Archive pour mai, 2010

Encore un Picasso volé…

23 mai, 2010

Il ne s’est pas méfié, ce pauvre collectionneur d’art de Marseille, en ouvrant la porte de sa maison.
Sa surprise a dû être totale lorsque deux hommes se sont engouffrés chez lui et l’ont roué de coups avant de voler cinq tableaux dans son salon.
Dont une lithographie de Picasso.
Les médias rappellent que ce vol ressemble étrangement à celui intervenu en tout début d’année dans le Var.
Une trentaine d’oeuvres, parmi lesquels des tableaux de Picasso et de Rousseau avaient été volés, pour une valeur d’un million d’euros.
Etrangement, un Modigliani, qui avait été signalé disparu au cours de ce vol, avait été retrouvé dans la maison.
Et là encore, l’événement intervenait juste après le rapt d’une toile de Degas, « les Choristes », volée au musée Cantini de Marseille.
Suite à ces deux derniers vols, une hypothèse avait été avancée, celle de l’existence d’un gang de voleurs de tableaux dans le Sud de la France.

Comment ne pas rester songeuse…
Avoir chez soi des oeuvres de cette valeur ne doit pas contribuer à passer des nuits paisibles…

Je regarde « mon Monet », que j’ai sous les yeux, dans mon bureau, à longueur de journée.
En précisant, à l’intention des éventuels Arsène Lupin en puissance, qu’ils peuvent s’épargner le déplacement: c’est une reproduction!

Martine Bernier

Guernica en 3D

22 mai, 2010

Tout le monde connaît l’oeuvre de Picasso, « Guernica ».
L’artiste l’avait peinte à la suite du bombardement de la ville de Guernica, en pleine guerre d’Espagne, en 1937.
Dans ce tableau poignant, il avait mis sa révolte, son horreur, sa colère face à cet événement terrible.
Le tableau est un poignant cri de douleur et de détresse.
Seul le taureau imperturbable représente l’indifférence glacée et implacable de celui qui détruit.

Ce tableau qui a fait le tour du monde et qui reste une référence absolue, une allemande, Lena Gieseke, l’a revisité.
Elle l’a modélisé trois dimensions et propose un montage qui permet de le découvrir « de l’intérieur ».
Cela ne rajoute évidemment rien au tableau, complet en lui-même.
Mais la démarche est saisissante, et le travail effectué mérite le détour.

Regardez…

Martine Bernier

http://arts.fluctuat.net/blog/43933-guernica-en-3d.html

L’homme et l’arbre…

21 mai, 2010

Très souvent, lorsque je suis en interview, les personnes que je rencontre se confient, me parlent de sujets très éloignés du thème principal. Parce que le courant passe, simplement…

Ca a été le cas ce jeudi, où, alors que je l’interviewais et que notre conversation avait pris une tournure plus intime, une jeune femme m’a raconté une histoire qui m »a profondément touchée.
Celle de son oncle.

Le père de ce dernier avait planté un arbre trois ans avant sa naissance.
Un cerisier.
L »enfant et l »arbre ont grandi ensemble.
Petit garçon, adolescent, puis homme, il a noué sa vie autour du cerisier, y retrouvant ses amis pour des grillades, se reposant sous ses branches, cueillant ses cerises à la belle saison.
C’était son coin de bonheur, « son » arbre.
Un bonheur de cinquante ans.
Et puis un jour, les propriétaires du pré où se trouvait le cerisier ont décidé de le reprendre pour leur usage, et ont fait savoir à ce monsieur qu’il n’aurait plus le droit de s’y rendre.
Pour lui, ça a été un crève-coeur, une souffrance intolérable.
Quelques semaines plus tard, il mourrait d’un arrêt cardiaque.

L’histoire ne s’arrête pas là.
L’homme avait toujours demandé qu’après sa mort, ses cendres soient dispersées autour de son arbre.
Sa famille a exaucé son voeu, discrètement.
Peu de temps après, ce printemps, le cerisier est mort à son tour.
Et ce alors que l’an passé encore, il était florissant et a donné une récolte abondante.

La jeune femme avait les larmes aux yeux en me racontant cet épisode de sa vie.

Martine Bernier

Ca va?

20 mai, 2010

- Comment allez-vous, depuis la dernière opération?
- Ca va. J’attends la suite. J’ai juste un petit souci…

Je n’aurais pas dû!
Je vous jure que je n’aurais pas dû…
J’ai vu son sourcil se positionner en accent circonflexe.
Mauvais signe.

- Petit souci? Expliquez-moi?
- Oh, deux fois rien… Je me trompe sans doute.
- Dites-moi quand même…

Je l’aime bien, mon homéopathe, qui est aussi mon médecin traitant.
Il a un sens de l’écoute très développé.
Et semble avoir compris très vite que quand je dis « petit souci », mieux vaut tendre l’oreille: ce n’est pas bon signe.
Il a fait mieux que le comprendre.
Je n’ai pas eu le temps de respirer qu’il me faisait passer un examen et me vampirisait.
Traduisez: il me prenait du sang.
Le verdict est tombé: le « souci » n’est pas petit.
Et le feuilleton continue…
Course poursuite, depuis jeudi midi, pour trouver un médicament compliqué,  que je n’ai  toujours pas ce soir, ce qui commence à poser problème.
Ronde des heures difficiles.
Un nouveau cadeau pour cette date maudite du 19 mai.

Je suis restée très longtemps dans le cabinet médical.
Beaucoup plus longtemps que prévu.
Ce qui m’a fait arriver en retard au reportage qui m’attendait, chose qui ne m’arrive pour ainsi dire jamais.
Secouée par la double nouvelle peu agréable reçue auparavant, il m’a fallu quelques instants pour me recentrer.
Passer du monde médical à un monde de parfums et de saveurs délicates auprès de personnes chaleureuses et tendres qui me sont chères… c’était finalement ce qu’il me fallait.
Une immersion dans une autre dimension, que j’ai poursuivie aujourd’hui…

Je repense au livre du docteur Dufour, dont j’ai parlé dans ces colonnes il y a quelque temps: « Rebondir ».
L’entretien que j’ai eu avec lui pour cette interview ne quitte pas ma mémoire.
Sa manière d’envisager les choses est la bonne, je le sais.
S’ancrer dans l’instant présent, et rien que dans l’instant présent.

Une autre rencontre pleine de fraîcheur m’attendait aujourd’hui, dans l’après-midi.
Cette étrange période est parsemée de nouvelles rencontres, d’ici et d’ailleurs.
De présences fortes, aussi, imprégnées en filigrane de ma vie.
Quelqu’un me disait hier: « C’est fou ce que ta vie est dure, mais d’une richesse incroyable… tu vis dix vies en une. »

Oui.
Pour l’intérêt des dix vies, je resignerais tout de suite.
Pour sa dureté, il faudrait rediscuter, voire âprement négocier.

Ce soir, l’actualité est dure et cruelle.
Plusieurs événements sont révoltants de violence, notamment à Paris.
Je ne vais pas faire ici le résumé de ce que toutes les télévisions et tous les médias ont déjà relaté.
Et puis, toujours à Paris… je suis à nouveau très attristée par un événement

Cinq toiles de maîtres ont été volées au Musée d’Art Moderne.
Picasso, Matisse, Modigliani, Braque, Léger… dérobés, une fois encore, découpés au cutter.
Le voleur a pénétré par la fenêtre dans le musée dont le système d’alarme était en panne.
C’est sidérant… un tel trésor sous la surveillance d’un système que l’on n’a pas réparé.
Ces oeuvres son tellement fragiles, tellement vulnérables.
Une trentaine ont disparu au cours de ces derniers mois.
Dont un Monet.
Ecoeurant.
Quand je pense que l’on appelle cela un « coup de maître » dans la presse du Net.
Faudrait-il mettre toutes les oeuvres sous cloche, comme la Joconde que l’on ne peut même plus admirer correctement?
Heureusement, c’est impossible, cela coûterait trop cher.
Mais comment protéger ce patrimoine si précieux?

Martine Bernier

A toi qui es en mission quelque part en Asie, si tu me lis, j’envoie une bouffée d’amitié…

J’envoie aussi une pensée à Clément, mon petit bonhomme du Carré d’Or, qui a onze ans aujourd’hui.

Mozart ne rend pas plus intelligent. Ah bon?

19 mai, 2010

Au début des années 1990, une étude, avouons-le, un peu bâclée, affirmait que si vous vouliez que vos enfants soient plus intelligents, il fallait leur faire écouter de la musique « sérieuse ».
Pour confirmer leurs dires, les chercheurs expliquaient que les jeunes qui avaient écouté la sonate pour deux pianos en ré majeur de Mozart réussissaient mieux les tests que ceux qui avaient choisi le silence ou une autre musique.
Dix ans plus tard, MaxiSciences nous explique que l’étude n’avait porté que sur… trente-six étudiants.
C’est un peu peu.

Les chercheurs de l’Université de Vienne, nous dit-on, « ont analysé les résultats de tests menés dans le cadre de quarante études portant sur 3000 personnes à travers le monde. »
Bilan de l’opération; aucune preuve n’a été apportée concernant « l’effet Mozart ».
Simplement, écouter de la musique, quelle qu’elle soit, stimulerait l’activité cérébrale.

En clair, si cela fait dix ans que vous vous injectez du Mozart en perfusion pour d’autres raisons que par goût, vous pouvez arrêter.

Martine Bernier
 

 

Il s’appelle Dominique

18 mai, 2010

J’ai reçu plusieurs messages privés et un commentaire suite à l’article écrit hier, et plus particulièrement concernant cet artiste autodidacte avec lequel je suis entrée en contact.
Vous avez été plusieurs à me demander qui il est et s’il était possible de voir son travail.
Ce matin, il m’a laissé un mot, lui aussi, pour me donner sa réaction par rapport à ce que j’ai écrit.
Comme la plupart des artistes, Dominique est pudique.
Oui, il s’appelle Dominique.
Comme celui qui m’a tenu la main pendant des mois, chaque soir, l’an passé, et qui lui aussi a un joli talent pour la peinture.
Prénom prédestiné!

Dominique est pudique, donc. Mais il m’a donné l’autorisation de publier des images de ce qu’il fait.
Je vais donc faire quelque chose que je fais rarement sur Ecriplume: vous montrer un petit échantillon de ce qu’il fait et laisser ces images parler par elles-mêmes.
Martine Bernier
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Ecriplume a passé le cap des 36000 visites, une fois de plus sans que je m’en aperçoive… merci, encore et toujours…

Record battu pour Picasso…. et la découverte d’un talent

17 mai, 2010

C’était au début de ce mois de mai.
Le tableau de Pablo Picasso « Nu au plateau de sculpteur » était mis aux enchères chez Christie’s, à New York.
Estimé entre 70 et 90 millions de dollars, il était évident qu’il trouverait preneur.
Mais là… les records ont été une fois encore pulvérisés: un acheteur anonyme l’a acquis pour la somme de 106,4 millions d’euros.
Giacometti, n’a pas gardé longtemps son record mondial avec la vente de son « Homme qui marche », en février 2010.

Très contents, certains marchands d’Art estiment que « la crise est désormais terminée ».
Pardon?
La fameuse crise fait la Une de tous les journaux du monde, le mot « restriction » est revenu au goût du jour, l’euro traîne la patte, mais cela ne perturbe pas lesdits marchands?
Bizarre.
Parlons-nous bien de la même crise?
Ou, plus simplement… du même monde?

Lorsque j’entends qu’un « collectionneur » a consacré une telle somme pour acquérir un tableau, je m’interroge.
Où se trouve la frontière entre l’amour de l’Art et la spéculation pure?
Lorsque l’on connaît les conditions de vie de la plupart des artistes, de tous temps, il est difficile de ne pas grincer des dents devant les sommes astronomiques qu’atteignent certaines oeuvres aujourd’hui.
Si encore elles étaient acquises par des musées qui pourraient continuer à les présenter au public, tout simplement…

Je venais d’écrire ces quelques lignes lorsque je suis allée voir les aquarelles de quelqu’un que je viens tout juste de rencontrer.
Il habite à quelques minutes de Giverny, le paradis de Monet où je serai en septembre grâce à mon complice d’escapades culturelles.
La peinture est la passion de cet homme, mais pas son métier.
Il dit qu’il « gribouille ».
Il fallait donc que je puisse voir ses « gribouillages », histoire de me faire une idée, discrètement.
J’ai vu…
Des dessins croqués au stylo bille, des aquarelles, des photos…
Un monde intérieur d’une richesse stupéfiante.
Les aquarelles sont étonnantes de justesse, troublantes de fragilité, certains portraits vous agrippent le coeur.
Les légères failles techniques sont comblées par un respect infini des êtres qu’il dessine ou photographie, une tendresse perceptible dans chacun de ses traits.
Il ne dessine pas « les beaux », il dessine « les vrais ».
Quant aux photos… cet homme a un véritable regard, l’art de saisir les angles, les petits riens de la vie.
Il a un don qui déborde de l’objectif ou du pinceau.
Pour la photo comme pour la peinture, il aborde les sujets avec ce petit quelque chose qui réussit à émouvoir.
Je ne le lui ai pas dit, mais sa sensibilité et son talent m’ont bouleversée.

Bon sang… quand je pense qu’il dit « gribouiller »…

A quelques minutes de la maison de Monet habite un bel artiste.

Martine Bernier

Kaléïdoscope d’une journée ordinaire

16 mai, 2010

Il n’est pas encore 6 heures.
Le jour se lève à peine sur un ciel lourd de nuages.
Une petite tête hirsute se pointe à côté de la mienne: Pomme est réveillée.
Et quand Pomme est réveillée, la journée doit commencer.
Elle se dresse sur ses pattes arrières, prend appui sur le lit et me donne un coup de langue un peu timide.
Je sais ce que cela veut dire…
Pour elle, c’est l’heure.
La première balade nous entraîne au torrent, dont le bruit de l’eau déferlante imprime chacune des journées de la région.

Pomme sait que, au retour, j’ai une série de tâches quotidiennes à effectuer, au cours desquelles elle me suit pas à pas.
Comme tous les bébés chiens qui se respectent, mon petit Mogwaï perd ses dents de lait.
Ses quasi sourires édentés sont touchants…
Je lui prépare une nourriture adaptée dont elle raffole, elle qui a pourtant un appétit d’oiseau en temps normal.
Elle ne me quitte pas de la journée, vient régulièrement m’expliquer qu’elle veut sortir, jouer, se faire câliner ou qu’elle veut un os frais.
Sa capacité d’expression me fascine.
Et surtout, que l’idée de l’ignorer ne me traverse pas l’esprit: elle peut devenir très, très insistante, revendiquer d’une façon plus que sonore.

Je retrouve mon travail alors que tout le monde dort encore.
Articles, livre, journal à boucler, blogs, recherche de documentation, prises de rendez-vous pour les prochaines interviews…
J’ai de la chance sur ce point: j’aime mon métier.
Infiniment.
Il me permet de rarement faire deux fois la même chose, de découvrir une multitude de sujets différents.
La veille, pour les besoins du livre, je suis entrée dans un monde qui m’est totalement inconnu.
Recherches, contacts téléphoniques, questions pour en connaître un peu plus…. j’aime cette démarche qui permet de finir la journée un peu moins ignorante que lorsqu’elle a été commencée.

Ce matin, avant de me réatteler à la tâche, je dois rédiger un devis pour une tâche demandée par un musée.
Là encore, le challenge est différent mais m’intrigue.

Depuis que j’ai envoyé la première partie de mon livre à mon éditeur, le travail a avancé.
Pas assez vite à mon goût, mais c’est un labeur de fourmi.
Il ne s’agit pas d’une écriture en flot continu, mais d’une recherche importante, pour chaque chapitre, qui doit être vérifié, documenté avant de passer à l’écrit proprement dit.
Pour cet ouvrage, je pars du principe que je dois réussir à m’étonner moi-même.
Si mes informations se cantonnent dans les axes qui me sont familiers, je grogne.
Dès que je trouve une piste me permettant d’aller plus loin, d’ouvrir une nouvelle porte et d’entrer dans un monde qui m’est inconnu, je suis satisfaite.
Ce qui m’étonne peut peut-être étonner les lecteurs potentiels…

Quand j’écris, je ne vois pas le temps passer.
Et, en dehors de ce que je dois faire pour suivre mon planning et des obligations liées à Pomme, je perds un peu la notion du quotidien.
D’autant qu’il faut composer avec mon état de santé qui n’est pas encore au top.
De lui je fais abstraction ou j’essaie. Je sais que, dans une dizaine de jours, les examens vont reprendre et certaines décisions seront prises.
J’aviserai à ce moment-là…

A la deuxième sortie de Pomme de la journée, j’ai un livre à la main, incapable de lâcher le sujet sur lequel je suis penchée depuis l’aube.
Et là encore, le quotidien me rattrappe.
Le nez dans mon bouquin, je manque de me heurter à une vache, qui trotte toute seule sur le parking.
Cette fois, elle n’a plus rien à voir avec une vachette.
C’est un véritable mastodonte blanc et roux que j’ai en face de moi.
Vu que mon calumet de la paix est resté chez moi, je tapote le mufle de la dame en signe d’amitié, lui glisse un « bonjour, toi », à tout hasard, et lui demande si elle ne voudrait pas avoir l’extrême amabilité de remonter d’elle-même dans son pré où l’attendent ses camarades massées au-dessus de nous.
Mon interlocutrice ne bouge pas d’un centimètre, me regarde d’un air bête mais dénué d’agressivité, et jette un coup d’oeil beaucoup plus intéressé à Pomme, ravie de cette nouvelle rencontre.
L’une de mes voisines apparaît à la fenêtre, jauge la situation d’un coup d’oeil et, après un court conciliabule, file téléphoner à l’agriculteur en charge du troupeau, pour la deuxième fois de la semaine.
Je n’insiste pas, laissant la fugueuse déguster les « fleurs de beurre » jaune du parking.
Contre l’avis de mon havanais de bichon, je retourne à mon clavier.

La journée passe entre les sorties, les pause câlins et jeux de Pomme, les appels téléphoniques, la visite de ma voisine, royale pâtissière, qui veut me faire partager ses derniers biscuits.
Toutes les vingt minutes, une alerte sonne sur mon ordinateur, seule concession que je fais aux réalités quotidiennes, sur les conseils de l’un de mes médecins.
Cette alerte qui apparaît sur l’écran me répète inlassablement: « Tu dois boire, nom d’un chat!!! »

La nuit tombe quand je m’arrête d’écrire.
Dans la soirée, je préviens l’un de mes fils qu’il faut mettre en route le « code orange »: je vacille.
Mais la journée n’est pas finie.
Je file me coucher avec le dernier livre d’Eric Naulleau que je m’étais promis de lire.
Etonnant Naulleau…
Je me plonge dans son « Parkeromane ».

Martine Bernier

Bec-en-sabot: l’oiseau fait un émule de plus

15 mai, 2010

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Alors que ma journée d’hier était riche, très fréquentée et s’est prolongée tard, j’ai eu une surprise en fin de soirée, en retrouvant l’un de mes amis belge par le biais d’MSN.
Il est allé dans la journée au Parc Paradisio,devenu récemment Pairi Daizia, en Belgique.
Et qu’y a-t-il là-bas? Mmmmm?
Le Bec-en-sabot, cet oiseau africain qui me fascine depuis des années, le plus étrange et le plus discret des hôtes des marais.
Ce matin, il m’a raconté sa visite au parc.
Son récit était à peu près le suivant:

« Tu passes dans les volières et les oiseaux sont en liberté. C’est une drôle de situation, tu as l’impression que ce sont eux qui t’observent
Quelles que soient les espèces, on sent ces animaux bien dans leurs ailes.
Maintenant il commence à y avoir des petits parcs à thèmes où on remet l’animal dans son contexte mais toujours dans un immense espace de liberté.
D’ailleurs il n’y a jamais eu de plaintes à ce sujet que du contraire.
En te promenant tu peux les toucher car ils sont très malins pour la nourriture qu’il est défendu de leur donner. Mais les enfants ….
Alors ton oiseau…
Il se trouve au fond du parc près d’un bateau en au bord d’un étang immense.
Ses compagnons de jeux : hippo, giraphe, éléphant d’Asie.
Ils sont voisins et vivent ensemble dans les cales du bateau séparés par des murs.
L’enclos fait environ 15 x10 et est traversé par une petite rivière reconstruite et qui se jette dans le lac (il est en bordure du lac).
Des filets sont tendus autour et au-dessus (environ 5 hauteurs d’homme)
voilà pour la géographie.
La première chose qui intrigue c’est que tu ne le vois pas, il faut chercher
Quand tu le trouves tu crois voir une statue. Il ne bouge pas, reste immobile
Il est grand et t’impressionne par son bec plat et sa tête qui paraissent disproportionnés par rapport au corps.
Il dégage une force incroyable à te faire peur de le rencontrer à l’orée d’un bois le soir.
Il est énigmatique.
Tu as l’impression que c’est lui qui te visite et qu’il t’observe toi dans une autre grande cage
Seuls les yeux sont en mouvement.
Et que dire quand tu croises son regard.
Glacial.
Tu as l’impression qu’il se moque de toi mais aussi qu’il te capture. Un vieux sage quoi
Il t’hypnotise, ce mec à plumes!
Voilà »
Oui, voilà…
Pour compléter sa description, il m’a envoyé quelques photos dont une que je publie aujourd’hui.
Un immense merci à lui.
Très envie de faire un petit tour en Belgique, moi…

Martine Bernier

Ce soir, c’est la nuit des musées. Je rêverais d’être à Paris… Manque de chance, ma santé fait un nouveau caprice. Que j’oublie en regardant une interview de Woody Allen, toujours aussi délicieusement décalé…

Coca et Mentos: un véritable volcan islandais

14 mai, 2010

Peut-être avez-vous déjà vu, sur Internet, l’une de ces vidéos qui, par centaines, montrent les incroyables geysers générés par la rencontre de la pastille de menthe et du soda.
L’entreprise Mentos est ravie: ce phénomène qui amuse les internautes lui a valu une publicité gratuite dont la valeur est estimée à 10 millions de dollars. Ils ont de quoi être contents…
Si vous vous amusez à tenter l’expérience, (à l’extérieur!), peut-être vous demanderez-vous pourquoi le coca réagit avec une telle intensité à la présence du bonbon.
Une petite recherche permet de mieux comprendre.
Touchez un mentos du bout du doigt: il est lisse au touché, mais le microscope révèle que sa surface est en fait rugueuse.
Ce sont ces microaspérités qui sont la clé du mystère. Le dégazage brutal du gaz carbonique contenu dans la boisson est provoqué par ces particules.
Le physiciens, familiers avec ce type de processus, l’appellent la « nucléation ».
Si vous pensez que l’expérience fonctionne avec n’importe quelle boisson gazeuse rencontrant un bonbon, vous allez être déçus.
L’intensité et la durée du phénomène varient fortement en fonction du breuvage.
Les sodas sucrés sont ceux qui fonctionnent le mieux.

Mais, me direz-vous, cela veut-il dire que manger des Mentos après avoir bu un Coca est dangereux?
Disons que cela n’a jamais tué personne.

Martine Bernier

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