Archive pour juin, 2009

Astérix… ou le deuil d’un compagnon

8 juin, 2009

Lorsque je suis arrivée au bout de l’allée, les deux couples de mes voisins qui forment les deux angles de mon Triangle d’Or avaient chacun un chien. Véro et Stéphane m’ont présenté leur petite Baboune dont j’ai abondamment parlé, et Béa et Fred avaient Astérix, un délicieux cocker de 4 ans.

Dès la première promenade que j’ai faite avec Scotty, nous avons fait sa connaissance. Les deux chiens se sont découverts à travers le grillage, plutôt contents de se voir. A chaque promenade, les deux compères faisaient un brin de causette, je distribuais des caresses et tout le monde était content.

Il y a quelque jours, Astérix a semblé de plus en plus fatigué. Béa a constaté qu’il n’avait plus d’appétit et l’a emmené chez le vétérinaire. Dans un premier temps, il a été envoyé dans une clinique vétérinaire, mis sous perfusion et placé en observation. Et aujourd’hui, la nouvelle est tombée: le petit cocker avait une déformation rénale grave, insoignable. Et Béa a dû prendre une décision profondément triste. Lorsqu’elle est revenue de la clinique, elle était seule. Astérix ne rentrera pas de la clinique vétérinaire. Sa maîtresse lui a épargné de souffrir sans espoir de guérison. Et elle est rentrée dans une période de chagrin bien difficile à consoler… 

Ce soir, dans la maison qui fait face à la mienne, il fait triste. Aurore et Yoann, les deux enfants du couple, ont perdu leur compagnon à quatre pattes.

Oui, ce sont des animaux. Mais quel vide ils laissent lorsqu’ils nous quittent, eux qui aiment sans condition et qui ne trahissent jamais.

Salut, petit Astérix… tu nous manques déjà, petit bout toujours de bonne humeur…

 

Martine Bernier

Le Roi Federer

7 juin, 2009

En Suisse, Roger Federer est une star. Sans doute le sportif le plus aimé. Je pense donc qu’aujourd’hui, alors qu’il vient enfin de remporter magnifiquement Roland Garros, tout le pays doit être fou de bonheur… et je vibre avec lui. Il est désormais le plus grand champion de tennis, à l’égal de Pete Sampras, ayant gagné les quatre tournois du Grand Chelem. Son adversaire disait d’ailleurs en fin de match qu’il est le plus grand joueur de l’Histoire.

Ses larmes d’émotion, à la fin du match, m’ont bouleversée, tout comme la remise de la coupe, donnée par Agassi, un fabuleux champion, lui aussi. Puis j’ai regardé la longue interview qu’il a donnée à l’équipe de Stade 2. Il pleuvait, il était transi de froid, il grelottait, mais il a continué à parler sans faire de caprice, simplement, avec l’imperméable de l’un des journalistes plié sur les genoux. Il a même éclaté de rire en entendant la parodie qu’a fait de lui Nicolas Cantelou avant le match.

Vous pensez que je suis chauvine? Pas vraiment, non… Qu’il soit Suisse, Belge, Français ou Papou, c’est la même chose. Si Federer est autant aimé, ce n’est pas uniquement parce que c’est un immense champion, élégant et d’une classe inégalée. C’est aussi parce que c’est un très bel humain. Sa disponibilité, sa gentillesse et l’effort qu’il fait de s’exprimer en français (pour ceux qui l’ignoreraient, il est de langue maternelle allemande et a fait d’immenses progrès dans notre langue) forcent la sympathie.

Et s’il avait perdu aujourd’hui… et bien j’aurais écrit exactement la même chose.

Martine Bernier

 

 

Clin d’oeil vers Marseille

7 juin, 2009

J’apprends aujourd’hui, par l’un de mes amis Suisses en visite à Marseille avec notre groupe rotarien, que certains des membres du club local, avec lequel nous avons plus que sympathisé, ont suivi depuis le début la destinée d’Ecriplume. Et, donc celle d’Alain et moi.
Ils me font l’amitié de s’inquiéter de moi.

Je leur envoie une bouffée de tendresse, touchée par leur sollicitude.
Et j’en profite pour remercier les personnes, connues ou inconnues, qui m’ont fait parvenir de très nombreux messages privés suite à mon texte m’interrogeant sur la suite à donner à Ecriplume.
Tous, sans exception, demandaient sa poursuite, contenaient des phrases très belles, très vraies… et beaucoup de questions.

Comment puis-je y répondre, moi qui, depuis plus de deux semaines, navigue à vue en me prenant chaque rocher?

Tout ce que je peux dire c’est: oui, j’essaye de tenir debout, et non, mes sentiments envers Alain n’ont pas changé.

Martine

Obama en Normandie…

6 juin, 2009

Pendant que je suis à l’Hôpital des Oiseaux Blessés en ayant le sentiment que je n’ai plus ni avenir ni espoir, la Terre tourne…

Et Obama est en France où il a honoré les vétérans de la Grande Guerre, cet après-midi, en Normandie aux côtés des autres dirigeants des pays alliés. Très charismatique, très médiatisé, toujours juste dans ses gestes, dans ses mots. Cela devient presque un lieu commun de dire qu’en le regardant, on sent le monde en marche. J’ai lu avec attention le discours qu’il a prononcé au Caire. Et une fois encore, son intelligence, son honnêteté et son courage me bouleversent. Il a choisi sa voie et va au bout des choses. Avec un cran qui force l’admiration.

Oui… un homme courageux.

Du fond de ce gouffre dans lequel je suis plongée, je suis heureuse de savoir qu’il existe.

M.B.

 

David Carradine: Salut, Petit Scarabée…

5 juin, 2009

La nouvelle est tombée hier: l’acteur David Carradine a été retrouvé mort en Thaïlande.
Dans un premier temps a été évoqué un suicide.
Aujourd’hui, on parle de décès lors de pratiques sexuelles solitaires violentes.
Son histoire lui appartient.
Ce n’est pas la nouvelle de la disparition de l’homme qui m’apporte une pointe de nostalgie.
C’est le souvenir du personnage qu’il interpréta dans la série Kung Fu (oui, je sais, sa carrière est loin de se résumer à cela…) . Ce moine shaolin en fuite qui parcourait le monde à pied…
Je me souviens de la musique du feuilleton, de son ambiance particulière, zen avant la mode, des dialogues, du « Petit Scarabée » et de son Vénérable.
Des mots qui m’attendrissent car ils sont liés à notre propre histoire…

Le personnage était riche.
L’homme, lui, a eu plus de mal à suivre son chemin.
Comme quoi les rôles ne déteignent pas forcément sur leurs interprètes…
Et… même les Petits Scarabées meurent

M.B.

La suite… bis

4 juin, 2009

La question m’est posée: alors que la douleur de ce que je vis paralyse jusqu’à mon désir d’écriture, je m’interroge toujours – parce que l’on m’en parle beaucoup- sur la suite à donner à Ecriplume.

Je vous avais parlé de deux options possibles, les voici:

- Soit je continue Ecriplume en espérant retrouver un jour le goût des mots
- Soit j’ouvre un autre blog, encore une fois si je retrouve tout simplement le goût d’exister, ce qui n’est pas gagné

L’un de mes amis m’a parlé hier, et m’a permis de vous livrer certains passages de ce qu’il m’a dit:

« Ecriplume est un blog différent des autres. Tu y as mis beaucoup de toi. Et le vécu de votre histoire personnelle est édifiant. Il fait réfléchir beaucoup d’entre nous sur certains comportements humains et sur l’homme en général.
Mais le blog est aussi un univers d’information, de rire, de découverte que je ne voudrais pas voir se fermer parce que c’est toi. Avant de prendre ta décision, consulte tes lecteurs, demande-leur ce qu’ils souhaitent. »

C’est ce que je fais par l’intermédiaire de ce message.

Que préféreriez-vous:

- La poursuite d’Ecriplume ?
- Sa fermeture et l’ouverture de son frère cadet ?

Je prendrai ma décision en fonction de vos réponses.

Merci pour votre regard!

Martine

Magritte a enfin son musée

2 juin, 2009

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2 juin 2009. Aujourd’hui, à Bruxelles cette capitale où je suis née, s’ouvrent les portes du Musée Magritte. Enfin… Il était temps que son pays lui rende l’hommage qu’il mérite.

René Magritte avait une devise: « Tout ce que nous voyons cache quelque chose d’autre. » Il en était la preuve vivante. S’il avait l’air (et les manières, diront certains) d’un petit bourgeois bien rangé, il a surtout été un véritable révolutionnaire dans la Cour des Peintres Surréalistes.
Son oeuvre a connu des hauts et des bas. Les bas ont vu le jour essentiellement au cours de ce que l’on a appelé sa « période vache » où il s’est adonné au néo-impressionnisme et au fauvisme. Mais ce que nous retenons de lui est le côté insolite et poétique de son talent, teinté d’humour noir.

Les spécialistes disent de lui qu’il « s’appliquait » à peindre. Et c’est vrai que ses tableaux sont d’une minutie parfaite… Ils sont parfois sombres et lourds, selon les époques, et étonnamment facétieux à d’autres.
Les hommes au chapeau melon, la « pipe qui n’est pas une pipe », la femme couleur de ciel, l’homme qui se voit de dos dans un miroir, c’est lui…

Né en 1898 et mort en 1967, Magritte est omniprésent dans nos vies. Amateurs d’Art ou pas, nous avons tous vu au moins une fois l’une de ses oeuvres. Et sans doute nous a-t-elle intrigués…

Mais si son travail nous est familier, la personnalité et la vie de cet artiste discret sont, elles, moins connues. Et pourtant… elles expliquent sans doute en grande partie sa démarche artistique.
La mère de Magritte s’est suicidée alors qu’il avait 14 ans, en 1912. Elle a été retrouvée noyée, avec une chemise sur la tête. Est-ce ce qui a inspiré le fameux tableau « Les Amants », dont les deux visages sont enveloppés d’un linge?
Au cours de son adolescence, il rencontre Georgette Berger, fille de boucher, qui deviendra sa femme et qu’il aimera toute sa vie. Elle devient sa muse…
On dit de lui que son manque de virtuosité picturale, il le compensait par son esprit.

Il y aurait mille choses à écrire sur Magritte. D’autres l’ont fait avant moi, bien mieux que je ne pourrais le faire.
J’ai tendance à envier ceux qui pourront aller visiter le Musée qui lui est consacré. Il se trouve dans la maison que le peintre a occupée avec son épouse durant 24 ans…

M.B.

Musée Magritte. rue Esseghem 135, 1090 Bruxelles. http://www.magrittemuseum.be

Pour toi…

2 juin, 2009

Je vais faire aujourd’hui quelque chose qui me coûte.
Non, ce n’est pas par accident que les commentaires liés à ce qui s’est passé au cours de ces deux dernières semaines sont effacés.
Je les retire, avec mes excuses à leurs auteurs qui pourraient prendre ombrage de mon geste.
Simplement, c’est un pas qu’il m’a demandé de faire vers lui.
Je le lui dois: lui aussi a fait un pas…
Et rien ne compte davantage pour moi que la restauration de notre relation.
Merci de le comprendre…

Martine

La suite…

1 juin, 2009

Beaucoup de messages privés sont arrivés sur le mail d’Ecriplume.
Tous contenaient beaucoup de questions et, parmi elles, à peu près la même demande concernant la suite.

La suite va arriver dans les jours qui viennent.
J’hésite encore entre deux options, mais avant la fin de la semaine, je vous informerai de celle retenue, et reprendrai doucement le fil des mots…

Merci de votre intérêt, de votre amitié…

Martine

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