Mes voisins et une surprise nommée Thierry

J’ai reçu plusieurs messages me demandant quand j’allais réécrire des textes plus personnels. Ma réponse est toujours la même: quand j’aurai moins mal. Aller de déception en déception ne  contribue pas à alléger l’âme et l’esprit…

Et puis, il y a eu hier soir. Il est 2 heures du matin alors que j’écris. Je rentre d’une soirée délicieuse.

Hier soir, donc, j’écrivais mon article sur les émeutes à Téhéran lorsque quelqu’un a frappé à la porte. Ma voisine, Véro, était là, accompagnée de ses fils, Clément et Théo, et de Yoyo, fiston de nos autres amis et voisins d’en face. Ils venaient me proposer de passer la soirée chez eux et de faire par la même occasion la connaissance de Thierry, le meilleur ami de Stéphane (mari de Véro pour ceux qui n’auraient pas suivi).

J’ai pris mon chien, ai fermé la porte et nous sommes partis dans le jardin d’à côté où j’ai passé la plus agréable et la plus drôle des soirées. Une soirée estivale sur fond de chansons de Joe Dassin et de Renaud …  Il y a eu des perles tout au long de la nuit. Comme  écouter Stéphane, dont la coiffure s’apparente à celle de Yul Bruner, expliquer comment, dans sa jeunesse, il s’est fait frisoter les cheveux avec une permanente dont il garde un souvenir cuisant et dont le récit a déclenché un fou rire général… 

Il y a eu aussi Véro, toujours aussi attachante, récupérant in extremis un camembert grillé au barbecue et des andouillettes mal cuites dont personne en dehors de Stéphane ne voulait…

Il y a eu les enfants, joyeux, joueurs, beaux comme des anges.

Et puis il y a eu Thierry, la bonne surprise de la soirée. Entre lui et Stéphane existe une amitié indéfectible, vieille de 20 ans, du temps de leur passé de basketteurs. Ces deux-là se connaissent par coeur, sont complices, heureux d’être ensemble. Et Véro partage cette amitié pleine de rire et de tendresse masculine. Avec ce cadre à l’esprit vif et à l’humour décapant, nous nous sommes retrouvés sur des sujets qui nous tiennent à coeur: Didier Dagueneau, ce merveilleux vigneron de génie, homme de coeur et de culture, qu’Eric et moi avons tant aimé et dont Thierry connait les vins. Il y a eu les oiseaux, l’humour, l’évocation du chocolat belge (tsss… comment peut-on ne pas aimer les manons?! Sacrilège…)… La conversation a été animée, intéressante, à la fois profonde et légère. L’impression de me trouver avec de vieux amis… Dont un ressemblait, selon les angles, à l’acteur Sébastien Courivaud.

Thierry a envie de me présenter l’un de ses proches qui, lui aussi connaissait Didier. Mieux encore, tandis que, dans la soirée, nous parlions d’une interview que je souhaite faire mais que je n’ose plus envisager en raison de l’absence et du manque d’empressement d’Alain, il m’a proposé de m’accompagner. Je n’en dirai pas plus pour le moment, mais, si tout se passe bien, je pourrais vivre là une rencontre dont j’ai envie depuis un moment…

Je me suis retrouvée en face d’un homme naturel , franc et généreux de lui-même. Quel bienfait alors que, depuis trois semaines, je ne vis que chagrin et froideur incompréhensibles de la part de celui que j’aime…

Cette soirée m’a permis de renouer avec le rire, de regarder vivre quelqu’un d’intelligent et de tout simplement gentil, en face de moi, et de voir se créer une complicité autour de sujets qui me passionnent. Elle m’a permis de voir mes voisins heureux, de m’amuser en entendant Véro me parler de « Brigitte Magritte » (ne cherchez pas, il y a eu légère confusion de prénom. A passé minuit ce sont des choses qui arrivent…)

Merci…

 

Martine

Laisser un commentaire