Archive pour le 1 mai, 2009

Y a-t-il une vie après la mort ?

1 mai, 2009

Il y des moments difficiles dans la vie… Le week-end dernier j’en ai vécu un.

J’ai perdu un ami et un collègue…

Nous avons des métiers particuliers, nous vivons vite, trop vite. Nous changeons de lieu de vie fréquemment avec femme et enfants. Cela développe à la fois une ouverture d’esprit et une certaine méfiance d’avoir été souvent trahi en amitié.

Il venait d’arriver depuis quelques mois dans la région avec sa femme et ses deux fils. Sa générosité et sa bonne humeur l’ont fait tout de suite accepter de l’entourage de son nouveau lieu de vie. On peut dire qu’il était un bon vivant, ça fait bizarre d’employer le passé pour dire bon vivant !

Elle m’a appelé, en pleurs. Il venait de faire un malaise, le SAMU l’emmenait à l’hôpital, elle était perdue. Je suis arrivé le plus vite possible, il a fallu gérer la garde des enfants et l’emmener, elle était incapable de conduire.

Nous sommes arrivés dans cette ruche blanche, un peu comme des zombies, ne sachant pas bien où aller. Renseignements, urgences ? Soins intensifs ? Un vrai labyrinthe.

Arrive enfin un médecin, la mine grave, qui explique. Il a fait un AVC grave. Il est en état de mort cérébrale. Un monde s’écroule en quelques minutes. Je la vois, perdue, trop d’émotions en peu de temps. Et puis vient un autre sujet, était il contre le don d’organe ?

Je sentais le médecin à la fois plein de compassion dans cette tâche difficile et en même temps pressé de la réponse. J’imagine les personnes attendant la vie en fonction d’un mot.

Nous en avions déjà parlé, comme on en parle parfois dans des sujets passionnés, politiques ou philosophiques. Nous en avions juste parlé, bien sûr que nous sommes tous pour le don d’organes mais ce ne sont restés que des paroles, sans nous rendre compte nous laissons égoïstement la décision à d’autres. Nous, on prendra une carte de donneur demain, on a le temps.

Elle aussi était d’accord, mais j’ai senti un énorme poids sur ces épaules, tout cela arrive trop vite, trop d’émotions, trop de questions.

Le médecin repose la question tranquillement, elle hoche la tête pour dire que non, il n’était pas contre mais elle voulait le voir avant les prélèvements.

Bon sang que ce moment a été dur… le voir respirer avec des machines bruyantes et se dire que c’est fini. Elle a été d’un courage fabuleux, l’a embrassé et a laissé les équipes médicales œuvrer. Il va peut être sauver 5 ou 6 personnes, son dernier acte de générosité à ce voyou.

J’ai attendu l’arrivée de la famille. Nous avons parlé de lui, d’elle, des enfants, des rires, des pleurs. Ses proches sont arrivés, le moment est venu de m’éclipser, de l’embrasser, de dire toutes les conneries qu’on peut dans ces moments de tristesse maladroite.

Je ne suis pas religieux pour un sou, mais là je peux dire qu’il y a une chance de vies après la mort.

Ne laissez pas cette décisions aux autres, croyez moi, ils n’ont pas besoin de cela en plus.

http://www.france-adot.org/

Alain.

Soeur Sourire

1 mai, 2009

Nous ne savions pas trop qu’attendre du film « Soeur Sourire ». Il ne nous a pas déçus. L’histoire de cette femme est peu commune…

Lorsque j’étais enfant, élévée dans une école privée catholique (hé oui…) Soeur Sourire était très populaire. En Belgique, c’était une star. Ailleurs aussi apparement. Ses chansons correspondaient à l’époque, au milieu. Avec « Dominique », elle a eu le triomphe que l’on sait. Ses autres chansons ont été appréciées. Et puis elle a décidé de quitter son couvent, le voile, et de renoncer à ses voeux. Elle a continué à écrire, à chanter, mais le public… c’était au personnage insolite de la religieuse chantante qu’il était attaché. Revenue à la vie civile, elle n’intéressait plus grand monde. Dur retour à une autre réalité… Le film raconte de façon romancée son histoire, ses révoltes, ses déceptions, sa quête d’amour, sa difficulté à assumer son homosexualité…

Cécile de France campe le personnage de la nonne chantante avec conviction. Et l’on se laisse entraîner par ce destin étonnant, construit par une enfance et une éducation brimées.

 

M.B.