Bichon havanais: Pomme et la neige

Hier soir, alors que nous nous parlions sur Skype, Celui qui m’accompagne a regardé par la fenêtre et m’a dit: « Oh! Il neige à gros flocons!! »
J’ai regardé chez moi, un peu crispée: rien.
Ouf.
Un peu de répit avant le véritable hiver.

Et bien non.
Ce matin, la première balade de la journée a été pour Pomme un ravissement.
Pour moi un peu moins.
La route et les prés étaient recouverts de poudre blanche.
Mon bichon havanais ne se souvenait probablement plus de la neige qu’elle a connue dans ses premiers mois.
Elle a posé délicatement la patte sur ce tapis froid, y a enfoui sa truffe, puis m’a regardée, l’air de dire: « Tu as vu?! »

Comme elle a réalisé que je ne réagissais pas comme je le fais lorsqu’il peut y avoir un danger à l’horizon, elle a pris son élan et a bondi.
Les chiens aiment la neige, Pomme ne fait pas exception.
Après avoir couru des semaines après les feuilles tourbillonnants dans le vent, la voilà transformée en Roald Amundsen.
Chassant au passage les corneilles qui s’aventurent à fouler SON terrain de jeu.
Mon exploratrice du Grand Nord a exploité toutes les ressources de ce nouveau jouet avant d’accepter de rentrer, transformée en boule de neige.

Une heure plus tard, le poil bien séché et l’humeur câline, elle s’adonne à son jeu de rôles préféré.
A ses heures, Pomme se prend pour un chat.
Voyant que j’écrivais sans lui prêter attention, assise à côté de moi, elle a poussé un petit gémissement.
Je me suis tournée vers elle, ce qui a immanquablement provoqué le scénario désormais habituel.
Elle a sauté sur mes genoux, s’est installée, les pattes posées délicatement sur mon clavier, puis sur mes mains pendant que je tapais.
Ce jeu l’amuse énormément, convaincue qu’elle est que je ne pratique cette activité que dans le seul but de la distraire.
Ensuite, l’air de rien, elle a escaladé le bureau, et s’est étendue de tout son long devant le clavier.
Comme un chat le ferait.
Elle sait que je ne résiste pas et qu’elle a droit à dix minutes de tendresse pure avant de retourner à ses jouets.

Ce chien est vraiment celui dont je rêvais…

Martine Bernier

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