Bichon havanais: Pomme et la canicule
23 août, 2011Depuis plusieurs jours, la région, comme bien d’autres, subit une canicule difficilement supportable.
Même un orage nocturne n’a pas réussi à rafraîchir durablement la température.
La nuit dernière, constatant que dans la masse noire des poils de Pomme apparaissait une langue rose pendouillante, j’ai compris qu’elle souffrait autant que nous.
Dans la journée, je l’avais aspergée d’eau fraîche à l’aide d’un gicleur.
Là, elle regardait tristement son panier, et j’ai réalisé qu’elle aurait sans doute trop chaud avec la couverture et le matériel qui s’y trouve.
- Attend, Pomme, je vais retirer tout cela. Tu verras, tu seras mieux.
J’ai ôté les deux couvertures et le coussin douillets et j’ai posé le tout à côté d’un panier entièrement fait en tissu souple et en mousse.
Tellement confortable que l’on rêverait de s’y prélasser.
Apparemment, Pomme n’a pas été sensible à ce genre d’argument.
Elle s’est approchée, a regardé le panier, puis le tas de couvertures, et est restée assise entre les deux en me regardant.
Pour Pomme, le panier de nuit DOIT être équipé de SES couvertures ET du coussin, sans quoi il perd sa vocation de panier de nuit.
Et la nuit, on ne dort pas dans un panier de jour.
So Spräche ZaratousPomme.
Voilà!
Comprenant que mon Mogwaï était en train de tourner au Gremlins, j’ai soupiré, ai repris coussin et couvertures, et ai réinstallé son panier.
Elle l’a inspectée tandis que je rejoignais mon propre panier de nuit, et s’y est couchée avec de petits gestes délicats.
- Bon, ça va, cette fois? Tu es contente? Bonne nuit, Pomme!
J’ai éteint.
Dix secondes plus tard, j’ai entendu un léger bruit et le pas de mon bichon sur le parquet., suivi d’un « plaf » révélateur.
Elle était partie se coucher près du lit, à même le sol.
J’ai rallumé.
Etalée de tout son long, elle a relevé la tête, me lançant un regard désapprobateur.
- Pomme? Franchement…. il y a des jours….
Martine Bernier