Drôle de monde (1): Le baiser le plus jeune du harcèlement sexuel
5 décembre, 2011L’histoire se passe en Caroline du Sud, en 1996.
Jonathan Prevette, six ans, est élève de première année dans une école primaire de Lexington.
Un jour, le 19 septembre pour être précise, il embrasse une camarade de classe sur la joue.
Hé oui, il n’y a pas d’âge pour un coup de coeur.
Témoin de « l’incident », une institutrice de l’école estima nécessaire de le signaler à la directrice, Lisa Horne.
Ce qui s’est passé dans la tête de ces deux femmes, personne ne le sait.. toujours est-il que la directrice décida de punir le petit garçon.
Il fut privé de glaces, et contraint de consacrer une journée à un « programme disciplinaire ».
Parce que ce baiser d’enfant était considéré comme un début de harcèlement sexuel.
La maman de Jonathan n’a pas apprécié.
On la comprend.
Elle a téléphoné illico aux responsables d’un talk-show radiophonique.
La nouvelle de l’incident s’est répandue comme une traînée de poudre.
A tel point que , moins de six mois plus tard, le ministère de l’Education américain modifiait ses directives concernant le harcèlement sexuel de façon à exclure les baisers entre élèves de cours préparatoire.
Quant au petit Jonathan, sans doute ahuri de voir le séisme qu’avait déclenché son geste, il n’a rien pu dire d’autre que: « Mais… c’est elle qui m’a demandé un bisou… »
Martine Bernier