Archive pour la catégorie 'Actualite'

Luigi le Berger

4 août, 2011

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En 1990, le photographe suisse Marcel Imsand a sorti l’un des plus beaux livres qu’il m’ait été donné d’avoir entre les mains: « Luigi le Berger ».
A travers ses photos et la plume de Bertil Galland, il y racontait l’histoire de Luigi Cominelli, le berger bergamasque avec lequel il partageait une solide amitié.
Il traversait les pâturages suisses en compagnie d’un immense troupeau de moutons qu’il guidait en transhumance.
Les lecteurs découvraient, fascinés, un personnage incroyablement charismatique, dont l’image n’a plus cessé de hanter chacun de ceux qui ont lu son histoire le livre.
Les photos, si belles, ont paru dans la presse, et ont été exposées à la Fondation Gianadda en 2005.
Le beau berger est passé à la télévision.
Ses yeux clairs, sa force et son accent touchaient.

Je crois que l’on aimait Luigi pour sa sagesse, sa liberté, son naturel, sa calme philosophie, son réalisme, son amour pour la nature, les animaux.
Nous ne croiserons plus la route de ses troupeaux.
Luigi est décédé samedi, d’un cancer de l’estomac.
Il avait 52 ans.
Sa famille, ses amis parmi lesquels Marcel Imsand, doivent être terriblement tristes.
Avec eux, des centaines d’anonymes ont de la peine.

Martine Bernier

Si vous aussi vous voulez découvrir Luigi:

http://www.tsr.ch/video/emissions/passe-moi-les-jumelles/450602-luigi-le-berger.html#id=450602

16 dollars pour une maison!

2 août, 2011

Kenneth Robinson avait très envie d’une maison.
Grâce à sa ténacité, cet habitant du Texas a trouvé le moyen d’en acquérir une d’une valeur de 330 000 dollars pour… 16 dollars.
Non, je n’ai pas oublié de zéro.

Le petit finaud, selon le site Gizmodo, a passé de longs mois en recherches juridiques pour trouver la perle rare.
Il s’agissait d’une maison saisie en raison de l’abandon du prêt immobilier par son propriétaire.
La société de crédit immobilier qui a effectué la saisie a fait faillite.
Et Kenneth a profité d’une petite loi méconnue appelée « adverse possession ».
Elle permet d’occuper légalement un logement durant un temps défini par la loi locale tant que le propriétaire ne se manifeste pas.
A l’extinction du délai, le logement revient donc à l’occupant.

Kenneth a fait le nécessaire, rempli les documents légaux et se retrouve désormais dans ses murs.

C’est bien pour lui, me direz-vous.
Oui.
N’empêche…
Son opportunisme laisse un goût amer lorsque l’on sait que les propriétaires de la maison en ont été chassés parce qu’ils ne pouvaient plus la payer.
Le malheur des uns…

Martine Bernier

Spiderman: le retour

30 juillet, 2011

Vous aimez Spiderman?
Allez en Pologne, à Varsovie plus précisément, et vous le rencontrerez.
C’est là qu’un comédien, SA Wardega comme il se fait appeler sur sa page Facebook, déambule  déguisé en l’Homme-araignée pour faire rire les badauds.
Ici Spiderman ne défend pas: il attaque.
Armé d’une bombe  de fil serpentin, il part à l’assaut de tous ceux qui ont le malheur de croiser son chemin, quel que soit leur âge, leur fonction ou leur sexe. 
Grand coquinou, va.
Il  va jusqu’à  escalader les poteaux, histoire de mieux coller au personnage, sous l’oeil parfaitement indifférent des passants.
A son tableau de chasse, sa victime la plus marquante, reste la présentatrice qui réalisait un reportage quand Spiderman s’est attaqué à elle.
Bon, il n’a pas la grâce féline du Spiderman Hollywoodien, mais il est attendrissant, ce petit bonhomme bleu et rouge trottinant dans les rues, se hissant maladroitement là où il peut (sans effets spéciaux ni doublure!) et gambadant autour des promeneurs, souvent placides.
Et le public, justement?
Il a l’air de le trouver modérément drôle.
Soupir.
Ingrats, va.
Notez que, tant qu’à faire, il ferait mieux de sauver le monde.
Après tout, il est là pour cela et il y a du pain sur la planche.

Martine Bernier

http://www.gentside.com/spider-man/decouvrez-le-spider-man-de-varsovie_art25749.html

Nessie retrouvé?!

22 juillet, 2011

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La semaine dernière, un couple de quinquagénaires se promenait paisiblement sur une plage de Bridge of Don, près d’Aberdeen, en Grande-Bretagne lorsqu’il est tombé nez à nez avec un squelette étonnant.
En se rapprochant, Margaret et Nick Filippence réalisèrent que les nonosses en question que leur chien devait convoiter avec gourmandise, semblaient être ceux d’un monstre.

Oh my God!
Nessie!!
Convaincu d’avoir trouvé la dépouille du monstre du Loch Ness, le couple a averti les autorités.
Bon, bien sûr, Nessie folâtre d’habitude à 130 kilomètres de là.
Mais foin de ce léger détail: Rob Deville, expert au zoo de Londres, s’est penché sur la monstrueuse bestiole.

Et là, grosse déception pour nos promeneurs: ce n’est pas Nessie, mais vraisemblablement le squelette d’une baleine ou d’un orque.
L’expert en baleines Mark Simmons a précisé, dans une interview donnée au Sun, que l’animal mort depuis bien longtemps a dû être amené là par les marées.

Soulagement, donc pour les marchands de rêve du Loch Ness: leur monstre est donc toujours dans le lac.
Enfin… le monstre et son éventuelle descendance.
Parce que depuis le temps que l’on en parle, ce bon Nessie commence à se faire très, très vieux….

Martine Bernier

Explosion bretonne

19 juillet, 2011

Tadaaaam!

Le titre m’a étonnée.
L’article de Ouest France plus encore.
Il disait ceci:

Mystérieuse explosion dans le ciel breton : pas un orage, pas un avion de chasse…

Quelle est l’origine de la mystérieuse explosion qui a secoué le ciel breton ce mardi matin vers 5 h 15?
Une explosion accompagnée d’une boule de feu qui a été vue et entendue par des personnes résidant aussi bien en Ille-et-Vilaine, dans le Finistère qu’en Loire-Atlantique.
Selon les services de Méteo France, il ne s’agit pas d’un phénomène atmosphérique ni d’un orage.
L’hypothèse d’un avion de chasse a également été écartée.
« On sait que ce que ce n’est pas mais on ne connaît pas la cause de cet événement », précise-t-on à la préfecture d’Ille-et-Vilaine.
Autre hypothèse : la chute dans l’atmosphère d’un météore qui se serait dissous avant de toucher terre.

Ah non, alors!
Pas un météore!
Un bon vieux OVNI comme on n’en fait plus depuis l’époque des Envahisseurs!
Ou à la limite le retour d’Alf de sa planète Melmac.
Mais pas un banal météore!
Tant qu’à faire…

Martine Bernier

De Chirico en cadeau

11 juillet, 2011

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Des cadeaux comme celui-ci, on aimerait en recevoir souvent!
Le Musée d’art moderne de la ville de Paris va hériter de 61 œuvres du peintre et sculpteur Giorgio de Chirico (1888-1978).
Comment cela, vous ne connaissez pas?
Mais si, voyons…
Cet artiste italien à l’univers si personnel, si énigmatique, dont une grande rétrospective au Musée d’Art Moderne avait fait couler beaucoup d’encre en 2008.
C’est le peintre de cette nationalité le plus connu du Xe siècle, novateur dans sa manière de peindre.
Tout ou presque est « anormal » dans ses oeuvres, depuis la couleur de ses ciels verts ou jaunes, à la disproportion des sujets en passant par les ombres interminables.
De Chirico ne se comprend pas, il se reçoit, se ressent.

Et bien figurez-vous que la Fondation Giorgio-et-Isa-de-Chirico a accepté de remettre à la ville 30 peintures, 20 dessins et 11 sculptures du peintre, conformément au testament de la veuve de l’artiste.
Il a fallu longtemps pour trouver un terrain d’entendre, mais un accord a été trouvé entre la municipalité et la Fondation.
Mais pourquoi les oeuvres d’un peintre italien sont-elles offertes à Paris, me direz-vous?
Parce qu’il y a vécu entre 1911 et 1915, et y a créé ses toiles « métaphysiques » pour lesquelles le Tout-Paris d’avant-garde avait eu un grand coup de coeur.
Apollinaire et Picasso avait aimé son travail, mais il avait ensuite été très décrié par ces surréalistes qui l’avaient adoré.

Qu’importe: il a suivi son chemin, a peint comme il l’entendait.
Et c’est tant mieux.

Martine Bernier

Franz-Olivier Giesbert: M. Le Président

10 juillet, 2011

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Quand Franz-Olivier Giesbert écrit une biographie, il n’est pas tendre.
Ce n’est d’ailleurs pas sa vocation, lui qui s’applique à rendre la réalité des faits… à travers le filtre de sa sensibilité.
Le livre qu’il a consacré à Nicolas Sakozy, « M. Le Président, Scènes de la vie politique 2005 – 2011), est à la fois réussi et dur.
Réussi parce qu’il se lit comme un roman.
Rien ne semble lui échapper, et surtout pas les travers du président.
Dur, justement, parce qu’il passe en revue, très méthodiquement, tout ce qui fait de Sarkozy un personnage controversé, raillé, parfois insupportable, caricatural.
En contrepartie, honnête, Giesbert fait également l’inventaire de ses qualités, de ses réussites, explique l’enfance mal vécue de ce président qui a un énorme besoin d’être aimé et reconnu.

Le livre est dérangeant, mais captivant.
Et puis, il y a la fin.
Un épilogue qui, pour moi, est la meilleure partie de l’ouvrage
Une réflexion sur la difficulté du travail de biographe et le récit d’un entretien entre les deux hommes, dans lequel Nicolas Sarkozy se livre.

Touchant.

Et puis… ces dernières phrases de l’auteur, lapidaires:

« Parfois il faut cinquante ans pour faire un homme. Parfois soixante
Nicolas Sarkosy n’est plus tout à fait le même.
Il a peut-être enfin commencé à se trouver.
Il est fait ; il est fini. »

Martine Bernier

« M. Le Président, scènes de la vie politique 2005 – 2011″, Franz-Olivier Giesbert, Editions de Noyelles. Disponible désormais aux Editions France Loisirs.

Libres! Mais d’autres sont encore otages

29 juin, 2011

Comment ne pas s’arrêter sur la nouvelle de la libération d’Hervé Ghesquières et Stéphane Taponier?
Le bonheur avec lequel a été reçue la nouvelle a été général.
C’est un formidable soulagement…

Cet heureux dénouement ne doit pas faire oublier le sort des autres otages de par le monde.
Le sort de tous ceux qui sont emprisonnés sans raison et sur lesquels ne s’attardent pas l’oeil des médias et, donc le regard du monde.
La nouvelle de la libération des journalistes de France 3 est formidable.
D’autres méritent aussi que l’on se batte pour eux.
Comment?
En s’intéressant par exemple au travail des associations comme Amnesty International qui se battent à travers le monde pour faire respecter les Droits de l’Homme.

Martine Bernier

Vie miniature dans notre nourriture

13 juin, 2011

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Christopher Boffoli est photographe.
Un photographe qui ne manque pas d’idées puisqu’il a créé un monde à lui tout seul.
Dans sa série de photos « Disparity Miniatures », il a mis en scène de petites personnages dans des décors dont les principales composants sont des aliments.
Dans ce monde miniatures, ils vivent tous les gestes de la vie quotidienne dans des lieux insolites et très drôles.

Vous pouvez y voir des hommes d’affaires sur des kiwis, des retraités sur une salade, un homme chipant la crème d’un biscuit à la pelle, des gamins s’adonnant à une partie de boules de neige sur un biscuit en coco, des hommes grenouilles s’apprêtant en plonger dans une tasse de thé, un homme ratissant la moutarde d’un hot dog, des cyclistes faisant du vélo sur une banane, des ouvriers parmi des grains de café,des bûcherons de crayollas, des brancardiers sur du poisson pâné, un couple s’enlaçant dans un coquillage, un homme à cheval sur un frite, un guitariste lançant la chansonnette assis sur le bord d’une tasse de café, des ouvrier travaillant sur des fraises ou des brocolis et bien d’autres.

Je ne sais pas si c’est vraiment de l’art, mais c’est léger et amusant!

Martine Bernier

Adrian et Julian Riester: jumeaux, inséparables jusqu’au bout…

10 juin, 2011

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C’est une histoire belle et troublante qui se raconte en ce moment sur Internet.
Celle de Jerome et Irving, Riester, devenus Adrian et Julian, puisqu’ils ont pris pour nom monastique les saints correspondant à leur ordination à l’Église Catholique.
Ils étaient jumeaux monozygotes, nés il y a 92 ans, le 27 mars 1919, à quelques secondes d’intervalle, à Buffalo, aux Etats-Unis.
Leurs parents avaient déjà eu cinq filles et rêvaient d’avoir un fils.
Ils sont arrivés à deux, bien décidés, semble-t-il, à ne jamais se quitter.

Tous deux ont commencé une carrière militaire, qu’ils ont dû interrompre en raison de problème de vue.
L’un avait une déficience à l’oeil gauche, l’autre à l’oeil droit.
L’armée ne voulait plus d’eux: ils se sont donc tournés vers Dieu.

Après une courte séparation, à New York City, ils ont rejoint ensemble le séminaire à Saint Bonaventure entre 1951 et 1956.
Durant 17 ans, ils ont ensuite servi diverses paroisses à Buffalo, avant de retourner à Saint Bonaventure pendant les 35 années suivantes.
Ceux qui les ont connus disent d’eux qu’Adrian était celui qui parlait le plus, tandis que Julian assumait le rôle du grand frère « à l’autorité calme et au jugement apprécié ».
Mais personne ne savait lequel était vraiment l’aîné.

Durant 65 ans, ils ont travaillé ensemble à l’Université de Saint Bonaventure en tant que moines professés.
Ils effectuaient des travaux de menuiserie, de jardinage ou faisaient visiter la ville aux visiteurs.

Ils ont tout vécu ensemble, inséparables, y compris leur vie, depuis 2008, au monastère de St Anthony, en Floride.
Tout naturellement, c’est ensemble qu’ils ont quitté ce monde, succombant le même jour, la semaine dernière.
Admis à l’hôpital de la ville, Julian est mort dans la matinée, et son frère l’a rejoint le soir.
Tous deux sont décédés d’un arrêt cardiaque.
Julian et Adrian ont été enterrés au cimetière de St Bonaventure, près de l’Université, le 8 juin dernier.
Ensemble, comme toujours et pour toujours.

Martine Bernier

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