Archive pour septembre, 2010

Les stupéfiants rhinos autrichiens

21 septembre, 2010

Oui, je sais, je ne devrais pas, mais cela m’a fait sourire.

Nous apprenions la semaine dernière que l’un des gardiens du zoo de Hellbrun, en Autriche, s’est fait licencier.
Le pauvre.
Pourquoi cette sanction?
Parce qu’il n’avait rien trouvé de mieux que de faire pousser du cannabis dans l’enclos des rhinocéros, qu’il était le seul à  fréquenter.
Il est vrai que l’on va rarement prendre le thé chez les rhinos.
Donc, l’homme pouvait s’adonner en paix à  sa passion du jardinage.
Trente plants de marijuana, cultivés en toute quiétude.
Employé depuis de longues années au zoo, l’homme de 59 ans a été dénoncé à  la police par l’un de ses clients.
Les rhinocéros, eux, n’ont rien dit.
C’est très discret, un rhino.
Le gardien a donc été renvoyé, et les plants arrachés.

Les rhinos sont nettement moins rigolos, maintenant.
C’est dommage…
Je me suis toujours demandé: lorsqu’un rhinocéros consomme du cannabis, voit-il des éléphants roses?

Oui, oui, je sais, dis-je, je ne devrais pas rire.

Martine Bernier

Où tu iras, je serai…

20 septembre, 2010

Cette manie que j’ai de vouloir voir, visiter, découvrir, apprendre encore et toujours, a repris de plus belle depuis que les médecins m’ont annoncé que la dernière opération avait réussi.
Depuis, je suis plutôt sage: analyses médicales régulières, et une foule de choses à respecter pour que la situation ne recommence pas à se dégrader.
Ou en tout cas pas tout de suite.
Certains jours, tout est bien.
D’autres jours, comme en ce moment, les résultats ne sont pas très concluants.
C’est sans doute ce qui me donne plus que jamais l’envie de ne pas gaspiller une miette de temps.
J’ai de plus en plus de répulsion pour le temps perdu.
Pour ce que j’appelle « la misérable vie TV-tisane », pour les heures inutiles passées à regarder un écran passivement, à ne pas vivre vraiment.

Lorsque j’avoue à Celui qui m’accompagne que j’ai envie de me relancer dans des aventures nouvelles, que la vie me semblerait terne si je ne le faisais pas, il fixe sur moi son regard étrangement beau, qui ne ressemble à aucun autre.
Il m’interroge sur mes envies.
Calme, il écoute mes réponses.
Puis c’est moi qui l’interroge:

- Tu supporteras?
- Oui.
- Sûr?

Il avance sa main, recouvre la mienne, me sourit.
J’attends ce qu’il va dire.
Sa phrase arrive, sur un ton posé, son regard planté dans le mien:

- Où tu iras, je serai.

C’est simple.
Et… je sais que c’est vrai.
Lui ne ment pas.

Martine Bernier

Jeannine Wahl à la Galerie Les 3 Soleils

19 septembre, 2010

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Je reçois régulièrement des invitations à des vernissages de la part d’un galerie d’art vaudoise, la Galerie Les 3 Soleils.
Ces derniers mois, je n’ai pu me déplacer.
Je me suis donc contentée d’écrire un article sur l’un des hôtes de la galerie.
Et puis, voici quelques jours, mon attention a été attirée par la photo qui accompagnait le texte de présentation de la prochain exposition.
Une aquarelle aux tons bleutés et crèmes, représentant un lac ou une mer agitée noyé de brume.
A côté de la photo, un nom: Jacqueline Wahl, et quelques lignes expliquant que cette artiste genevoise réputé a été récompensée par de nombreux prix.
Une autre photo montrait un paysage aux couleurs dorées, également baigné de brume.
La finesse de ces deux tableaux m’ont donné envie de découvrir le reste des oeuvres exposées.
J’ai donc annoncé ma visite et nous nous sommes rendus à Epesses (Vaud), joli village planté dans les vignes, pour découvrir cette galerie fraîche et accueillante.
Colette Monnier y règne depuis un an et demi.
Véritable passionnée, elle n’expose que des artistes qui la touchent, bien loin de l’aspect financier de la démarche.
Avec Jeannine Wahl, elle nous permet de pénétrer dans un monde éthéré, vaporeux, des paysages aux couleurs douces, nés sur une terre offrant des images fugitives de lieux quasi magiques.
Ici, les ciels sont parfois rosés ou orangés, les arbres à peine esquissés.
Même les tableaux faisant naître des fleurs sont nuancés, proposant des bouquets délicatement floutés.
De ces toiles naît une sensation de paix et de sérénité troublante.
Jacqueline Wahl a passé une longue vie à peindre, à confier à ses pinceaux ses bonheurs et ses peines.
En résulte des horizons insondables, nébuleux.
Beaux…

Martine Bernier

L’exposition est à découvrir jusqu’au 26 septembre, à la Galerie Les 3 Soleils, au centre d’Epesse (VD – Suisse), route de la Corniche.
Pour plus de renseignements: 021 799 23 75 ou 078 841 69 66

Article précédent sur l’un des peintres ayant exposé aux Trois Soleils:

http://ecriplume.unblog.fr/2010/04/07/jean-pierre-le-hunsec-et-ses-jardins-imaginaires/www.les3soleils.ch

Monet: les billets

18 septembre, 2010

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Jeudi m’a réservé un grand moment: j’ai enfin en main les billets d’entrée pour l’exposition consacrée à Monet, à Paris.
Le Sésame est arrivé!!!
On ne répétera jamais assez que cette rétrospective est l’événement de l’année dans le monde le l’Art.
Les près de deux cents oeuvres exposée viennent du monde entier pour raconter la trajectoire de ce géant de l’impressionnisme.
Un événement unique, qui ne se reproduira sans doute pas avant très longtemps.
Double bonheur pour moi qui aurai la chance de la visiter dans à peine plus d’une semaine, en compagnie de Lui, mon ami de Bretagne.

Si vous souhaitez vous y rendre vous aussi, ce que l’on annonce comme une exposition somptueuse aura lieu du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011., aux Galeries Nationales du Grand-Palais.
Vous trouverez tous les renseignements nécessaires sur les sites www.monet2010.com.
On nous annonce que, sur ce site, une galerie interactive et une présentation détaillée de 140 oeuvres seront disponibles, ainsi qu’une web télévision.
La RMN (Réunion des Musées Nationaux) vous permet également de réserver vos billets en ligne.

En attendant, voici un lien alléchant:

http://www.facebook.com/video/video.php?v=159961417347940&ref=mf

Martine Bernier

Le fantôme du bar

17 septembre, 2010

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Internet nous livre une nouvelle histoire insolite qui devrait plaire aux amateurs de paranormal.
Andrew Baetman est gérant d’un pub, en Angleterre.
Alors qu’il visionnait la vidéo surveillance de son établissement, il a vu, prétend-il « une forme lumineuse descendre du plafond, en pleine nuit ».
La scène a duré 35 secondes, le temps de voir « la boule lumineuse s’étendre et atteindre une table qu’elle semble caresser avant de s’envoler par la fenêtre ».

Tout ému, Andrew a couru chez ses voisins, l’agence de voyage Thomas Cook, qui a voulu visionner la séquence.
Et là, re émotion: une souris électronique aurait été filmée en train de bouger toute seule « avant que la lumière de l’écran tout juste allumé ne se mette à éclairer toute la pièce ».

Et bien… ça alors, n’est-ce pas?

Pour une multitude de raisons, les phénomènes paranormaux m’interpellent.

Mais là, allez savoir pourquoi, j’ai comme un doute.
Andrew a beau clamer qu’il s’agit sûrement « d’un esprit évoluant dans ce qui était autrefois une entreprise de pompes funèbres », j’ai du mal.
Quelle coïncidence, quand même, quand on y pense…
Parce que, depuis que la nouvelle a été connue, le bar hanté ne désemplit pas.
Il est chic, ce fantôme, d’assurer gratuitement la pub du pub.

Martine Bernier

Le grand chambardement

16 septembre, 2010

J’ai toujours eu la violence en horreur, sous toutes ses formes.
Dans l’Histoire, les faits d’armes me glacent ou m’indiffèrent.
Je n’aime pas les conquérants.
Les défilés militaires ne m’émeuvent pas.
La musique de ce type encore moins.
Les armes me répugnent.

C’est dire si je m’attendais à voir un jour un soldat débarquer dans ma vie et bivouaquer au bord de mon coeur.
Un officier, en prime…
Un grand chambardement, pour moi.

Depuis qu’Il a accordé son pas sur le mien, j’ai l’impression que, à travers Lui, la vie me contraint à revoir ma position, à réfléchir différemment, plus en profondeur, en prenant en compte des facteurs que je ne connaissais pas.
Je le regarde vivre, je l’interroge, je l’écoute beaucoup…
J’apprends…
Pour la première fois, j’ai devant moi un homme qui s’est trouvé sur les sites de conflits internationaux, qui a été exposé.
Il n’en parle que s’il est questionné, et toujours de manière posée.
Il me raconte, m’explique, ne cherche à me convaincre de rien, minimise, me dit que c’est une période oubliée de son existence.
Et pourtant si proche…
Quand il n’est pas là, je regarde les photos qu’il a conservées de sa vie en kaki.
Et j’essaie de comprendre…
Comment vit-on des situations aussi extrêmes, aussi anormales?
Comment gère-t-on la peur, la sienne et celle des autres, celle des civils sur lesquels des ombres tirent dès qu’ils sortent chercher le pain?
Comment supporte-t-on la violence, l’agression, les routes minées, les tirs, les explosions?
Pourquoi choisit-on la voie d’une carrière militaire?
Pourquoi s’engage-t-on, accepte-t-on de se mettre en danger pour protéger la vie des autres?

Il me parle avec ses mots d’homme.

Nos univers sont très différents, mais nos valeurs sont les mêmes.
Entre nous, le dialogue est essentiel, vital, même…

En l’écoutant, je découvre le quotidien des Casques Bleus.
Le ressenti de ces soldats de la Paix, à travers l’un des leurs.
Il ne tombe jamais ni dans le pathos, ni dans l’exagération.
Il utilise des mots ancrés dans une réalité dénuée de romanesque.
Ses médailles, il ne me les a montrées que parce que je le lui ai demandé.
Il n’y attache aucune importance.
Il me dépeint les situations dans leur contexte, s’attarde sur l’aspect politique, primordial, m’explique le fonctionnement de l’Armée, l’importance de la formation, de la maîtrise de soi.
Son regard est lucide, toujours.

Oui, j’apprends…

En le regardant m’entourer comme il le fait, je réalise que ces hommes en treillis ne se limitent heureusement pas à leur profession.
Nous sommes loin des Rambos déchaînés, caricaturés, que l’on voit sous les traits d’un Stallone.
Nous sommes dans l’humain, simplement.

Celui qui m’accompagne est, à mon égard, d’une douceur extrême.
Mais je sais qu’il est doté d’une personnalité forte et volontaire.
Avec lui, le courage n’est pas une notion abstraite.
Je m’en aperçois chaque jour.
Cela me change de ce que j’ai vécu…

Il a posé les armes pour réintégrer la vie civile.
Mais à sa façon de s’engager dans l’existence, de prendre chaque jour à bras le corps, je sais qu’il restera toujours un combattant.
Réfléchi, calme, fiable et paisible, mais combattant quand même dans sa manière de ne jamais laisser la vie lui imposer sa loi.

Martine Bernier

Vivre avec les loups ou le Loup Tchèque

15 septembre, 2010

Il est l’un des animaux les plus mythiques, les plus fascinants qui soient…
De là à vivre avec un loup, il y une marge.
Avec une meute, plus encore.
Ce point de vue n’a pas arrêté Paul Pondella et Colette Duval, aux Etats-Unis, qui ont adopté une première femelle hybride loup-chien il y a quelques années.
L’expérience leur a tellement plu qu’ils ont depuis recueilli d’autres spécimens jusqu’à en avoir une dizaine.
Le couple cherche aujourd’hui un ranch pour s’installer avec leurs protégés dont ils précisent qu’ils restent des animaux sauvages et craintifs même s’ils affichent une douceur apparente.

L’histoire m’a rappelé un reportage que j’avais réalisé il y a deux ans, sur une dame possédant un animal extrêmement rare: un loup de Tchécoslovaquie.
Il était très impressionnant: les spécimens de cette race hybride obtenue par le croisement d’un berger allemand et d’un loup des Carpates, tiennent nettement plus du loup que du chien par leur physique et leur démarche.

Nous les avions rencontré sur les bords du lac.
Les passants s’approchaient de l’animal, allant jusqu’à la caresser.
Mais dès qu’ils s’enquéraient de la race, ils avaient un geste de recul.

La propriétaire de ce très bel animal m’avait expliqué, elle qui est monitrice en éducation canine, qu’il est formellement déconseillé d’adopter un tel animal si l’on ne possède pas de sérieuses compétences en matière d’éducation.
Pourquoi?
« Parce que les trois premières années, ils vivront un véritable enfer. Ce sont des chiens extrêmement têtus, tenaces. Comme les loups, certains sont craintifs. Mais même s’ils ont une grosse peur, ils passeront outre pour atteindre ce qu’ils convoitent. Il faut s’en occuper constamment, les prendre avec soi partout pour les sociabiliser au mieux. Leur éducation est un travail constant, quotidien. Bounty n’est pas un chien agressif. Mais elle est sauvage dans ses mouvements. Elle est aussi très curieuse. Il m’a fallu deux ans pour lui apprendre à ne pas prendre tout ce qui l’intéresse sur les tables, à ne pas fouiller les sacs, etc. »

Parmi les animaux que j’ai pu approcher, et Dieu sait s’ils sont nombreux, Bounty est l’un de ceux m’ont le plus marquée.
Croiser son regard est un moment très fort.
Sa maîtresse m’avait dit d’éviter de la regarder dans les yeux: sa louve aurait considéré cela comme une agression ou une provocation.
Mais elle ne cessait de m’observer et… j’ai craqué.
Ce regard…
Un regard fixe, profond, qui soutient le vôtre durant d’interminables secondes.
Un regard de loup, d’animal sauvage, qui déclenche une véritable émotion.
Le test avait semblé concluant: lorsqu’elle s’est levée peu après, elle m’avait gratifiée d’un généreux coup de langue.

C’était la première fois que je découvrais une race « en formation ».
Le loup tchèque est une race récente, créée à la fin des années 1950 par la section cynophile des gardes-frontière de Libejovice, en Bohême du Sud.
Son souhait était alors d’obtenir des sujets destinés à un travail militaire, en améliorant la résistance et les performances physiques du berger allemand en le croisant avec un loup.
Après deux ou trois générations, les chiens obtenus ont été utilisés avec succès dans l’armée.
Des privés commenceront l’élevage à leur tour, mais il faudra attendre 1994 pour que la race soit officiellement reconnue par la Fédération Cynologique Internationale.
La race est récente, et, dans deux ou trois générations, le côté sauvage du loup devrait s’être atténué au niveau du caractère, donnant des chiens plus calmes et plus faciles à éduquer.

Je ne vivrais pas avec un ou une louve.
Mais je n’oublie pas Bounty.

Martine Bernier

Le mouton

14 septembre, 2010

Je n’ai plus accès à un sommeil normal depuis trois ou quatre ans.
Ou plus exactement depuis qu’Alain a semé la pagaille dans ma vie.
Même aujourd’hui, lorsque Celui qui partage mon existence est là, je me réveille au moins trois ou quatre fois par nuit et vaque à des occupations nocturnes silencieuses pour ne pas le réveiller.
Lorsqu’il est absent, le scénario est plus compliqué encore.
Mes nuits sont presque aussi actives que mes jours.

Ce qui rend Pomme très perplexe.
Mon Mogwaï me suit partout, même la nuit.
Sa tête hirsute émerge de son panier dès qu’elle me sent bouger.
Sa frimousse pleine de poils, où l’on devine ses deux yeux noirs semblables à des billes de verre, se tourne vers moi.
Elle baille, s’étire, dort debout, mais me suit dans mon bureau où elle se recouche près de moi pour repartir dans la chambre lorsque j’y retourne.

Me sentant coupable du rythme chaotique que je lui impose sans le vouloir vraiment, je la gâte pour me faire pardonner.
Lundi, alors que je partageais avec l’un de mes fils et sa compagne l’un de nos moments privilégiés ou nous passons des heures à discuter et à rire, j’ai décidé d’acheter un nouveau jouet à mon méritant bichon havanais.
Elle a beau en avoir un panier entier, elle adore les nouveaux arrivés.
Mon choix s’est porté sur un petit mouton en peluche qui crie lorsqu’on lui pousse sur le ventre.

Dès qu’elle l’a reçu, Pomme l’a adopté.
Attrapant le pauvre mouton par la patte, elle lui a fait faire le tour de l’appartement en galopant, s’arrêtant de temps en temps pour le jeter en l’air, le rattraper au passage et lui faire subir toute une gamme de tortures raffinées.
Le soir, le mouton raplapla a eu les honneurs du panier de la chambre à coucher, traîné de pièce en pièce durant la nuit à chaque fois que Pomme me suivait dans mon bureau.

Au matin, après une nuit particulièrement agitée pour Pomme, le mouton et moi, mon Mogwaï a émit le souhait d’emmener son caprin en promenade vivifiante.
Lorsqu’elle décide d’emporter un trésor avec elle, rien ne peut la faire changer d’avis.
Elle se poste à côté de la porte, les mâchoires solidement refermées sur sa proie, et attend que je lui mette sa laisse.
L’heure n’était pas à la discussion: je l’ai laissée faire.
Dehors, elle trottinait fièrement, bien droite, tenant son jouet entre les dents, lorsque, à l’entrée du pré, elle a aperçu un chien inconnu.

Un chien inconnu dans SON pré!
Profanation!

D’un naturel très sociable, Pomme aime jouer avec ses congénères.
Elle a donc posé le mouton à mes pieds et a filé vers le nouveau copain canin à la race indéfinissable.
Celui-ci, remuant doucement la queue, ne devait plus avoir l’âge de s’adonner à ce genre de galipettes.
Il l’a flairée avec complaisance, puis s’est dirigé vers moi, a accepté mes caresses et… a vu le mouton.

O joie, ô bonheur!
Il s’est rué sur le jouet et a décidé qu’il allait l’adopter.
C’en était trop pour Pomme.
Déjà vexée d’avoir été snobée, elle m’a regardée, indignée.

SON mouton dans la gueule de cet intrus!!!
C’en était trop.

Le personnage, vautré dans l’herbe, tenait le mouton entre les pattes et tentait de lui faire un sort.
J’ai vu mon Mogwaï si doux s’avancer vers lui, prendre délicatement une patte du mouton dans sa gueule et tirer.
Surpris, le visiteur a résisté.
Et là… exaspération ou fatigue de la nuit?
Je ne sais pas.
Toujours est-il que Pomme a regardé le chapardeur droit dans les yeux et, de sa petite voix, a poussé un « OUAF » magistral.
Ahuri, son interlocuteur, qui était au moins trois fois plus grand qu’elle, a lâché la peluche et a reculé, penaud.

Pomme s’est baissée, a repris son bien, m’a regardé l’air de dire: « Bon, on rentre? », et a dignement pris le chemin du retour.

Il faudrait voir à ne pas exagérer, quand même!
Pomme, mais pas poire!
Non mais!

Martine Bernier

Plus de co-pilote dans l’avion??

13 septembre, 2010

Michael O’Leary, PDG de Ryanair a eu une idée qu’il estime excellente: supprimer les co-pilotes dans les avions histoire de réaliser de substantielles économies.
Et, comme il est finaud, il a pensé à une solution en cas de malaise ou de crise cardiaque du pilote: il va former le personnel de bord, hôtesses et stewards, au pilotage de l’avion.
En cas de souci, le pilote « n’aura qu’à » tirer une sonnette d’alarme pour faire accourir les renforts en cabine.
Un brin provocateur quand même, ce PDG Irlandais avait déjà approuvé ou presque l’option « toilettes payantes » en avion, et proposait de surtaxer les personnes obèses ou en fauteuil roulant.
Il estimait aussi intéressant d’ôter des rangées de sièges et d’offrir aux voyageurs la possibilité de rester debout pour rentabiliser les vols.

C’est ce que l’on appelle un dompteur de médias habitué à lâcher des bombes médiatiques.
Le comble, c’est que sa compagnie n’en souffre pas, au contraire.
Ryanair n’a jamais présenté santé aussi florissante.
Elle est depuis juillet 2010 la première compagnie low-cost en Europe.
O’Leary annonce donc qu’il a commandé 300 avions supplémentaires.
Vrai ou faux?
Personne ne le sait, ou en tout cas, rien ne filtre.

En attendant, beaucoup crient au scandale en le voyant lancer ses idées provocatrices à tous vents.
D’autres saluent sa publicité gratuite.

Et moi, si le projet de supprimer le poste de co-pilote devait être maintenu, j’espère que, en cas de malaise cardiaque foudroyant, les pilotes auront le temps et la force de signaler le problème pour appeler l’hôtesse à la rescousse…
J’ai comme un doute.

Martine Bernier

Les Monet du Louvre

12 septembre, 2010

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En 1986, les collections des musées du Louvre et d’Orsay ont été partagées entre les deux entités.
Il a été décidé que l’année 1848 serait retenue comme l’année clivage, et les artistes nés après 1820 allaient être orientés vers le nouveau musée d’Orsay tandis que ceux qui les ont précédés partiraient au Louvre.

Pour des raisons juridiques, un bel ensemble d’oeuvres impressionnistes sont restées au Louvre.
Victor Lyon, homme d’affaires parisien et généreux donateur de soixante-cinq tableaux et trois pastels, avait en effet stipulé que le leg ne serait fait à l’Etat qu’à la condition que ces oeuvres soient exposées dans des salles contiguës au Louvre.

Je le sais depuis peu, mais il existe donc bien une collection impressionniste dans l’honorable bâtiment.
Cézanne, Pissarro, Sisley, Degas, Renoir, Toulouse-Lautrec sont quelques uns des artistes présentés ainsi que… Claude Monet, le merveilleux meneur de ce courant artistique.

Monet, nous dit-on, a été l’un des seuls peintres de l’époque à étudier les conséquences visuelles de la neige, des glaces et du givre.
Ils étaient rarissimes, les courageux qui osaient s’aventurer dehors durant les mois d’hiver pour peindre ces paysages gelés.
Ceux qui les avaient précédés dans l’étude de l’hiver, comme Beughel ou Van Loo, peignaient leurs toiles en atelier.
Monet, lui, est sorti, et a tiré de ses heures de travail en plein des tableaux magnifiques.
Parmi eux « La débâcle près de Vétheuil » ou « Environs de Honfleur. Neige » sont des témoins de la virtuosité picturale de Monet.

A quelques jours de l’ouverture de la rétrospective qui lui sera consacrée au Grand Palais, à Paris, les amoureux de cet artiste incomparable, dont je fais partie, se font une véritable joie de cette exposition qui les attend.
Pour ma part, il ne me reste que deux semaines d’attente!

Martine Bernier

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