Les voyages de presse
29 mai, 2010Les voyages de presse sont la plus belle façon de découvrir un lieu, une ville, une région.
Quoi qu’en disent certains journalistes blasés, les personnes qui nous reçoivent dans le but de promouvoir leur patrimoine, le font toujours en déployant des trésors d’imagination… et de patience.
Il en faut pour faire face à certaines personnalités pas toujours faciles à aborder.
J’ai la chance d’avoir participé à plusieurs de ces voyages, toujours avec le même bonheur.
Et pour cause… les pauvres malheureux journalistes que nous sommes sont logés dans les hôtels les plus étoilés, reçus aux plus grandes tables.
Des visites privées nous permettent de voir en détails les plus beaux sites loin de la foule, de découvrir des lieux où parfois seuls quelques privilégiés ont accès, de rencontrer des interlocuteurs érudits, fins, cultivés, passionnés et passionnants…
Nous voyageons en avion, dans les trains les plus confortables, en hélicoptère, en bateau.
A Malte, j’ai même eu droit, avec mes collègues, à une somptueuses limousine blanche, ce qui a eu le don de me faire rire…
Moi en limousine, tsss…
Le tout se déroule en compagnie d’un guide aux petits soins.
Un guide qui, pourtant, doit parfois en avoir par-dessus la tête de ces scribouillards si fiers de leur plume, pas toujours attentifs à leurs explications.
Je n’ai jamais refusé un voyage qui m’était proposé.
J’aurais l’impression d’oublier de tourner une page d’un livre précieux.
A travers ces escapades, j’ai découvert des gens fascinants et riches, des merveilles naturelles ou nées de la main et du coeur de l’Homme, l’âme des villes, les ambiances, les techniques, les cultures, des oeuvres d’art, l’Histoire, les religions…
Notez qu’il ne s’agit pas uniquement d’une partie de plaisir.
Si l’on vit correctement un voyage de presse, c’est très fatiguant.
Pour ma part, quand je pars pour quelques jours, je reviens avec une moisson de sujets.
Il faut beaucoup voir, beaucoup apprendre, beaucoup écrire.
Le coeur de ce métier de rencontres que j’aime tant…
Je me souviens d’un jour, à Bilbao, où l’un de mes collègues m’a dit, alors que nous nous apprêtions à pénétrer dans le fameux Guggenheim:
« Quand je pense que je prends du temps sur mes vacances pour être ici… »
A peine ai-je eu le réflexe de lui dire: « Mais… sincèrement, penses-tu vraiment que tu aurais pu t’offrir des vacances aussi parfaites? »
Martine Bernier