Archive pour juin, 2010

Boticelli m’attend à Florence

21 juin, 2010

« Pourquoi Florence comme destination d’escapade automnale? »
Pour mille raisons…
Envie d’arpenter les rues où ont marché Léonard de Vinci, les Médicis et Michel Ange…
Envie de voir enfin ces tableaux qui me remuent le coeur depuis si longtemps.
Envie de partager tout cela avec mes deux complices.
Deux, oui…
Car à mon amie et moi se joindra l’une des membres de mon Carré d’Or de Bretagne, ma précieuse Aurore, si nous arrivons à faire coïncider les dates.
La tendresse n’a pas de frontière…

Et puis… il y a Boticelli.
J’aime énormément les oeuvres de ce maître de la Renaissance.
Savoir que je vais enfin voir plusieurs des tableaux qui me font le plus rêver depuis mon enfance me donne le frisson.
« La Naissance de Vénus », sortant des eaux debout dans une conque, et le fameux « Printemps » me fascinent.
Chez Sandro Boticelli, j’aime la quasi transparence des peaux, la beauté gracieuse de ses personnages, la douce sensibilité de l’artiste dont l’historien de l’art Heinrich Wöfflin a dit qu’il était « un tourmenté, un passionné, continuellement animé d’une exaltation intérieure ».
Le peintre est né à Florence et… son nom n’était pas son nom, mais le surnom de son frère aîné, Giovanni, assez gros…
Boticello signifie « petit tonneau », en italien.
Un nom aussi « rond » pour un peintre aussi fin… étrange…

A la Galerie des Offices se trouve également « L’Annonciation » de Léonard de Vinci.
Et, à la Galerie de l’Académie est exposé le fameux « David » de Michel Ange.

Florence est touristique, je le sais.
Mais c’est le prix à payer pour approcher les mythes de la Renaissance italienne.

Martine Bernier

Les mammatus et le pétrel tempête, l’oiseau qui annonçait le gros temps

21 juin, 2010

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Quel que soit l’endroit du monde dans lequel ils vivent, les hommes ont toujours été fascinés par les phénomènes naturels qui les entourent.
Lorsqu’un orage s’annonce, nous le savons tous, le ciel devient menaçant.
Il arrive que, lorsque qu’arrive un orage particulièrement violent ou un phénomène météorologique extrême, ce ciel se charge de « mammatus ».
Ces nuages étranges principalement composés de glace sont parfois long de plusieurs centaines de kilomètres et restent visibles une quinzaine de minutes.
Les explications scientifiques pour faire comprendre la raison de la formation de ces « mamma », sont fouillées.

Il est rare que nous puissions voir ce genre de phénomène sous nos latitudes.
En Europe, nous avons un autre messager, beaucoup plus discret, mais nettement plus mythique que les mammatus: le pétrel tempête.
Cet oiseau est le plus petit de nos oiseaux de mer.
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Protégé, il est difficilement observable pour les « terriens ».
Il ne sort que la nuit sur les lieux de reproduction et est rarement visible depuis la côte… sauf lorsque s’annoncent les tempêtes les plus violentes.
Les marins le savent.
Lorsqu’ils voient les pétrels ailleurs qu’en haute mer où ils suivent les bateaux en volant au ras des vagues, ils n’ignorent pas qu’il vaut mieux ne pas prendre la mer.

Cet oiseau qui pressent le danger est l’un des anges gardiens des hommes de la mer.

Martine Bernier

Monet et Manet: des débuts difficiles

19 juin, 2010

Claude Monet et Edouard Manet se connaissaient depuis à peine deux ou trois ans lorsque, au début de leur carrière, ils ont vécu un épisode difficile de leur amitié, par tableaux et critiques interposés.

C’était en 1865.
Monet retrouvait alors Paris où il tentait de se faire un nom et où il vivait dans des conditions quasi misérables.
Au Palais de l’Industrie, aussi appelé le Palais des Champs-Elysées, devait se tenir le fameux Salon.
Ce « Salon des Refusés » avait été créé par Napoléon III pour que les peintres indépendants, exclus du Salon de peinture et de sculptures où étaient accrochés les peintres académiques, puissent exposer leurs oeuvres.
C’est là qu’est né l’Impressionnisme aux yeux du public…

Afin d’éviter tout favoritisme, les oeuvres avaient été accrochées par ordre alphabétique par un jury soucieux de ne déclencher aucune jalousie parmi les peintres.
Et c’est ainsi que les tableaux de Manet et de Monet se sont retrouvés côte à côte.

Claude Monet présentait deux tableaux représentant des vues de l’estuaire de la Seite.
Manet, lui, exposait cette année « Jésus insulté par les soldats » et « Olympia ».
Monet n’était pas encore arrivé au Salon lorsque les premiers visiteurs, après avoir longuement admiré les deux baies de la Seine, se sont dirigés vers Manet qui patientait devant son « Olympia ». Lui prenant les mains avec enthousiasme, ils l’ont chaleureusement félicité…  pour ses marines, ce qui a eu le don de mettre le malheureux peintre dans tous ses états.
Furieux d’être félicité pour des toiles qu’il n’avait pas peintes, alors que les siennes ne récoltaient qu’indifférence, il a quitté le Salon.
Quelques jours plus tard, les critiques de journaux encensant son confrère l’ont plongé dans un océan de désespoir.
D’autant qu’à son égard, les journalistes n’étaient pas tendres:

« Son Christ insulté a l’air d’un vagabond battu par le guet et les soldats romains ressemblent à des coquins en haillons! »

Le tableau d’Olympia, belle femme nue allongée, à laquelle une soubrette apporte un bouquet de fleurs ne trouve pas grâce non plus aux yeux des critiques:
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Olympia? C’est une sorte de guenon grimaçant la pose avec une main impudiquement crispée… Une courtisane aux mains sales, aux pieds rugueux… une hideuse négresse… un chat noir qu’une circonstance malheureuse a aplati entre deux tampons de chemin de fer… »

Pauvre Manet…
On se moque de lui, sa provocante Olympia fait scandale…
Deux ans plus tôt, la même critique n’avait pas aimé son « Déjeuner sur l’herbe », titre que Monet reprendra pour baptiser l’une de ses propres compositions.

Cet épisode n’a pas entaché l’amitié des deux hommes qui deviendront les deux peintres majeurs que l’on sait…

Martine Bernier

Pomme au pays des nouveautés

18 juin, 2010

On dit des bichons havanais que ce sont des chiens très intelligents.
Je confirme.
De jour en jour, Pomme, qui a aujourd’hui sept mois, semble se transformer en éponge s’imprégnant d’un maximum d’informations, comme un enfant.

Quel que soit l’état dans lequel je puisse être, elle n’a pas pour autant l’intention de renoncer aux avantages auxquels elle a droit.
La promenade en fait partie.
Toutes les deux heures, quoi que je fasse, Pomme pose ses pattes avant sur moi et jappe.
Si je fais mine d’ignorer son signal, le jappement se répète et va crescendo jusqu’à devenir un aboiement clair et net.
Traduction littérale: « Je veux sortir. Et si tu ne m’écoutes pas, la sanction va tomber dans les minutes à venir. Tu ne viendras pas pleurer! »

Quelques heures après mon immersion dans les tréfonds de la médecine nucléaire, en proie à des effets secondaires insolites et ravageurs, mon envie première n’était pas de me balader dans les prés.
Mais vu qu’elle n’était pas non plus de nettoyer l’appartement en cas de représailles pommesques, j’ai pris ma veste et nous sommes sorties.

Tout en me jetant un regard appuyé (« tu aurais pu éviter de me faire attendre! »), Pomme fonce vers son coin d’herbe préféré et se soulage discrètement à l’entrée du pré.
Comme je ne distinguais plus très bien le sol du ciel, j’ai soupiré de soulagement: avec un peu de chance, nous allions pouvoir rentrer avant que ces vertiges ne finissent par un atterrissage forcé.
C’était compter sans l’esprit de découverte de mon Mogwaï.
Elle avait l’air tellement ravie de pouvoir gambader que je n’ai pas eu le courage de la décevoir.

Depuis qu’elle a l’âge d’ouvrir les yeux, Pomme est fascinée par le monde qui l’entoure.
Ce jour-là, alors qu’elle courait dans le pré en sautant après les oiseaux, les sauterelles et les papillons, elle est restée en arrêt, truffe au sol, devant quelque chose que je ne pouvais pas distinguer d’où je me trouvais.
J’ai vu qu’elle me regardait, une fois, deux fois… pour finalement m’adresser un petit aboiement.
Là aussi, je sais ce que cela veut dire: « Viens voir!!! Viiiite! »
Si je n’y vais pas, elle vient me chercher et fait des bonds de kangourou jusqu’à ce que je me décide à la suivre.
Je me suis approchée, et j’ai regardé ce qui la fascinait autant.
Devant elle se trouvait un énorme et magnifique escargot.
De temps en temps, il sortait timidement les antennes et la tête pour voir si le monstre poilu était toujours à l’horizon…. pour regagner sa coquille illico dès que Pomme, enchantée de voir bouger son nouveau jouet, lui adressait un joyeux coup de langue.

- Ah non.. Ca, c’est un escargot. Et là, tu viens de lui mettre ta langue dans l’oeil.

Dix mètres plus loin, nouvel arrêt sur image et nouvel aboiement.
Résignée, je l’ai rejointe.
Elle se trouvait cette fois devant trois gros champignons que des promeneurs avaient dû abandonner là, peu sûrs de leur cueillette.

- Des champignons… ne les mange pas, Pomme. Bon, tu viens? On rentre?

Elle s’est assise et m’a regardée, les yeux cachés derrière un rideau de poils noirs.
J’ai senti qu’il allait falloir négocier…

- Je sais que tu as passé du temps seule, aujourd’hui, et que tu n’aimes pas ça. Mais il faut que je rentre, ma puce. Je te ferai des câlins à l’intérieur! Viens!

Elle a penché la tête comme si elle m’écoutait.

- Pomme… tu veux un biscuit?

Mot magique, sésame plus efficace que n’importe quel passe-partout: elle s’est levée, a foncé vers la porte d’entrée.
Une fois dans l’appartement, elle l’a transformé en circuit d’Indianapolis, a signé un magnifique dérapage contrôlé et a pris la pose devant « l’armoire à biscuits ».

Oui, je confirme, les bichons maltais sont incroyablement intelligents.
Et défense de rire.

Martine Bernier

Phénomènes étranges: Les pierres qui bougent

17 juin, 2010

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Dans la boue du désert de la Vallée de la mort, au beau milieu de ce lac asséché formant un paysage lunaire, d’étranges pierres mettent en émoi le monde scientifique depuis longtemps.
Leur particularité? Elles sont mobiles.
Ces pierres, qui pèsent parfois des centaines de kilos, peuvent parcourir des kilomètres en un élan, dit-on.
Les théories avancées par les experts pour expliquer ce phénomène ne sont pas convaincantes pour le moment, ou du moins ne le sont-elles pas aux yeux de tous.
Certains suggèrent que les pierres avancent grâce à la combinaison de vents violents à la surface glacée.
Mais dans ce cas, comment expliquer que plusieurs roches commencent à se déplacer côte à côte, pour ensuite aller à des vitesses et dans des directions différentes?

L’endroit s’appelle « The Racetrak ». « La piste de course »…
Personne n’a jamais été le témoin direct de l’avancement des pierres qui ne bougent que lorsqu’elles sont hors des regards indiscrets.
Isolé du monde, le site, qui se présente comme une surface plane, a été équipé de capteurs, et les pierres de balises GPS pour suivre leurs mouvements à distance.
Et le procédé a fonctionné: les déplacements des pierres ont bel et bien été enregistrés.
Après étude, l’explication apportée confirme l’hypothèse précédente. Les tempêtes d’hiver et les orages d’été inondent une partie du Racetrack. Une fine couche de terre se transforme alors en une boue très glissante et les vents, qui peuvent souffler à 150 kilomètres heures dans la région, poussent les pierres. Une fois « détachées », il suffit d’un vent d’intensité deux fois inférieure pour maintenir le mouvement.

Il reste encore des sceptiques pour estimer que les calculs en physique ne corroborent pas vraiment cette théorie, affirmant qu’il faudrait des vents de plusieurs centaines de km à l’heure pour déplacer certaines de ces pierres.

La polémique scientifique se poursuit, donc.
Et les pierres s’en moquent.
Elles, elles continuent à arpenter leur lac asséché sans rien demander à personne…

Martine Bernier

Florence et les méandres de ma boîte email.

16 juin, 2010

Il y a un moment, lorsque vous suivez un parcours santé un peu compliqué depuis plusieurs mois, où vous avez envie de tout envoyer paître.
C’est mon cas.
J’ai besoin de bouger, de vivre des choses un peu folles, particulières, de ne pas accepter la médiocrité.
Quand je ne peux pas le faire, je m’éteins.

Ce matin, l’une de mes plus proches amies me questionnait sur mon actualité médicale, ce qui ne m’amuse que modérément.

- Après les prochaines interventions, il faudra que tu prévoies une convalescence.
- Ah non… je perds du temps. Tu sais, j’ai l’impression de ne plus vivre qu’au rythme de mon travail et des échéances médicales. J’en ai assez. J’ai envie de partir. . En septembre, je serai à Paris pour voir la rétrospective Monet et c’est un bonheur fantastique, que je dois à Thierry. Mais il y a autre chose que j’ai envie de faire.
- Qu’est-ce que c’est, cet autre rêve?
- J’étudie beaucoup en ce moment. Et chaque fois que je termine quelque chose, j’ai envie d’aller voir ce que j’ai appris. C’est ça mon rêve: me rendre sur place. Je viens de terminer la Renaissance italienne. J’ai vu certaines de ces toiles au Louvre, mais… j’ai envie de partir à Florence pour aller voir les tableaux des Maîtres, les musées d’Art, les monuments, les palais, les églises, les jardins, les loggias… La Galerie des Offices est l’un des plus beaux musées du monde. J’ai envie de la visiter… Et puis découvrir les lieux où ont vécu Michel Ange et Léonard de Vinci. J’ai envie de partir, oui. J’ai l’impression que je ne vis plus.
- Mais attends… tu sais, moi aussi j’aimerais revoir Florence. Je me suis baladée dans la ville, mais je n’ai vu aucun des monuments ni des musées. Ca te dirait que nous partions ensemble?
- Oui!!!! Je dois voir avec mon chirurgien quand et comment je dois me faire réopérer. Mais après… Quand???
- En octobre!
- Je prends mon agenda!
- Tu es sûre que tu seras en état?
- Je ferai en sorte.

J’ai envie de voir la Toscane, de respirer sa terre, de voir ses couleurs…

Ravie, dates bloquées dans mon agenda, je me remets au travail.
Pour les besoins de celui-ci, je dois aller rechercher un mail qui m’a été envoyé voici quelques jours.
Et là, catastrophe: une grande partie des messages a disparu.
Hum.
Restons calme.

Appel au service compétent:
- Bonjour, pardon de vous déranger mais j’ai un souci. Plusieurs mails ont disparu de ma boîte de courrier électronique. J’ai fait une recherche dans tout l’ordinateur, ils sont introuvables. J’ai déjà eu un problème assez similaire la semaine dernière après avoir installé un programme sur mon Mac, et j’avais réussi à le régler seule. Mais là… c’est étrange, ils ne sont pas tous partis, juste quelques-uns. Ce qui n’est pas logique.

De l’autre côté, la voix est quasi juvénile:
- Heu… vous avez installé un nouveau programme?
- Juste Snow Léopard (NDLR: pour les PC istes, il s’agit du cousin de Windows, pour Mac)
- Ah oui, ce doit être ça. Il faut voir avec le service technique de Mac.
- Ils m’envoient vers vous… Dites-moi simplement: arrive-t-il que des mails s’effacent alors qu’ils sont arrivés à bon port, et si oui, pourquoi?
- Heu (bis). En principe non. Je ne vois pas pourquoi cela arriverait.
- Moi non plus, mais c’est le cas. Comment l’expliquez-vous?
- Je sais que c’est déjà arrivé. Et je ne sais pas vraiment pourquoi, je vous assure. Ce doit être une incompatibilité de logiciels.
- Mon logiciel fonctionne bien… Avez-vous une idée de l’endroit où je peux récupérer ces messages?
- Heu (ter) je ne suis pas très Mac, vous savez…
- Bon… tant pis. Merci d’avoir essayé de m’aider.

Je regarde mon écran d’un oeil torve.
Tu as mangé mes mails? Soit. Garde-les.
Je réécris quelques messages aux personnes concernées par la disparition de mon courrier pour qu’elles me ré- envoient les documents égarés.
Et en passant, je ne peux m’empêcher d’envoyer un « pigeon » à l’amie qui se prépare à filer avec moi en Italie:
« Suis contente!!! »

Martine Bernier

Les pleurants de Dijon en voyage

15 juin, 2010

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Les pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne sont des statues funéraires sublimes et délicates, oeuvres majeures de la fin du Moyen Age.
En ce moment, alors que la planète peste contre les pénibles et continuels bourdonnements qui accompagnent chaque match de la Coupe du Monde de football (les supporters s’en souviendront, des vuvuzellas, ces longues trompettes des tribunes locales donnant l’impression d’avoir un essaim d’abeilles dans la maison…), les trente-neuf pleurants, eux, voyagent discrètement. Recréant autour d’eux cet halo de paix qui est le leur, où qu’ils passent.
Ils voyagent même loin, puisqu’ils sont partis aux Etats-Unis dans le cadre du réseau Frame d’échanges entre les musées français et américains.

Dix-neuf étapes composent leur périple américain, et, à chacune d’elles, les statues sont rejointes par la quarantième figurine conservée au Cleveland Museum of Art.
Le succès de ces personnages de pierres est tel que le National Gallery fort Art de Washington aimerait les accueillir pendant trois semaines.
Ce serait une nouvelle consécration, mais le maire de Dijon, François Rebsamen, n’a pas encore rendu sa réponse.
Il souhaiterait, explique l’Express, que ces oeuvres fassent escale à Berlin à leur retour en Europe, rejointes par les pleurants restés en France.
Ensuite, en mars 2012, ils feront officiellement leur entrée en grande pompe dans le musée des Beaux-Arts de la ville, actuellement en rénovation mais toujours ouvert au public.

A ceux qui se demandent pourquoi des statuettes de la fin du Moyen Age connaissent un tel succès, on ne peut que leur conseiller d’aller les voir.
J’ai chez moi la copie de l’un de ces pleurants, celle du moine blanc.
Ces statues sont poignantes.
Elles sont d’une beauté mystérieuse et profonde, réalisées avec un talent fou par des artistes d’autrefois qui maîtrisaient à la perfection l’art d’imprégner leurs personnages de sentiments bouleversants pour ceux qui les regardent.

Ces pleurants, que l’on ne peut admirer que très exceptionnellement sous tous les angles, comme en ce moment aux Etats-Unis, sont devenus des ambassadeurs de l’Art à travers le monde.

Martine Bernier

Le Kirghizistan et l’Ouzbékistan s’embrasent

14 juin, 2010

Il y a très exactement deux ans, j’étais en voyage en Ouzbékistan et au Kirghizistan.
Si j’avais été séduite par Samarcande, Khiva et les merveilles architecturales et historiques de l’Ouzbékistan écrasé de chaleur, j’avais trouvé que le Kirghizistan, pays voisin mais très différent du premier, était plus reposant.

Ces derniers jours, j’ai eu un choc lorsque les premières images sont arrivées dans les médias, relatant les affrontements ethniques qui interviennent dans le sud du Kirghizistan entre Kirghizes et Ouzbeks.
Ces troubles ont fait plus de cent morts et 1500 blessés, et touchent certaines des villes que j’avais visitées.

Ces pays, avant d’y aller, je ne pouvais même pas les situer sur une carte.
Ils sont si loin de nous qu’ils semblent abstraits.
J’avais été très frappée, en Ouzbékistan, par le nombre de mendiants qui harcelaient les touristes, comme souvent dans les endroits économiquement faibles où la misère est flagrante.
Certains Ouzbeks s’en plaignaient: l’influence russe a beau être encore bien visible, le fait que le pays soit devenu indépendant depuis 1991 a apporté un certain désordre.

Cette particularité était moins frappante dans le pays voisin où les habitants que j’ai rencontrés étaient fiers.
Je m’étais plusieurs fois fait la réflexion, face à ces deux populations qui nous accueillaient, que même si elles le faisaient avec le sourire, il ne faudrait pas les chatouiller beaucoup pour les indisposer.
Au Kirghizistan en particulier, ils découvraient le tourisme, et n’avaient pas encore appris à mettre en valeur les richesses culturelles de leur pays.
Pas prêts non plus à casser leur rythme de vie et à faire n’importe quoi pour ces hôtes qui arrivaient de loin.
En les regardant, je me disais qu’ils avaient raison…

Lorsque je suis partie là-bas, rien ne laissait présager un tel embrasement.
J’ai fréquenté sur place des Russes, des Ouzbeks et des Kirghizes qui, tous, m’ont apporté beaucoup.
Aujourd’hui, voir ce qui se passe dans ces régions qui ont déjà tant de problèmes à solutionner, notamment, en Ouzbékistan, au niveau du manque d’eau, me trouble beaucoup.

Martine Bernier

Trois mots pour les 40 000 et pour les anti Bidochons

14 juin, 2010

- Un mini texte « entremets » suite aux messages reçus pour me signaler qu’Ecriplume a dépassé cette nuit les 40’000 visites.
Je m’incline… vous êtes épatants et je suis toujours aussi surprise… merci

- Un mot à l’intention des « anti Bidochons » m’expliquant que « le « Bidochon en chef » expose fièrement les photos ratées de son récent voyage ». Soyez gentil, réservez-lui vos commentaires sans passer par ici. Vous faites preuve du même manque de courage que lui, et ce n’est pas ce que vous souhaitez, n’est-ce pas?

- A tous ceux qui ont la gentillesse de me laisser des messages, notamment sur Facebook et dans mes boîtes email, pour prendre de mes nouvelles, merci pour votre sollicitude qui me touche beaucoup. Prochaine étape délicate de mon parcours santé demain matin.

Martine Bernier

Les nouveaux mots du Larousse 2011

13 juin, 2010

A quelle sauce le Larousse 2011 va-t-il nous manger?
Chaque année, les nouveaux mots ont le don de provoquer des réactions.
Pourquoi?
Vous allez voir…
Parmi les 150 nouveaux mots, j’en ai classés quelques-uns en catégories, histoire de nous offrir un petit tour d’horizon:

- Ceux qui cherchent la petite bête:

Autoentrepreneur ou autoentrepreneuse
Outre le fait que le « neuse » me rend toujours aussi perplexe (Dieu que c’est laid… je préférais « femme entrepreneur », au risque de vexer les féministes pures et dures), le « auto » est intriguant. Voici donc la définition de la chose: « Personne qui crée son entreprise, grâce à un régime juridique simplifié, pour exercer une activité professionnelle indépendante, à titre principal ou complémentaire. »
Voilà voilà…

- Les exotiques

Batucada
C’est sautillant et aussi joyeux qu’un rutabaga, avec tous ces « a » en pagaille…
Mais qu’est-ce que c’est? « n.f. (mot port. du Brésil, battement). Musique inspirée de la samba et exécutée par un ensemble d’instruments à percussion. »

- Ceux qui sont au goût du jour

Mamavirus
Non, il ne s’agit pas d’une chanson de Nicoletta, mais d’un virus géant à ADN…

Saladerie
A force de les voir ouvrir à tous les coins de rues, il fallait bien donner un nom à ces « Etablissement de restauration rapide où l’on sert des salades variées. » C’est chose faite.

Locavore
Ne rêvez pas d’un animal à grandes dents sorti des profondeurs sous-marines.
Le locavore ‘nom ET adjectif » est une « personne qui décide de ne consommer que des fruits et des légumes locaux et de saison pour contribuer au développement durable. »

- Les bizarroïdes

Métrosexuel
Vous pensiez à un métro transformé en lupanar? Tsss… Il s’agit en fait d’un « Homme généralement citadin et trentenaire, qui prend soin de son corps et de sa tenur vestimentaire. »
Je préférais « dandy »… mais bon…

Rajouter, en vrac, les footeux, scapbooking, fashionista, nerd (pas beau n’est§ce pas? Il désigne un marginal animé par une passion originale), biogaz… il ne sont pas très mélodieux, les nouveaux mots. Ah si… « chocolatine » est chantante…

- Personnalités

Bienvenue à Françoise Hardy, qui fait son entrée dans le dictionnaire par la grande porte des noms propres, comme Sabine Azéma, Line Renaud (qui aurait pu y entrer plus tôt…), Guy Bedos (ce qui tendance à me réjouir!!!), Philippe Geluck, Sean Penn, Pénélope Cruz, Dominique Blanc, Daniel Cohn-Bendit, Georges Papandréou, Jean-Loup Dabadie et Michel Houellebecq notamment.

Martine Bernier

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