Archive pour le 25 juin, 2010

La photo retrouvée de Rimbaud

25 juin, 2010

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De l’aspect physique d’Arthur Rimbaud, on connaissait le portrait de ce jeune homme à la beauté troublante.
Et puis, un jour d’avril 2010, la nouvelle est tombée: le poète avait été identifié sur une photo de groupe prise sur le perron d’un hôtel, en Abyssinie.
C’était la première fois que l’on pouvait découvrir avec netteté le visage du poète, à l’âge adulte.
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L’histoire de la photo avait commencé en 2008, dans une brocante, en France.
Un carton, rempli de livres, de cartes postales, de vieilles photos…
Et deux libraires qui, passant par là, sont intrigués par cette photo  représentant des hommes barbus et moustachus et une femme en robe longue.
Au dos de la photo figurait une inscription: Hôtel de l’Univers.
C’est ce qui les a intéressés.
C’est dans cet hôtel que Rimbaud séjourna à Aden où il passa les dernières années de sa vie.
Les libraires ont acheté la photo pour en savoir un peu plus, puis l’ont étudiée, recherchant si un lien était possible entre ce cliché et Rimbaud.
A force de recoupements, nos chercheurs de trésors en viennent à la conclusion que l’homme assis à la droite de la seule femme du groupe pourrait bien être le poète.
Entre alors en scène Jean-Jacques Lefebvre, biographe et grand spécialiste de Rimbaud.
Appelé à la rescousse, il étudie à son tour la photo et confirme qu’il s’agit bien de l’auteur de « Une saison en enfer ».
Malgré les recoupements minutieux il est encore conseillé de mettre l’information au conditionnel, mais elle semble bien réelle.
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Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est la légende qui veut que le corps de Rimbaud ait été retrouvé, pendu, dans une rue de Paris. Ce n’est pas lui, mais Nerval qui s’est pendu dans la rue de la Vieille Lanterne.
Atteint d’une tumeur au genou droit, Arthur Rimbaud, lui,  a été amputé à Marseille où il est décédé en 1891, à l’âge de 37 ans.

Martine Bernier

Le rêve d’écrire… et parole aux corbeaux

25 juin, 2010

Deux textes en une journée, oui.
Mais il y a urgence pour celui-ci.

Un soir, alors que je conversais avec un ami lorsque j’ai reçu un message sur Facebook.
Il provenait d’une personne que je ne connaissais pas, et contenait juste une question: « Est-ce que vous écrivez des livres? »
J’ai répondu brièvement tout en poursuivant ma conversation.
J’ai reçu un autre message quelques secondes après, puis d’autres.
La personne qui me les écrivait me demandait conseil.
Elle avait écrit un manuscrit et l’avait adressé à un pseudo éditeur qui lui demandait une participation financière.

Je lui ai répondu, mais j’étais très mal à l’aise.
Clairement, cette personne rencontrait des difficultés à maîtriser l’orthographe, la syntaxe, le style…
Elle me demandait comment intéresser un éditeur sérieux.
Comment pouvais-je lui répondre sans la blesser?
Je lui ai conseillé de faire relire son manuscrit par un professionnel avant de l’envoyer à une maison d’édition, afin de le corriger et de le retravailler en cas de besoin.
Mais je l’ai encouragée à continuer.
Même si on ne le fait pas dans l’espoir d’être édité, écrire est toujours un bienfait.

Enfin… presque.
Cela fait maintenant plusieurs mois que je reçois des messages non signés concernant un homme, un couple, que les auteurs des lettres ne portent visiblement pas dans leur coeur.
La seule façon pour moi de pouvoir réagir est de laisser une trace sur Ecriplume que je sais fréquenté par ces « auteurs ».
C’est donc à eux que je m’adresse pour leur poser une seule question: que vous a-t-il fait, que vous ont-ils fait pour que vous les détestiez à ce point?
Vous le dites vous-mêmes, vu ce que c’est moi qui ai été la cible de leur entreprise de démolition et que, depuis, ils vivent dans un déni et une arrogance totale, c’est moi qui devrais avoir toutes les raisons de réagir violemment.
Or, je ne le fais pas.
Mais vous? Quelles sont les vôtres?
Et pourquoi ne vous adressez-vous pas à lui directement?
J’ajouterai que je ne ferai pas ce que vous m’avez demandé dans votre dernier message.

Le soleil est revenu sur le lac Léman depuis deux jours.
En le regardant, je rêve d’Atlantique…

Martine Bernier