Archive pour octobre, 2010

Halloween, holyween et la momie

31 octobre, 2010

Aujourd’hui, c’est Halloween.
Je fais partie de ceux qui n’en ont absolument rien à faire, du moment que les enfants du quartier se désintéressent de cette fête anglo saxonne.
Parmi ceux qui sont dans mon cas, nous trouvons la population d’une trentaine de villes d’Italie.
Eux ne fêtent pas Halloween parce qu’ils sont concentrés à célébrer… Holyween !
Une tradition nouvelle créée notamment par Sara Bidinost, étudiante de 23 ans.
Le groupe qu’elle a formé avec quelques amis a lancé l’initiative de ces « Sentinelles du matin ».
Les jeunes fidèles catholiques sont priés d’afficher sur leur balcon et leurs fenêtres des affiches de saints, dans le but de célébrer la veille de la Toussaint.
Seulement voilà…
Si Holyween, pour ses créateurs, est une façon de célébrer la veille de la Toussaint et de partager cette soirée avec d’autres jeunes de la même religion, pour d’autres, c’est un moyen détourné de détrôner Halloween, de tradition païenne.

Et zou, comme chaque année, donc, des voix grondent contre cette fête plutôt inutile, avouons-le, peuplée de squelettes et de zombies à l’oeil torve.
D’autres la voient comme une fête folklorique, un grand bal masqué sans danse, doublé d’une quête enfantine de friandises et d’exclamations admiratives sur les déguisements choisis.

Pour ma part, je le répète, Halloween ne m’a amusée que lorsque j’habitais dans un village où les enfants venaient sonner aux portes.
J’adorais les découvrir dans leurs terrifiants oripeaux.
Il y avait la catégorie de ceux dont les parents avaient les moyens d’offrir des déguisements achetés tout préparés à leur progéniture.
Et puis il y avait les autres, qui se déguisaient avec les moyens du bord.
Mes préférés.
Je garde un souvenir amusé du jour où j’ai ouvert ma porte, armée de mon panier de bonbons, pour découvrir deux charmantes petites sorcières, accompagnées par deux personnages troublants.
L’un d’eux avait été au plus simple: un drap blanc dans lequel il avait découpé deux trous qu’il tentait vainement de maintenir à hauteur des yeux, tout en s’empêtrant dans la longueur du drap.
L’autre avait dû réquisitionner toutes les bandes velpo de sa famille et de ses voisins pour se transformer en momie dont les mouvements avaient la souplesse de ceux d’un Frankenstein après un 5000 mètres.
Son déguisement était très réussi, et je le lui ai dit.

Une voix d’outre-tombe m’a répondu:
- Merci, madame. J’ai juste oublié de faire un trou pour la bouche, j’ai un peu de mal à respirer. Et mon frère a serré trop fort les bandages, je n’arrive pas à bouger les bras. Alors si vous pouviez donner les bonbons à ma petite soeur, ça m’arrangerait…

Martine Bernier

Les distributeurs improbables

30 octobre, 2010

Yahoo Travel a fait paraître une liste des distributeurs automatiques « les plus improbables du monde ».

Imaginez que vous vous réveillez au milieu de la nuit avec l’envie soudaine et irrésistible de vous acheter un lingot d’or.
Et bien vous pouvez le faire.
Dans un palace des Emirats à Abu Dhabi, un distributeur de lingots d’or  » Gold-To-Go », a été installé, proposant des mini lingots de 10 grammes.
Une denrée absolument in-di-spen-sa-ble.

Autre distributeur inattendu: celui qui vend des chaussures, au Royaume-Unis.
Une aubaine, paraît-il pour les femmes qui souffrent en raison de leurs talons aiguilles et qui peuvent ainsi s’offrir une paire de ballerines.

Vous trouvez également le distributeur de livres à Hambourg, d’oeufs frais, de vélos (un peu selon le principe du Vélib’, mais en Hollande), de vêtement de la marque Mark’s, à Toronto, ou de jean’s à Florence, de produits de soins de beauté avec la marque Body Shop ou de cosmétiques de marque (si si, le top 50 des produits de ce type) aux Etats-Unis..
Dans 14 aéroports américains, vous trouverez également des distributeurs de téléphones portables et de matériel informatique et d’appareils photos numériques.

Et selon les infos parue sur Trendwatching, toutes ces petites merveilles existent bel et bien…
Ce qui me pousse à penser que nos préoccupations de nantis sont à des années-lumière de celles de l’autre partie du monde.

Martine Bernier

Les pays les plus sûrs et les plus dangereux du monde

29 octobre, 2010

Chaque année paraît la liste des pays les plus sûrs et les plus dangereux du monde, le Golden Peace Index 2010 de l’Institut pour l’Economie et la Paix.
Un classement qui peut inspirer pour les prochaines vacances…

Le plus paisible de tous, pour la deuxième année consécutive, est la Nouvelle Zélande.
Les Néo Zélandais ont « des relations harmonieuses avec leurs voisins, une bonne stabilité politique intérieure, une solide sécurité publique, un faible taux d’homicides ».
Le pays est suivi par l’Islande, le Japon, l’Autriche, la Norvège, l’Irlande, le Luxembourg ex-aequo avec le Danemark, et la Finlande.
La France se classe en… 32e position derrière la Grande-Bretagne, le Canada est 14e, et la Suisse est 18e, juste derrière la Belgique, classée 17e!!
Si!!
Les Etats-Unis se situe en 85e position.

Dans la liste des pays les moins bien classés, c’est le Congo qui se place en tête, suivi du Tchad, de la Géorgie, de la Russie, Israël, le Pakistan, le Soudan, l’Afghanistan, la Somalie, l’Irak.

Le classement stipule encore que la paix dans le monde a reculé en 2010, ce qui engendrerait un coût de 7000 milliards de dollars.
Et l’indice de paix globale décerné aux 149 pays étudiés tient compte de critères tels que le taux d’homicides, la circulation des armes à feu, la stabilité politique, les dépenses militaires et les manifestations publiques violentes.

Dans la même veine, le cabinet Mercer a établi la liste des villes les plus agréables du monde pour 2010.
221 cités ont été prises en compte.
Et là… il y a des surprises.

La meilleure ville du monde serait Vienne (qui arrivait en deuxième position en 2008 derrière Zürich..)
Nous avons ensuite Zürich, Genève (ouf, l’honneur de la Suisse est sauf!), Vancouver (Canada), Auckland (Nouvelle-Zélande), Düsseldorf (Allemagne), Francfort (Allemagne) et Münich (Allemagne), Berne (Suisse), Sydney (Australie), Copenhague (Danemark), Wellington (Nouvelle-zélande), Amsterdam (Pays-Bas), Ottawa (Canada), Bruxelles…
Paris est en 34e place et est la seule ville française à apparaître dans le classement.
Ce qui apparaît comme un brin injuste: bien d’autres mériteraient d’y figurer sur les critères de douceur de vivre, de qualité de vie, d’espaces verts, de dynamisme économique, de diversité culturelle, transports et de vie culturelle exigés…

Martine Bernier

Alerte au faux prêtre

28 octobre, 2010

Internet le révèle après l’avoir lu dans le magazine PP Rama de la préfecture de police de Paris: un affreux vilain pas beau se fait passer pour un curé dans la capitale et ses alentours.
Le petit fripon ne se contente pas de susciter la confiance des ouailles: il en profite pour leur vendre une médaille « miraculeuse » (si, si), au passage.
Bouh, le laid.
Parce qu’en plus, il ne livre pas la médaille à domicile, mais incite les pigeons, pardon: les paroissiens, à venir la chercher dans une église parisienne, en échange de la menue monnaie extirpée.
Enfin quand je dis menue monnaie… la médaille vaut 300 euros, quand même.
Que voulez-vous, le miracle demande un effort.
La police demande aux personnes qui auraient été mises sur le chemin du Saint Homme d’avoir la bonté de le leur signaler.

Jusqu’ici, aucun paralytique n’a signalé avoir remarché après l’achat.
Et Monsieur le curé continue à gruger son monde.

C’est rigolo, mais c’est très mal.

Martine Bernier, inspirée par Fillotte en Chef, Aurore.

La douceur d’octobre

27 octobre, 2010

Je n’ai jamais beaucoup aimé le mois d’octobre.
Sans doute parce qu’il est le mois anniversaire du départ de mon père.
Cette année, pour la première fois, il marque autre chose.
Ce voyage à Florence, d’abord, passionnant et parfait en tout point…
Et puis l’arrivée d’Aurore, ma « fillotte », venue passer la semaine avec nous.
Il n’a pas fallu très longtemps pour qu’elle prenne ses marques, pour qu’elle et Celui qui m’accompagne apprennent à se connaître.
Nos longues conversations, nos fous rires, cette complicité étonnante entre une adolescente et une… heu… cinquantenaire, le partage du grain de folie: tout est revenu à grande vitesse.
Et comme mon compagnon n’est pas le dernier à partir à l’aventure et ne recule jamais devant mes idées un peu bohèmes, nous passons de belles heures…

Octobre douceur, pour ses couleurs de miel et d’ocre recouvrant la forêt, pour Pomme qui gambade après les feuilles mortes, pour le regard d’Aurore qui pétille, pour la main qui recouvre la mienne.
Octobre sauvage, aussi, pour les vagues violentes qui ont secoué le lac en début de semaine, au point de recouvrir la route d’eau dans la soirée, pour les nouvelles venues de chez deux de mes amis, mes compagnons d’escapades, qui, tous deux dans des pays différents, viennent de subir des événements inattendus et rudes.

Martine Bernier

Elle s’appelait Sarah…

26 octobre, 2010

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Au départ, c’était un livre, qui portait le même nom: « Elle s’appelait Sarah… »
Puis, c’est devenu un film, que nous sommes allés voir hier soir, franchissant pour cela la frontière puisqu’il n’est plus à l’affiche en Suisse ou du moins dans la région.
L’histoire suit une journaliste, interprétée par Kristin Scott Thomas, qui enquête sur l’épisode tragique de la rafle du Vélodrome d’Hiver où 13 542 Juifs avaient été arrêtés et parqués en juillet 1942.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille une fillette qui avait 10 ans en juillet 1942.
Le sujet de son article devient alors une quête personnelle pour Julia, qui découvre un mystère familial la concernant de près.

Le jeu sensible de Kristin Scott Thomas et la bouleversante petite Mélusine Mayance sont à saluer dans ce film qui arrive à rendre l’horreur de ces événements sans sombrer dans le désespoir racoleur.
L’histoire de Sarah et de son secret est tragique, et magnifiquement rendue.

Martine Bernier

Les petits mouchoirs

25 octobre, 2010

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La critique n’était pas bonne pour ce film que nous avons été voir ce soir.
« Les petits mouchoirs », de Guillaume Canet.
Et une fois encore, je ne suis pas d’accord avec la dite critique.
Une critique est subjective.
Là où les « experts » en cinéma se disaient déçus, nous avons aimé.
La salle était totalement comble, chaque siège était occupé.
Le public réagissait… des cris en début de film, des rires par endroits, de longs silences à d’autres.
L’histoire est celle d’un groupe d’amis d’enfance largement trentenaires.
L’un d’eux a un accident de moto et se retrouve dans état critique à l’hôpital.
Tous vont le voir, le coeur lourd, mais décident malgré tout de partir en vacances, là où ils se retrouvent chaque année tous ensemble, et où il retrouvent Jean-Louis, le solide et sage ostréiculteur qu’ils connaissent depuis leur jeune âge.
Au fil des 2h30 de projection, leur quotidien se déroule, leurs secrets se dévoilent.
Jusqu’au jour où la réalité vient bouleverser leur quiétude.

Le film est servi par d’excellents acteurs: François Cluzet, Marion Cotillard, Valérie Bonneton, Benoît Magimel, Louise Monot, Laurent Lafitte, Gilles Lellouche, Jean Dujardin, anne Marivin etc…
Et Joël Dupuch, qui n’est pas vraiment comédien, mais qui joue son rôle d’ostréiculteur avec une telle présence qu’il est considéré comme la révélation du film.

Dans ses interviews, Guillaume Canet a expliqué s’être inspiré de sa propre histoire pour écrire ce scénario.
Des vacances avec ses proches partis sans lui alors qu’il était à l’hôpital, seul.
Il avait alors fait le point sur sa vie, ses amis absents alors qu’il avait le plus besoin de lui.

Ce film a évidemment un écho profond en moi, en regard de ce que j’ai vécu au cours de ces deux dernières années.
Des événements qui laissent des blessures inguérissables.
Mais il a aussi cette légèreté, cette tendresse touchantes.

Les critiques n’ont pas aimé.
Il faut croire que le public, qui répond présent en masse à l’invitation de Canet et de sa bande, n’a pas la même notion du navet.

Martine Bernier

Les champignons

24 octobre, 2010

Une pluie froide tombait ce matin lorsque Pomme et moi avons retrouvé le chemin du pré alors que la maison dormait encore.
Nous cherchions à nous frayer un chemin à travers les feuilles mortes lorsque je suis tombée en arrêt devant cinq magnifiques champignons.
Ils avaient la couleur brune des « bons », pas de pustules gargaméliennes.
Pomme observait attentivement ma découverte, à peine dubitative.
Celui qui m’accompagne est un expert en la matière.
Souvent, il en ramène de ses balades, me les montre, me les explique…
Il lui arrive même de me laisser les éplucher avec lui.
Très fière de moi, j’ai donc cueilli les beaux chapeautés, en laissant les plus petits comme Il m’a expliqué de le faire.
J’ai fait irruption dans la chambre en brandissant mon trophée:

- Regarde ce que je t’ai apporté!

Il a ouvert un oeil, qui s’est horrifié à la vue de mon cadeau:
- Ils sont mauvais! Va vite les jeter!

Devant ma mine déconfite, il a ajouté, compatissant:
- Tous les champignons ne sont pas bons…

Tandis que je prenais piteusement la direction de la poubelle, il a terminé par: « N’oublie pas de te laver les mains… » avant de se rendormir.
De retour dans mon bureau, Pomme et moi avons échangé un long regard.

- Tu penses comme moi?

Elle n’a pas répondu, signe certain de son assentiment.
- C’est bien ce que je pensais. Dorénavant, quand tu auras le moindre doute sur une de mes trouvailles, tu es priée de me le faire partager!

Je retourne à mes écrits, dans la maison endormie, en mettant en sourdine « Memphis Blues », la merveille d’album de Cindy Lauper.

Martine Bernier

Homme – chien et le retour de Pomme

23 octobre, 2010

Non mais franchement…
Dans le registre des choses parfaitement inutiles, ce concours fait très fort.
Il s’agit d’un homme qui n’a rien trouvé de mieux que de défier son chien pour savoir lequel d’entre eux mange le plus vite.

Quatre tests ont été préparés.
Les deux protagonistes se sont mesurés en commençant par des pâtes à la bolognaise, puis des carottes, des bonbons, et de la pâté pour chien.
Bilan de l’opération: le chien a gagné.

Ridicule, oui.
Les histoires de chiens pullulent sur Internet.
Comme celle de Jesse, Jack Russel terrier, véritable majordome.

Ce chien sait tout faire: ranger les couverts dans le lave-vaiselle, descendre la poubelle, fermer les placards, les tiroirs ou encore aider à défaire des lacets de chaussures.

Soupir.

Aujourd’hui, après une semaine de séparation, j’ai retrouvé Pomme, mon bichon havanais.
Elle ne sait pas accomplir de tâche domestique, machouille ses croquettes tranquillement, sans se presser.
Pas de don exceptionnel à l’horizon.
Mais quand nous nous sommes retrouvées, une véritable tendresse de part et d’autre.
Le chien idéal.

Martine Bernier

Le retour

22 octobre, 2010

Une longue route, des retrouvailles, les préparatifs pour retrouver Aurore à l’aéroport demain matin, puis Pomme l’après-midi…
Et une soirée en tête-à-tête très attendue…
Ecriplume s’éclipse jusqu’à demain…

Martine Bernier

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