Archive pour octobre, 2010

Florence (7): nous prenons congé…

21 octobre, 2010

Dernier jour de vie Florentine à l’ombre de cette si belle cathédrale de Santa Maria del Fiore …
Janick, son rhume et moi repartons en direction de San Marco pour découvrir les oeuvres de Fra Angelico, béatifié en 1984.
Je reste fascinée par cette ville très marquée par les arts, par les Médicis qui ont laissé leur empreinte.
Fascinée aussi par les Florentins.
Nous sommes retournées souvent dans ce lieu sans nom où ils se rendent pour déguster des patisseries en buvant un café.
Nous avons été jusqu’à tenter l’expérience de demander un chocolat chaud, à la mode de l’endroit.
Le chocolat ressemble à une crème dans laquelle la cuillère tient facilement debout.
Un délice à ne pas essayer trop souvent…
Nous avions nos habitudes dans deux autres lieux.
Le petit restaurant où les gnocchis ont fait leur apparition remarquée dans ma vie, et la pizzeria située en bas de l’hotel.
Un endroit qui ne paie pas de mine, qui ne porte pas d’autre nom que « Pizza », mais qui propose les meilleures qu’il m’ait été donné de gouter, réalisées et servies par une jeune femme épatante.

Ce soir, c’est sur la place de la République que nous avons passé nos dernières heures de farniente, en regardant la nuit tomber sur la réplique du David de Michel Ange tandis que son voisin de pallier se retrouvait teinté de rose sous une lune lumineuse et pleine.
Cette semaine placée sous le signe de la découverte et sous celui de l’amitié féminine a été d’une richesse exceptionnelle…

Demain nous prendrons la route de Pise avant de repartir sur la Suisse où m’attend une nouvelle semaine de bonheur, non pas dans l’ombre de la cathédrale, mais en compagnie de mon Doux Géant, d’Aurore et de ma petite Pomme.

Martine Bernier

PS: et oui, je sais… je n’ai toujours pas accès à l’accent circonflexe…

Florence (6): Il pleut sur l’Italie et l’accent circonflexe s’évanouit

20 octobre, 2010

Trempés comme des canards, les touristes ont l’oeil torve, sous la pluie florentine.
Des armées de parapluies trottinent dans les rues, se pressant vers leurs prochaines étapes, les terrasses sont désertes, les vendeurs de souvenirs font grise mine, ceux de parapluies affichent un sourire lumineux.
Pour notre part, nous partons en direction du Musée National du Bargello où nous attendent un palais médiéval doté de l’une des plus belles cours d’Italie, des collections de statues et de bronze, et des scultpures de Michel Ange.

La pluie est froide.
Très froide.
Un crochet par l’hotel me permet d’écrire ces quelques lignes et de me retrouver confrontée à  un problème identique à celui de la veille: l’impossibilité, avec un clavier italien, de poser un accent circonflexe sur une voyelle.
Hier, j’ai contourné le problème en utilisant des synonymes.
Aujourd’hui, je rends les armes.
Hotel, meme, ou coté vous seront exceptionnellement servis sans chapeaux, et j’implore le pardon de Bernard Pivot pour cette grave entorse orthographique.

Florence(5): Mort en direct

19 octobre, 2010

J’ai le pénible devoir de vous annoncer la disparition tragique de… mon ordinateur portable.
Ou du moins l’indisposition apparemment définitive de son fil de secteur.
Ce qui risque d’impliquer une interruption de textes Ecriplumiens, à  moins que je ne trouve le courage, comme en ce moment, de les taper sur le clavier de mon IPhone ou sur l’ordinateur de notre casa collective.
Pratique.

Florence par la Face Nord réserve des surprises.
En arrivant devant la Galerie de l’Académie et en découvrant la file d’attente patientant pour découvrir le David de Michel Ange, nous avons été troublées.
L’attitude arrogante des gardiens face à la foule nous a indisposées.
Il serait bon qu’ils aient l’humilité de se rappeler que ce chef-d’oeuvre, ils le gardent mais ne l’ont pas sculpté.
Lorsque nous avons réalisé que le temps passé dans la file d’attente permettant d’accéder à la caisse était plus long que la durée de la visite, nous avons décidé de quitter la queue, direction le Musée d’Archéologie.
J’avais émis le voeu de m’y rendre pour approfondir un peu ce que j’ai déjà pu étudier et voir de l’art Etrusque et Egyptien.
Dans cet endroit où il n’y avait pas un chat, nous avons eu une surprise épatante: la collection d’objets de la vie quotidienne des Etrusques était riche, mais, en prime, un étage quasi complet était consacré à l’Egypte, d’une richesse sidérante.
Des musées sur cette civilisation, j’en ai vus dans plusieurs pays différents.
Mais aucun ne m’a impressionnée comme celui-ci.

Des sarcophages, des momies, des objets usuels en terre cuite, en osier, des poupées articulées, des chaises, des tablettes gravées, des papyrus recouverts de hiéroglyphes et de dessins d’une finesse infinie, des monnaies…
Et le tout très mal mis en valeur.
Le musée manque de moyen et cela se voit.
Mais si les milliers de touristes qui hantent la ville pouvaient réaliser qu’un trésor existe dans ces murs et allaient le visiter, il se pourrait que la situation s’améliore…

En sortant, une visite à la Basilique della Santissima Annunziata nous permet de terminer la matinée en beauté.
Là encore, pas de touristes…. pourtant les rues grouillent de monde et les queues devant les sites classiques sont interminables.

Nous dénichons un lieu avec deux tables et cinq chaises, très fréquenté par les Florentins.
Attirées par le parfum de café chaud, nous entrons et nous nous installons.
Nous sommes restées là longtemps et y sommes revenues l’après-midi, fascinées par le spectacle.
Ici, les clients choisissent une viennoiserie, une boisson, les consomment le plus souvent debout, discutent ensemble, reprennent quelque chose, rediscutent un moment et s’en vont.
C’est un lieu entre le café et le salon de thé, avec un aspect « chaleur du Sud » en prime.
Nous nous sentons de mieux en mieux à Florence…
Je pourrais vivre ici.
Malgré la foule, l’art de vivre italien est un bonheur.

Un plat de délicieux gnocchi plus tard, nous filons en direction d’un petit musée qui a attiré mon attention, consacré aux machines de Léonard de Vinci.
Je les ai déjà vues à Amboise et à Martigny, mais je ne m’en lasse pas.
Léonard arrive en première place dans mon Panthéon des Grand Hommes.
L’endroit est ludique, agréable, intéressant, loin des foules…
La personne qui nous accueille est sympathique, souriante.
Et puis… cher Léonard, si visionnaire et si talentueux, si génial….
Nous ressortons les bras remplis de livres… et je me dis, vaguement coupable, qu’il va falloir que je leur trouve de la place en rentrant…
Je vais encore rentrer chargée de présents pour ceux que j’aime et qui n’ont pas eu la chance de venir avec nous.
Il va nous falloir un camion pour rentrer!

Sur la place du Dome, dans la journée, la file d’attente pour la visite était interminable.
Nous passons en nous étonnant devant la patience des gens…
Pensant à l’état dans lequel était Janick hier lorsqu’elle en est sortie, je ris:

- Les pauvres… il faudrait les prévenir: N’y allez pas, vous n’imaginez pas ce qui vous attend!
Mi-figue, mi-raisin, Janick opine:
- C’est bien pour cela que la file des gens qui descendent ne croise pas celle de ceux qui rentrent! Il ne faut surtout pas qu’ils leur parlent!

Nous finissons la journée de visite par le Baptistère et son fabuleux plafond.
Des fresques dorées à l’or pur recouvert de verre, représentant l’histoire religieuse d’Adam et Eve à la résurrection.
Florence regorge de merveilles… et nous en avons encore tellement à découvrir…

Ce séjour nous enchante, tout est parfait…
Sauf la mort de mon ordinateur qui me prive de Celui qui m’attend.
Et auquel je pense, beaucoup.

Martine Bernier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Florence (4): Le Dôme et les petite merveilles italiennes

18 octobre, 2010

Le lundi, à Florence, est jour de fermeture pour la plupart des musées.
Nous décidons donc de mettre cette journée à profit pour visiter le Dôme et pour musarder dans les rues de la vieille ville.

Au Dôme, la réalité me rattrape. Le nombre de marches à escalader est beaucoup trop important pour moi. Donc, tandis que Janick commence courageusement l’ascension, je m’installe dans la cathédrale et j’étudie les fresques de la coupole.
Le paradis et l’enfer y sont représentés.
Une fois encore, je reste songeuse en regardant la surpopulation qui affecte les nuages paradisiaques.
Pour ceux qui rêvent de paix, c’est raté…

Tandis qu’au-dessus de leurs têtes les flashs des touristes crépitent, deux prêtres pénètrent dans l’une des chapelles et officient stoïquement devant une poignée de fidèles.
Et là, j’assiste à une scène ahurissante.
Des touristes entrent, regardent la messe, se disent quelques mots, s’assoient parmi les fidèles, suivent la cérémonie pendant quelques instants avant de se lever et de repartir tranquillement.
Exactement comme dans un musée lorsque vous entrez dans la salle des projections de vidéo et que vous l’abandonnez en cours de route.
Personne n’a bronché.
Un très vieux prêtre en soutane, tout courbé, incapable de relever la tête, longe la nef à petits pas en s’appuyant sur sa canne, tandis qu’un groupe de Japonais redescendent de la coupole visiblement éprouvés.
Janick revient elle aussi, en nage, et m’explique qu’ils ont grimpé environ 500 marches très difficiles pour arriver au sommet.
De retour à l’hôtel, elle explique à notre hôte qu’elle est allée au Dôme et qu’elle a besoin de se changer.
Là naîtra un clin d’oeil que j’adore faire à qui me pose la question:
- Et vous, vous avez été au Dôme aussi?
- Oui.
- Et… ça va??
- Impeccable!

Le reste de la journée est consacré à découvrir les petits magasins typiques éloignés des rues trop passantes.
Nous trouvons des merveilles, des boutiques remplies de parfums et de couleurs.
Plus je découvre Florence et plus je l’aime…
Plus je suis sidérée aussi par la gentillesse des Italiens.
Preuve par l’exemple.
Ce soir, Internet a rendu l’âme sur mon ordinateur.
Après avoir tenté vainement de rétablir la connexion, je file à la réception et j’explique le souci, en anglais.
La jeune femme et moi essayons de le régler, mais rien à faire…
Jusqu’au moment où je fais remarquer que si la connexion Wi-Fi avec l’hôtel ne fonctionnait pas, je voyais en revanche celle de l’hôtel de l’étage d’en dessous bien vivace.
Seul problème, je ne peux pas l’utiliser car je ne connais pas les codes.
Qu’à cela ne tienne.
Mon interlocutrice appelle son collègue de l’hôtel voisin, lui parle en Italien, raccroche et me dit de descendre avec mon ordinateur à l’étage du dessous.
Je m’exécute, et réexplique mon souci au réceptionniste de l’hôtel voisin.
En trois minutes, celui-ci a compris, me donne son code et rétablit la ligne.
Le tout avec une gentillesse et une serviabilité joyeuses.
Je repars ravie et très reconnaissante.

Demain, c’est décidé, nous nous attaquons au nord de la ville.
Mais pas trop au nord non plus.
Au premier igloo, nous rebroussons chemin.

Martine Bernier

Florence (3): les glaces florentines et le Gardien de l’Ancre

17 octobre, 2010

Comme la veille, il n’est pas encore 8h30 lorsque nous nous présentons cette fois à la Galerie Palatina du Palais Pitti pour le dernier jour de l’exposition consacrée au Caravage.
Une fois encore, l’expérience de la veille se renouvelle: les visiteurs sont rares à cette heure matinale, les salles sont à nous…
L’exposition ne nous enchante pas, et nous terminons la visite par une autre partie du bâtiment.
La peinture italienne à travers les époques, l’histoire de Florence.
Là encore, je ne suis pas vraiment touchée par ce que je vois.
Mais une étrange rencontre transforme le déroulement de la visite.
A notre arrivée dans cette partie déserte des galeries, un monsieur déjà âgé et ne portant pas l’uniforme du personnel du musée s’approche de nous et, sans nous demander si cela nous intéresse ou non, commence à nous expliquer l’histoire des tableaux et des objets… en italien.
Le côté loufoque de la situation manque de me faire sombrer dans le fou rire…
Mais je me contiens pour ne pas peiner ce monsieur charmant, visiblement très épris de cet endroit.
Janick, qui se débrouille fort bien en italien, profite des explications, me les traduit et nous parcourons les interminables couloirs en compagnie de notre guide improvisé…

La journée se poursuit avec la visite du Palazzio Vecchio, l’un des plus impressionnants bâtiments de la ville.
Nous arpentons les salles avec les plafonds en caissons richement décorés, le cabinet de travail de François Ier, la salle rouge, la salle des lys et… nous nous offrons deux nouveaux coups de foudre.
Les appartements d’Eléonore de Tolède respirent la sérénité…
Une merveille de douceur.
Et la Sala delle mappe geografiche nous cloue sur place.

Ici, 53 cartes géographiques du XVIe siècle ont été peintes à l’huile sur les portes des armoires par le frère dominicain Ignazio Danti, offrant une perspective des connaissances géographiques de l’époque.
Au milieu de la salle, un globe terrestre géant.
fichierfirnzepalazzovecchio01jpg.jpeg

Plus les jours passent, plus nous sommes gagnées par la douceur de vivre italienne.
Les Italiens font preuve d’une gentillesse exquise à notre égard, tout est simple…

Nos pas nous ramènent chez le meilleur glacier du monde, comme promis à Janick qui se commande quatre parfums qu’elle déguste avec volupté.
Elle a fini sa glace depuis un moment alors que j’arrive à peine à la moitié de la mienne, plus petite.
Le soupir déchirant et le regard désespéré qu’elle me lance nous font repartir dans un fou rire.
Florence joue sur notre bonne humeur…

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- J’ai lu Ecriplume cette nuit. Tu as pensé à moi…

Il est resté en France, je suis en Italie pour quelques jours, mais la fée Wi-fi nous permet de ne pas être vraiment séparés, de nous voir chaque jour.

Comment pourrais-je ne pas penser à Celui qui me réapprend la vie, la confiance, doucement.
Il est le Gardien de l’Ancre.
Mon ancre, qui me donne envie de revenir.
L’un des éléments stables de ma vie.
Mon doux géant au regard indéfinissable…

Martine Bernier

Florence (2) Une journée idéale

16 octobre, 2010

Mon expérience des musées parisiens me l’a appris au cours de ces derniers mois: il faut se rendre tôt dans les grands musées pour éviter les foules.
Ce samedi, donc, nous étions à pied d’oeuvre à 8 heures, pour hanter l’entrée de la Galerie des Offices.
Sur le chemin, devant la Galerie Palatine, nous découvrons la réplique du David de Michel Ange.
Aux anges, je le suis… mais nous gardons David pour plus tard.
Ce dont nous rêvons ce matin, c’est de peinture.
Si tout va bien, nous avons rendez-vous avec Botticelli.
Mon intuition était bonne, il y a peu de monde devant l’entrée.
Nous avons parcouru les salles aux plafonds superbes et aux murs couverts de merveilles, jusqu’à arriver devant mon Graal: les deux plus beaux tableaux du Maître.
J’en rêvais…
Et là presque seules, nous avons pu admirer pendant un très, très long moment, « Le Printemps » et « La naissance de Vénus », deux merveilles de la Renaissance.
Un moment de grâce…
Dans la pièce d’à côté, « L’Annonciation » de de Vinci…
Et partout, des tableaux superbes, parmi lesquels la magnifique Pieta de Sanseverino, sur lesquels je reviendrai au fil des semaines à venir.
Cerise sur le gâteau: nous découvrons une très belle exposition de Memling, ce peintre flamand que j’aime depuis mon adolescence.
Memling à Florence…
Autre coup de foudre radical pour moi: la découverte d’un buste splendide de Laurent de Médicis.
Je connaissais la biographie de Laurent le Magnifique, et là, je découvrais un visage charismatique en diable…
Un visage de pierre revenu du passé et toujours capable de fasciner…
Lorsque nous sommes repassées dans la salle des Botticelli pour voir une dernière fois les tableaux avant de partir, il n’était plus possible de les approcher tant la foule des touristes était dense.
Nous avons quitté la Galerie des Offices que j’ai adorée, ravies de l’avoir découverte de grand matin.

La journée a été rythmée par des visites inoubliables.
La somptueuse cathédrale Santa Maria del Fiore où Julien de Médicis, frère de Laurent, a été assassiné, l’inattendu Ponte Vecchio enjambant l’Arno, Santa Croce où les touristes se pressent devant les décevants tombeaux de Michel Ange, Galilée ou Rossini, mais aussi la beauté de ses cloîtres, sa chapelle, la galerie des artisans du cuir, et, plus loin, le coup de coeur de l’après-midi: la Maison Bionarrotti où a vécu Michel Ange.
Un délicieux musée où nous avons pu constater que même s’ils ne parlent pas la même langue que nous, certains guides sont très réceptifs à l’humour disjoncté d’une franco-suissesse déchaînée.

Dernière surprise de la journée: ma complice découvre dans un guide que non loin de là se trouve le glacier le plus réputé au monde dit-on!
Il était urgent de vérifier si sa réputation n’était pas usurpée.
Verdict: elle ne l’est pas.
Conséquence: Janick, grande connaisseuse en la matière, estime nécessaire de programmer une visite quotidienne pour goûter chaque parfum proposé.

Belle, belle journée…
Et pour parachever le tout, des incursions sur Skype pour partager nos découvertes avec Celui qui m’attend.

Je tombe sous le charme de Florence qui, à chaque pas, réserve une découverte, de vieilles pierres, un musée, une demeure…
Le tout, je l’avoue, englué dans un amas de magasins et une mer de touristes.
Mais Dieu que c’est beau, que c’est culturellement riche et passionnant…

Martine Bernier

Florence (1)

15 octobre, 2010

Comment avons-nous fait pour y arriver?
Ni elle ni moi ne le savons vraiment.
Mon amie Janick et moi avions eu des semaines extrêmement chargées ces derniers temps.
Mais la veille au soir de notre départ, nous nous sommes appelées:
-Tu te rends compte?? Nous partons demain!! Tu es prête?
- Pas vraiment, et toi?
- Je commence à faire ma valise!

Une demande d’article à la dernière minute, écrit dans la soirée, mille tâches à terminer, une valise à boucler et au petit matin, un départ « entre filles ».
Toute personne me connaissant depuis un minimum de temps sait qu’il ne faut surtout pas se formaliser de mon sens de l’orientation.
Savoir dans quel pays je me trouve suffit à mon bonheur.
Le reste est assez approximatif.
Surtout lorsque, en prime, les panneaux indicateurs indiquent le nom des villes dans une autre langue que le français.
Quelques fous rires plus tard, le paysage change.
Les plaines du Piémont cèdent la place à des vallons et, quelques heures plus tard, à la Toscane.
Florence est là…
Trouver le coeur de la ville historique demande un peu de temps, mais nous y arrivons sans trop de peine… et sans GPS.
Un hôtel à deux pas du Dôme…

Le soir, pour notre première sortie, l’incroyable cathédrale Santa Maria del Fiore se découpe sur un ciel bleu marine.
Quelques jeunes chantent sur les marches, accompagnés d’une guitare.
C’est magique.
Les très abondantes décorations des façades sont à couper le souffle.
C’est gigantesque, ahurissant dans sa démesure.
Moi qui aime plutôt ce qui est dépouillé, j’adhère pourtant à cet édifice si emblématique de l’art italien.
Il a été construit en pleine époque médiévale.
Et c’est une merveille…
Je suis impatiente d’y entrer.

Il fait nuit, des sirènes de police résonnent dans la rue.
La ville vit…
Demain, nous avons rendez-vous avec les Maîtres.

Martine Bernier

Ecriplume à Florence

15 octobre, 2010

Dans une poignée d’heures, Ecriplume fera la plume buissonnière pour partir à Florence, à la rencontre de Boticelli, Le Caravage, de Vinci, Michel Ange et tant d’autres…
Si le dieu Wi Fi le veut bien et fréquente l’hôtel où nous descendrons, les textes continueront durant la semaine, sans interruption, écrits depuis la Toscane.
Si ce n’est pas le cas, la fin de la semaine prochaine verra revenir les articles.

Martine Bernier

Merci aux Ombres de prendre de longues vacances elles aussi, si possible.
Le récit couplé du « voyage » en Espagne, du week-end au bord de la Loire et de l’éternel Malade Imaginaire très fier d’avoir un avis sur tout confirme le ridicule du personnage mais ne m’apporte rien.

L’étrange ville des enfants

14 octobre, 2010

Au Portugal existe une ville étrange.
Une ville où les juges, les présentateurs de TV, les policiers, les médecins et les policiers sont en culottes courtes.
Kidzania est un parc réservé aux enfants entre 3 et 15 ans.
Ici, tout a été créé à leur taille.
C’est une équipe d’éducateurs qui a élaboré la ville dont le premier exemplaire est né eà Mexico en 1999.
Dix ans plus tard, l’autre exemplaire européen de cette ville où les enfants réalisent leurs rêves est né au Portugal, mais il en existe aussi à Dubaï, au Japon, en Corée du Sud et en Indonésie.
Nous sommes loin des parcs d’attractions traditionnels.
Ici, nous dit-on, le but de l’opération est de transmettre des valeurs à travers le jeu.
Des valeurs comme l’estime de soi ou la citoyenneté.
Ce que les psychologues mettent en doute estimant que seule la valeur de l’argent est inculquée.

Chaque enfant, lorsqu’il pénètre dans Kidzania, reçoit 50 kidzos, la monnaie de la ville.
Il pourra les dépenser où entamer un bas de laine.
Il choisit son métier entre 50 professions possibles.
Les magasins sont de vrais magasins remplis de marchandises (tous les établissements sont sponsorisés par de grandes marques).

L’expérience est intéressante, mais les enfants sont malgré tout manipulés par leurs parents.
C’est bien par des adultes que le site a été conçu.
Les enfants portent des bracelets électroniques permettant d’enregistrer le moindre de leurs faits et gestes.
Et les parents les observent derrière des baies vitrées.

La question est: est-ce que les enfants aiment le concept?
En Europe, pas vraiment.
300 000 bambins ont franchi les portes du Kidzania Portugais en 2009 alors que 500 000 étaient espérés.
Dans ces rôles qui ne correspondent pas à leurs âges, beaucoup ressentent de l’anxiété, de l’angoisse.
Dur dur d’être un adulte quand on est un enfant.

Martine Bernier

15 ans… et la vie qui avance

13 octobre, 2010

Etrange journée, très remplie et marquée de symboles, que cette journée d’aujourd’hui…
Ma précieuse Aurore, pour laquelle nous avons inventé le statut de « fillotte », a 15 ans aujourd’hui.
Un âge où tous les rêves sont permis, où l’être est fragile, en devenir…
Dans quelques jours, elle sera en Suisse, avec moi, avec nous.
Je m’appliquerai à lui proposer un joli début d’année anniversaire…

Ce même jour, mon complice d’aventures parisiennes est en deuil.
Il rend les derniers hommages à un être cher.
D’un côté la vie s’en va après avoir été bien remplie, de l’autre elle marque le début du printemps d’une jeune fille radieuse….

De mon côté je m’active enfin pour préparer mon voyage.
Entre rendez-vous chez le médecin, les mille choses à faire avant de partir, et les demandes de Pomme qui a parfaitement compris que quelque chose d’étrange se passe, le temps flle.

L’amie avec laquelle je vais passer cette semaine italienne me dit ce matin que la région est en alerte rouge inondations.
Impossible pour moi de grogner: il y aura sans doute moins de touristes, et nous découvrirons Florence dans une ambiance Vénitienne!
La découverte de cette ville d’art et de ses trésors me ravit d’avance…
Il s’agira d’une semaine d’émotions artistiques avant une autre semaine extrêmement riche, suivie d’un événement qui risque bien de me marquer pour longtemps…
J’ai le sentiment de vivre en condensé tout ce qui m’a été interdit pendant des mois.
Je respire…. on ne sait jamais.

Martine Bernier

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