Michel Polnareff, la vie et la force d’un commentaire

Demain soir, France 2 consacrera une partie de sa soirée à la diffusion d’un reportage sur Michel Polnareff. Ce chanteur particulier, merveilleux musicien, je l’apprécie depuis mon enfance. Aussi, lorsqu’il est venu donner un concert à Genève après trente ans d’absence, mes billets étaient réservés depuis plusieurs mois. L’instant précis où il est apparu sur scène, je ne l’oublierai jamais. Quelle ferveur dans la salle… Johnny Halliday était présent, venu écouter son ami en famille. Ca a été un concert magique, émouvant, généreux. J’ai adoré l’interprétation qu’il a faite de la chanson de lui que je préfère: « L’Homme qui pleurait des larmes de verre ».  Ce formidable compositeur, porteur de tellement d’attente de la part de son public, n’a pas déçu. Il a été épatant.

J’ai lu sa biographie, ai tout vu et tout lu sur lui. Et pourtant, je ne chercherai jamais à le rencontrer en interview dans le cadre de mon travail. Pourquoi? Parce que… je n’aurais rien à lui demander. J’ai juste un bonheur pur et quasi enfantin à l’écouter, notre « Amiral ». Et je crois qu’Eric, mon ex mari et meilleur ami, a eu autant de plaisir que moi à l’entendre et le voir en concert alors qu’il ne faisait pourtant pas partie de la Grande Confrérie des Fans.  J’ai rarement eu autant de plaisir à assister à un récital. Tout ce qui sera dit dans le documentaire qui passera demain, je le sais sans doute déjà. Et il y a de grandes chances pour que je connaisse déjà les images qui seront diffusées. Mais je pense qu’il y a de fortes chances pour que je sois devant l’écran.

Après une journée au cours de laquelle mon moral a ressemblé à une pièce de dentelle de Bruges, j’ai rendu visite à Steph et Véro , deux de mes complices du Triangle d’Or. Le commentaire qu’a laissé Véro ce soir sur l’article d’hier me poursuit. Mon départ vers la Suisse est prévu pour le 27, et Alain n’a toujours pas bougé. Je suis déchirée. Où est ma vie, mon avenir? Ai-je raison de partir? Je suis écartelée entre ceux que j’aime ici et ceux que j’aime là-bas. Mais surtout, j’ai toujours mon coeur captif entre les mains d’un homme qui s’est perdu.

Je suis mal. Mais le monde continue à tourner, le malotrus. Kouchner a confié dans la presse aujourd’hui qu’il faut que « nous bâtissions la paix avec les Afghans ». Une paix qui ne peut passer que par un dialogue avec les talibans. Il a fait cette déclaration alors qu’un 29e soldat français vient d’être tué en Afghanistan. C’est tragique… Mais c’est la première fois que j’entends parler de dialogue dans cette situation. Comment être indifférente à la souffrance du monde, même si la mienne est insupportable?

Martine Bernier

 

Une Réponse à “Michel Polnareff, la vie et la force d’un commentaire”

  1. vero dit :

    Martine je ne voulais pas te troubler je voulais juste que tu saches ce que l’on ressent vraiment.La vérité toujours et celle de nos sentimemts encore plus. voilà pardon si jeai rendue encore plus mal, ce n’était pas le but.Gros bisous et si aujourd’hui je devais refaire le questionnaire de proust, à une des questions je répondrais AVOIR CONNU ET AIME MARTINE……..

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