Archive pour janvier, 2011

Quand la Franche-Comté m’est contée…

31 janvier, 2011

Ce dimanche matin, Celui qui m’accompagne avait un rendez-vous.
Comme je me déplace encore difficilement après mon expérience de la semaine dernière, il ne savait pas si j’aurais le courage de l’accompagner, dans le froid de surcroît.
C’est bien mal me connaître.
Quelques instants plus tard, nous sillonnions les routes de sa Franche-Comté, par une température largement sous zéro.
A priori, rien de palpitant.
Je n’aime plus l’hiver depuis longtemps, y compris en peinture… bien que je sache que beaucoup de peintres raffolent des nuances de couleurs que la saison leur permet.
En sortant, j’ai dû me rendre à l’évidence.
Un dimanche plutôt brumeux, un jour gris à souhait: ce n’était pas aujourd’hui que j’allais faire le plein d’images à faire rêver.
Je me trompais.
Lorsque nous sommes entrés dans la forêt, j’ai réalisé, malgré ma désormais légendaire myopie, que chaque arbre, chaque buisson était recouvert de givre.
L’épine la plus banale prenait des allures précieuses de dame de la haute société délicatement poudrée.
Des oeuvres d’art naturelles, semblant sorties des mains d’un orfèvre de génie.
Pour ne pas être en reste, l’herbe de certaines prairies arborait une couleur virant au bleu sous l’effet du gel.
Une beauté glacée, inattendue…
Une fois le rendez-vous terminé, un repas dans un restaurant chaleureux nous a redonné l’envie de prolonger l’excursion.
Et là encore, une nouvelle surprise m’attendait.
Le site désert d’anciennes forges dont les bâtiments datent du 19e siècle nous donnaient l’impression d’avoir changé d’époque, d’arpenter un décor de film…
Une immense villa, insolite par ses couleurs et son architecture dans cet environnement, demeure d’hier que l’on imaginerait facilement sur une colline de Toscane.
Plus loin, Celui qui m’accompagne a arrêté la voiture et m’a aidée à descendre une cinquantaine de mètres en contrebas de la route.
Il voulait me montrer une série de cascades.
Une atmosphère féerique, rien que pour nous.
D’autres moments forts ont jalonné cette journée surprennante par son contenu, auquel je ne m’attendais absolument pas.
Ce lundi soir, nous reprenons la route de la Suisse avant qu’il ne reparte seul jusqu’à la fin de la semaine.
Mais j’ai compris une chose, au cours de ces derniers jours.
Ses racines sont plantées dans sa terre de Franche-Comté.
Nous y reviendrons régulièrement, même lorsqu’il m’aura définitivement rejointe dans mes helvétiques contrées.
Il tient à son pays comme je tiens à l’Atlantique.

Martine Bernier 
  

Une ville de… 42 millions d’habitants!

30 janvier, 2011

Je fais partie de ceux qui se sentent plus à l’aise dans les endroits un peu sauvages, dans les villes de dimensions humaines plutôt que dans les grandes métropoles ou dans les lieux où la foule se presse.
J’aime les villes où les gens se sourient encore, se regardent, se saluent parfois, se parlent en se croisant.
C’est dire si j’ai eu un choc lorsque j’ai appris, voici quelques jours, que la Chine avait décidé de créer une mégapole de 42 millions d’habitants en reliant neuf villes déjà existantes dans le sud du pays.
C’est pharaonique, dit-on…
J’imagine, oui.
Cette ville sera aussi grande que le territoire des Pays-bas: 41 000 m2.
220 milliards d’euros vont être consacrés à financer les infrastructures nécessaires pour équiper cette chose plus que tentaculaire en eau, énergie, télécommunications etc.
Les responsables du projet affirment que le problème écologique sera également étudié.
Ah.
Mais une ville de cette envergure… pour quoi faire, exactement?
Pour créer la plus grande zone urbaine au monde, nous dit-on.
Oui, oui… n’empêche que la région est déjà très affectée par de gros problèmes de pollution que cette ville immense ne devrait pas arranger.
Et comment se sentiront les habitants d’un lieu aussi immense?
Comment vit-on dans un tel endroit?
Ne devient-on pas fou à force de vivre dans une ville dont on a l’impression que l’on ne pourra jamais sortir tant elle est immense?
La région porte pourtant un nom à faire rêver le reste de la planète: le delta de la rivière des Perles….
Ce qui fait moins rêver, c’est que là où une partie du monde tente de préserver l’avenir de cette Terre qui nous a été prêtée, d’autres partent sur une voie différente.
Effrayante.

Martine Bernier

Pompéi en danger

29 janvier, 2011

C’était en novembre dernier, souvenez-vous.
L’un des bâtiments mythiques du site de Pompéi, la maison des gladiateurs, s’était effondré, plongeant le monde dans la consternation.

Manque de fonds pour entretenir les lieux, coupes budgétaires dragstiques, bureaucratie italienne très compliquée, tout avait été mis en cause.
Quand un budget attribué à la culture passe, dans un pays, de 7 milliards d’euros en 2008 à 5 milliards d’euros en 2010 (soit 0,21% du budget national italien), il est clair que les musées en souffrent.
Les spécialistes redoutent que d’autres sotes soient mis en péril par manque de moyens.
Mais, à Pompéi, on s’étonne.
Aucun investissement n’a été effectué pour prévenir les effondrements, souligne Jean-Michel Tobelem, directeur de l’Insitut d’étude et de conseil Option Culture, dans une interview accordée à l’excellent Arts Magazine.
Mais, en revanche, le même Pompéi pour lequel tremblent les experts s’est doté d’animations audiovisuelles flambant neuves.
Cherchez l’erreur…

Martine Bernier

 

Mon livre numérique: une bibliothèque baladeuse

29 janvier, 2011

J’ai longtemps dit que jamais, je dis bien JAMAIS, je ne pourrais me passer du contact du papier en ce qui concerne la lecture.
Seulement, au cours de ces dernières années, j’ai évolué.
Depuis l’arrivée des premiers Commodore 64, ancêtre de nos ordinateurs actuels, je me suis plongée avec délectation dans le monde fascinant de l’informatique et de tout ce qu’il offre comme possibilités.
Voici quelques mois, j’ai commencé à écrire quelques articles parlant des livres électroniques.
J’étais intéressée, mais sceptique.
Ma curiosité a été plus forte que ma méfiance: j’ai eu envie de tenter l’aventure.
A Noël, donc, mon Père Noël géant a posé sur mes genoux un livre électronique tout beau tout neuf.
Je ne citerai pas la marque, mais son aspect m’a tout de suite plu.
Un peu plus large qu’un format de poche, il est simple et élégant à la fois.

Je l’ai allumé une première fois pour découvrir le « fonds de base » de ma nouvelle bibliothèque virtuelle.
Quelques romans, valeurs sûres parmi les classiques.
Dans les jours qui suivaient, j’achetais mon premier livre numérique.
En quelques secondes, il était téléchargé.
Et la lecture a commencé, facile.
J’ai découvert le plaisir de pouvoir agrandir les caractères à volonté, lire sans déranger mon compagnon avec une lumière nocturne agressive lors de mes insomnies.
Quand je me déplace, mon e-book m’accompagne.
Je suis amusée de savoir que j’emporte avec moi plusieurs livres sans avoir à en supporter le poids.
Son seul défaut: il faut le recharger de temps en temps pour ne pas qu’il s’endorme en pleine action.
Je n’ai pas fini d’explorer toutes ses capacités.
Mais je m’y suis attachée, à ce petit objet qui ne me quitte plus.
Bien sûr, il ne remplacera jamais le lien quasi amoureux que j’ai avec mes livres de papier.
Mais il a son charme, le bougre…

Martine Bernier

Il y a pire!

28 janvier, 2011

- … et, enfin, vous ne devrez pas oublier de vous faire chaque jour une piqûre dans le ventre pour éviter les problèmes veineux, et ce tant que vous devrez porter le Vacoped. Vous piquez une fois à gauche, une fois à droite, vous ne massez pas et vous ne vous affolez pas si vous avez un hématome. Je vais vous montrer comment faire.

Le quoi? Ah oui, cette espèce de grande chaussure de ski qui me sert d’attelle.
Je suis aux urgences, il est un peu plus de six heures du matin.
L’infirmière désinfecte, prend une seringue, m’indique où piquer et… pique.
Je la regarde, un peu perplexe:

- Heu… je vais devoir faire cela moi-même? Je ne sais pas si j’en suis capable.
- Si, si, vous verrez! Mais n’oubliez pas, vous devrez tous les jours la faire à la même heure. Aujourd’hui, c’est tôt, mais demain, vous pourrez la faire vers huit heures.

Ah.
Bon.
Le lendemain, de retour chez moi, sans Pomme que j’ai dû confier, la mort dans l’âme, incapable de la sortir facilement, je me retrouve devant ma boîte de seringues.
Les piqûres, je connais.
Les faire moi-même… c’est une première.
L’heure est venue de me motiver.
Je pense à toute vitesse.
- La journée commence bizarrement, mais ce soir, tu retrouves Celui qui t’accompagne! Bon, allez… on en a vu d’autres. Une foule de gens se piquent chaque jour sans pour autant en faire toute une histoire. Pense aux diabétiques! Et aux infirmières qui, pour apprendre à piquer, s’entraînent sur elles-mêmes et leurs collègues. Et puis ce sont des sous-cutanées, pas des intraveineuses, et l’aiguille est toute fine. Prend cette seringue et hop!

Après une petite respiration, je reproduis les gestes appris la veille en imaginant que je pique quelqu’un d’autre que moi.
Désinfecter, calculer la place idéale, ôter le capuchon de l’aiguille et piquer.
Hop.
Finalement, ce n’est pas bien compliqué.

Plutôt fière de moi, je range la seringue dans une bouteille, comme on me l’a demandé, pour rapporter mon butin à l’hôpital la semaine prochaine.
On en apprend tous les jours, disait ma grand-mère.
Elle avait raison.

Martine Bernier

Cinq-Mars et son royal penchant

26 janvier, 2011

unknown13.jpeg

Il est dans l’Histoire des personnages qui m’intriguent.
Le jeune marquis Cinq-Mars (1620-1642)en fait partie, lui au sujet duquel ont été écrites tellement de choses erronées.
Fils du maréchal d’Effiat, Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars, était beau, dit-on.
Page, puis cadet de la garde de Richelieu, il avait le profil idéal, selon le cardinal, pour devenir l’ami de coeur du roi Louis XIII.
L’influence des favorites comme Marie de Hautefort et Louise Angèle de la Fayette, un peu trop proche du parti espagnol à son goût, inquiète alors le cardinal qui préférerait voir l’un de ses fidèles servir de confident au Roi.

Des affinités, il n’en existe pas, au départ, entre le roi et le cadet.
Le monarque ne le remarque même pas lorsqu’il intègre sa compagnie de gardes.
Quant à Cinq-Mars, malgré l’insistance de ses parents, il commence pas refuser de faire partie de cette garde royale qui ne l’attire pas.
Il n’était pas amoureux fou du roi, contrairement à ce qui a été écrit.
Libertin, aimant le luxe et l’indépendance, il n’a pas envie d’accepter la charge de grand maître de la garde-robe du Roy que lui propose Richelieu en 1637.
Il a du caractère: être contraint de se retrouver constamment en présence d’un souverain connu pour être taiseux et maussade, jaloux et nettement plus âgé que lui ne l’enchante pas.
Mais Louis XIII, de son côté, ne cesse d’entendre des compliments sur le jeune homme, serinés par des courtisans eux-mêmes télécommandés par Richelieu.
Il commence donc à se pencher sur son cas.
Personne ne sait si le roi avait des tendances homosexuelles, d’autant qu’il était toujours éperdument amoureux de Marie de Hautefort.
Mais son intérêt pour le petit marquis finit par convaincre celui-ci: il accepte la charge de grand maître en 1638.
Contrairement à ce qui a été souvent écrit, leur relation ne fut pas idyllique.
La nuit, Cinq-Mars se réfugiait auprès de sa maîtresse, la courtisane Marion de Lorme.
Vers midi, fatigué, il prenait son service auprès du roi qui ne supportait pas sa somnolence, sa frivolité, son insolence, ses goûts pour le luxe et son mépris de la religion.
Fatigué par cette double-vie, le jeune marquis demande à être relevé de ses fonctions, contre l’avis de Richelieu qui l’encourage à tenir bon et à torpiller l’influence de Marie.
Cinq-Mars réalise alors quel pouvoir il a sur le monarque.
L’avenir lui donne raison, dans un premier temps.
Marie est exilée en novembre 1638 et le joli marquis devient Grand Ecuyer du roi.
Cela signera le commencement de sa fin.
Sûr de lui, se sentant délié de ses obligations envers Richelieu, il exige de le remplacer.
Le roi, dit-on hésite un instant à l’idée de troquer son ministre un peu trop dirigiste contre son protégé.
Mais Cinq-Mars complote avec les Espagnols, ce que découvre le cardinal et Louis.

Aujourd’hui, nous regardons le marquis figé dans le passé comme étant un « ancien ».
En fait, Cinq-Mars n’a jamais eu le temps d’être vieux.
Le 12 septembre 1642, il fut mené à l’échafaud pour y être décapité à l’âge de 22 ans.
22 ans…
Il n’a pas dû vraiment comprendre ce qui lui arrivait.
Un gamin sans doute arrogant, véritable gravure de mode, dit-on, qui en voulait trop, trop vite, sans rien respecter…. et sans réaliser qu’agir ainsi le mettrait en danger.

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme et la chute

25 janvier, 2011

Nous ne nous adressions plus la parole depuis le matin.
Depuis l’incident, plus exactement.
Là, profitant que je me sois plongée avec difficulté dans un bain chaud, Pomme est revenue me voir.
Après quelques heures, il y a prescription, a-t-elle dû penser.
Avec raison.
Oui, mon bichon pense, j’insiste.
Elle s’est dressée sur ses pattes arrières pour se mettre à ma hauteur, s’est appuyée contre la baignoire et m’a fixée intensément comme elle a l’habitude de le faire lorsqu’elle veut engager la conversation.
Je l’ai regardée, moi aussi, et je lui ai expliqué:
- Oui, je sais, prendre un bain en fin d’après-midi, ce n’est pas mon habitude. Mais là, tu vois, on va dire que je me suis « cassé la papatte ». Et il faut agir.

Toujours debout, elle a basculé sa tête en arrière, regardant le plafond, l’air de s’offusquer et de dire: « C’est fin, tiens! Qu’est-ce que tu peux être maladroite!’ »

Vexée, je l’ai rappelée à l’ordre:
- Dis donc, toi! Je te rappelle que c’est ta faute si je suis tombée! Si tu n’avais pas fait l’andouille, je n’aurais pas dû descendre dans ce pré gelé et je n’aurais pas glissé!

Elle a replongé son regard dans le mien, gravement.

- D’accord, je t’excuse. N’empêche que nous sommes dans de beaux draps. Ce n’était vraiment pas le moment.

La semaine est un peu chargée, d’autant que jeudi, une réunion de travail sera suivie d’un repas collectif au cours duquel je présenterai officiellement Celui qui m’accompagne avant de repartir avec Lui pour quelques jours.
Pendant que je réfléchis, Pomme file et revient avec une écharpe.

- Qu’est-ce que tu fais? Tu l’as prise dans la valise? Oui, je sais, je prépare nos affaires. Mais cette fois, tu pars avec moi, ne t’inquiètes pas.

Elle se remet debout contre la baignoire, essayant désespérément de me lécher le nez.
- Non Pomme, ça va, n’en rajoute pas. Tu en as fait assez pour aujourd’hui.

Dignement, elle se redresse, très droite, ne se maintenant plus que par une patte et levant l’autre d’un geste délicat.
Ses petites lèvres noires d’où dépassent deux dents minuscules me font craquer.
Elle est complètement hirsute.

-Toi, ce soir, je te coiffe. Prépare-toi moralement. Bon, file, je sors.

Apparemment consciente de mon handicap provisoire, elle s’assied dans un coin et compatit à sa façon: en baillant.

Et on dit que ces animaux sont des bêtes…

Martine Bernier

90 000 visites sur Ecriplume

24 janvier, 2011

Dans quelques jours, peut-être quelques heures, Ecriplume franchira un nouveau cap.
90 000 visiteurs pour ce petit blog qui fête ses deux ans, c’est un chiffre sympathique.
Pour répondre au courrier que je continue à recevoir, voici quelques précisions sur le blog en question.

A ce jour, Ecriplume, c’est:

- 836 articles
- 689 commentaires
- 52 catégories
- Une vingtaine de messages privés par semaine
- Des lettres d’Ombres qui devraient écrire un livre sur l’art et la manière de se passionner pour un sujet sans le moindre intérêt.
- Des contacts avec des spécialistes en tout genre, généreux de leurs connaissances
- Des contacts avec des non spécialistes en tout genre aussi, généreux tout court

A ceux qui me demandent pourquoi je ne réponds pratiquement jamais aux commentaires reçus, j’indiquerais que, si le message appelle une réponse, je le fais soit par en direct (rarement, c’est vrai), soit par messagerie.
Sinon je m’abstiens pour ne pas donner au blog une vocation de forum qu’il n’a pas…
Merci à vous tous qui lisez ces lignes de faire le Net buissonnier et de venir vous égarer sous le ciel d’Ecriplume…

Martine Bernier

Le nid

23 janvier, 2011

Nous cherchions depuis quelques semaines déjà.
L’objet convoité était compliqué à trouver, du moins en Suisse: un appartement ou une maison vaste, calme, à un prix abordable.
Un endroit chaleureux… où mes milliers de livres trouveraient leur place et où nous pourrions construire notre nid.
Après une visite peu concluante et des contacts qui n’avaient pas aboutis, j’étais devenue un peu sceptique.
Dès qu’une habitation de ce genre se libère l’objet se loue dans les heures qui suivent.

Cette fois encore, l’annonce correspondait.
J’ai pris contact, mais mon interlocutrice m’a expliqué qu’un couple était intéressé.
Par acquis de conscience, elle m’a conseillé de la rappeler le lundi suivant, « au cas où ».
Le lundi matin, c’est elle qui m’a appelée.
Le couple s’était désisté.
Rendez-vous a donc été pris pour ce samedi matin où nous nous sommes présentés, Celui qui m’accompagne et moi, au pied du petit immeuble en question.
Au départ, depuis l’extérieur, je n’étais pas très enthousiaste.
Puis nous sommes montés.
Il a suffi de faire le tour de cet endroit lumineux et grand, en cours de rénovation, de découvrir la cuisine entièrement neuve, le parquet marqueté et les dépendances où pourrait être élevé une famille d’éléphants (petits éléphant, soit, mais éléphants quand même!) pour comprendre que nous avions trouvé ce que nous cherchions.
J’ai cherché son regard.
Il était séduit, lui aussi.
Nous avons dit oui.

En rentrant, j’étais troublée.
Au printemps donc, je quitterai l’appartement où j’ai tenté durant près de deux ans de renouer avec la vie.
Cet appartement où j’ai perdu ma petite chienne, où Pomme est venue me rejoindre.
Cet appartement qui a vu la fidélité et le dévouement de mes « tout proches », qui a vu naître la relation nouvelle qui illumine mon quotidien.
Cet immeuble où les relations avec mes voisins sont privilégiées.
Cet appartement qui a connu l’arrivée de Jee et de Kim, et tant d’événements en si peu de temps.
Je quitterai « mon » torrent, n’aurai plus vue sur ce lac que j’adore, qui me rappelle l’Atlantique.
Même s’il faudra moins d’une dizaine de minutes en voiture pour le retrouver.
Pomme devra s’habituer à un nouveau terrain de jeu, à de nouveaux voisins.
Désormais, lorsque nous verrons le torrent, ce sera en passantes.

Un nouveau nid pour une nouvelle vie.
Car, bientôt, Il ne repartira plus à la fin du week-end…

Martine Bernier

Les fleurs humaines

22 janvier, 2011

unknown6.jpegunknown12.jpeg

Cela s’appelle la « Danse du Bouddha aux Mille-Mains Guanyin ».
L’une de mes amies m’a dernièrement envoyé ce lien en me conseillant de le regarder jusqu’au bout et en me donnant quelques précisions.
La coordination serrée exigée par cette danse étonnante rend l’accomplissement des danseuses stupéfiant.
D’autant plus stupéfiant que les 21 danseuses de ce groupe sont complètement sourdes et muettes.
Pour réaliser cette chorégraphique d’une précision extrême, elles se basent uniquement sur les signaux de leurs entraîneurs dissimulés aux yeux du public.
J’ai été fascinée par la complexité visuelle de ce spectacle qu’elles ont proposé pour la première fois sur la scène internationale lors de la cérémonie de fermeture des Jeux Para-Olympiques de 2004.
La vidéo proposée ci-dessous a été enregistrée à Pékin pendant le Festival du Printemps.
Regardez…

Martine Bernier

http://www.youtube.com/watch?v=xgHmSdpjEIkhttp://www.youtube.com/watch?v=8LLEKhB7n0k

1234