Edouard Baer, le dandy artiste… ou le fascinant Rendez-Vous en Terre Inconnue d’un lutin facétieux
7 août, 2010
Je ne me lasse pas de la personnalité très particulière d’Edouard Baer, ce vif-argent acteur, scénariste et journaliste.
Il a été élevé dans les beaux quartiers de Paris et cela se sent…
Je suis totalement acquise aux personnages qui manient l’humour sans grossièreté, en usant du verbe, de l’esprit et de la mimique pour partir dans des envolées lyriques hilarantes.
Olivier de Kersauzon en est l’un des plus beaux exemples, comme Fabrice Luchini, dans un registre différent…
Edouard Baer en est un autre.
Il a du style, de la classe, et pourtant rien de snob.
Cet homme a quelque chose qui n’appartient qu’à lui.
Un regard sur le monde, les autres et lui-même d’une drôlerie irrésistible, un détachement intrigué.
La première fois qu’a été diffusée l’émission « Rendez-Vous en Terre Inconnue » qui lui a été consacrée, je n’ai pas pu la visionner.
J’ai donc décidé de l’enregistrer et de la regarder quand j’aurais le temps.
Je la gardais comme une friandise.
J’étais très curieuse de voir comment allait réagir ce lutin raffiné et malicieux, en plein coeur du pays Dogon, au Mali, chez ces hommes énigmatiques…
Un Parisien contraint de vivre deux semaines dans des conditions sommaires peut avoir un peu de mal à s’acclimater…
Il se trouvait là aux antipodes de son quotidien.
Ca a été un régal…
En conservant sa personnalité, en saupoudrant tout de son humour particulier et en réagissant avec naturel vis-à-vis de ses hôtes qui ont vraiment dû parfois se demander quel était ce curieux spécimen débarqué d’une autre planète, il a apporté une saveur exceptionnelle à l’émission.
La confrontation de ces deux mondes a été un délice, jalonné de fous rires.
Le clan Dogon a été chaleureux, accueillant, joyeux, profond…
Certaines scènes, certains rites étaient fascinants…
L’invité a été drôle, intéressé, respectueux, sensible, ni trop ni trop peu.
Cet homme est gentil… cela se sent dans sa façon d’aborder les autres.
Et Frédéric Lopez, son accompagnateur privilégié, a visiblement aimé ces deux semaines en aussi bonne compagnie.
De la scène des Césars à l’étrange village des mystérieux Dogon, en passant par les plaches des théâtres parisiens, Edouard Baer a un talent très particulier: il s’adapte et séduit…
Martine Bernier