Martine en Bretagne, les premiers pas
Aujourd’hui c’est mon tour d’être seul à Saint Molf, Martine devant faire un aller-retour helvète.
Je suis donc sorti avec Scotty pour aller chercher la poubelle (voir épisodes précédents).
Je comprends un peu mieux certains coups de blues et je me noie dans le travail.
Je repense à ce que nous avons vécu depuis quelques semaines et ce qu’il nous reste encore à vivre, deux étapes difficiles.
Je pense à Martine, cette Belgo-helvète qui a atterri, telle une extra européenne dans le bout de l’allée. Ses interrogations, ses surprises, sa régression verbale profonde vers un retour aux origines. Les « m’enfin », les « c’est comme ça chez vous ?? » et le pompon avec le « m’enfin, dis ?! » quand vraiment le choc culturel est fort.
Je pense à nos charmants voisins et à leurs adorables enfants. Ils ont été d’un accueil touchant et parfait (sachant qu’ils lisent le Blog, j’en profite un peu pour préparer une tournée d’apéro).
Martine avait voulu les remercier en les accueillant chez nous autour d’un buffet dinâtoire à la suisse. Je vous la fais courte, on couvre une table de plats et les convives se lèvent pour remplir leurs assiettes. L’idée était bonne mais j’ai émis une réserve culturelle, le Français quand il est à table est inamovible, à la limite il lève le coude dans un effort ultime pour atteindre une source de boisson ou une tranche de saucisson mais guère plus.
J’en fais part à ma chère et tendre, qui a ceci de commun et d’universel avec la gente féminine, elle est têtue…
Donc, nos voisins arrivent, nous apprenons à nous connaître, assez vite on voit un mouvement féminin de regroupement piplétaire, tandis que nous les hommes, nous pouvons nous parler avec une table qui nous sépare.
Martine explique le principe du buffet suisse, elle est écoutée religieusement, mais pas de réaction. Quelques minutes plus tard, elle recommence sans plus de succès. Le choc des cultures je vous dis ! Donc mise en place du plan B, translation des plats de la table de la salle à manger à celle du salon, au grand soulagement de nos amis.
« M’enfin, vous ne faites jamais comme ça chez vous ? dis ? » me demande Martine du regard
Nous finissons la soirée de manière agréable sous des regards étonnés et des tentatives de questions indiscrètes sur ce couple bizarre qui est venu poser ses valises au bout d’une allée de marronniers.
Dans les prochains épisodes, je vous raconterai les nouvelles aventures de Martine à la banque (m’enfin ?? dis dis dis !), au supermarché, à la poste, et la plus belle de toute, Martine en chef de meute d’une petite bande d’enfants.
Alain.
(approved and corrected and censored by MB ! M’enfin, dis !)
Aaah ! Alain, dans un courrier tu avais promis des textes sur Martine. Je ne suis pas déçu ! Hé, les Français, il faut apprendre les buffets repas… m’enfin !!!
Tu parles des deux dernières épreuves. Tiens bon. Je sais comme c’est difficiile, mais, pour avoir fais la même chose il y a peu, je peux dire que je ne le regrette pas. Sois fort. Votre histoire est si belle !
Pierre
cher amis je ne suis pas loin de vous il n’ a pas d’age pour osez tout recommencer par contre quand on n’est sur il faut y aller chaque obtacles est une ecxuses et chaques excuses est un obstacle