Archive pour le 7 janvier, 2012

Thalès et ses élèves l’une des bases de notre savoir

7 janvier, 2012

Comment ne pas avoir une admiration toute particulière pour les hommes qui ont  »su » avant que ne soit prouvée la véracité de leurs intuitions?

Prenez Thalès.
Des générations d’écoliers ont maudit son célèbre théorème.
Mais connaissent-ils l’histoire de cet homme, l’un des premiers grands penseurs connu?
Il est considéré comme le premier des philosophe.
Thalès était Grec, né au VIe siècle avant Jésus-Christ.
Il habitait dans la ville de Milet, sur la côte d’Asie Mineure, aujourd’hui en Turquie.
C’est en raison du nom de sa ville que lui-même et ses successeurs ont été appelés les Milésiens.

La date de sa naissance n’est pas précise, mais, parce qu’il avait prédit une éclipse de soleil  qui s’est bel et bien produite en 585 avant J.-C., on sait qu’il vivait dans lesannées 580 avant J.-C.
Ingénieur, il réussit notamment à détourner les eaux du fleuve Hylas sur la demande du roi Crésus.

Thalès se passionnait pour une question en particulier: « De quoi sont faites les choses? »
A ses yeux, elles étaient constituées d’un seul et unique élément.
Intuition étonnante puisque, des siècles plus tard, nous savons que tout objet matériel est réductible à l’énergie.
Il n’avait aucun moyen de le savoir.
Il le pressentait, simplement.
Pour lui, tout était composé d’eau, tout qui est vivant a besoin d’eau, et les terres aboutissent au bord de l’eau.
Donc, à ses yeux, la Terre flottait sur l’eau et elle-même était constituée d’eau.

L’un de ses disciple, Anaximandre, poursuivit sa réflexion en se disant que si la Terre était portée par la mer, la mer, elle, devait être portée par autre chose.
Et si, se demanda-t-il, et si… la Terre n’était portée par rien??
Un objet suspendu dans l’Espace, et maintenu à  équidistance des autres corps célestes… serait-ce possible??
Anaximandre n’imaginait pas la Terre ronde, mais bien en forme de colonne de pierre, ce que contredisait son propre élève, Anaximène.
Pour ce dernier, la Terre était plate.

De penseurs en penseurs, de scientifiques en scientifiques, nous en sommes arrivés où nous en sommes aujourd’hui.
Mais tous ces personnages qui ont, les premiers, tenté de comprendre le monde par la réflexion pure,  sans aucune référence à la religion, restent des esprits remarquables, inoubliables.

Avant de pousser les élèves à étudier l’incontournable théorème de Thalès, j’imagine que leurs professeurs doivent les initier avec passion à ce que nous savons de la personnalité de cet homme fascinant et de ceux qui lui ont succédé.
Non?

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme et la tempête

7 janvier, 2012

J’aime toujours autant le vent et la pluie.
Cette nuit pourtant, c’était un peu différent.
Alors que le vent soufflait avec une violence folle, Celui qui m’accompagne était dehors.
Alors qu’il prend la route, la tempête se lève.
Si j’apprécie le spectacle, Pomme, elle aime nettement moins.
Au fur et à mesure que la soirée avance, le vent redouble de violence.
La grande paroi de verre qui constitue l’une des façades latérales de la maison reçoit la pluie de plein fouet, ce qui provoque des bruits étranges que mon noir bichon ne reconnaîtpas.
Courageuse, mais pas téméraire, Pomme se plante derrière la porte et aboie au moindre bruit.
Mais dès qu’un autre craquement, plus sinistre prend le relais, elle file se cacher derrière moi après avoir aboyé sur l’intrus potentiel.

- Enfin; Pomme, arrête! Tu ne vas pas t’affoler pour une petite rafale de rien du tout!

Au milieu de la nuit, le téléphone sonne.
C’est Lui.
- Tout va bien?
- Oui, oui, extra! J’ai juste reçu une branche sur la voiture  en partant, ce qui a un peu cassé le pare-brise.
- Mais…
- Rien de grave!

Je le connais.
Je sais qu’il a toujours tendance à minimiser les choses pour ne pas m’inquiéter.
Mais là, il n’a pas l’air soucieux.
Il raccroche.
Aux petites heures du matin, il rentre, se couche et me raconte les péripéties de sa nuit.
Pomme, rassurée, s’est rendormie.
Lorsque je me lève, je trouve, sur mon bureau, le journal que m’a apporté Celui qui m’accompagne en rentrant.
J’y lis que la tempête de cette nuit était en fait un mini ouragan, que des vent de 270 km/h en montagne et de 250 km/h en plaine ont été enregistrées.

Encore heureux que Pomme n’a pas lu le journal avant moi…

Martine Bernier