Le Rithon Martinien et Lui…
8 août, 2009Ce jour fut un grand jour. Si, si…
A potron minet, Aurore et moi, armées d’un somptueux panier, sommes parties au bourg faire ce que nous appelons pompeusement « nos commissions ». Allez savoir ce qui m’est passé par la tête: j’ai décidé que j’allais me mettre aux fourneaux pour elle. Re si.
A midi, donc, je lui ai concocté le « Rithon Martinien » que le monde entier m’envie. Non, ne me demandez pas la recette: c’est un secret. Cette chose à l’aspect infâme de panade rosâtre est absolument dé-li-cieu-se. C’est en tout cas mon avis que ma fillotte a partagé sans trop oser me contrarier, me lançant des regards un peu désespérés. Très fière de mon exploit (il faut quand même préciser que je n’avais plus touché une casserole depuis 16 ans!!!), j’ai été porter les restes de notre somptueux repas à Véro, escortée de Fillotte en Chef. Les réactions de ma voisine ont été à la hauteur de l’événement. Pour sa récompense (ou son malheur, je sais), j’ai décidé d’inviter toute la bande du Triangle d’Or au grand complet un soir de la semaine prochaine afin de partager mon extraordinaire tambouille martinienne. Vive moâ. Hum. Excusez-moi, la gloire me monte un peu à la tête…
La journée a été riche, fertile en émotions. Et pourtant… D’un côté, j’attendais les sms promis par Alain. Saviez-vous que l’Homme Invisible avait un homologue en matière de SMS? Si si. Le SMS invisible, c’est lui qui l’a inventé….
Seulement voilà, quelqu’un a décidé qu’il allait me prouver que tous les hommes ne ressemblaient pas à celui auquel je tiens. Ce matin, au lever du jour, je recevais un cadeau sur facebook, de la part de mon complice qui partait en vacances. Une mélodie divine. Le jour avançait doucement lorsque j’ai reçu un premier message de sa part, puis un deuxième, un troisième… jusqu’à cinq. Incroyable mais vrai. Un homme qui me dit qu’il fera certaines choses et qui le fait! Mince… en dehors d’Eric et des hommes du Triangle, j’avais oublié que cela existait…
J’étais avec ma fillotte unique et préférée chez Stéphane et Véro, dans la soirée, lorsque mon portable a sonné. Ou plutôt a sussuré, puisque je l’ai prié de me jouer une mélodie classique que j’aime et qu’il massacre allègrement à chaque appel.
J’ai décroché. Et j’ai découvert pour la première fois la voix de Dominique. Comment dire… Imaginez une soirée d’hiver, froide, un coin du feu dans un grande maison confortable, du café chaud dans une vieille cafetière (italienne, la cafetière…) Vous êtes assis près de l’âtre, tout seul, lorsque quelqu’un entre et vient s’asseoir à côté de vous. Vous lui avez parlé quelques fois auparavant, mais vous ne l’aviez jamais vu. Seulement… vous êtes heureux qu’il soit là. Simplement bien. Vous lui offrez un café et vous laissez s’écouler le temps. En devisant, en refaisant le monde, en remettant les choses à leur place, tout simplement. Dom, c’est cela. Je le disais hier: il construit là où d’autres brisent, rassure là où d’autres déçoivent. Tout est simple…
Joli cadeau, décidément…
Martine Bernier