Archive pour la catégorie 'Animaux'

Scotty et Zelda

6 novembre, 2009

Scotty est une petite et craquante Scottish Terrier Black, aujourd’hui fragile, mais toujours dotée d’un caractère indépendant, plein d’humour et bien trempé.
Zelda est une grande et belle Golden couleur sable, qui fait trois trois fois la taille de la première, et qui a une énergie et une force ahurissantes. Rien ne l’arrête quand il s’agit de courir après un chat ou trouver une nouvelle bêtise à explorer.
En matière de caractère, Zelda n’a rien à envier à Scotty. Affectueuse à la manière d’un bulldozer, elle aussi fait ce qu’elle a envie de faire quand elle en a envie, et semble se gausser ouvertement de ceux qui tentent de la faire revenir lorsqu’elle creuse consciencieusement un tunnel pour rejoindre l’Australie au milieu de nulle part…

Je ne savais pas que l’amitié entre deux chiens pouvait exister.
Ces deux-là me prouvent le contraire.
Zelda et Scotty, Scotty et Zelda.
Scott et Zezel pour les intimes.
Elles ne boivent pas le thé ensemble,ne discutent pas chiffons et derniers potins de stars.
C’est mieux que cela. Même si elles ne sont pas partageuses de leurs « nonosses » et qu’elles se rappellent mutuellement à l’ordre d’un aboiement sec ou d’un coup de mâchoire lancé dans l’air histoire de s’impressionner lorsqu’elles ne sont pas du même avis.

Est-ce du mimétisme? La maîtresse de Zelda est pratiquement ma soeur, tandis que son maître est un ami de longue date. Tous deux forment un couple adorable qui m’est très proche.
Scotty a été passer quelques jours de vacances chez eux alors que je retournais en Terre de Sel.
Dès qu’elle est avec Zelda, elle la suit partout, l’observe avec une attention soutenue, reproduit ses comportements.
Ensemble, elles peaufinent leur sociabilité…
Quant à Zelda, comme si elle comprenait que Scott ne va plus aussi bien qu’avant, elle fait très attention de ne pas la bousculer…
Dès que Scotty voir arriver sa compagne de jeux depuis le balcon, elle gémit de bonheur, court dans tous les sens, se précipite à la porte.
Oui, de l’amitié!

Lorsque nous avons emmené Scotty chez le vétérinaire neurologue mercredi, Zelda nous a accompagnées.
Pendant que le spécialiste faisait passer une série de tests à Scott sur sa table de soins, Zelda se dressait de temps en temps sur ses pattes arrière en prenant appui sur la table, histoire de voir ce qu’il faisait subir à sa copine.
Plutôt amusé d’être placé sous surveillance, le vétérinaire, qui ne manque pas d’humour non plus, faisait comme si tout était normal.
A la fin de l’examen, tandis que Scotty reprenait ses esprits en trottinant dans la salle, le neurologue a posé ses papiers sur la table de soins et a commencé m’expliquer quels traitements pouvaient être appliqués.
Il parlait des effets secondaires lorsque Zelda a décidé de prendre les choses en mains. Ou plutôt en pattes.
Elle s’est dressée sur ses pattes arrières, pattes de devant bien écartées sur la table, bien en face du vétérinaire qu’elle a regardé dans les yeux.
Clairement, elle estimait être une interlocutrice fiable dont il fallait tenir compte dans cette partie de la consultation.
Son air voulait manifestement dire: « Toi, attention, hein! On ne lui donne pas n’importe quoi ou on passe au plan B! »

Lorsque nous sommes sorties, je ne sais pas qui du vétérinaire ou de nous était le plus amusé.
Zelda a dignement regagné le coffre de la voiture tandis que Scotty se faisait prier pour monter à son tour auprès de moi.

Aujourd’hui que nous, leurs « maîtresses » (mais qui peut se vanter d’être le « maître » d’un Scott ou d’une Zelda?!) devions sortir, nous avons décidé de ne pas les laisser seules chez moi mais de les placer sous la surveillance de Dom, l’homme de la situation.
Pourquoi?
Parce que la dernière fois que nous avons tenté l’expérience, le chargeur de mon téléphone n’y a pas survécu.
Lorsque nous sommes rentrées, celui-ci n’avait plus, en matière de fiche, qu’un ridicule bout de fil rongé.
La responsable a dû se prendre une décharge puisque l’appareil était branché.
Devant l’air piteux de Zel et la mine très intéressée de Scott, nous avons très vite compris que la coupable devait être la plus délurée des deux.
Mais, complices jusque dans l’adversité, aucune des deux n’a pratiqué la délation.
On a sa dignité.
Et l’amitié, c’est sacré…

Martine Bernier

Epilepsie du chien… une angoisse.

2 novembre, 2009

Elle allait mieux. Ou en tout cas en donnait-elle l’impression.
Tout s’est effondré dans la nuit.
Scotty, ma petite chienne Scottisch terrier, pour ceux qui n’auraient pas suivi, a fait une crise d’épilepsie alors rien ne laissait prévoir une chose pareille hier soir.
Encore  le fameux sixième sens, sans doute… toujours est-il que j’ai senti que quelque chose n’allait pas en fin de nuit.
Je l’ai trouvée tremblante, chancelante, tombant sans cesse. Elle avait ce regard si particulier qu’elle n’a que quand elle va très mal.
Dans ces moments-là, elle,  petite boule d’indépendance et de malice, a besoin de moi.
Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai rassurée, calmée, caressée.
Je suis restée longtemps ainsi, par terre, mon chien serré contre moi.
Comme elle adore sortir, j’ai pensé que l’air frais lui ferait peut-être du bien.
Mais elle n’a pas pu tenir sur ses pattes. J’ai dû la porter pour rentrer.

En rentrant, je lui ai proposé à  manger. Et là , j’ai eu la surprise de voir qu’elle avait très faim malgré le choc.
Quand elle a terminé, elle s’est couchée et a dormi comme une masse, longtemps.
J’allais regarder de temps en temps si elle respirait encore.
Pendant son sommeil, j’ai appelé le vétérinaire neurologue qui la suit et qui m’avait prévenue qu’il pressentait de l’épilepsie.
Nous irons le voir dans la semaine. Retour à  la case départ…

Ce soir, elle a eu un deuxième début de crise. Mais cette fois j’étais auprès d’elle et l’épisode a été moins dur.
Une heure après, elle courait dehors…
Mais de retour dans l’appartement, elle était à  nouveau prostrée… pour se retrouver pleine d’entrain une demi-heure plus tard.

J’ignore si, parmi les personnes qui lisent ce blog, quelqu’un a déjà  été confronté à l’épilepsie chez un animal, mais si c’est le cas, je prendrais son expérience avec reconnaissance.
Je me sens complètement démunie face à  ce phénomène qui m’est inconnu.
J’en saurai plus dans la semaine, et je sens que je vais potasser une partie de la nuit.

Il n’est pas envisageable pour moi de perdre mon chien en ce moment.
Mais ce nouveau symptôme qu’est l’épilepsie dans l’évolution de son état se soigne-t-il…?

Martine Bernier

J’ai ce soir une pensée pour un bout de chou (un grand bout de chou, mais bout de chou quand même…) entré aujourd’hui à l’hôpital pour une semaine d’examens.
Cela me ramène à des souvenirs non cicatrisés.
Que cette semaine passe vite pour lui comme pour ses parents, et soit porteuse de bonnes nouvelles…

La maison aux coccinelles

24 octobre, 2009

Tandis que le monde se mobilise pour attirer l’attention des dirigeants sur l’avenir de la planète, je cohabite, dans l’appartement où j’ai posé mes livres et mes guitares, avec des co-locataires aussi gracieuses qu’inattendues: des coccinelles. A Saint-Molf, j’observais le quotidien ralenti d’une colonnie d’escargots qui m’amusaient par leur sans-gêne et leur ténacité à revenir chaque jour à l’assaut de l’appui de fenêtre. Je riais nettement moins face aux araignées monstreuses qui apparaissaient régulièrement, provoquant chez moi des réactions qui devaient en revanche beaucoup distraire ces hôtes indésirables.

Depuis plusieurs jours, je vois apparaître dans différentes pièces de l’appartement, des bêtes à Bon Dieu qui, elles, me sont plutôt sympathiques. C’est d’ailleurs le seul insecte que je tolère dans ma sphère… Oui, je sais, c’est injuste pour les autres qui n’ont pas choisi leur physique. Et comme, évidemment, il m’est impossible de vivre avec quelqu’un que je ne connais pas, il a fallu que je me renseigne sur leurs us et coutumes. Et.. c’est fou le nombre de bêtises auxquelles nous avons pu croire à leur propos… Vous êtes de ceux qui imaginiez  que le nombre de  points qu’elles ont sur leurs élytres correspond à leur âge? Et bien non! Juste à leur espèce. Oui, je sais, c’est déçevant, mais c’est ainsi. Elles ne meurent pas en hiver: elles dorment. Et dans le cas présent, elles prennent mon domicile pour leur dortoir.

Les jardiniers les aiment. Normal: elles adorent les pucerons. et, pour certaines, les acariens J’aurais préféré qu’elles apprécient les araignées en apéritif, mais bon… Elles se rachètent à leur manière puisque, depuis le Moyen-Age, elles ont la réputation de porter bonheur.

Là, j’avoue que cela m’arrangerait. Parce que le bonheur, je ne sais plus vraiment ce que c’est.

Mais ce soir, en regardant ma coccinelle se poser sur ma main, je pense à un enfant. Un jeune adolescent qui ne va pas bien en ce moment, et qui va devoir subir de nouveaux examens médicaux la semaine prochaine. Je ne l’ai jamais rencontré. Mais si vraiment ces petites bestioles rouges me garantissent le même résultat que le passage d’une étoile filante, c’est à lui que je dédie mon voeu.

Martine Bernier

 

Scotty, bis…

1 octobre, 2009

Parce que j’ai reçu beaucoup de messages privés me demandant des nouvelles de mon chien au look de petit colonel anglais, je remets ces quelques lignes en remerciant tous ceux et celles qui m’ont entourée de leur amitié et de leur gentillesse…

Lorsque je suis arrivée chez le vétérinaire neurologue, ce soir, avec mon amie Sonia, j’étais tétanisée.
Je venais récupérer Scotty après des examens qui allaient me révéler ce qui se passait dans son cerveau.
D’emblée, le vétérinaire m’a accueillie en me disant « je n’ai pas de mauvaises nouvelles ».
J’étais tellement ko que je n’ai pas réalisé…
Il m’a expliqué les clichés de coupes du cerveau et m’a montré un minuscule point qu’il n’arrive pas à identifier. Il pense que cela peut évoluer rapidement, mais en ce moment… elle vit.
Elle a également une sorte de sénilité précoce pour laquelle elle a un traitement qui pourra peut-être l’aider.
Je ne pensais pas qu’un jour je serais presque soulagée que l’on me dise une chose pareille.
Pour moi cela veut dire que je vais pouvoir la garder encore quelques mois peut-être…
Une accalmie, une bulle d’air au moment où j’étouffais…

Mon rapport à l’absence, à la mort a toujours été particulier.
Ces dernières semaines, j’ai encore beaucoup évolué sur ce point.
A force de se battre pour maintenir en vie les êtres fragiles, on finit par s’oublier soi-même.

Cette nuit, j’ai ouvert tout grand l’une de mes fenêtres donnant sur le lac et je regarde miroiter les lumières des villes d’en face, Montreux et Vevey, tandis que, de l’autre côté de la maison, vers la forêt, je vois les étoiles briller.
Je respire.
Après quelques journées harassantes, je respire.
Je ne sais pas combien de temps va durer l’accalmie, mais je respire.

M.B.

Mon Scott…

30 septembre, 2009

Depuis ma visite chez le vétérinaire où j’avais appris que ma chienne, Scotty avait sans doute une tumeur au cerveau, j’ai vu jour après jour son état se dégrader.
Je devais la mener aujourd’hui chez un vétérinaire neurologue qui avait accepté de l’examiner.
Je suis ressortie sans elle… Je ne la récupérerai que jeudi soir après qu’elle ait subi de nouvelles analyses et une narcose permettant un examen de son cerveau.
Mais elle va mal. Elle si délurée, si indépendante, si « terrier » dans l’âme, elle est devenue toute fragile. Elle me fait comprendre combien elle a besoin de moi, se hisse sur mon lit la nuit alors qu’elle n’a jamais approché ma chambre, se réfugie dans mes bras dès qu’elle le peut, elle qui déteste être touchée, portée.
L’examen du neurologue, ce matin, a été mauvais. Elle ne cesse de tomber, n’a plus de réflexes corrects, semble avoir vieilli de dix ans au cours de ces dernier mois.
Et malgré tout, elle est adorable avec tout le monde, se rend attachante dans ce cabinet vétérinaire qu’elle ne connaît pas, où elle va devoir passer la nuit loin de moi, dans une cage.

Je sais, les vétérinaires m’y préparent, je vais devoir me résoudre à la faire endormir.
C’est simplement insupportable.
Elle ne semble pas souffrir, mais elle est désorientée, déséquilibrée.

Ce soir, l’appartement me paraît tellement vide sans elle…
Elle mettait ses pas dans les miens, ne me lâchait pas d’une semelle ces dernières semaines, comme consciente que je traverse des événements très, très durs.
Je lui ai parlé, je l’ai gardée auprès de moi jusque dans les moments les plus difficiles.
Je lui ai mis des paniers en mousse un peu partout dans l’appartement, pour qu’elle se sente bien où qu’elle soit, pour qu’elle n’ait pas d’efforts à faire quand elle est trop fatiguée.

Un chien, un compagnon aussi fidèle, ne devrait jamais mourir.
Il devrait toujours pouvoir rester là, nous accompagner. Nous devrions toujours pouvoir le protéger, comme nous devrions pouvoir le faire avec un enfant.
Mais on ne peut vraiment protéger ni les uns ni les autres de rien.

L’appartement est vide sans elle… à chaque instant, j’ai l’impression qu’elle va arriver, venir me chercher pour me réclamer un os, un câlin ou une balade.
Ne pas l’avoir près de moi, surtout maintenant, est infernal.
Petite boule de poils noirs à la frimousse de clown, tu as pris une place énorme dans ma vie…

Martine Bernier

Scotty mon terrible scottish terrier

30 juillet, 2009

J’ai eu la surprise, suite à mon article sur ma chienne, Scotty, de recevoir des messages me demandant de ses nouvelles. Touchée, je reviens donc avec la suite des mésaventures de mon moustachu de service.

J’en étais donc restée à une suspicion de dépendance aux pommes fermentées, de la part de mon chien qui avait visiblement un problème de santé. J’ai donc décidé de la garder à l’intérieur, la privant momentanément de sa liberté au jardin pour la sortir en laisse. Durant cette phase d’observation, elle a beaucoup dormi, et a commencé à se sentir de plus en plus ferme sur ses mini pattes. Il faut dire que, ces derniers jours, elle vacillait jusqu »à tomber et avait l’air complètement à côté de ses poulaines…

Mercredi soir, alors que j’étais chez Véro et Stéphane pour quelques instants, elle a été lâchée librement dans leur maison. Nous parlions lorsque j’ai entendu un bruit suspect venu de la cuisine. D’un seul geste, Véro et moi nous sommes précipitées pour découvrir mon bout de chien en train de déguster goulûment une biscotte volée dans l’armoire. J’étais confuse… et elle totalement ravie. Chien indigne!

Le lendemain, de plus en plus en forme, Scott a commencé a trouver nettement moins drôle de devoir rester dans la maison. J’ai donc tenté l’expérience de la relâcher dans le jardin et de surveiller ce qu’elle allait faire. Cela n’a pas manqué: elle a foncé en direction des pommiers et s’est emparée d’une vieille pomme déjà à moitié croquée. J’ai récupéré l’objet du délit et l’ai expédié dans le champ des moutons, derrière la maison. Le temps de me retourner, Scott avait déjà filé du côté du prunier et croquait une prune, noyau compris.

J’avais donc la confirmation que mon digne chien était bel et bien dépendant aux pommes fermentées (bref: au cidre!!) et aux prunes. Mais j’ai prévu une botte secrète. Un produit de substitution permettant de compenser le manque dû à la privation de la « drogue » à laquelle elle est devenue dépendante. Pour cette métadone canine, j’ai choisi des chocolats pour chien dont elle raffole. Ce qui ne l’empêche pas, dès que j’ai le dos tourné, de repartir, oreilles au vent, en direction de son pommier, pour assouvir son vice. Ivrogne!!!

Cette nuit, alors que je me sens triste, elle me regarde d’un air compatissant, voire presque malheureux. Presque émue de la voir dans ce rôle, je la suis dans la cuisine vers laquelle elle se dirige d’un pas traînant. Et là, déception…. elle s’assied devant sa gamelle d’eau qu’elle jauge d’un air morose, voire déconfit. Son coup de blues n’était en fait pas motivé par ma propre tristesse, mais par le fait qu’elle aurait préféré une bolée de cidre. Chien indigne, disais-je…

 Martine Bernier

 

 

Scotty et Yoann…

28 juillet, 2009

Ce petit chien noir aux moustaches fières de colonnel à la retraite a vécu avec moi  les épreuves les plus dures, et continue à le faire. Scotty, qui est en fait une demoiselle, est importante pour moi. Elle n’est pas très affectueuse, mais elle a de l’humour, adore me taquiner quand elle est de bonne humeur, et s’adapte à tout avec une aisance ahurissante.

Depuis quelques jours, Scott est malade. Comme elle l’a été il y a un mois, elle tombe lorsqu’elle court,  semble faible, pas dans son assiette. Lorsque je l’avais emmenée chez la vétérinaire, celle-ci avait diagnostiqué un coup de chaleur et avait mis ma chienne sous médicaments.

Seulement voilà. Ca a recommencé. Et il n’a pourtant pas fait spécialement chaud.

J’ai observé Scotty. Et j’ai réalisé qu’elle allait très souvent dans le fond du jardin, là où se trouvent les pommiers. Clairement, elle mange et abuse des pommes fermentées, tombées des arbres. En clair, je me demande si mon chien n’est pas ivre! Campagnarde et alcoolique! Et bien…

Mais je crains qu’il y ait autre chose. Elle n’est pas bien, je le sens. Demain, je prendrai un autre rendez-vous.

Ce soir, elle me regardait, toute triste. Elle a sauté son repas, pour la première fois de sa vie. Je suis très inquiète. Que vais-je faire s’il lui arrive quelque chose? Il s’est passé des choses si horribles et si tristes dans ma vie depuis deux mois que je ne pourrais pas en encaisser davantage. J’ai dépassé depuis longtemps le seuil de ce qui est humainement possible de supporter. Alors mon chien… Non. Je n’ai pas envie de perdre ce chien-chat, indépendant et peu démonstratif, mais au comportement si… humain.

La santé de mon petit terrier est au diapason de ce que fut ma journée. Mais par bonheur, il y a eu un moment à la fois important et beau. Yoann, l’un des membres du Club des Cinq, m’a fait le cadeau de sa confiance. Yoyo, dont les cheveux blondissent au soleil de cet été, vivait une situation difficile dont il souffrait autant que ses parents, depuis hier, jour des bêtises enfantines. Il ne savait plus trop comment se sortir de cette impasse et est venu me voir en compagnie de sa soeur, ma tendre Aurore. Nous avons parlé, philosophé et ri. Puis il m’a aidée à ôter les pommes tombées de l’arbre pour permettre à Scotty de commencer sa cure de désintoxication.

Ensuite, ce petit bout de bonhomme au rire perlé est parti parler à ses parents, conscient  qu’il fallait qu’il se soulage le coeur et qu’il leur dise combien il se sentait mal d’avoir commis une bêtise. Le soir, quand je l’ai recroisé, il avait accompli la première partie de sa mission. Il avait parlé à sa maman. Son regard à ce moment-là a été un cadeau magnifique. Un regard lumineux et fier. Nous n’avons pas parlé. Juste cet échange de regard et un sourire radieux. Il sait que je suis très fière de lui…

M.B.

Bibi le Mouflon ou les incohérences de notre monde

26 juillet, 2009

Tiens, je ne vous ai pas parlé de Bibi le Mouflon. Grave oubli… Plutôt que de vous parler de mon coeur lourd, de mon écoeurement désormais permanent, du désespoir qui m’étouffe et me broie, je vais rectifier cette lacune.

L’histoire débute en 2007. George, apiculteur du Chambon-sur-Lac dans le Puy-de-Dôme, sauve et recueille Bibi, mouflon abandonné par sa maman à la naissance.

C’est beau et touchant. Mais cela ne plaît pas à la commission départementale de la nature, des paysages et des sites du Puy-de-Dôme. Pas question pour  elle de laisser Bibi avec Georges. Il faut dire que la loi est claire sur le sujet: le mouflon est considéré comme un animal sauvage et ne peut de ce fait être détenu. De plus, on ne doit pas prélever un animal dans la nature: c’est considéré comme une atteinte à la biodiversité.

Pour sa punition, l’animal risque  l’abattage. Et ceci en dépit des arguments de George devant la Direction le 29 juin dernier:

« C’était comme si j’étais au tribunal, précise-t-il au journal La Montagne. On m’a posé beaucoup de questions. Et j’ai dit la vérité: que j’ai trouvé Bibi, je l’ai recueilli et protégé. Je fais attention à sa santé: il est vacciné, purgé, etc. J’ai amené des photos pour qu’ils voient que Bibi est heureux. »

Mais pour la DSV, George doit se séparer de Bibi. Et décrète que lorsque l’arrêté préfectoral sera signé, il aura trois mois pour s’en séparer.  Ajoutant que l’une des seules solutions reste l’abattage.

George est si choqué qu’il envisage de fuir avec Bibi. Il ne comprend pas pourquoi un tel acharnement.

Mais les choses ne vont pas se passer comme le prévoient les autorités. Les soutiens se multiplient un peu partout en France. Sur Facebook, Bibi devient la star de plusieurs groupes qui se mobilisent. Des centaines de membres les rejoignent, « Il faut sauver Bibi » devenant leur mot d’ordre.

Résultat, le mercredi 22 juillet, la préfecture accorde à George le droit de garder Bibi. Il aura fallu que le public gronde pour que l’on accepte d’envisager une exception confirmant la règle…

Martine Bernier

 

Traducteur pour chiens

22 juillet, 2009

Dans la série: « On n’arrête pas le progrès », les Japonais font très fort. Cette fois, c’est d’un créateur de jouets nippon que vient la nouvelle qui retient mon attention. Takara Tomy a en effet créé un gagdet parlant qui se veut être un traducteur d’aboiements. Le « Bowlingual Voice » « analyse l’acoustique des aboiements du chien et traduit ce qu’il a entendu en mots humains », nous dit-on.

J’ai comme un doute.

L’appareil décèle six émotions, dont la tristesse, la joie et la frustration. En parallèle, un répertoire de phrases pré-enregistrées comme « Joue avec moi » est configuré pour traduire certains aboiements. Le « Bowlingual Voice » a été perfectionné depuis qu’il a été lancé il y a 7 ans et il sera mis en vente le mois prochain au Japon pour la bagatelle de 140 euros.

Pratiquement, ce traducteur est composé d’un micro accroché au collier du chien et d’un « talkie-walkie » gardé par le propriétaire. Une fonction « répondeur » permet également d’enregistrer les expressions et les désirs de l’animal quand le maître est absent.  

Voilà voilà…

De mon côté, quand ma chienne veut me faire comprendre qu’elle n’a pas envie de me voir, qu’elle a faim, qu’elle veut sortir ou jouer, nous n’avons pas besoin d’un traducteur pour que je la comprenne. Il faut dire qu’elle est très, mais alors vraiment très expressive quand elle le veut vraiment. Par exemple, retrousser la truffe et claquer de mâchoires en riant (oui, vous dis-je, mon chien rit) et en mettant son visage à dix centimètres du mien indique qu’elle veut un os. Foncer sur moi tête baissée en agitant la queue comme un rotor d’hélicoptère est le signe qu’elle veut jouer. Oui, je sais, ses jeux sont complètement idiots, mais ce sont ses jeux. Je m’incline.

Dans la foulée, je pense qu’elle ne m’adresserait plus jamais la parole si j’avais le malheur de lui proposer d’enfiler un manteau pour chien, des bottes ou une laisse en strass. Dès les premiers jours de notre relation, elle m’a bien fait comprendre qu’elle est un chien et moi un humain. A chacun sa vocation. Et ces règles claires, elle n’a pas eu besoin d’investir dans un  pseudo traducteur pour que je les assimile docilement.

Ah, les Japonais… 

Martine Bernier

Avion pour chiens et chats

18 juillet, 2009

Dans la série; « Bon voyage en Absurdie », je ne peux m’empêcher de vous livrer ma dernière découverte. Une compagnie d’aviation réservée au transport des chiens et des chats a été créée il y a 4 ans. « Pet Airways » possède  cinq appareils et, nous dit-on, leurs vols sont complets deux mois à l’avance. La compagnie assure le transport entre de grandes villes américaines. Car l’idée nous vient bien sûr des Etats-Unis. Vous en doutiez?

Pour 175 euro les animaux sont conduits jusqu’à l’avion, et sont surveillés toutes les 15 minutes par le personnel de bord. Ils ont également droit à une balade avant le décollage et à des pauses «toilettes». Dans chaque aéroport, les animaux disposent d’un « Pet Lounge » où ils peuvent se reposer avant de voyager. Tout est pensé pour le bien-être des passagers. Par exemple, pendant un trajet New York – Los Angeles qui dure 24h, chiens et chats s’arrêtent à Chicago pour une promenade, un temps de jeu et un dîner. Ils disposent même d’une couchette pour la nuit. La compagnie espère bien s’agrandir dans les années à venir.

J’en ai parlé à Scotty, lors de sa promenade matinale qu’elle fait bêtement à pattes et non en scooter.
Elle est comme moi: perplexe…

Martine Bernier 

 

http://www.zigonet.com/chien/decouvrez-une-compagnie-aerienne-dediee-aux-animaux_art7194.html

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