Archive pour avril, 2010

La pépite revendiquée

30 avril, 2010

Cela se passe à Angers, en France.

Depuis deux ans, une pépite d’or de 57.5 grammes est exposée au Musée de sciences naturelles de la ville.
Une fierté pour le musée: les spécialistes estiment qu’il s’agit de la plus grosse pépite jamais trouvée en France depuis le XIXe siècle.
Avec son diamètre de trois centimètres pour une épaisseur de 1.8 centimètres, elle aurait été découverte en 2001, dans un champ de maïs par un paléontologue amateur, nous dit l’AFP.
On peut appeler cela un jour de chance…
Le précieux caillou a été présenté pour la première fois au grand public en 2007, lors d’une exposition minéralogique.

C’est là que la mairie d’Angers l’a vu pour la première fois, semble-t-il.
Aujourd’hui, elle explique que, en mai 2008, elle a acheté la pépite à un collectionneur dans des « conditions régulières », nous dit-on, pour la somme de 15.000 euros.

Tout se passait donc au mieux, jusqu’à ce qu’une particulière vienne revendiquer la propriété de l’objet.

Geneviève Dalle, femme de l’ancien PDG du groupe L’Oréal, veut récupérer ce qu’elle estime être « son » minéral, après avoir déposé plainte pour vols d’objets, parmi lesquels se trouvait, dit-elle, cette pépite. Le vol aurait eu lieu au domicile de sa mère qui habite Angers. Selon sa version, cette pépite d’or est un cadeau offert en 1964 par un proche du Général de Gaulle.
Du côté de la mairie, c’est la stupéfaction devant cette revendication.
La suite dira si les autorités municipales se sont fait bernées ou pas.

Sur ce je vous laisse, j’ai à faire.
Il me semble que les fameux joyaux de la Couronne d’Angleterre ressemblent étrangement à un cadeau disparu qui a été fait à mon arrière-arrière-grand-mère par un roi de Papouasie Orientale.

Martine Bernier

William Turner: l’encombrant cadeau

29 avril, 2010

William Turner (1775 – 1851) est sans doute le plus prolifique des peintres anglais.
Exposée jusqu’au 24 mai au Grand-Palais, à Paris, l’oeuvre de ce grand voyageur, remarquable paysagiste, prouve qu’il fut un quasi reporter avant l’heure.
Il a parcouru l’Europe croquant tout ce qui lui semblait intéressant et éditant un annuaire composé d’oeuvres littéraires et artistiques.
On considère comme un monument de la peinture son fameux tableau « La Bataille de Trafalgar » que l’artiste a revisitée avec un talent incomparable.
Il en fallait pour reproduire le drame que fut ce choc entre la flotte de la Royal Navy et la flotte franco-espagnole.
Pour mémoire, 2’180 hommes ont perdu la vie, tués ou noyés au cours de ce combat (parmi lesquels 1200 marins français) qui a également fait 4760 blessés dont 3370 Français.
Le tableau que Turner a consacré à Trafalgar est une histoire extrêmement poignante.
Excellent paysagiste, il a aussi laissé des oeuvres teintées de romantisme, des ciels tourmentés, des mers agitées, des campagnes, les plus belles villes d’Europe…
Une oeuvre d’une richesse exceptionnelle dont les Anglais peuvent être fiers.

Ce qui ne les a pas empêchés de se retrouvés confrontés à un réel problème.
A sa mort, en 1851, Turner a légué l’entièreté de son oeuvre à l’Etat.
Un cadeau inestimable.
Seulement voilà…
Quand l’Angleterre a réalisé que le leg en question comportait pas moins de 32 000 tableaux, elle a été très ennuyée.
Que faire de cet encombrant cadeau?!
A l’époque, le pays n’avait pas de musée disponible, et les toiles de Turner, trop modernes, ne plaisaient pas vraiment.
Pendant dix ans, ces oeuvres ont donc dormi, attendant des jours meilleurs.
Ce n’est qu’au bout de tout ce temps que la première salle Turner a été inaugurée à la National Gallery et que les toiles ont enfin été accrochées.

Aujourd’hui, le travail de ce peintre avant-gardiste pour son époque fascine les Anglais. Cinq millions de personnes vont voir ses tableaux chaque année à la National Gallery.

Pour la petite histoire, après l’enterrement de l’artiste à la cathédrale Saint-Paul de Londres où il souhaitait reposer, son exécuteur testamentaire a découvrir avec horreur des milliers de dessins érotiques parmi ses toiles. Le pudibond personnage n’a rien trouvé de mieux à faire que de les détruire, en majeure partie…
Soupir…

Martine Bernier

Eric Naulleau: « Le Jourde et Naulleau »

28 avril, 2010

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Le temps semble long lorsque vous êtes à l’hôpital.
Il y a différentes façons de le meubler.
Lorsque je suis en ambulatoire, je ne prends pas mon ordinateur: je lis, histoire de ne pas penser.

Cette fois, j’avais emmené deux livres d’Eric Naulleau, le sbire de Laurent Ruquier, bien décidée à découvrir une autre facette de cet homme intriguant.
La journée ayant été ce qu’elle est, je n’ai eu le temps de n’en lire qu’un: « Le Jourde & Naulleau, Précis de Littérature du XXIe siècle », ou le petit livre noir du roman contemporain.
Je savais à quoi je m’attaquais: les responsables de ce pamphlet parlaient sérieusement d’une « entreprise de nuisance littéraire », et j’avais vu Naulleau se heurter sévèrement à Pierre Bergé qui n’a pas du tout aimé l’ouvrage en question.

En attendant l’intervention que je devais subir, je me suis donc plongée dans ce livre controversé.
Les deux auteurs ont épinglé une série d’écrivains, copiant sur le mode dérision le fameux « Lagarde et Michard », ce manuel scolaire présentant des textes choisis et des biographies d’auteurs.

Naulleau et Joude s’attaquent à ceux dont ils n’apprécient pas la plume ou la personnalité, commentent des extraits de textes, allant jusqu’à proposer des exercices pour mieux aborder les oeuvres.
Dès les premières pages, j’ai éclaté de rire, toute seule dans la chambre.
Le premier chapitre est consacré à Marc Lévy. En trois phrases, les complices ont posé le décor et le ton, farfelu et ironique:

« En 2038, il a vendu au total 895 millions d’ouvrages, traduits en 275 langues, dont 3 langues non terrestres. Cela fait de Marc Lévy le plus grand écrivain de la littérature française, des origines à nos jours. Ce phénomène planétaire, et même interplanétaire, prouve en effet l’excellence des romans de Marc Lévy. Il n’est pas imaginable que tant de millions de gens puissent avoir un goût déplorable. »

On ne peut pas dire qu’ils « fassent dans le populaire »…
Le livre tout entier fonctionne sur le monde percutant. De Christine Angot à Philippe Labro en passant par Philippe Sollers, Anna Gavalda, Bernard-Henry Lévy, Alexandre Jardin et bien d’autres, chacun a droit à une lapidation en règle.
C’est très dur et, j’imagine, souvent injuste.
Mais les extraits choisis et traités sans complaisance (c’est le moins que l’on puisse dire!) sont vraiment des passages difficilement défendables.
Les auteurs n’aiment pas le « gloubi-boulga » littéraire, le n’importe quoi, les prétentieux se gargarisant d’eux-mêmes au fil des pages, et ils le disent.

Je n’aime toujours pas la démarche qui consiste à détruire le travail d’autrui.
Mais l’esprit de Naulleau (et de Pierre Jude), est savoureux.
Ils agacent, ils heurtent, mais ils sont surtout redoutablement intelligents, savent manier la langue française avec brio, traquer le ridicule là où il se prélasse et le pointer avec une ironie irrésistible.
Cela ne fait pas oublier une mauvaise foi tout aussi redoutable.
Piquer des passages plus que faibles dans le travail d’un écrivain ne veut pas dire que son oeuvre entière est bonne à jeter.

Bref, je trouve toujours qu’Eric Naulleau devrait nuancer ses critiques, adoucir un peu les angles, respecter davantage ceux dont il parle.
Mais j’ai aimé son livre, comme j’aime son intelligence.
En remontant de la salle d’opération, mon premier geste a été de reprendre son bouquin qui m’avait manqué en salle de réveil.

Martine Bernier

« Le Jourde & Naulleau », Ed. Mango

Plus tard…

27 avril, 2010

Oui, j’écrirai plus tard…
La journée a été humainement très belle, et physiquement dure.
Ce soir, je préfère éviter de mettre des mots sur ce que je n’ai pas encore assimilé.
Je vais essayer d’oublier le fait que j’ai l’impression qu’un loup m’a arraché un organe sans ménagement, pour me concentrer sur l’idée qu’une nouvelle étape est passée.
De loin pas la dernière, mais une étape quand même.

Je voudrais aussi envoyer un clin d’oeil amical à Jean-Claude Dreyfus auquel j’ai consacré quelques lignes hier soir.
Il m’a répondu sur Facebook, d’une façon très amitieuse (c’est son mot…) et pleine de chaleur humaine.

Je voudrais enfin adresser un signe à Eric Naulleau qui m’a valu un éclat de rire dans la journée. Je vous expliquerai….

Martine Bernier

Les Molières et Jean-Claude Dreyfus: joie et regret

26 avril, 2010

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Lorsque j’ai vu, dimanche soir, que Jean-Claude Dreyfus était nominé pour le prix du Comédien, lors de la Cérémonie des Molières, pour son rôle dans la pièce « Le Mardi à Monoprix », j’ai été très heureuse.
Un peu moins lorsque j’ai vu que Daniel Russo, que j’aime beaucoup, était sur la liste lui aussi.  Lui aussi le méritait…
Et encore moins lorsque j’ai vu le nom du  lumineux Laurent Terzieff parmi les autres nominés.
Comme on pouvait s’y attendre, c’est ce dernier qui a eu ce Molière, amplement mérité.

Mais cela ne retire rien au fait que cette simple nomination est déjà un bel hommage de la profession.
Cet automne, à Paris, une rencontre est prévue avec Jean-Claude Dreyfus avant ou après que nous ayons été l’applaudir au théâtre.
Je me réjouis de revoir cet acteur qui, pour moi, est un vrai « saltimbanque », dans le plus beau sens du terme.
Il a interprété, habité un texte de manière magistrale, au cours de la cérémonie.
Il a pris la salle à pleines mains, l’a tenue du bout des mots, du bout des cils… et personne ne l’a plus lâché avant le point final.

J’aurais aimé qu’il le reçoive, ce Molière… et que Daniel Russo en reçoive un aussi, tiens.

Martine Bernier

Demain, je subirai donc la troisième intervention en un mois.
Envie de remercier tous ceux qui m’ont appelée, qui ont été là par leurs messages, pour me dire qu’ils seront avec moi par le coeur demain.

L’arrivée de Fleur d’Asie

25 avril, 2010

J’ai parlé d’elle voici quelques mois, lors de notre première rencontre.
Cette belle jeune femme fraîche et délicate comme les fleurs de son Asie natale, est arrivée ce matin pour s’installer avec mon fils cadet, emmenant avec elle son petit garçon.
Jee et Kim font donc désormais officiellement partie de la famille et c’est une véritable joie.
Je me réjouis de leur bonheur à tous les trois, et à l’idée de découvrir une autre culture et deux personnalités attachantes qui m’avaient déjà séduite au début de l’année.

La semaine qui s’ouvre s’annonce éprouvante puisque, ce mardi, une troisième intervention m’attend.
Elle ne sera pas la dernière, j’ai été prévenue.
Lorsqu’un chirurgien vous dit, souriant mais l’air un peu navré, que « nous sommes appelés à nous revoir souvent », vous ressentez comme un léger moment de découragement, même si le médecin en question est à la fois compétent, plein d’humour et de gentillesse.
Les « entre deux » opérations sont très durs.
Cela facilite la motivation à affronter les échéances…

Etrangement, l’une de mes recherches actuelles, dans le cadre de mon travail, m’entraîne depuis des semaines dans le domaine de la santé.
J’apprends beaucoup.
Et tous les chemins que j’explore et les spécialistes que j’entends m’expliquent la même chose: les causes de la maladie proviennent toujours d’un choc affectif.
Il n’y a bien qu’une personne pour ne pas le reconnaître…

Alors que je me concentre sur mon travail et sur la moins mauvaise manière de vivre ces moments difficiles, quelqu’un m’a fait remarquer qu’Ecriplume a dépassé les 32’000 visiteurs. Je ne m’y habitue toujours pas! Merci…

Martine Bernier

La Joconde est… un homme?

24 avril, 2010

Il est amusant, Silvano Vinceti, ex-présentateur de télévision italien reconverti dans une nouvelle activité: détective de l’art.
Ce joyeux luron a émis l’hypothèse que la Joconde de Vinci n’est pas un portrait de Lisa Gherardini, l’épouse d’un marchand florentin, comme on le pensait.
Non non…
Pour lui, il s’agit… d’un auto-portrait du grand Léonard.
Rien que cela.
Il est allé repêcher pour cela une thèse déjà entendue par le passé, mais il va plus loin.
Le controversé Silvano, entouré d’une équipe de scientifiques, a décidé de faire exhumer l’artiste, enterré au château d’Amboise, histoire de reconstituer son portrait à partir de ses ossements.

Chez Vinceti, ce n’est pas un coup d’essai.
L’exhumation, il semble adorer cela.
Il a déjà fait déterrer des hommes de lettres et humanistes tels que Dante, Pétrarque et Pic de la Mirandole, et cherche à retrouver la dépouille de Caravage pour lui faire subir le même traitement.

Seulement avec Léonard de Vinci, cela risque d’être un brin plus compliqué, puisqu’il repose en France, jusqu’ici en paix.
Jusqu’à ce jour, le château d’Amboise n’a pas reçu de demande officielle d’exhumation, mais dit avoir été contacté.
L’exhumation pourrait une fois pour toutes prouver si oui ou non, c’est bien le grand homme qui repose à Amboise.
Les chercheurs espèrent dater au carbone 14 les ossements qu’ils comptent retrouver dans la tombe, en profitant au passage pour vérifier que Léonard était bien un homme, et quelles ont été les causes de sa mort.

De nombreux experts se montrent très sceptiques vis-à-vis de la thèse de Vinceti.
Au moins aura-t-il prouvé une chose: avec lui, la notion de repos éternel est très aléatoire…

Martine Bernier

Belgique: mais que leur font-ils ???

23 avril, 2010

J’ai beau vivre depuis plus de 30 ans en Suisse et avoir la double nationalité franco-suisse, je reste encore un peu « belgienne » au fond de moi.
Et ce que j’ai vu hier au journal de France 2 m’a sidérée.
Les nationalistes flamands expliquaient tranquillement que les francophones n’ont rien à faire à Vilvorde, dans « leur » ville-à-eux-tout-seuls qu’ils ont « gagnée » à la sueur de leurs petits fronts courageux. Le très faible pourcentage de francophones qui ose encore y vivre rase les murs, ne se vante surtout pas de parler français, et ne bénéficie plus que de rares services dans sa langue natale.

Et pan, encore un gouvernement belge qui tombe dans la foulée, après à peine cinq mois de travail.
Ce qui semble faire plaisir aux nationalistes qui clament, tout contents, que la Belgique n’a plus de sens ni de raison d’être.
Il paraît que les francophones jouissent de droits linguistiques qui agacent les flamands, dans la banlieue flamande de Bruxelles, ce qui ne plaît pas du tout à ces derniers.

Lorsque j’habitais Bruxelles, les relations entre Flamands et Wallons étaient déjà assez chaudes.
Mais là…
Je me souviens de mes lamentables efforts, à l’école, pour essayer de parler néérlandais comme on me le demandait au cours.
Je n’étais franchement pas très douée. Je me rattrapais en faisant rire la classe lors des mini scènes que nous devions jouer pour nous habituer à parler en public.
Mon accent était si catastrophique que ma professeur d’alors riait aux larmes devant mes laborieuses tentatives, elle qui était pourtant réputée pour être sévère.
Comme je ne me voyais pas passer ma vie en Belgique, je me disais: « ce n’est pas si grave, ce n’est pas une langue très utile en dehors de nos frontières, je ne vexerai personne… »

De temps en temps, en ville ou à la télévision, je voyais des groupes de jeunes pas si jeunes que cela déterrer quelques pavés bruxellois et se les lancer mutuellement à la figure avec beaucoup de coeur.
Quand je demandais pourquoi ils faisaient ce genre de choses, j’apprenais que les uns visaient les flamands qui, eux, visaient les francophones.
C’était violent. Mais cela faisait partie du folklore, apparemment. Je croyais qu’ils n’étaient qu’une poignée d’allumés à jouer à ce jeu bizarre.

Entre temps, je découvrais la magie des peintres flamands, leur incroyable sens du détail, de la couleur, le rendu soyeux des tissus, la patine de ces oeuvres magiques.
Aujourd’hui comme hier, je me demande comment un peuple peut fournir des artistes aussi sensibles et brillants, et réagir de manière tellement extrême…
J’aimais la délicate beauté de Bruges, les canaux , la vivacité du personnage de Thyl Ulenspiegel.
Depuis que je suis en Suisse, j’ai tissé des liens amicaux avec des Hollandais, raffinés, qui sourient autant que riait mon professeur lorsque j’essaye de m’exprimer dans leur langue. Ils s’amusent, mais sont touchés par l’effort fourni.

L’exemple de la cohabitation, en Suisse, m’a toujours frappée.
Ici, quatre langues se côtoient: l’allemand, le français, l’italien et le romanche.
Les cultures sont très différentes, les caractères aussi.
Les uns se moquent un peu des autres, les autres se moquent un peu des uns, à travers des sketchs, des blagues à deux sous que l’on se raconte en fin de soirée.
Rien de bien méchant.
Ce sont des êtres normaux: ils ne sont pas toujours d’accord entre eux, se fâchent, s’expliquent.
Mais il ne viendrait à l’idée d’aucune de ces communautés de chasser les autres du pays.

Des Belges de ma connaissance me disaient hier qu’ils sont tristes, blessés par ce qui se passe chez eux.
Qu’ils ont honte de l’image que donne de leur pays cette désastreuse situation.
Je regarde les nouvelles qui viennent de Belgique et je ne comprends pas.
Pourquoi font-ils cela?
Peut-on vraiment désirer le chaos, la dissolution de son pays?
Je croyais que la devise de la Belgique était « L’union fait la force… »

Martine Bernier

Il a fallu qu’il fasse le malin…

22 avril, 2010

Lorsque Sarkozy perd ses nerfs et lâche une petite phrase assassine, il ne faut jamais très longtemps pour que celle-ci fasse le tour d’Internet et des medias comme une trainée de poudre.
Amusez-vous à faire une recherche Google sur la petite dernière « Fais pas le malin, toi ».
Elle est devenue aussi célèbre que le nom imprononçable du malheureux volcan islandais maudit par la moitié de la planète en l’espace de quelques heures.
Pour l’un comme pour l’autre, la réaction est la même: on ne peut pas s’énerver en paix, décidément. Quoi que là, on a beau en faire un fromage, ce n’était pas bien méchant, lorsque l’on voit les images de la scène.

Cette fois, c’est à Chambéry que le président a prononcé LA phrase qui fait parler. Il l’a dite à un jeune homme qui s’est essuyé la main sur son pull après avoir serré celle du Grand Chef.
Et hop, tout le monde s’exprime sur l’incident.
Ils ont raison, notez.
Un président, en principe, ne tutoie pas les gens qu’il ne connaît pas, maitrise la moutarde quand elle lui monte au nez, regarde « le peuple » avec respect, n’a pas de réactions lorsqu’il est confronté à ce genre d’événement. D’autant qu’il devait bien se douter, avant son élection, qu’il n’allait pas se retrouver à la tête du Pays de Candy. Il se doit de rester de marbre lorsqu’il endosse le costume de sa fonction, même s’il bout intérieurement.

Mais bon…
Je ne suis pas Sarkoziste, très loin de là . Mais il ne faudrait pas oublier non plus que face à n’importe lequel d’entre nous, le geste qu’a eu ce jeune provocateur aurait été considéré comme une offense qui en aurait énervé plus d’un.
Un manque de respect d’autant plus malheureux que j’imagine que personne ne l’a obligé à se trouver dans la foule et à serrer la main de celui qui passait par là avec son escorte et ses gardes du corps.
Je ne suis pas du tout convaincue que celui qui a eu ce geste l’a fait par conviction politique ou parce qu’il a une âme de piteux révolutionnaire.
Il faudrait le lui demander…
Pas convaincue non plus que son initiative fasse avancer le Schmilblik.

Et c’est encore le même scénario qui se reproduit.
On provoque, il s’énerve, donne du grain à moudre à ceux qui rêvent de lui voir les talons.
Et c’est parti pour une polémique aussi « passionnante » que celle de la fameuse phrase prononcée en son temps au Salon de l’Agriculture.
Ca occupe.

Je me demande si, quand il y repense, le président se demande pourquoi il provoque de telles réactions de mépris. Qui va bien au-delà qu’une simple phrase anodine.
Ou si, comme d’autres de ma connaissance, il reste convaincu de l’opportunité de ses choix et de ses attitudes, sans comprendre la hargne qu’il suscite.

Martine Bernier

J’ai une pensée ce soir pour celui qui est parti en mission en Asie et qui m’a dit, avant de quitter la France, qu’il tenterait de se connecter sur Internet s’il pouvait y arriver. S’il y parvient, je sais qu’il se promènera sur Ecriplume. Je lui laisse donc une pensée amicale pour lui dire qu’il n’est pas oublié.

Un nouveau site de mégalithes découvert…

21 avril, 2010

Cela se passe au Royaume-Uni, dans le Dartmoor, région du Devon.
Cela ne vous dit rien? Si vous avez lu le roman « Le Chien des Baskerville », de Conan Doyle, vous vous rappellerez peut-être que c’est là que se déroulait l’action du livre.
C’est dans ce parc naturel de landes et de roches granitiques que des archéologues viennent de mettre à jour d’anciennes pierres.
Encore des cailloux, direz-vous?
Non.
Pas n’importe quels cailloux.
Ces mégalithes pourraient apporter un nouvel éclairage sur l’utilisation de celui de Stonehenge, situé à un peu moins de 200 km de là.

Les pierres de Dartmoor mesurent jusqu’à 2,6 mètres de haut et dateraient d’environ 3500 ans avant Jésus-Christ, selon une datation au carbone 14.
Or… à cette époque, la construction de Stonehenge n’avait pas encore débuté.

Les pierres ont été déterrées couchées, mais les spécialistes pensent qu’elles étaient dressées sur une ligne, à l’origine.
Elles auraient marqué les solstices d’hiver et d’été et auraient été disposées sur le même angle que Stonehenge.
Ce qui confirmeraient la thèse estimant que les hommes qui ont procédé à leur installation possédaient des connaissances en astronomie et associaient sans doute aux mégalithes des croyances religieuses.
Espace de guérison, lieu de rites funéraires?
On ne le sait toujours pas.
Les pierres se livrent au jour, mais gardent toujours leurs secrets…

Martine Bernier

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