Archive pour juin, 2010

Lui (4)

12 juin, 2010

En quelques mois, j’ai reçu plusieurs courriers me demandant pourquoi je ne parlais plus de Lui.
Je répondais simplement que j’en reparlerais plus tard, que ce n’était pas le bon moment.
Aujourd’hui, je peux à nouveau le faire.

Au fil de ces derniers mois, cette relation hors du commun et hors normes s’est développée et a mûri dans la ligne de ce qu’elle a toujours été: belle, douce et joyeuse, malgré la distance.
Je continue à ne pas vouloir le cerner par des mots, mais à être émerveillée par sa façon de se comporter.
La veille de chaque examen médical difficile ou de chaque opération, il m’appelle, il est là, simplement.
Il dit que c’est le hasard, qu’il ne le fait pas exprès.
Mais le fait est qu’il est bel et bien là.
Dans ces moments-là, j’en ai bien besoin.

Quand je lui demande son avis sur un détail pratique lié à l’une de mes activités, il se met en quatre pour m’apporter son aide.
Quand il sent que mon moral décline, il me dit de penser à Monet, à ce séjour à Paris, en septembre, où il me permettra de vivre l’un de mes rêves artistiques.
Et c’est vrai que dans les pires moments, cette perspective me redonne un peu de souffle.
Il me fait rire, me parle de lui.
Il est devenu l’un de mes confidents les plus proches sans que je m’en aperçoive.
Il est sans doute celui, parmi mon entourage, qui connaît le mieux, par expérience, ce qu’impliquent les problèmes de santé que je traverse.
Comme Eric qui a vu depuis des années le chemin que je suis.
De ces soucis, nous parlons sans détours (si ce n’est ceux que je trace lorsque j’esquive d’une pirouette de peur de l’ennuyer) et ses réponses reposent sur son vécu.
Avec Lui, je n’ai pas besoin de me cacher.
A peine y a-t-il cette pudeur qui m’empêche de m’attarder sur les moments les plus difficiles.
Cette pudeur, il la connaît bien: il a la même.
Il sait les options qui s’ouvrent à moi, sait exactement de quoi je parle, ne minimise rien, sait ce que je n’accepterai jamais et tente de me faire changer d’avis à sa façon.

Il est loin, a sa vie, et moi la mienne.
Mais quand, dans la nuit, je trouve un message qu’il a laissé ou quand le téléphone sonne et que nous partons dans nos longues conversations, c’est un cadeau.
Il n’est pas obligé de faire ce qu’il fait.
Mais il le fait.

Parfois, il me taquine sur certaines expressions qui me mettent mal à l’aise:
- Tu sais, je n’arrive pas à me faire à ce mot « salut ». Pour moi, c’est un mot distant, qui veut dire que l’on est fâché ou qui marque l’indifférence.
- Ah bon? Non, ici c’est l’inverse, c’est plutôt familier, sympathique.
La conversation se poursuit.
Quand elle se termine, je lui dis au-revoir et je l’entends me répondre:
- Bon… et bien salut !
Un court silence suivi d’un double éclat de rire.
- Voyou!
Tout en gloussant, il rectifie le tir, ravi de son effet.

Au cours de ces derniers mois, j’ai eu l’occasion de le découvrir face à certaines situations bien précises.
C’est là que j’ai réalisé qu’il a un coeur d’or, ce grand sauvage discret.
Et pas seulement avec moi.
On pourra me dire ce que l’on voudra.
Mais Lui ne se contente pas de mots creux.
Il agit.
J’ai beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie.

Martine Bernier

Le trou mystérieux

11 juin, 2010

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L’histoire, si elle est vraie, est étrange et fait parler tout Internet.
Au Guatemala, une violente tempête s’est abattue sur le pays le 29 mai 2010.
Prénommée Agatha, elle a provoqué des pluies diluviennes sur la capitale, Guatemala City.
Les dégâts ont été importants.
Mais le plus étonnant et le plus impressionnant reste inexplicable.
En plein milieu d’un carrefour, un énorme trou de trente mètres de profondeur, aux parois bien lisses, est apparu.

Bien qu’une maison de trois étages qui faisait l’angle d’une rue du croisement, ait été engloutie par le sol, aucune victime n’a été à déplorer.
Le quartier a bien sûr été évacué, et les autorités se penchent désormais sur la présence de ce trou aussi insolite que gênant.
Les uns disent qu’il est dû aux vibrations des camions poubelles se rendant au dépôt tout proche.
D’autres, experts ceux-ci, retiendraient pour le moment l’hypothèse d’un affaissement jusqu’à un croisement de tuyaux souterrains, dû au sol détrempé par la pluie

Certains Internautes regardent les photos d’un oeil critique, estimant que l’on doit la présence de ce trou… au logiciel de retouche d’image Photoshop.
Ce qui n’est pas impossible si l’on regarde attentivement les contours du trou.
Les plus mystiques y voient, eux la porte de l’Enfer.

Il n’en reste pas moins que ce n’est pas la première fois que la ville subit un tel phénomène.
En 2007, un trou géant de 100 mètres de profondeur s’était créé suite à des pluies diluviennes provoquant une rupture d’égouts. Et là, il y avait eu trois morts.

Guatemala City va inspirer l’Emmental Blues…

Martine Bernier

La Grande Evasion ou la vache qui voulait vivre

10 juin, 2010

L’histoire se passe en Croatie.
Une vachette de 15 mois, condamnée à l’abattoir s’est échappée de l’établissement ni vu ni connu.
Pendant douze jours, malgré les recherches, elle est restée introuvable, jusqu’au jour où un homme l’a repérée, broutant paisiblement.
Ce chasseur de tête version improvisée « a trouvé la vache gentille et en forme », explique l’AFP.
Il convoitait surtout les 345 euros promis par l’abattoir à celui qui retrouverait la fugueuse.
Mais celle-ci voulait vivre.
Elle a à nouveau réussi à s’échapper.
Ce qui a poussé son propriétaire à déclarer: « Comme la génisse bénéficie maintenant du soutien de tout le pays dans sa lutte pour la vie, nous avons décidé de l’épargner. Une fois attrapée, elle ira dans notre ferme, dans un pré idyllique, où la nourriture sera abondante et où elle pourra attendre ses vieux jours. Elle ne retournera jamais à l’abattoir ».

Liesse nationale ou presque.

Je ne voudrais pas faire de peine aux candides, mais je crains que, lorsque l’intérêt de la nation Croate sera retombé, l’avenir de la vache en question devienne incertain, à moins que des observateurs volontaires aillent vérifier régulièrement que les promesses des propriétaires sont bel et bien tenues.

En revanche, ce qui me frappe, c’est l’envie de vivre de cette vachette… nettement supérieure à bien d’autres.

Martine Bernier

La fin de Gérard

9 juin, 2010

Quand j’ai appris, voici quelques jours, que Gérard allait probablement me quitter, j’ai eu un long frisson très froid le long de l’échine.
Il faut dire que nous nous connaissons depuis si longtemps…
On s’attache…
Gérard n’a jamais beaucoup travaillé.
Mais depuis quelque temps, il ne travaille plus du tout ou presque, paraît-il.
Un paresseux chronique, en somme.

Depuis que nous nous connaissons, il a eu des périodes où il s’est fait discret.
D’autres où il m’a empoisonné la vie.
Depuis un an, secoué par des événements que, comme moi, il n’a pas supporté, il dépérit.
Et là, me dit-on, si on le laisse faire, il m’empoisonnera tout court.
Gérard veut m’entraîner dans sa perte, semble-t-il.

Je n’ai jamais vraiment pu compter sur lui.
Il a toujours eu l’air inoffensif au premier abord.
En réalité, il est redoutable.
J’ai beau essayer de vivre en faisant comme s’il n’existait pas, il me rattrape toujours.
J’en connais un autre qui a exactement les mêmes caractéristiques.
Et pourtant, en photos, ils semblent si braves, tous les deux…

Ils sont étroitement liés l’un à l’autre d’ailleurs.
Le comportement de l’un a rejailli sur la santé de l’autre.

Le départ définitif de Gérard est pratiquement programmé.
C’est idiot, je ne l’aime pas vraiment, mais j’ai presque eu les larmes aux yeux quand on me l’a annoncé.
Bien que je m’en défende, il fait partie de moi.

Un départ, cela se prépare…
Il n’y a que les barbares qui partent en catimini en laissant derrière eux une terre brûlée.
J’en connais…

Gérard s’en va.

J’en souffrirai beaucoup, je le sais.
S’il ne prend pas la dernière chance qui lui est donnée, le dernier sursis qui pourrait lui être accordé mardi prochain, je vais devoir continuer ma vie s’en lui.
Mais personne ne sait si j’y arriverai.
Même pas moi.
Son frère jumeau reste là, dans les parages, pas toujours vaillant lui non plus.

Ah, j’oubliais un détail.
Gérard est mon rein gauche.
Oui, je sais…
C’est ballot.

Martine Bernier

Les dessous d’un blog

8 juin, 2010

Toutitest vient de naître et flirte déjà avec les 400 visites.
Ce que ces visiteurs ignorent, c’est que le blog m’a posé un souci qui a été réglé d’une manière insolite.

Aucune présentation graphique n’ayant réussi à me séduire, j’ai décidé d’essayer de la modifier en introduisant des photos personnelles.
Hier, j’ai dû me rendre à l’évidence: le texte « slogan » n’était pas très lisible, quelle que soit la couleur de police d’écriture utilisée.
J’ai mis un mail à l’un de mes complices, géographiquement situé très loin de moi, mais dont je sais qu’il voyage sur la même longueur d’ondes, et je lui ai demandé de me donner son avis après y avoir jeté un coup d’oeil.
Nous avons échangé une bonne douzaine de mails dont voici à peu près le contenu.

- La présentation est magnifique, mais le texte est illisible sur le fond de verdure. Le blanc ne serait-il pas plus approprié?
- Oui, tu as raison, ce pavé de texte me pose problème… Attends, je change… Voilà! Alors?
- Toujours pas net. Essaye de mettre un pavé blanc avec ton texte en typo rouge bordeaux. Ou alors réalise un fond plus clair de ton image…
- Aïe… la retouche d’image, ce n’est pas mon fort…
- Ecoute, si tu veux, je t’envoie des photos de jardins, demain. Le fond est presque uni, avec une police bien choisie, ça peut marcher…

Le lendemain, tôt, les photos arrivent. Et les problèmes continuent.

- Merci pour les photos! J’en ai choisi une mais… regarde le blog: elle a beau être horizontale, elle ne couvre que la moitié du pavé… Dommage car avec une police noire, tu avais raison, le texte est bel et bien lisible!
- Je ne comprends pas… peut-être l’avais-je retouchée.

J’ai cru qu’il allait abandonner là.
Après tout, il a d’autres choses à faire.
Mais non!
Quelques secondes plus tard, je reçois la photo en plus grand format, je la place dans le blog et là…

- Oh non… Elle est floue…

Nouveau petit moment de silence et un autre mail arrive.

- Celles-ci sont dans une meilleure résolution, tu peux recadrer sans trop zoomer…

Je recommence la manoeuvre…
Cette fois, la photo s’adapte parfaitement, nette et d’accord de supporter une police dont elle n’avale aucun mot dans ses feuillages.

- Regarde!!!
- Magnifique, et c’est lisible!!!

Quand je dis qu’il est loin, je ne plaisante pas.
Il est vraiment très loin, mais toujours là quand il faut!
Après l’avoir remercié, je me suis dit: « Mais comment aurions-nous fait du temps des diligences, des relais poste et des pigeons voyageurs? Un voyage pour chaque message… Nous en aurions épuisé des chevaux et des pigeons! »

Pomme m’a regardée d’un air navré, secouant sa petite bouille ronde, dubitative.
Elle a raison.
Du temps des diligences, les ordinateurs, les blogs et les appareils photos étaient assez rares, reconnaissons-le…

Martine Bernier

Toutitest, un nouveau blog: Ecriplume a trois petits frères!

7 juin, 2010

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Je ne voulais pas l’annoncer avant quelques semaines.
Mais quelqu’un m’a fait remarquer qu’avant même que je ne parle officiellement de la création de ce nouveau blog, il avait déjà  reçu plus de 250 visites.

Donc…

« Toutitest » est né voici deux ou trois jours, de conversations partagées avec plusieurs personnes.
Ce blog répond à  une demande de plus en plus pressante de la part de professionnels et de lecteurs issus non seulement d’Ecriplume, mais également d’autres supports médiatiques pour lesquels je travaille.
Sa vocation?
Présenter uniquement de bonnes adresses, des produits, des spectacles, des musées, des expositions, des hôtels etc.
N’y sont présentés que des produits et des établissements que j’ai testés, que des lieux que j’ai visités, que des spectacles auxquels j’ai assistés.
Vous y trouverez également des interviews de vignerons, de bons producteurs, de noms de la bonne gastronomie etc.
Seul critère de sélection: la qualité.
Les présentations dépasseront bien entendu les frontières de la Suisse, en fonction de mes éventuels déplacements…
Certains articles sont également repris d’Ecriplume.

Un mot encore de la présentation graphique de Toutitest: je l’ai voulue différente des présentations classiques dans leurs fonds de page.
Toutitest est donc niché dans un écrin de verdure, oblitérant son contenu du sceau de la nature.
Sans doute au détriment d’une certaine netteté dans le texte de haut de page, je vous l’accorde…
Merci à  mon amie de là-bas, Béa, qui est à  l’origine du nom de ce nouveau blog.

Il sera alimenté en articles une ou deux fois par semaine, parfois plus si mon actualité s’y prête.
Une rubrique sera également réservée aux « bons plans » des visiteurs, alimentée par vos soins si vous souhaitez partager les adresses qui vous ont séduits.

Ecriplume a donc désormais trois petits frères:

- Livres ou vers, consacré uniquement à  la lecture aux auteurs, à  la présentation de livres.
Son look a changé récemment pour quitter le cadre impersonnel des présentations toutes faites et correspondre davantage à  ce que je suis.

http://livreouvers.unblog.fr/

-Paroles de Soie, qui ne propose que des articles professionnels.
Ici, pas d’intimité ou de billets d’humeur, juste des articles tels que je peux les présenter à  mes interlocuteurs dans le cadre de mon travail.

http://parolesdesoie.unblog.fr/

- Toutitest

http://toutitest.unblog.fr/

J’espère que, dans l’un ou l’autre, vous trouverez des sujets qui pourront vous intéresser!

Martine Bernier

Léonard de Vinci: le tableau revenu du passé

6 juin, 2010

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En 2008, Nicola Barbatelli, historien médiéviste, découvre un tableau de 60 sur 44 cm, dans une collection privée de Salerne.
Très vite, il pressent que l’homme d’une quarantaine d’années qui y figure pourrait bien être l’autoportrait de Lénonard de Vincy.
Les cheveux longs et la barbe démesurée, il porte un chapeau noir surmonté d’une plume blanche.

Dès que la nouvelle est connue, le monde de l’art italien part en ébullition.
Vittorio Sgarbi, célèbre écrivain, homme politique et critique d’art estime que ce tableau est un faux peint au XIXe siècle.
Mais Barbatelli insiste.
Il y a trop de similitudes entre l’oeuvre et un portrait du Maître conservé à la Galerie des Offices de Florence pour qu’il mette son authenticité en doute.

Le tableau est donc confié à des experts chargés de l’analyser avec toutes les précautions voulues.
Le portrait subira la détermination de l’essence de bois, la datation au carbone 14, une analyse céphalométrique du visage, une radiographie et l’analyse chimique des pigments.

Les résultats sont tombés en mai 2010: il s’agit bien d’un tableau de Léonard de Vinci.
L’étude graphique de l’inscription « Mea pinxit » (peint par moi) inversée comme le faisait le Florentin, et placée au dos du tableau, a révélé que l’écriture correspondait bien à celle du peintre.
De plus, deux empreintes digitales comparées (l’une présente sur le portrait, l’autre sur un autre tableau de l’artiste) indiquent bien une concordance indiscutable.

Cette découverte est seulement le deuxième autoportrait de Léonard de Vincy, l’autre étant la célébrissime sanguine conservée à Turin.

Et savez-vous quel détail il nous livre sur celui qui fut l’un des plus grands génies de tous les temps?
Il avait les yeux bleus…

Martine Bernier

Le Balzac: le royaume en chocolat

5 juin, 2010

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Ce jeudi, avant les jours bouleversants  qui m’attendaient en cette fin de semaine, j’avais un rendez-vous professionnel intriguant.
Un rendez-vous avec Cay Nielsen, le créateur du « Balzac », à Morges (Suisse).

Le Balzac, à Morges (Suisse) est une adresse à ne pas perdre.
Première particularité de l’endroit: il se trouve dans les anciennes prisons de la ville.
La deuxième originalité est liée à la personnalité du maître des lieux, mi-Suisse mi-Danois, sociologue, psychologue, grand voyageur et passionné de saveurs du monde.
Au début des années 2000, soutenu par son épouse Anne, il a décidé de radicalement changer de vie.
L’idée qui germait en lui, il a décidé de la tester en réalisant un tour de Suisse un peu particulier.
Dans chaque endroit testé, il a commandé un chocolat, un café et un thé.
Son verdict est implacable: « Le café est rarement bon, le chocolat et le thé sont en sachet. »
Sa décision est alors prise: il va créer un salon de chocolats, cafés et thés où la clientèle pourra découvrir les meilleurs produits.
En 2001 c’est chose faite, le Balzac ouvre ses portes.
Partout, des livres du grand écrivain sont à la disposition des hôtes qui les feuillètent sur place.
L’endroit est étonnant, décoré avec les souvenirs ramenés de leurs voyages par Cay et Anne et… disponibles à la vente pour ceux qui auraient un coup de coeur.

Comme le dit si bien Cay: de ce lieu de détention, ils ont fait un lieu d’évasion.
Ici, les clients peuvent déguster les meilleurs chocolats chauds maison, onctueux à souhait et réalisés avec les fèves les plus fines.
Les cafés, les thés odorants: tous proviennent de producteurs avec lesquels Cay et Anne travaillent en commerce équitable.
Dans les assiettes, toutes marquées au sceau de Balzac, se retrouvent des salades aux noms envoûtants, issues de cultures maraîchères bio de la région, et du pain au levain, dont la préparation est terminée dans la cuisine.
Et si vous hésitez entre plusieurs glaces ou pâtisseries maison, sachez que le fin du fin, c’est la « Bouchée de Paradis », au coeur de chocolat chaud et fondant.
Une véritable merveille…

L’établissement ne désemplit pas, il est nécessaire de réserver pour avoir une chance de s’attabler dans ce palais des saveurs.
Si en prime vous avez la chance de pouvoir partager un moment avec le patron, vous pourrez vous vanter d’avoir passé une journée réussie.
Aussi chaleureux et généreux que ses chocolats, il partage ses passions et ses découvertes sans se faire prier.
Une excellente adresse où vous ne risquez qu’une chose: devenir accro aux saveurs qui vous sont proposées…

Martine Bernier

Le Balzac
rue Louis de Savoie 37
‪1110 Morges
Suisse
Tél: ‪021 811 02 32
E-mail: info@balzac.ch
Site: www.balzac.ch
Horaires:

Lundi: Fermé
Mardi: 08h00 à 18h30
Mercredi: 08h00 à 18h30
Jeudi: 08h00 à 22h00
Vendredi: 08h00 à 18h30
Samedi: 09h00 à 17h00
Dimanche: 11h00 à 17h00

Prague, Pomme et Monet

4 juin, 2010

En lisant une biographie de Monet, je réalise qu’il est né un 14 novembre… comme Pomme, ma petite chienne.

- Pomme! Tu te rends compte?? Tu es née le même jour que Monet! Monet!!!! MON peintre!!!!

Elle m’observe, ne sachant si elle doit se réjouir de mon ravissement ou me faire enfermer dans l’heure.
Elle qui se remet avec une rapidité déconcertante de son opération est très occupée à me regarder remplir un sac et à retirer systématiquement ce que j’y dépose. Trop occupée pour relever mes réflexions.

- C’est un clin d’oeil de là-haut, avoue. Je devrais te faire suivre des cours de peinture… on ne sait jamais…

Un bouquin dans les mains, je continue à fourrer des objets parfaitement hétéroclites dans mon sac.
En feuilletant les pages, j’ai trouvé ce que je cherche.

- Il y a une oeuvre de Monet au National Gallery de Prague! Il est partout…

Martine Bernier

Descartes a-t-il été assassiné?

3 juin, 2010

Tous ceux qui se sont un peu intéressés à la vie de Descartes savent qu’il est mort d’une pneumonie, en février 1650, à Stockholm, au palais royal de Suède.
Enfin… telle est la version officielle.
Theodor Ebert, professeur de philosophie à l’université d’Erlangen (Allemagne), soutient une thèse différente.
Selon lui, le brillant mathématicien, philosophe et physicien français aurait été assassiné.
Cette thèse, il l’a présentée dans un livre, qui n’a pas encore été traduit en français: « Der rätselhafte Tod des René Descartes » (traduisez par: « La mort mystérieuse de René Descartes »).

Ce n’est pas la première fois que l’éventualité d’un crime est soulevée, ce qui ne plaît pas aux spécialistes du génial créateur du « Discours de la Méthode ».
Pour eux, c’est la vie et l’oeuvre de Descartes qui sont dignes d’intérêt, pas les circonstances de sa mort.

Cela dit, Theodor Ebert n’est pas un plaisantin.
Ceux qui ont lu son livre estiment qu’il est « austère et très documenté, et qu’il a reconstitué la vie de Descartes durant cet hiver suédois de manière très précise ».
Il en serait venu à la conclusion suivante: François Viogué, prêtre catholique et aumônier de l’ambassade de France à Stockholm aurait donné à Descartes une hostie empoisonnée à l’arsenic, histoire de l’aider à passer plus rapidement de vie à trépas.

Pourquoi?
Parce que le penseur français fascinait la jeune reine de Suède, Christine.
Luthérienne, elle était sur le point de se convertir au catholicisme avant l’arrivée de Descartes en Suède.
Viogué encourageait sur place cette conversion qu’attendait Rome avec impatience, lorsque que le Français, qui mettait en doute le dogme catholique, est arrivé à la Cour, sur la demande de la Reine avec laquelle il correspondait depuis trois ans.
Chaque matin à 5 heures, sur ordre de la souveraine, il lui donnait des cours au château.
Un supplice pour le lève-tard qu’il était… et pour ceux qui s’interrogeaient derrière la porte: mais que racontait-il à la reine???
Pour l’aumônier, ces longs conciliabules risquaient de semer le doute dans l’esprit de Christine.

Hasard ou non, le 1er février 1650, le philosophe est pris de fièvre et doit s’aliter.
Son agonie durera onze jours.
Au huitième jour, Descartes réclame un mélange de vin et de tabac, remède connu alors pour lutter contre les méfaits de l’arsenic.
Theodor Ebert pense qu’il avait compris ce qui lui arrivait…
Après le décès du philosophe, le professeur de grec de la reine, Adrien Baillet, écrira dans son journal que « cette mort est bien mystérieuse ».
Le médecin qui l’a soigné a lui aussi tenu des notes troublantes, consignant notamment tous les symptômes « bien différents de ceux d’une pneumonie ».
Parmi eux, un élément surprenant: le sang du patient était jaune…

Viogué, qui a assisté au décès de son compatriote, lui a refusé les Saints-Sacrements.
Et même après sa mort, Descartes n’a pas eu droit au repos.
Enterré à Stockholm, son corps a été réclamé par la France en 1666.
Pendant huit mois, sa dépouille a voyagé… dans une malle.
Durant le trajet, un doigt et un os pla369-t ont été dérobé.
Puis son crâne a été volé, vendu et racheté avant de se retrouver au Musée de l’Homme en 1933… sans aucune garantie que ce soit vraiment celui du Grand Homme.

Une vie brillante… une fin terrible.

Martine Bernier

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