Archive pour le 20 août, 2010

Rien n’est banal…

20 août, 2010

Rien n’est banal, rien n’est hasard…
Il est arrivé, s’est posé dans mon nid et n’est pas reparti.
Depuis, ma vie a changé de couleur.
Il a été présenté à mon clan, développe une relation belle et tranquille avec ceux que j’aime.
Il enrichit mon quotidien, le transforme radicalement sans pour autant me bousculer, m’apporte l’équilibre, l’harmonie.
Il sait qu’il me faudra du temps pour réapprendre la confiance.
Mais Il s’applique à soigner mes blessures, à réparer doucement les dégâts laissés par un autre qui ne méritait pas le nom d’homme.
Il m’emmène chez lui, veut me présenter les siens.
Il est calme, posé, pose sur moi son regard grave et me donne des mots forts, dont je sais qu’ils ne sont pas du vent.
Il construit, agit, bâtit pour moi un royaume de douceur, d’amour et de paix.
Depuis qu’il est arrivé, je recommence à rire, à avoir le goût des choses, à faire des projets…
Il m’attendait dans les couloirs de l’hôpital lorsqu’il a su que je devais y passer des examens.
Son visage s’est illuminé lorsqu’il a compris que les nouvelles étaient bonnes.
Eric, mes fils, ceux que j’aime, reconnaissent en lui l’un des leurs.
Un homme vrai, fiable et droit.

Aujourd’hui, je suis le cours d’un fleuve nouveau.
Les eaux y sont pures, claires.
J’ai fini de voyager en eaux troubles.
Je goûte un bonheur quotidien, immense.

Ceux que j’aime ici, ceux que j’aime en Bretagne ou ailleurs en France, ceux que j’aime en Belgique et ailleurs… tous se réjouissent de voir une fleur pousser sur la cendre.
L’arrivée de celui qui a pris ma main dans la sienne ne diminue en rien leur importance et ne changera en rien les projets que j’ai avec certains d’entre eux.
La chaîne d’amitié et d’amour qu’ils ont créée autour de moi va s’agrandir, se poursuivre.
Simplement, ceux qui ne m’ont pas abandonnée pendant ces mois épouvantables savent qu’ils sont à jamais essentiels à ma vie.
Que jamais je n’oublierai les soins qu’ils m’ont prodigués, les attentions qu’ils ont eues à mon égard, leur présence fidèle, leurs appels.

Aujourd’hui, le soleil est revenu, me disait une amie ce matin…

Je demande aux Ombres qui continuent à m’envoyer régulièrement des messages anonymes concernant Alain, d’arrêter de le faire.
Le récit de ce qu’il est, de sa façon d’être, ne m’apporte rien.
Réglez vos comptes seuls, j’ai une vie à construire.

Martine Bernier