Archive pour la catégorie 'Animaux'

Révolte chez les singes

19 mars, 2011

 Ils devaient en avoir assez de tous ces touristes venus les observer depuis leurs voitures, les singes du safari de Longleat Park, en Grande-Bretagne.
Quand on est singe, on ne parle pas.
Du moins pas comme un homme.
Il faut donc trouver d’autres moyens pour s’exprimer.

Des dizaines de scènes du site ont trouvé un mode d’expression particulièrement efficace.
Repérant une Mercedes laissée sans surveillance (bizarre, ça… Bizarre aussi que tout ait été filmé avec une telle précision), ils l’ont mise à sac, ont vidé une valise fixée sur le toit
Pas de quartiers: rétroviseurs, enjoliveurs, pneus, tout y est passé.
Les primates ont chipé des vêtements pliés dans la valise, les ont enfilés comme ils ont pu, ont entamé une partie de football avec un ballon, et ont tenté en vain de briser l’insigne Mercedes sur le capot.
En clair, ils se sont bien amusés.

Un peu gênés, les responsables du parc ont expliqué que « l’attaque a eu lieu car l’enclos des primates venait d’être réouvert au public après plusieurs semaines de rénovation. Excités de revoir du monde sur leur territoire, les singes en ont profité pour faire ce qu’ils savent. »

Ils auraient eu tort de s’en priver!
Cela dit, en voyant la vidéo, j’ai eu bien du mal à croire au scénario.

Martine Bernier 

Si la vidéo du méfait vous tente: http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-12790084

Bichon havanais: Pomme et la sieste

2 mars, 2011

De retour de sa promenade, Pomme, qui poursuit son exercice sportif dans l’appartement en courant comme une dératée, semble tout à coup décidée à interrompre son bel effort pour s’adonner à un art qu’elle pratique depuis peu d’une manière très personnelle: celui de la sieste.
Chez mon Mogwaï, cette activité est tout sauf banale, comme elle me l’a encore prouvé aujourd’hui.
Systématiquement, le moment de la sieste est précédé par l’épandage des jouets.
Elle les sème partout, dans mon bureau, dans l’entrée, dans le couloir, au salon, dans la cuisine, dans la salle de bain.
J’ai même retrouvé Monsieur Poulet sur le lit, sans doute lancé vigoureusement lors d’une tentative de record du monde canin du lancé du poulet.

Cette phase d’euphorie se solde invariablement par un effondrement.
Attention: Pomme ne s’effondre ni n’importe où, ni n’importe comment.
Elle se laisse tomber théâtralement dans l’entrée, devant la porte de mon bureau, la tête posée sur son Monsieur Poulet Géant qui est rempli de mousse ou de coton.
La chute, accompagnée d’un énorme soupir, son épuisement est donc spectaculaire, mais sans risque.

L’Opération Sieste a commencé.
Vient ensuite une série de changements de position.
Car si Pomme ferme les yeux, elle ne fait que semblant de dormir.
Toutes les cinq minutes, elle se déplace.
Je la retrouve dans son panier, les pattes avant et la tête pendouillant sur le sol, puis vautrée dans l’entrée de la cuisine.
Mais le plus amusant reste sa posture de Méditation Transcendantale.
Pattes en l’air, sourire aux lèvres (si!) et poulet (l’autre, le décapité en caoutchouc, celui qu’elle torture quotidiennement) posé sur le ventre, elle réfléchit.
A quoi elle pense, je l’ignore.
Elle n’a jamais voulu m’en parler.
Mais une chose est sûre: à l’instar de Scotty, la petite chienne qui l’a précédée dans ma vie, Pomme est une adepte du yoga.
Alors que j’en viens à m’attendrir sur cette espèce de tendresse qui la fait tenir ses jouets contre elle, je vois tout à coup passer un OVNI à côté de moi, ressemblant fort à un poulet supersonique.

Adepte du yoga…
Tsss.

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme et les chats

20 février, 2011

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(Légende photo: ceci est un chien, Pomme Ière du nom.)

Pomme est née dans une famille où vivaient de adultes, des jeunes, des enfants, des chiens, des chats et un aspirateur hyperactif.
Elle a donc été remarquablement sociabilisée.
Le gros et très beau chat roux qui règne sur le quartier, lui, n’a pas dû naître dans une famille où il y avait un chien.
C’est du moins la conclusion que je tire devant l’attitude qu’il affiche
En digne représentant de sa race, il promène sa grâce féline avec un certain dédain saupoudré d’un soupçon d’arrogance lorsqu’il aperçoit un chien et qu’il se sait en sécurité.
Lorsque Pomme le voit, elle ne se tient plus de joie.
Elle bondit vers lui dans l’espoir de pouvoir jouer avec ce mini roi Lion qui, lui, sans reculer d’un pouce, lui fait face et la souffle avec conviction.
Je m’arrange pour ne jamais les laisser seuls.
Trop peur que le bonheur de l’une provoque la peur de l’autre et un coup de griffe irréparable.

Cette semaine, ce Garfield aux manières aristocratiques, a pris position juste en dessous du balcon de Pomme, sur une table en fer blanc, dans le jardin de ma voisine.
Dès que Pomme l’a aperçu, elle a gesticulé, gémi, poussé de petits aboiements.
Bref, elle a tenté d’attirer son attention.
Ce qu’elle a d’ailleurs réussi à faire: dans un grand élan de charité chrétienne, le chat lui a accordé un regard lapidaire avant de détourner son regard jaune vers quelque chose de plus intéressant: sa patte avant droite.
Pomme est illico venue me chercher.
Je l’ai suivie, ai salué le chat, et ai expliqué à mon Mogwaï qu’il ne fallait pas lui en vouloir: il a vécu un événement traumatisant.
Avant que je ne pose mes sacs et mes livres ici, l’élégant rouquin vivait dans cet appartement, squattant les couloirs, les jardins jusqu’au jour où sa maîtresse a déménagé en le laissant sur place.
Un couple l’a recueilli et, depuis, le chat a une vie de pacha.
Mais bon, ce fut un choc.

Mes explications n’ont pas convaincu mon Bichon havanais qui aurait donné n’importe quoi pour aller faire un brin de causette avec Sa Grâce.
Celle-ci lui jetait de temps en temps un coup d’oeil ironique, s’étirait, baillait…

En les regardant, je ne peux m’empêcher de penser que les relations entre chiens et chats sont extrêmement instructives…

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme adolescente

10 février, 2011

La valise n’a pas été rangée depuis la dernière escapade.
Nous repartons ce soir…
Et une fois de plus, Pomme me suit partout , regardant d’un air à la fois intéressé et inquiet les effets que je pose dans la valise.
Dès que je m’assieds pour travailler, elle pose ses pattes avant sur moi, s’étire et me fait un grand numéro de charme:
- Tu es inquiète, Pomme? Tu ne dois pas. Tu viens avec nous… Je préparerai tes affaires tout à l’heure.
Elle me regarde comme si elle voulait fouiller le fond des mes yeux.
- Oui, je sais: la dernière fois je t’avais dit la même chose et j’ai dû te confier. Mais entre deux, je te rappelle que j’ai eu un accident. Ce qui n’est pas mon intention aujourd’hui!

Elle fonce chercher un de ses jouets et me le ramène, triomphante:
- Tu veux prendre ton mouton avec toi? D’accord. Je le mettrai dans ton sac. Tu me laisses travailler, maintenant? Je dois finir un texte et nous avons une visite pour l’appartement dans une heure…

Je sais bien que j’interprète ses gestes.. mais mon Mogwaï m’amuse.
Elle disparaît de ma vue et revient, quelques secondes plus tard, tirant derrière elle son énorme et indéfinissable bestiole en peluche, croisement improbable entre un dindon, un canard et une poule.
En moins de trois minutes, tous les jouets ou presque défilent dans mon bureau.
Elle joue, les lance en l’air, les rattrape, les sème dans toute la maison.
Je soupire.

L’entorse, la grippe et ses joyeusetés, la visite de l’appartement et l’invasion des jouets…
Vivement ce soir… la paix, l’harmonie, la sérénité, la…

Pomme en a décidé autrement.
Elle me fait reprendre pied dans la réalité en tirant sèchement la manche de mon pull.
- Hé! Sauvage! Arrête. Tiens, prend ton os et va dans ton panier.
Elle me regarde d’un air exaspéré, file sous mon bureau et commence à gratter furieusement une boîte de documents qui s’y trouve.
- Pomme! Arrête! File dans ton panier!
Une truffe hirsute émerge du bureau, un regard noir et diablement malicieux me regarde avant qu’elle ne se retourne et se réattèle à son chantier.
Je ne vois plus qu’une queue , un amas de poils noirs qui s’agitent contre ma pauvre boîte.

- Non mais! C’est de la rébellion! Allez, sors de là!
Je la prends, et l’envoie dans son panier.
Pomme est adolescente… je dirais même en pleine crise d’adolescence!
Ce n’est plus de la rébellion, non.
C’est la fronde.
Elle se secoue dans tous les sens, attrape ma main pour m’entraîner avec elle, tire sur mon pull, aboie, est excitée comme une puce.
Cette fois, c’en est trop.
Elle a beau se tortiller, histoire de la calmer, je l’enferme dans la cuisine.
Derrière la paroi vitrée, elle me contemple, outrée de ma réaction.
Il faut dix bonnes minutes pour qu’elle se décide à se calmer.
Quand elle est revenue à la raison, je vais lui ouvrir la porte en m’efforçant d’adopter une voix ferme.
- Bon, c’est fini?
Penaude, elle passe devant moi, saute dans son panier et croise ses pattes avant, pendouillantes, hors du coussin tout en me fixant du regard.
A un an et 3 mois, elle est adulte, a un caractère tendre, mais affirmé.
Tout ce qu’elle n’ose pas faire face à Celui qui m’accompagne, dont la carrure et la présence semblent l’avoir convaincue qu’il est le mâle dominant de notre meute, elle tente de le réaliser lorsque je suis seule avec elle.
Je me réinstalle dans mon bureau pour travailler… lorsque qu’un jouet se pose à côté de moi et qu’une langue rose vient timidement me lécher la main.
En trois secondes, elle redevient le plus doux des Mogwaï…

Martine Bernier

Palaces pour oiseaux

5 février, 2011

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Il aime les oiseaux, le canadien John Looser.
A 46 ans, il a arrêté son métier de charpentier.
Et, dans sa ville de Toronto, il a commencé à créer des maisons très particulières, alliant ses deux passions: le bois et les oiseaux, donc.
Ce charpentier créatif et doué a réalisé des abris pour nos compagnons emplumés bien différents de ceux que l’on trouve d’habitude.
De véritables châteaux, inspirés de l’architecture victorienne et européennes.
Ces demeures peuvent accueillir près de 103 sortes d’oiseaux différents, nous dit-on.
Le résultat a, semble-il, autant de succès auprès des humains que des volatiles.
Même si je me demande si les oiseaux ont la même notion du beau que nous…

Martine Bernier

Des animaux en prison

1 février, 2011

A la maison d’arrêt de Strasbourg, nous disait l’Express voici quelques semaines, les détenus ont le droit de s’occuper des pensionnaires d’une animalerie.
Une heure chaque jour, ils peuvent aller nourrir et s’occuper de leurs furet, chinchilla, lapins, hamsters, cochons d’Inde et autres colombes.
Prisonniers comme eux.
Les détenus avouent que ce sont des moments privilégiés, pour eux.
Leurs animaux leur permettent de s’évader…
Les responsables de la prison sont satisfaits de cette expérience, unique en France.
La zoothérapie apportait jusqu’ici un bien-être aux malades, aux personnes handicapées.
Désormais, les animaux vont apaiser le quotidien des détenus.
Ceux qui bénéficient de ce droit doivent en contrepartie travailler durant dix jours par mois au nettoyage des parties commune de la prison, et renverser 25 euros, soit la moitié de leur paye mensuelle, pour l’entretien de leur animal.
Des boules de poils ou de plumes pour adoucir l’enfermement et préparer la réinsertion en douceur… l’idée est belle.

Martine Bernier

Pluie d’oiseaux morts: deux autres pays touchés par le phénomène

13 janvier, 2011

Après les Etats-Unis, dont j’avais parlé dans Ecriplume, la Suède elle aussi avait retrouvé, en début d’année, des centaines d’oiseaux morts.
Coïncidence fâcheuse, l’Italie vient d’observer le même phénomène.
A Faenza, ce sont des tourterelles et des pigeons qui ont subi le même sort.
Il n’en fallait pas plus pour que certains crient à la fin du monde.
Hé non: cette fois, après autopsie des volatiles, la cause de leur mort a été déterminée, du moins pour le cas italien.
Les autorités ont annoncé qu’il s’agissait d’une pollution industrielle, les oiseaux ayant ingéré un insecticide utilisé pour les plantations agricoles.
Ouf, ceux qui craignaient la fin de notre glorieux monde peuvent se rassurer.
Enfin… façon de parler.
Personnellement savoir qu’un insecticide assez puissant pour tuer les oiseaux est vaporisé sur de futures denrées alimentaires a plutôt tendance à me rendre songeuse…
On le sait, ce n’est de loin pas la première fois que la nature est empoisonnée par l’Homme.
Un monde capable de laisser mourir ses oiseaux et ses abeilles a du souci à se faire.

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme et la serviabilité

12 janvier, 2011

Lorsqu’une journée très chargée se présente à moi, j’ai pris pour habitude de faire un point matinal, en compagnie de Pomme, avant de me lancer à l’assaut.
Je lui expose mon plan d’attaque, et elle opine, excitée de se savoir étroitement mêlée aux activités du jour.
C’était le cas, ce matin.

- Bon, Pomme. Il est six heures, nous sortons. Tu ne traînes pas, d’accord? Car ensuite, pas question de me gâcher le moment que je passe avec Celui qui m’accompagne avant qu’il ne parte au travail. Ensuite, j’ai quelques coups de téléphone à donner. Si tu pouvais éviter d’aboyer sur les chats du quartier pendant que je parle, ce serait chic. Après, nous attaquons l’appartement, puis j’écris. Et là, j’en ai pour la journée… D’accord?

Elle me contemple de son regard profond, assise en face de moi.
Sage comme une image, elle s’est laissée faire tandis que je lui mettais sa laisse, a rempli sa mission matinale à la perfection lors de sa première sortie.
Sage aussi pendant que je parlais sur Skype.
Tout commençait bien.
C’est après que cela s’est gâté…

Premier coup de téléphone.
Pas un bruit.
Deuxième appel, le plus important professionnellement et amicalement parlant.
Manque de chance, un passant en profite pour traverser le pré derrière la maison.
Mon Mogwaï furieux se précipite à la porte-fenêtre de la cuisine et invective l’intrus bruyamment.
Je fais mine de l’ignorer, lorsque, de l’autre côté du fil, mon interlocuteur me demande:
- C’est ton chien qui crie comme ça??
- Heu… oui. Mon fauve de 5 kg et des poussières.
Je lui aurais bien dit que « non, c’est un voisin », mais il ne m’aurait pas crue.

Lorsque ma conversation s’est terminée, j’ai jeté un regard furieux à Pomme et me suis dirigée vers la salle de bain que j’ai commencé à nettoyer.
Trois minutes plus tard, elle est arrivée en courant, a fait un remarquable dérapage contrôlé qu’elle a terminé sur le tapis de bain envoyé promener au passage, a pris le pull que je m’apprêtais à laver et a filé au galop dans son panier en traînant son trophée.
Pomme est serviable.
Très.
Trop.
Lorsqu’elle décide de participer aux tâches ménagères, il n’est plus question de tranquillité.
Elle se pend par la mâchoire à la serpillère pendant que je tente de nettoyer le carrelage, attrape tout ce qu’elle trouve et va « ranger » dans son panier, fonce boire un peu d’eau en aspergeant tout la cuisine dans son excitation, sème derrière elle les croquettes qu’elle mâchouille distraitement, saute contre moi pour me faire partager sa liesse, fait dix fois le tour de l’appartement en courant, oreilles au vent, en jappant, sème ses jouets sur tout le parcours…
Bref: lorsqu’elle décide de m’aider, mieux vaut prendre un jour de congé pour venir à bout de la tâche.
Quand enfin je suis arrivée à finir ce que j’avais prévu de faire, je l’ai prévenue.

- Pomme, maintenant ça suffit! Tu te calmes! Toi tu prends ton os, et moi j’écris. D’accord?

Je me suis installée à mon bureau.
Deux secondes plus tard, une boule de poils me sautait sur les genoux, me léchait le nez, et sautait sur mon bureau.

- Ah non! Je t’ai dit que j’ai du travail! file!

Elle s’est couchée devant mon clavier, s’est étirée de tout son long et s’est positionnée sur le dos, les pattes en l’air, pour bien me faire comprendre qu’elle souhaitait un moment câlin.
Car, depuis quelque temps, elle s’est mis dans la tête qu’elle allait AUSSI m’aider à écrire.
Je l’ai dorlotée un moment puis l’ai regardée.
Elle riait de toutes ses dents.
Elle a raison: elle a gagné.
Et finalement… j’adore perdre.

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme garde-malade

7 janvier, 2011

Tous ceux qui ont à prendre un traitement plus ou moins lourd me comprendront: il arrive que les médicaments, par les effets secondaires qu’ils provoquent, deviennent plus nos ennemis plus que nos alliés.
Ce matin, erreur de dosage et hop, j’ai connu une fois encore la délicieuse expérience.
Pomme, qui, à  un an, profite d’une adolescence joyeuse et taquine, a aussitôt pensé que j’avais imaginé un nouveau jeu.
Mal fermée, la porte de la salle de bain n’a pas résisté longtemps à  ses assauts.
Elle est entrée et m’a trouvée assise à  même le sol, blanche comme une aspirine, en attente de retrouver suffisamment de pep pour me relever.

Chic.
Maîtresse par terre = partie de chatouilles, dans l’esprit pommesque.
Debout, les pattes de devant sur mon épaule, elle me poussait du bout du museau, tirait ma manche pour me faire bouger.
Voyant que je ne réagissais que par de faibles protestations, son comportement a changé.
Gémissement = danger, maîtresse cassée.
Elle s’est remise debout contre moi, me fixant dans les yeux à  m’en faire loucher, et a terminé son rapide examen par un grand coup de langue sur ma joue.

Cette marque d’amitié m’a donné le courage de me relever pour prendre le chemin de ma chambre.
Il était clair qu’il me faudrait un moment pour voir se dissiper les effets de la chose que je venais d’ingurgiter.
Ca va aller, courage…
Paix, calme, sérénité… zen…
C’était compter sans ma garde-malade.

Se coucher à  10 heures du matin est parfaitement anormal, dans sa petite tête de petit Mogwaï.
Il était donc urgent de me le faire remarquer.
Contournant le lit, elle a attrapé tout ce qui lui passait sous la dent: orteil, foulard, main, doigt, cheveux, tiraillant délicatement, juste assez pour me donner envie de l’échanger séance tenante contre un hamster.
Voyant que je ne réagissais pas comme elle le souhaitait, elle s’est dressée contre le lit et a recommencé à  me fixer intensément, une patte en l’air.
Brave petit chien, me disais-je… elle comprend tout…
Enfin presque tout…
Tandis que je méditais sur la compassion ressentie par ma boule de poils noirs, celle-ci, sans crier gare, a poussé un aboiement strident.
Elle venait de m’intimer l’ordre de me lever.

- Pomme, va te faire voir. File dans ton panier et laisse-moi agoniser en paix!

Quand Celui qui m’accompagne lui donne cet ordre, elle obéit dans la seconde.
Là , j’ai eu droit à  un regard dédaigneux en direction du panier en question, et à  un second aboiement plus fort encore que le premier.
J’ai caché mon visage dans l’oreiller en grognant.
Dix secondes plus tard, elle avait disparu.
Avais-je gagné la partie?
Non.
Deux voyages ont été nécessaires pour qu’elle apporte dans la chambre Monsieur Poulet décapité et une croquette.
Elle a commencé par déguster la croquette… qu’elle sait ne pas avoir le droit d’amener hors de la cuisine.
J’aurais juré qu’elle souriait ironiquement!
Puis elle a attrapé Monsieur Poulet et m’a offert un concert improvisé.
Mais qui est le sadique qui a glissé des sifflets dans les jouets pour chiens???

Comprenant qu’elle n’allait pas me laisser en paix, je me suis relevée en titubant et suis retournée dans mon bureau.
Après tout, elle est très jeune, a besoin de mouvements, d’exercice, d’attention, de…
Je n’étais pas arrivée au bout de ma réflexion qu’elle était nichée dans le panier qu’elle possède dans mon bureau, dormant comme un loir, les quatre pattes en l’air…

Martine Bernier

Entre 3000 et 5000 oiseaux meurent dans le ciel de l’Arkansas

5 janvier, 2011

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C’est un fait divers difficilement explicable.
Beebe, ville de l’Arkansas a subi samedi dernier une pluie… d’oiseaux morts.
En se réveillant, le matin, les habitants ont retrouvé environ 3000 cadavres d’oiseaux (d’autres sites avancent le chiffre de 5000) sur un périmètre de 4 kilomètres carrés.
Des équipes de nettoyage nanties de combinaisons de protection et de masques à gaz, ont passé deux jours à retirer les carouges à épaulettes, espèce concernée par l’événement.
Mais l’hécatombe provoque la perplexité.
Pourquoi autant d’oiseaux sont-ils morts en même temps, en plein vol?
Feux d’artifice, poison, mauvais temps: toutes les solutions sont examinées.
Les scientifiques expliquent qu’il arrive que, lorsqu’ils perdent le sens de l’orientation, certains oiseaux plongent vers le sol et s’y écrasent.
Cette fois, il semblerait que le mauvais temps soit la cause du massacre.
Un expert en ornithologie estime que les oiseaux dormaient sans doute dans un arbre lorsqu’un violent orage les a aspirés dans les airs, les désorientant au passage et provoquant leur mort en raison de l’humidité et du froid.
Des autopsies sont effectuées sur les carcasses pour chercher une cause précise aux décès.
Car depuis les premières conclusions, la situation a évoluée.
En début de semaine, 500 autres oiseaux morts ont été retrouvés dans un Etat voisin.
Les chercheurs s’interrogent toujours, et se demandent si la peur des feux d’artifices environnants n’ont pas provoqué une panique chez les oiseaux suivis de vols massifs nocturnes.
Incapables de voir correctement dans la nuit, ils ont pu se heurter aux maisons et aux arbres.

J’imagine la consternation de la population en découvrant un tel spectacle…

Martine Bernier

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