Pauvreté en Suisse: elle existe

L’image de la Suisse a l’étranger est le plus souvent associée à une idée de niveau de vie très élevés.
Ce n’est pas faux, il est l’un des plus élevés du monde.
Ce qui ne veut pas dire que les habitants sont tous assis sur un tas d’or, dévorant du chocolat et du fromage à longueur de journée en regardant paître leurs vaches mauves sur les versants de leurs montagnes dont les stations sont toutes fréquentées par la jet-set.
Selon une étude publiée récemment par Caritas, la Suisse compte 260 000 enfants pauvres.
Le plus souvent, ils vivent dans des ménages dépendant de l’aide sociale ou dont les parents, bien que travaillant, n’arrivent pas à  boucler leurs fins de mois.
L’étude explique que ces enfants n’ont pas les mêmes chances que les autres, qu’ils ne bénéficient souvent pas de suffisamment de repas sains, qu’ils ne vivent pas dans des logements corrects et qu’ils ne portent pas de vêtements adaptés.

Conséquence: une perte d’estime de soi et de mauvais résultats scolaires.
Et l’engrenage continue, avec à la clé l’exclusion, et de nouveaux adultes perdus en vue.

Pour venir à bout de cette situation, Caritas préconise le versement de prestations complémentaires pour les familles, la construction de logement à loyer modéré, une amélioration d’offres en matière de garde d’enfants et de formation.

D’un côté, des besoins vitaux.
De l’autre, l’appel aux urnes des Suisses qui devront voter, le 11 mars prochain, sur l’initiative « Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires ».
Deux actualités chaudes, bien représentatives des non-sens de notre société…

Martine Bernier

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