop douloureuse pour que je puisse l’exprimer pour l’instant.

La double surprise

19 mai, 2009

Nous sommes entrés dans la semaine que j’attends depuis si longtemps. Avec tout ce que cela comporte d’espoir, d’émotion à fleur de peau, de stress et d’intensité.

Ce matin, je l’ai retrouvé vers 4h30 sur msn. Il ne dormait plus depuis deux heures. Nous avons parlé. Il devait mener son fils à un examen, puis prendre la route pour un rendez-vous.  Il m’a dit qu’il passerait en rentrant, dans l’après-midi. La journée s’annonçait longue. Mais c’était la dernière de ce type, il me l’a promis… donc il fallait être patiente. Ce qui n’est pas ma qualité principale, j’avoue.

Je me suis installée devant mon ordinateur et je me suis attaquée au livre que je termine en ce moment, y intégrant les photos. Vers 8 heures, on a frappé à la porte d’entrée. En principe, mes voisins du Triangle d’Or frappent, tandis que le facteur et les livreurs sonnent. J’ai donc pensé que c’était l’un de mes voisins qui avait besoin de quelque chose.

J’ai empoigné Scott, ouvert la porte et lancé un grand « Bonjour » à celui que j’ai cru être Stéphane. Je n’avais pas fini de le prononcer que  j’ai réalisé que l’homme qui se trouvait devant moi, c’était… Alain! En une fraction de seconde, je suis passée de la perplexité à l’ahurissement, à la joie, puis au bonheur parfait. Ne me demandez pas ce que j’ai fait du chien, je ne m’en souviens plus. J’espère que je ne l’ai pas transformé en ballon de rugby par distraction. Mais je sais que j’ai sauté au cou de mon Grand Homme, aux anges.

Il avait prévu de me faire la surprise de passer avant de reprendre la route, mais ne m’en avait rien dit… Ca a été un moment délicieux… Il y avait tellement de joie dans ses yeux… Il aime me faire plaisir. Et là.. c’était très réussi!

Il est reparti en me disant qu’il repasserait en début d’après-midi. Je me suis remise à la tâche. Il m’a appelée dans la matinée, lorsqu’il a repris la route. Je tiens énormément à ses appels… Vers 12h30, le téléphone resonne. J’entends sa voix me dire: « Tu as mangé? ». Non, je n’y avais pas pensé, un peu trop absorbée par mon travail…

« Ca tombe bien, moi non plus. Je serai là dans dix minutes.  Tu aimerais que nous allions tester le restaurant chinois de Guérande? »

OUI!!!

Dix minutes après, il était là, et nous partions tester, dans un but purement informatif, bien sûr, le noble établissement. Dont l’un des charme principaux est l’humour du serveur, si je puis me permettre.

Là encore, nous avons passé un moment épatant. Plein de tendresse, de douceur, de rire…

Et pourtant… je sais. Aujourd’hui est le jour où il va me rejoindre. Mais avant, il a une épreuve très dure à passer. Je sais sa tristesse, son mal-être. Mais je sais aussi son amour, sa force, son besoin qui rejoint le mien de vivre enfin dans la transparence. Si je pouvais passer ce moment à sa place, le lui épargner, je le ferais.

Au lieu de cela, je ne peux rien faire, qu’être là. Ce qui m’a poussée à passer la nuit sur msn pour le cas où il se sentirait mal. Il nous faut de la force, aujourd’hui. A lui surtout… Mais ensuite, chaque jour sera à l’image que nous voudrons lui donner. Et nous connaissant, tous les deux, ces jours seront beaux.

Martine

 

L’attente… et le Petit Prince

18 mai, 2009

Il y a des jours plus importants que d’autres, dans la vie. Alain et moi nous apprêtons à en vivre cette semaine. Je vais attendre mercredi matin pour en parler.

Durant les presque trois ans d’amour que nous venons de vivre, tous les deux, l’attente a été notre compagne un peu trop souvent. Une attente interminable entre deux retrouvailles, entre deux appels… L’attente sur msn, de voir s’allumer la petite lumière indiquant qu’il est là. Une attente qui pouvait durer des heures, parce que je savais que, sujet à l’insomnie, il pouvait se connecter à 3 ou 4 heures du matin… et que je ne supportais pas le savoir seul dans la nuit.

L’attente aurait pu nous décourager, nous séparer. Elle et sa copine, la distance, nous ont souvent fait très mal, nous ont mis en péril. Mais personne ne peut rien contre un attachement tel que celui qui nous unit. Et je crois que ce qui ne nous brise pas nous rend plus forts.

Très souvent, j’ai repensé à un livre que j’ai lu au moins cinquante fois entre mon enfance et mon adolescence: Le Petit Prince. J’ai toujours été fascinée par la profondeur de certaines phrases de cet ouvrage. Des phrases que je connais par coeur, mais dont je n’ai perçu la finesse du sens que depuis que j’aime Alain.

Tout le passage parlant du Renard, ce renard qui attend patiemment le Petit Prince et se laisse apprivoiser peu à peu , me touche.

Mais surtout, quand je le regarde, quand je l’écoute, je pense à une phrase, la plus belle du livre: « C’est le temps que tu as perdu pour ta Rose qui fait ta Rose si importante. »

Ma Rose m’est infiniment précieuse…

 

Martine

 

Mon étrange Scottish Terrier…

17 mai, 2009

Un cas. Mon chien, pardon: ma chienne, est un cas.

Depuis que je suis installée à la porte de la Bretagne, elle me supplie de la laisser galoper en liberté. Comme elle a tendance à fuguer, je ne pouvais pas le faire avant que ne soit installé le portail. C’est chose faite depuis vendredi. Donc, nous avons, Alain et moi, laissé Scotty goûter à sa liberté nouvelle.

Un Scottish Terrier, par définition, a un caractère affirmé, n’a pas peur de grand-chose  et a tendance à faire ce qu’il veut. Donc, nous nous attendions à la voir filer et à avoir toutes les peines du monde à la récupérer. Au lieu de cela, elle est sortie timidement, restant sur la terrasse sans oser s’éloigner. Il a fallu que mon Grand Homme l’accompagne sur la pelouse pour qu’elle se décide à perdre sa réserve et à faire trois fois le tour du jardin à 350 à l’heure, oreilles au vent. Elle était nettement moins amusante lorsqu’elle a compris qu’Alain partait. Depuis, elle s’est branchée en mode absence, attendant le retour de celui qu’elle attend.

Hier, je lui ai proposé très souvent dans la journée d’aller s’éclater dans le jardin. Elle a fini par le faire, mais à sa façon. Elle a commencé par aller poser sa truffe sur toutes les pâquerettes qui passaient par là. Puis elle est allée sous l’Arbre aux Oiseaux et a été croquer toutes les graines qu’elle a pu trouver. Oui, je sais, mon chien est bizarre. Entendant aboyer Baboune, elle a filé dans sa direction dans l’espoir de passer un moment avec elle. Oubliant littéralement que leur dernière conversation privée l’a quand même amenée en ligne directe chez la vétérinaire.

Stéphane, mon voisin, oeuvrait dans son jardin lorsqu’il a vu que je me dirigeais vers les premières roses, de mon côté du mur, armée d’un sécateur. Voyant que je restais un peu empruntée devant un chardon qui cernait le rosier, il s’est équipé d’un gant pour arracher ce qui tenait plus d’un palmier géant que d’une banale mauvaise herbe. Pendant ce temps, Scotty continuait son inspection personnelle du jardin, tentant de trouver une ouverture pour aller rendre visite à sa copine mangeuse de Scottish.

Lorsqu’elle s’échappe, je peux faire ce que je veux, j’ai toutes les peines du monde à la récupérer. Au point qu’il m’est arrivé, découragée, de me dire: « Très bien, je la laisse filer et j’adopte un chat. »

Mais là, miraculeursement, quoi qu’elle fasse, il me suffit de prononcer le mot magique pour qu’elle accourt. Quel est ce mot? Heu… je vous préviens, c’est un peu bête. Je prends un air très classe et je lance dignement: « Scotty! Nonosse? »

Le premier qui se moque met en péril notre belle amitié.  Vous êtes prévenus.

J’ai bien essayé, à la place du « nonosse » populo, de placer: « Scotty, mon cher chien tant aimé, voudrais-tu avoir l’extrême obligeance de te déplacer jusqu’ici afin que nous puissions regagner ensemble nos appartements et mettre un terme temporaire à tes élucubrations gazonnières? ».

Mais cela n’a pas donné le même résultat. Pour être franche, cela n’a même donné aucun résultat du tout. Donc, je m’adapte.

Et j’attends la semaine prochaine avec impatience. Mercredi, Scott va perdre son look campagnard pour retrouver sa coupe Scottish clâââsse. En effet, nous lui avons pris rendez-vous chez une toiletteuse. Ce qui risque d’être assez épique. Parmi les points communs que nous avons, elle et moi, il y la même allergie aux coiffeurs. Cela promet… 

Martine Bernier 

 

Chez Tante Marie

16 mai, 2009

Alain et moi avons déjà quelques adresses de prédilection où nous nous rendons assez souvent lorsque nous avons envie de nous offrir un moment extra muros dans un petit resto sympa.

L’une d’elles est une crèperie, à la Turballe (Loire-Atlantique, donc, pour ceux qui n’auraient pas suivi…): « La crèperie Tante Marie ». Elle ne paie pas de mine, toute simple avec sa vue sur le port de pêche. Le cadre n’est même pas forcément transcendant. Mais le passant s’y sent très vite à l’aise. Et le jeune serveur, toujours de bonne humeur, n’y est pas pour rien… D’ailleurs, chez Tante Marie, tout le monde est agréable.

Les plats sont bons, variés, les prix raisonnables…. et le jus de pomme servi est l’un des meilleurs de la région.

La véranda est souvent pleine à craquer. Mais si vous voulez passer un moment agréable et paisible, choisissez de prendre votre repas à l’intérieur.  Tranquillité garantie.

 

Crèperie Tante Marie, 7 Quai St Pierre, 44420 La Turballe

 

123