Archive pour le 5 septembre, 2011

Vie de couple: L’armoire

5 septembre, 2011

Lorsque vous décidez de vous installer en couple, vient fatalement le moment, si l’Homme est le deuxième à intégrer le nid, où il faut affronter l’épreuve de l’armoire.
L’épreuve de l’armoire… épisode ô combien cruel pour toute femme normalement constituée.

Je m’explique.
Nous ne disposons pas toutes des dressings hallucinants des stars hollywoodiennes où des riches héritières.
Bon, soit, nos garde-robes sont rarement aussi fournies que les leurs, mais quand même…
En général, l’armoire ou les deux armoires que nous avons à notre disposition suffisent à peine à accueillir nos précieux chiffons.

Lorsque l’Homme demande, avec tous les ménagements possibles, où il pourra déposer ses quelques hardes, la sonnette, que dis-je: la sirène d’alarme retentit.
La triste réalité nous interpelle: il va falloir prendre les choses en main et faire de la place.

C’est mon cas.
Celui qui m’accompagne, très au fait de la psychologie féminine, a adopté une tactique tout en douceur.
Au fil des mois passés ensemble sans habiter tout le temps sous le même toit, il a apporté ses affaires par petites doses.
L’époque est révolue où l’Homme ne possédait que la peau de bête qu’il avait sur le dos, fruit de sa chasse et taillée de ses blanches mains.
Aujourd’hui, même sans être un dandy anglais, il a lui aussi besoin de place.

Dans un premier temps, à force de gros efforts et de sacrifices indescriptibles, j’ai réussi à lui dégager deux tiroirs, un rayon et demi et une demi penderie.
Pour lui tout seul.
Si, si.
A quelques semaines de son installation définitive, il a bien fallu que je me rende à la raison: il a besoin de davantage d’espace pour se sentir à l’aise, même s’il ne s’en plaint pas.

De retour au nid, j’ai donc décidé de consacrer deux heures à « faire le tri ».
Un travail herculéen, mais nécessaire.
Première étape, vider totalement un rayonnage supplémentaire et y déposer religieusement ses vêtements, avec interdiction de revenir en arrière et de récupérer la place gagnée de haute lutte.
Deuxième étape, considérer d’un oeil torve le tas de tissu désormais SDF.
Troisième étape, lutter contre la dépression galopante et prendre chaque pièce une à une pour un tri draconien.

Plus de deux heures plus tard, la place était nette.
Celui qui m’accompagne va faire l’effort de tout laisser derrière lui pour me rejoindre ici où une autre vie l’attend.
Vu sa taille, sa carrure et la taille de son coeur, il a largement mérité plus de la moitié de l’espace du nid.

Martine Bernier

Le départ

5 septembre, 2011

J’écris au petit matin, alors que le jour ne filtre pas encore à travers les volets.
Pas un bruit…
Ce dimanche signe le retour vers la Suisse.
Après plus de deux mois vécus en tête-à-tête avec Celui qui m’accompagne à cheval sur deux pays, nous nous apprêtons à passer un mois de septembre différent.
Seuls les week-end et Skype nous réuniront, pendant encore une poignée de semaines.
Ensuite, si tout se passe bien, Il ne partira plus.
J’ai beau me dire qu’une montagne de travail m’attend et que les jours passeront vite, j’ai le vague à l’âme.
Je pense que j’aurais eu bien du mal à supporter ses départs, si je l’avais connu lorsqu’il était encore officier, il n’y a pas bien longtemps.

Tandis que je boucle ma valise et le sac de Pomme, celle-ci est fébrile.
Elle aime voyager mais craint les départs.
Elle aussi va avoir le moral en berne.
Normal pour un bichon suisse, me direz-vous.

Martine Bernier