Adrian et Julian Riester: jumeaux, inséparables jusqu’au bout…
C’est une histoire belle et troublante qui se raconte en ce moment sur Internet.
Celle de Jerome et Irving, Riester, devenus Adrian et Julian, puisqu’ils ont pris pour nom monastique les saints correspondant à leur ordination à l’Église Catholique.
Ils étaient jumeaux monozygotes, nés il y a 92 ans, le 27 mars 1919, à quelques secondes d’intervalle, à Buffalo, aux Etats-Unis.
Leurs parents avaient déjà eu cinq filles et rêvaient d’avoir un fils.
Ils sont arrivés à deux, bien décidés, semble-t-il, à ne jamais se quitter.
Tous deux ont commencé une carrière militaire, qu’ils ont dû interrompre en raison de problème de vue.
L’un avait une déficience à l’oeil gauche, l’autre à l’oeil droit.
L’armée ne voulait plus d’eux: ils se sont donc tournés vers Dieu.
Après une courte séparation, à New York City, ils ont rejoint ensemble le séminaire à Saint Bonaventure entre 1951 et 1956.
Durant 17 ans, ils ont ensuite servi diverses paroisses à Buffalo, avant de retourner à Saint Bonaventure pendant les 35 années suivantes.
Ceux qui les ont connus disent d’eux qu’Adrian était celui qui parlait le plus, tandis que Julian assumait le rôle du grand frère « à l’autorité calme et au jugement apprécié ».
Mais personne ne savait lequel était vraiment l’aîné.
Durant 65 ans, ils ont travaillé ensemble à l’Université de Saint Bonaventure en tant que moines professés.
Ils effectuaient des travaux de menuiserie, de jardinage ou faisaient visiter la ville aux visiteurs.
Ils ont tout vécu ensemble, inséparables, y compris leur vie, depuis 2008, au monastère de St Anthony, en Floride.
Tout naturellement, c’est ensemble qu’ils ont quitté ce monde, succombant le même jour, la semaine dernière.
Admis à l’hôpital de la ville, Julian est mort dans la matinée, et son frère l’a rejoint le soir.
Tous deux sont décédés d’un arrêt cardiaque.
Julian et Adrian ont été enterrés au cimetière de St Bonaventure, près de l’Université, le 8 juin dernier.
Ensemble, comme toujours et pour toujours.
Martine Bernier
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