Le paquet

Pour moi, Noël est une chose sérieuse!
Quand on a la chance de pouvoir passer cette fête en famille, avec ceux que l’on aime, sans y être contraints, autant faire en sorte qu’elle soit belle.
J’aime soigner les détails et tout mettre en oeuvre pour que l’ambiance soit chaleureuse…

Ce samedi, tandis que Celui qui m’accompagne réalisait l’un des Douze travaux d’Hercule, sous la neige,  j’ai décidé d’emballer mon dernier paquet-cadeau avant de m’atteler à la décoration du sapin et du salon.
Comme l’objet à emballer est fragile, j’avais décidé de le glisser dans un coffret en carton, puis de l’emballer sans trop le bouger.
Entre deux, il a fallu répondre au téléphone, faire un câlin à Pomme, et hop.

Le papier choisi était aussi délicat que l’objet en question.
Cramoisi, légèrement métallisé, fragile, il glissait et ne se laissait pas dompter.
Il m’a fallu un bon quart d’heure pour arriver à venir à bout de mon paquet, en lui donnant un aspect sympathique.
En le prenant pour aller le poser dans un endroit sûr, j’ai été étonné par son poids.
Il était léger.
Très léger.
Voire… trop léger pour être honnête.

Une inspection de la pièce m’a mise en face de la réalité : j’avais oublié de glisser l’objet dans le coffret… et  j’avais passé un temps fou à emballer une boîte vide.
Quand je me suis rendue compte de mon erreur, j’ai poussé une exclamation.
Pomme, en m’entendant, est arrivé au pas de course, s’est immobilisée dans l’encadrement de la porte, une patte en l’air, en fixant sur moi un regard interrogateur.
Je n’ai pas répondu à sa question muette, me contentant de recommencer ma tâche.

Distraite, moi?
Pensez-vous!

Martine Bernier

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