Archive pour novembre, 2010

La bière à l’origine de notre civilisation?

10 novembre, 2010

Moi qui avais prévu de rentrer dans ma tanière pendant quelques mois, je sens que mon projet va être sérieusement compromis.
Les séances de dédicace, que je pensais inutiles pour un guide pratique, auront bel et bien lieu.
Un exercice à la fois passionnant et angoissant pour la grande timide que je suis.

Je remets donc à plus tard ma vocation d’ermite… mais je boucle mon sac pour m’envoler quelques jours sous le ciel de France.
Histoire de me placer sous l’aile protectrice de Celui qui m’accompagne.

Avant de filer, je m’apprête à faire une interview, et je lis les dernières nouvelles.
L’une d’elles m’interpelle.développement de la civilisation.
Yahoo nous explique que Brian Hayden, archéologue canadien, estime que:
« L’agriculture, qui est un des points clés de la civilisation, se serait développée non pas pour nourrir, mais pour produire des tonneaux de bière ! Si l’hypothèse peut surprendre, l’archéologue avance des arguments pour confirmer sa théorie.
La conclusion de ses recherches a en effet montré que les hommes préhistoriques ne cultivaient pas le blé, qui demande un travail laborieux pour le transformer avant de le consommer. Les productions agricoles servaient en réalité à produire de la bière. Boisson festive, elle aurait permis de créer des liens entre les différentes ethnies, et aurait donc contribué au développement de la civilisation. « Dans les festins traditionnels à travers le monde, trois ingrédients sont quasi-universels : la viande, un certain type de céréales, du moins dans l’Hémisphère Nord, et l’alcool », a expliqué Brian Hayden à Livescience. »

Seul léger souci, nous dit-on encore: il n’est pas prouvé ni prouvable pour le moment que la technique de fabrication de la bière était déjà connue à l’époque du néolithiques.
C’est ballot.
Donc, l’autre théorie du développement de l’agriculture grâce au blé est loin d’être morte et enterrée….

Martine Bernier

La valise

9 novembre, 2010

Dès que Pomme voit réapparaître une valise dans l’appartement, elle sait que quelque chose va se passer, qui ne va pas forcément lui plaire.
Pour la troisième fois en un mois, l’objet du délit a retrouvé sa place dans un coin de l’appartement où elle attend que je la remplisse pour le prochain et imminent petit départ.
Mon Havanais de bichon tourne autour de la valise, se dresse sur ses pattes arrières pour voir ce que j’y mets, vient me voir et pose sa patte sur mon bras en fixant son regard noisette dans le mien.
Comme elle le fait quand elle a besoin de me parler d’un sujet grave.
Elle sait que quand je prépare ma valise, je prépare systématiquement un deuxième sac.
Le sien qui, elle, dans ces cas-là, part en « colo » de son côté.

Mon dernier départ est trop récent pour qu’elle soit à l’aise face à ces nouveaux préparatifs.
Ce matin, donc, après avoir inspecté la valise qui se remplit lentement au fil de mon humeur, elle est venue me retrouver dans mon bureau, c’est dressée contre ma chaise, a posé sa patte sur moi, et a poussé un petit gémissement.
J’ai arrêté d’écrire pour accepter la conversation:

- Oui? Quelque chose ne va pas? Ah je vois… la valise.

Elle penchait la tête de gauche à droite, comme si elle cherchait à comprendre ce que je lui expliquais.
Je l’ai caressée, lui ai gratouillé les oreilles et me suis penchée vers elle.
Elle s’est empressée de me gratifier de quelques chaleureux coups de langue.
Ce chien me fait fondre!

- Ne t’en fais pas: cette fois, tu pars avec moi. Va préparer ton sac: nous partons demain soir. Et il te faut des affaires pour plusieurs jours!

J’ai repris le fil de mon texte lorsqu’elle est revenue me voir.
Elle avait dans la gueule son dernier jouet en date: un mouton tout mou qu’elle aime presque autant que son Monsieur Poulet, si j’en juge par le traitement qu’elle lui fait subir.
Je l’ai regardée perplexe.
Elle ne semblait pas vouloir jouer.
Mon travail était pressant, je n’ai pas pu lui accorder beaucoup de temps.
Qui sait, peut-être voulait-elle me demander où était son sac pour qu’elle puisse y entasser ses effets personnels?
Ciel, mon chien est un génie!

Martine Bernier

Natasha Kampush

9 novembre, 2010

unknown1.jpeg

Quand j’ai vu que Laurent Ruquier recevait Natasha Kampush dans son émission « On n’est pas couchés », je me suis demandé ce qu’une telle rencontre pouvait donner.
D’autant qu’elle terminait sa tournée de promotion par l’émission, et devait avoir une certaine lassitude de l’exercice.
J’ai donc regardé.
La jeune Viennoise d’aujourd’hui 22 ans, séquestrée durant huit ans par Wolfgang Priklopil, qui l’a enlevée alors qu’elle avait dix ans, a impressionné.
Et Ruquier a mené une interview plus que délicate.
Une interview difficile pour lui, car son interlocutrice ne parle pas pour ne rien dire, répondant le plus souvent par oui ou par non aux questions.
La légèreté de Ruquier, qui a pourtant mis de la sensibilité et de l’empathie un peu maladroites dans ses questions, était insolite face à la maturité de son invitée.
La confrontation de deux univers…

Elle était là pour parler du livre d’entretiens qu’elle a donnés sur sa captivité.
Un livre que j’ai commandé mais que je n’ai pas encore reçu.
Elle a impressionné par sa personnalité, son attitude.
Elle a les idées aussi claires que son regard.
Et celui qu’elle porte sur la société, sur les médias, sur son tortionnaire, est implacable.

Difficile de ne pas s’arrêter à elle.

En terminant l’émission, je pensais au dernier message des « Ombres ».
Ces messages non signés qui me parlent encore et toujours de la même personne.
D’un côté, vous avez un homme qui est la risée de tous car il ne cesse de se plaindre de ses multiples et sempiternels « bobos » tout en se s’autoglorifiant pour son « courage », en se gargarisant modestement à la face du monde les « qualités extraordinaires de ses brillants enfants ».
Son entourage se moque de lui sans qu’il ne s’en rende compte.
C’est devenu comme un jeu pour eux, semble-t-il.
Et il continue.
De l’autre, vous avez une jeune femme qui a vécu l’horreur.
Une horreur qui n’a pas réussi à altérer la force de son caractère.
Elle ne se plaint pas, force l’admiration, même si la maîtrise qu’elle a d’elle-même est presque inquiétante car totalement inhabituelle.
Elle parle peu, réfléchit à chaque mot, ne donne jamais dans la complaisance, réfléchit…

Le monde est peuplé d’êtres humains bien différents…

Martine Bernier

Ecriplume HS

9 novembre, 2010

Le site unblog ayant été hors service durant presque toute la journée d’hier, il y aura exceptionnellement deux textes demain.
Le premier sera édité en début de matinée.

Les vols les plus insolites

6 novembre, 2010

C’est bien connu, les kleptomanes volent tout et n’importe quoi.
Les collectionneurs aussi, paraît-il.
Et d’autres encore, motivés par des désirs personnels un peu flous pour le commun des mortels.
Jugez vous-mêmes avec cette liste des vols les plus insolites qui soient:

- Cinq vedettes lance-missiles, volées en France en 1969. Bloquées en port de Cherbourg alors qu’elles devaient être livrées à Israël, elles ont été dérobée par l’amiral israélien Limon grâce à des faux en écriture.
- Le lampadaire de Gene Kelly utilisé dans « Singin’ in the rain », souvenez-vous… Il a été volé par un inconnu et est introuvable depuis.
- Du sperme de taureau. Oui, je sais, cela surprend. C’était en 1989, aux Etats-Unis, et il valait 10 000 dollars avec les embryons qui l’accompagnaient. Ces derniers ont été retrouvés, mais pas le sperme.
- Un poulet gonflable de six mètres de haut, aux Etats-Unis, en 1990, servait pour l’inauguration d’une rôtisserie. Quinze jours après avoir été installé devant l’établissement, il disparaissait lui aussi et n’a jamais réapparu malgré la récompense promise de douze poulets garnis.
- Une maison de quinze tonnes, aux Etats-Unis, en 1990. Oui, je sais, cela surprend. C’est en août qu’un entrepreneur a signalé la disparition de ce bâtiment préfabriqué.
- Une partie de la mâchoire de St Antoine, avec plusieurs dents, a été volée en octobre 1991 dans une basilique de Padoue, avant d’être retrouvée près de Rome, aux abords de l’aéroport.
- Deux tonnes et demie de croquettes pour chien ont été dérobées en France en 2003, à la SPA, malheureusement. Elles auraient dû nourrir les 136 chiens de la pension.
- Une piscine, en Norvège, en 2005. La famille Nicolaysen, qui se rendait en vacances, en février, dans son chalet de montagne, a réalisé que la piscine n’était plus là. Tout l’équipement, y compris la tuyauterie a été dérobé, ne restait que le trou.

Parce qu’avec toute la meilleure bonne volonté du monde, personne n’a encore réussi à dérober un trou.

Martine Bernier

Le rêve de Léonard

5 novembre, 2010

Léonard en a rêvé, ils l’ont fait…
Au Canada, des chercheurs de l’Institut d’études aérospatiales de Toronto ont conçu et construit un « ornithoptère », proche du modèle créé par le grand homme.
Pour mémoire, il s’agit d’un aéronef à propulsion humaine et aux ailes battantes imaginé par le génie de la Renaissance.
L’idée a été reprise, un prototype a été construit… et testé l’été passé.
Et alors, me direz-vous?
Et bien… il a réussi à s’élever dans les airs pendants 20 secondes et à parcourir 145 mètres lors de son vol inaugural, le 2 août dernier.
Je ne sais pas vous… mais moi, cela m’émeut de voir qu’une machine conçue par l’esprit humain il y a plus de 500 ans, prend son envol des siècles plus tard.
Même si l’envol connaît quelques balbutiements.

Martine Bernier

François

4 novembre, 2010

Lorsque je suis arrivée en Suisse, adolescente contrainte à prendre son destin en main un peu trop tôt et pas dans les meilleures conditions, j’ai rencontré un jeune agriculteur, qui fréquentait assidûment l’hôtel restaurant où j’avais trouvé un petit travail.
Il avait deux ou trois ans de plus que moi.
François était un garçon étonnant.
Il riait beaucoup et très fort, buvait trop, fumait comme un Turc, se moquait de tout et de tout le monde.
Il disait toujours tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas, ce qui n’était pas forcément une bonne idée.
Il avait appelé sa grange « Au Bonheur des Dames ».
Tout un programme…
Léger, il n’obéissait qu’à son oncle, Robby.
Comme ses frères et soeurs, Robby, qui était déjà âgé lorsque je l’ai connu, était un homme de très petite taille.
Pourtant, François le respectait, l’écoutait.
Le soir, quand il arrivait au frère de Robby de faire un peu trop la fête au café et de s’écrouler au coin d’une table devant son verre de pomme, François le prenait dans ses bras, le ramenait chez lui et le bordait.

Lorsque j’avais le blues, j’allais le voir.
Il m’aimait bien.
Je m’asseyais sur une botte de paille, et nous parlions pendant qu’il s’occupait de ses bêtes.
Avec moi, il était étonnamment gentil, me réconfortait lorsqu’il me sentait triste, me faisait rire, me racontait des histoires.
Je lui demandais pourquoi il buvait autant, pourquoi il semblait se moquer de tout.
Il haussait les épaules, me répondait: « parce que la vie ne sert à rien », se cachait derrière un rire et se détournait.
Je lui disais qu’il était un drôle de bonhomme, que c’était du gâchis.
Il était intelligent, aurait pu faire des études.

Un ou deux ans plus tard, il venait chez moi et me défiait aux premiers jeux proposés sur Commodore.
Il avait horreur de me voir gagner, estimant que la supériorité de l’homme sur la femme était indiscutable.
Je me moquais de lui et de ses propos machistes.
Quand il s’est marié, j’ai assisté à ses noces.

Puis la vie m’a éloignée de lui.
Il a mené son chemin, moi le mien.
J’avais de temps en temps de ses nouvelles.
De mauvaises nouvelles.
Il avait eu un enfant, avait divorcé, avait eu, je crois, un autre enfant.
Je l’avais perdu de vue.
L’alcool et ce grand manque qu’il avait en lui, lui avaient coupé son envie de travailler, il avait dilapidé ses biens, ne travaillait pratiquement plus, me disait-on.

Un jour, voici quelques années, je l’ai revu.
Je me rendais à un rendez-vous lorsque je l’ai remarqué, tout seul à une table, dans un café.
J’ai été lui dire bonjour.
Il était tellement étonné qu’il m’a vouvoyée.
En riant, je lui ai dit:
- Mais François, tu ne m’as jamais dit vous!
Il était en piteux état, et m’a répondu, avec des yeux embués (par l’émotion ou l’alcool, je ne sais pas vraiment…):
- Je pensais que tu ferais semblant de ne pas me reconnaître. Que tu ne me saluerais pas.Tu es vraiment gentille… Pourtant, tu as fait du chemin, depuis toutes ces années. Et moi…
- Tu plaisantes???
Il avait l’air tout ému.
Nous avons parlé un peu, puis j’ai dû partir.

Hier, j’ai appris que François est mort, d’une crise cardiaque, voici quelques jours.
Il avait du coeur, de la sensibilité, bien cachée derrière un fouillis de choses qui n’auraient pas dû exister.
J’ai peur qu’il n’ait pas droit à beaucoup de regrets.
Alors j’ai une pensée pour le garçon perdu dans notre monde, le garçon qui pensait que la vie n’a pas de sens, le garçon au grand rire forcé qui m’a consolée lorsque je voyais la Suisse en noir.
Merci, drôle de bonhomme.

Martine Bernier

Juliette ou l’insupportable démarchage téléphonique

3 novembre, 2010

Midi vingt.
Je travaille.
Période intense sur ce point: impossible de m’arrêter entre l’heure du midi si je veux pouvoir partir à temps à mon rendez-vous de fin de journée.
Le téléphone sonne alors que je suis en pleine écriture.
Je réponds et écoute un peu distraitement.

- Bonjour, Madame. Je suis Juliette, de la maison X. Vous êtes bien cliente chez l’opérateur X?
- Oui.
- J’ai le plaisir de vous annoncer, chère Mâdeeeme (NDLR: tiens, je deviens chère…) que vous allez bénéficier de la gratuité sur tous vos appels locaux en Suisse. De plus….

Et blablabla.
Non seulement le message est parfaitement inintéressant voire faux puisque ce merveilleux cadeau fait déjà partie de mon contrat de base, mais, en prime, le ton qu’utilise mon interlocutrice m’agace rapidement.
Elle récite sur un ton mi-chantant mi-professoral, totalement artificiel, d’une voix aux intonations montantes et descendantes, aux accents toniques inattendus, comme un enfant qui déclame fort mal sa poésie.
Visiblement, elle applique ce qu’elle a appris lors de sa formation accélérée.
J’ai à l’autre bout du fil une voix impersonnelle, qui parle non pas à un être humain mais à un pigeon potentiel qui lui vaudra sans doute un bonus ou quelque chose dans le genre si elle arrive à la faire craquer.
Je jette un oeil sur mon écran où mon article n’avance plus, évidemment.
Je laisse parler Juliette, ne l’écoute plus, me disant que je devrais sortir Pomme avant de reprendre le fil de mon texte.
Redescendant sur terre, j’entends la voix me dire, sur le ton qu’elle utiliserait pour s’adresser à un enfant de 5 ans, avec une intonation triomphante:

- Alors, chère Madame, je vous abonne?

Elle aurait été à deux doigts de me dire « Alors… heureuse? » que je n’en aurais pas été étonnée.

- Non, merci.
- Mais??? Vous m’avez écoutée?
- Distraitement, j’avoue. Je suis en plein travail.

Imperceptible soupir de l’autre côté.
- Ce n’est pas grave, je vais vous rappeler.
- C’est gentil, mais non, merci, je ne suis pas intéressée.
- Je crois que vous n’avez pas…

Je sais qu’elle a un rôle à tenir, mais là, je commence à me lasser.

- Bon. Juliette, je peux vous dire quelque chose?
- Oui, bien sûr, chère Mâdeeeme.
- Je ne supporte pas que l’on me parle comme si j’étais débile profonde, et encore moins lorsqu’il s’agit de me placer un contrat dont je n’ai pas l’utilité. De plus, excusez-moi, mais vous entendre m’appeler « chère Mâdeeeme » est très énervant.
- Mêêêêh?
- Je m’explique: vous êtes très certainement une jeune femme charmante, mais quand vous rentrez dans le rôle de celle qui veut convaincre à tout prix en martelant votre message commercial en chantonnant, vous n’êtes absolument pas crédible. Question de ton, vous comprenez? C’est pire que sonner faux: c’est carrément de la caricature.
- Mêêêêêh??
- Là, par contre, dans le « mêêêêh », c’est mieux. Nettement plus humain, cela vous rend carrément sympathique. Sur ce excusez-moi, j’ai du travail. Bonne chance pour vos prochains appels. Bonne journée, chère Juliette!

J’ai raccroché, et ai emmené Pomme s’aérer.
Pauvre Juliette…

Martine Bernier

La momie en colis

2 novembre, 2010

En Bolivie, nous racontent les sites d’informations d’Internet, la police a eu la surprise de découvrir, vendredi, une momie d’origine péruvienne datant de 700 ans.
Elle était sur le point d’être envoyée… en France.
Joli cadeau de Noël avant l’heure.
Très illégal, aussi.
L’archéologue Jedu Sagarnaga a été sollicité pour examiner ce qui semble bien être « un trafic de pièces archéologiques ».
Selon ses observations, il s’agirait de la momie d’un enfant âgé de 6 ou 7 ans, et serait d’origine péruvienne.
L’enfant a été placé en position foetale et recouvert d’un tissus comme le voulait la tradition au Pérou.
L’archéologue a estimé que « la momie pouvait provenir de la culture Chancay, qui s’est développée au Pérou durant le XIIIe et XVe siècle, ou de celle, plus ancienne, de Paracas. »
Le quotidien Pagina a révélé que « l’expéditrice bolivienne a été placée en détention.
Elle aurait reçu le colis ainsi qu’une somme d’argent d’un Péruvien, avec pour mission de l’envoyer en France. »
Pour le moment, on ne dit pas à qui était destiné le précieux colis.
Mais on peut penser que l’heureux destinataire a quelques soucis à se faire.

Martine Bernier

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

1 novembre, 2010

unknown.jpeg

Cher, cher Woody,

Entre vous et moi, c’est une histoire qui date, vous le savez.
Figurez-vous que, ce soir, vous m’avez à nouveau séduite.
Avec Celui qui partage ma vie, nous sommes allés voir votre dernier film « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu ».
C’est léger, subtil, des tranches de vie piquées au temps.
Des rôles servis par des acteurs brillants.
Votre regard, votre façon de filmer que j’adore, qui nous donne l’impression d’être dans leur intimité, presque dans leur tête.
Oh, bien sûr, ce n’est sans doute pas votre meilleur film, mais c’est à nouveau un moment « Woody ».
Et je les aime, ces moments-là.
Surtout quand ils signent les prémices de la délicieuse soirée qui a suivi ensuite, dans un bon restaurant du bord du lac, côté français.
Merci, cher Woody, je me suis régalée…
Le dernier Allen est toujours un petit événement que l’on déguste comme une sucrerie.

Martine Bernier

123