Bichon Havanais: Pomme et le brossage
30 août, 2011Lorsque vous êtes l’heureux compagnon (non, pas « propriétaire », je n’aime pas le mot!) d’un bichon havanais, comme de tout autre chien à poils longs, d’ailleurs, vous devez passer par une étape incontournable: la séance de brossage.
Pomme est jolie, et elle le sait.
Avec son nez retroussé, ses yeux vif, sa bouille joyeuse et son pelage luisant, elle a un charme fou.
Mais comme elle n’a rien d’un chien de salon, qu’elle adore se vautrer dans les feuilles mortes, fureter dans les buissons et dans l’herbette, elle a tendance, après chaque sortie, à ressembler à un hérisson hirsute.
Alors que nous sommes en déplacement chez Celui qui m’accompagne, elle pensait visiblement être à l’abri des séances de brossage bi hebdomadaires.
Raté.
Ce matin, très dépitée, elle m’a vue sortir d’un sac son peigne, sa brosse-spéciale-chien-à-poils-long, sa paire de ciseaux et… son sachet de récompenses.
Contrairement à beaucoup de ses congénères, Pomme ne fuit pas lorsqu’elle voit que je m’équipe pour m’occuper d’elle.
Assise sur un canapé, je l’ai appelée.
Elle a aussitôt sauté auprès de moi, et s’est tenue debout sur ses pattes arrières, prenant appui sur mon épaule.
Sa frimousse était à cinq centimètres de mon visage.
Ce genre de rencontre se termine toujours de la même façon.
Je lui parle, elle m’écoute, puis…. coup de langue sur ma joue et baiser sur sa truffe.
- Bon, passons aux choses sérieuses. J’ai vu un ou deux vilains noeuds qui ne vont pas nous résister longtemps, tu vas voir.
Aussitôt, elle se couche à côté de moi et entreprend de jouer avec un coussin jusqu’à le faire tomber du canapé.
Penaude, elle se penche pour le regarder, oreilles pendantes.
- Ne détourne pas la conversation: je dois te coiffer.
Pendant une vingtaine de minutes, je la brosse, m’attaque aux noeuds, en coupe certains, la cajole…
De son côté, elle se prête au jeu, mordillant la brosse lorsqu’elle en a assez.
Lorsque je pose les instruments de torture sur la table basse, mon Mogwaï reprend sa position initiale, debout contre mon épaule.
Elle veut clairement me faire passer un message.
- Oui? Tu es satisfaite de mes services?
Comme elle trépigne d’impatience, je la caresse:
- Tu peux aller jouer…
Indignée, elle recule la tête et pousse un jappement impérieux.
- Comment, wouaf?? Oh, pardon….
Crime de lèse-majesté, j’ai oublié la récompense, une pastille au yogourth.
Mon oubli réparé, elle saute du canapé, me regarde ranger, puis va se percher sur le coussin qu’elle avait chassé.
Elle glisse un regard dans ma direction, s’étire de tout son long et fait semblant de dormir.
Madame est satisfaite.
Martine Bernier