Archive pour le 4 février, 2010

Un Giacometti vendu 74,2 millions d’euros..

4 février, 2010

C’est un record absolu: il n’était jamais arrivé qu’une oeuvre d’art soit vendue aussi cher lors d’une vente publique…
« L’Homme qui marche », très célèbre sculpture en bronze d’Alberto Giacometti, a été vendu 74,2 millions d’euros (soit 656 millions de livres) hier, à Londres, chez Sotheby’s.
L’affaire a été conclue par téléphone en huit minutes par un mystérieux acquéreur.
La sculpture a été vendue trois fois plus que son prix estimé puisque la mise à prix devait avoir lieu entre 12 et 18 millions de livres, pensait-on.

Cela faisait plus de vingt ans qu’aucun des personnages longilignes en mouvement de Giacometti, faisant partie de la collection de la banque allemande Commerzbank, n’avait été mis en vente.

Cette transaction a pulvérisé le précédent record détenu par un tableau de Picasso, le « Garçon à la pipe », qui, en 2004, avait été attribué pour la somme de 66,4 millions d’euros, à New-York.

Je ne peux m’empêcher de penser à Lui qui, à Paris, me demandait à combien étaient estimées les oeuvres de Monet ou de Signac.
Je me suis documentée… et j’ai trouvé.
En 2007, plusieurs toiles de Monet se sont retrouvées sur le marché, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps.
Lorsque ce genre d’événement intervient, c’est l’occasion rêvée de mesurer la cote d’amour du peintre.
L’impressionniste aurait été satisfait. En quelques jours, « Les arceaux de roses, Giverny » (1913) ont été vendus 8 millions de livres.

« Waterloo bridge, temps couvert » (1901) a triplé son estimation de départ, pour être attribué à 17,9 millions de livres sterling (26,5 millions d’euros).
Quelques jours plus tard, Sotheby’s, proposait à la vente un Nymphéas qui n’avait pas été montré au public depuis 1936.
Il est parti pour la coquette somme de 18,5 millions de livres. Soit 27,4 millions d’euros.
Je n’ai malheureusement rien trouvé concernant les tableaux aériens de Signac.
Mais je le crains: ce n’est pas demain que j’aurai autre chose qu’une reproduction dans mon bureau…

Martine Bernier