Cartons, anniversaire, Cuba et fin de semaine

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Quel beau métier que le mien…
Je continue à m’émerveiller des rencontres qu’il me permet de vivre.
Celle d’hier était très belle.
Eric et moi continuons à travailler ensemble.
Nous formons un binôme efficace, lui à la photo, moi à la plume.
Nous nous connaissons par coeur, le tandem fonctionne bien.
Transformer une belle histoire qui aura duré 16 ans en une amitié solide est une réalité dont nous sommes heureux…

En rentrant, nous sommes partis à l’assaut de deux de mes bibliothèques.
Le déménagement approche, et mes plus de 5000 livres n’iront pas se nicher dans les cartons tout seuls.
C’est dans ces moments-là que je regrette de ne pas être Mary Poppins!
Trois bibliothèques sont désormais vides.
C’est bien, me direz-vous?
Oui.
Sauf qu’elles sont 21 à attendre notre intervention…

Le soir, quand je me suis retrouvée seule, Pomme a commencé à s’approprier ce nouveau décor encartonné.
Elle se dressait contre les caisses, les reniflait avec application, puis venait m’interroger.
Comme à son habitude, elle se met alors debout en s’appuyant sur moi, et me regarde droit dans les yeux, une patte en l’air.
L’attitude de ce petit chien me sidère.
Elle a besoin de comprendre ce qui se passe.
Je lui ai expliqué que nous allions bientôt changer de « niche » pour une autre, plus spacieuse.
En m’écoutant parler, je me suis dit que, pour en arriver à expliquer ce genre de chose à un chien, il fallait vraiment que je sois un peu bizarre.

Samedi sera le jour où nous fêterons trois anniversaires.
Celui de « Bébé Aîné », et ceux d’Eric et de Celui qui m’accompagne, qui tombent ce vendredi et ce dimanche.
J’explique à Pomme que Bruno arrivera ce soir.
En entendant son prénom, elle lève la tête, fonce sur le balcon et tend le cou pour voir sa voiture sur sa place de parking.
Qui a dit que les chiens ne comprenaient rien d’autre que leur nom et le signal du repas?

Cette fin de semaine, je vais en profiter.
Car le rendez-vous médical le plus essentiel de ces derniers mois se profile à l’horizon.
Et que j’ai rarement appréhendé autant une telle visite.

La semaine a été chargée.
Mais aussi chargée d’amitié.
Le téléphone qui sonne dans la nuit, voici deux jours: mon ami de Bretagne est rentré de Cuba la veille et reprend le chemin de nos conversations.
Lui aussi est toujours là.
Nous parlons de nos vies, de ce qui nous arrive ici et là-bas.
Nous nous encourageons mutuellement.
Son amitié est un cadeau d’autant plus précieux que la distance aurait pu me l’enlever.

La journée avance.
Dans quelques heures, Celui qui m’accompagne sera là.
Je suis comme Pomme.
Impatiente.

Lorsque le soir tombe, nous sommes deux à recevoir mon doux géant.
Et Pomme sourit…

Martine Bernier

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