Archive pour la catégorie 'Arts'

La Joconde exhumée

26 avril, 2011

Dans la continuité des exhumations de dépouilles de personnalités du passé, c’est cette fois aux restes de Lisa Gherardini, morte en 1542, que les experts vont s’attaquer, à Florence.
Son nom ne vous dit rien?
Normal… elle était mieux connue sous le nom de Mona Lisa.
C’est dans le but de vérifier si c’est bien elle qui a servi de modèle à Léonard de Vinci, lorsqu’il a peint la Joconde, que l’historien d’art Silvano Vincenti a décidé de déterrer la douce Mona.

Comme il a déjà été écrit ici, l’Italien n’en est pas à son coup d’essai, lui qui a déjà fouillé les sépultures du peintre et sculpteur Giotto, du Caravage, de l’humaniste Pétrarque, et de Pic de la Mirandole.
Léonard de Vinci, lui, dort toujours en paix: le rêve de Silvano Vincenti d’identifier et d’étudier ses restes n’a pas encore été réalisé.

Et je me retrouve toujours devant le même malaise, les mêmes interrogations.
Violer une tombe n’est pas un acte anodin.
Mais Mona Lisa en a vu d’autres, me direz-vous, elle qui a laissé son nom à une variété de pommes de terre.

Martine Bernier

 

Vermeer, cet illustre inconnu

21 avril, 2011

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Un jour, Marcel Proust (1871 – 1922) écrivit « A la recherche du temps perdu ».
Dans ce livre, l’un des personnages, l’écrivain Bergotte, visite une exposition où est accrochée une toile de Vermeer « La vue de Delf », l’un des deux seuls paysages connus de l’artiste.
Le court passage consacré au tableau suffit à rebooster sa célébrité…

Nous savons peu de choses de Vermeer (1632 – 1675), si ce n’est qu’il était peintre, qu’il vécut à Delf et qu’il vivait dans la gêne.
A un point tel que sa veuve, après sa mort, a dû abandonner deux de ses peintures au boulanger pour acquitter la dette du ménage.

En vingt ans, Johannes Vermeer a peint environ 45 tableaux dont certains ont disparu.
Dans sa ville hollandaise, on disait de lui qu’il était un précurseur en matière de peinture, de pigments rares utilisés.
Avec une patience infinie, il réalisait des oeuvres aux couleurs si belles qu’elles semblent toujours accrocher la lumière.
Avec lui sont oubliées les broderies, les pierreries éclatantes des costumes.
Lui donne de la noblesse aux objets les plus modestes…
220pxjohannesvermeer16321675thegirlwiththepearlearring1665.jpgPourtant, tout son talent n’a pas empêché que Vermeer a été oublié pendant un siècle.
Aujourd’hui, il est reconnu comme étant l’un des grands maîtres de la peinture flamande, au même titre que Rembrandt.

Espérons pour eux que les descendants du boulanger ont eu le nez de conserver les toiles qui réglaient la dette de Mme Vermeer…

Martine Bernier

Joshua Bell et Sam Haywood chez Gianadda: une perle

15 avril, 2011

Jeudi soir, le concert donné à la fondation Gianadda, à Martigny (Suisse), s’est révélé être un moment de grâce.
Le grand violoniste américain Joshua Bell et l’excellent pianiste britanique Sam Haywood ont offert un moment magique au public, nombreux, présent dans l’enceinte.
Comment dire…
Quand la musique est interprétée de manière aussi parfaite, on touche au sublime.
Des notes d’une délicatesse infinie, si fines et fragiles que le public reste en haleine, accroché aux doigts du violoniste auquel vient répondre le talent du pianiste.
Comme à chaque fois, ce concert était donné au centre de la Fondation, au-milieu des toiles de Maîtres accrochées sur les murs.
D’où je me trouvais, j’avais une vue plongeante sur un Nymphéa de Monet et sur le duo de musiciens.
Et… le temps s’est arrêté.

Un moment de grâce…

Martine Bernier

Les frayeurs de l’Agneau mystique

14 avril, 2011

Tout le monde connaît le tableau « L’Agneau mystique », oeuvre d’art la plus admirée au monde après la Joconde, dit-on.

Au cours des siècles, il a connu de multiples péripéties.
La dernière a été la plus impressionnante.
Saviez-vous que les 24 panneaux de ce retable des frères Van Eyck, que l’on peut découvrir dans la cathédrale de Gand, en Belgique, ont bien failli être détruits?
En 1940, le chef-d’oeuvre a été évacué, convoité par Hitler qui le voulait pour son supermusée.
En 1942, les Nazis le saisissent dans les Pyrénées.
Trois ans plus tard, le tableau se retrouve dans une mine de sel, en Autriche, avec d’autres oeuvres majeures.
Pour qu’ils ne retournent pas aux mains de ce que les Nazis appelaient « la juiverie mondiale », leur destruction est décidée.
Et annulée….
L’Agneau sublime aurait pu finir en méchoui…

Martine Bernier

Jean Cocteau, ce génie de la formule

12 avril, 2011

De Jean Cocteau, nous avons gardé les dessins, les poèmes, les pièces de théâtre…
Mais s’il fut aussi connu, c’est certainement parce qu’il est né avec, non seulement, le don des arts, mais aussi… le don de plaire.
Le « prince frivole », toujours en avance sur les modes, qu’il fume de l’opium ou qu’il revendique son homosexualité, étonnait, dérangeait, séduisait.
Né en 1889 à Maison-Lafitte, dans une famille d’agents de change, il avait l’ambition de faire un jour partie de l’aristrocratie.
Et le destin le combla…
Le 4 avril 1908, le tragédien Edouard de Max organisa une matinée poétique au Théâtre Fémina.
Le Tout-Paris s’y pressa.
La séance était consacrée aux oeuvres d’un jeune poète inconnu, Jean Cocteau.
Du jour au lendemain, il devint la nouvelle coqueluche de la haute société.
Il fréquentait, comme il l’avait souhaité, les duchesses et les gloires littéraires du moment, d’Anna de Noailles à Marcel Proust en passant par Maurice Rostand.
Brusquement, il déserta leurs cercles pour rejoindre des individus résidant à Montmartre ou Montparnasse, dont les audaces faisaient hurler.
Ils s’appelaient Picasso, Max Jacob, Igor Stravinski…
Devenu leur ami, Cocteau devint le propagandiste zélé de cet art nouveau.
Après avoir lancé les Ballets russes avec, notamment, Nijinski, il est devenu le leader d’un mouvement musical: le Groupe des Six, dont le père spirituel était Erik Satie.

Cocteau, charmant bateleur, devint un faire-valoir de premier choix.
De santé fragile, il était pourtant très actif.
Romancier, poète, dramaturge, metteur en scène de théâtre et de cinéma, acteur, critique, essayiste, créateur de décors et de costumes de théâtre, dessinateur d’affiche, de portraits, scénariste, céramiste, potier, lithographe, créateurs de modèles pour les verriers de Murano et les vitraux d’église: il touchait à tout avec talent.

Très croyant, il aimait se retirer dans les chapelles où il peignait des fresques étonnantes à la gloire de Dieu.
Et puis un jour, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau est mort d’une crise cardiaque, deux heures après la mort de son amie Edith Piaf.

Certaines phrases qu’il nous a laissées indiquent la personnalité de cet homme hors norme.
Lui qui disait « Nous sommes le rêve d’un dormeur endormi si profondément qu’il ne sait même pas qu’il nous rêve » reste l’un des hommes clés de la première moitié du XXe siècle…

Martine Bernier

Léonard Gianadda: « Venez, je vous invite! »

7 avril, 2011

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J’ai largement passé l’âge d’être une midinette.
J’ai rencontré beaucoup de personnalités célèbres ou non, et j’ai eu la chance de m’enrichir à leur contact.
Beaucoup m’ont marquée, voire bouleversée.
Mais celui pour lequel j’ai une admiration absolue reste, sans discussion possible, Léonard Gianadda, dont j’ai déjà souvent parlé sur Ecriplume.
Je lui ai consacré plusieurs articles et, récemment, lui ai adressé un petit message pour lui redemander une courte interview téléphonique pour les besoins d’un encadré.
Le sachant très occupé, je doutais un peu d’avoir une réponse.

Pour ceux qui auraient vécu sur Mars au cours de ces 40 dernières années, Léonard Gianadda est le créateur de la Fondation Pierre Gianadda, érigée à Martigny (Suisse) pour perpétuer le souvenir de son frère cadet, décédé tragiquement en 1976.
De cet endroit magique bâtit autour des vestiges préservés d’un temple antique romain, il a fait un haut lieu de culture où se succèdent des expositions extraordinaires et des concerts classiques de grande classe.
Connue internationalement, la Fondation est l’un de ces rares endroits, en Suisse romande, où les oeuvres des plus grands peintres sont présentées au public.
Pour son courage, sa générosité et sa ténacité, pour sa personnalité rayonnante et volcanique, pour sa culture, j’aime cet épicurien chaleureux et enthousiaste, que je pourrais écouter pendant des heures sans me lasser.

Jeudi après-midi, le téléphone sonne: « Bonjour, bureau de la Fondation Gianadda. Je vous passe Monsieur Gianadda. »
Je me précipite sur mon bloc et mon stylo, ravie.
L’homme à qui je dois des heures de bonheur artistique est au bout du fil.
Comme à chaque fois, l’interview est un délice.
Arrivée au bout de mes questions, la conversation prend un tour plus personnel et nous parlons peinture.
Je lui redis le bonheur absolu que je ressens à chacune de ses expos.

- Avez-vous vu la dernière?
- Oui, je l’ai adorée! J’espère la revoir avant le décrochage…
- Et savez-vous quelle sera la suivante?
- Bien sûr: Monet! Mon peintre préféré. J’ai vu la rétrospective qui lui a été consacrée à Paris. Comme vous, j’imagine. J’attends le mois de juin avec impatience pour le voir à Martigny.
- A Paris, ils avaient peu de tableaux de Giverny. Nous en aurons beaucoup, vous verrez. Passez me voir à la Fondation, je vous montrerai la maquette de l’exposition.

Je suis aux anges… la maquette de l’exposition Monet!!!
Je donnerais beaucoup pour trouver un moment pour y aller!
Et je ferai tout pour cela!

- Que faites-vous, le 14?
- Le 14 avril?
- Oui. Je vous invite à venir écouter le concert violon piano de Joshua Bell et Sam Haywood à la Fondation. Deux invitations à votre nom vous attendront dans l’entrée. Et venez me voir: j’ai tendance à oublier les visages.

Lorsque je raccroche, je suis en lévitation.

J’imagine que la population de Martigny, qui a l’habitude de travailler avec lui et de croiser Léonard Gianadda, a l’habitude de sa présence.
Mais je sais aussi que la rayonnance culturelle qu’il apporte à la ville, au canton du Valais et à la Romandie en général depuis des années, marquera à jamais l’histoire de la région.
Dans le monde de l’art, que ce soit en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne ou ailleurs, j’ai pu m’en rendre compte: tout le monde sait qui est Léonard Gianadda.

Je ne suis pas une midinette.
Mais j’ai une chance infinie…

Martine Bernier

L’étonnante histoire du vrai faux Vermeer

29 mars, 2011

La plus célèbre des histoires de faux en peinture remonte à 1937.
A l’époque, on découvrit, en Hollande, une oeuvre inconnue de Vermeer de Delft: le « Pèlerin d’Emmaüs ».
Aussitôt, critiques et experts se sont extasiés devant cette toile magnifique d’inspiration religieuse, la première de ce genre de Vermeer dont on ne connaissait jusqu’alors que des tableaux profanes.
Pour une fois unanimes, tous déclarèrent que la facture de Vermeer était indiscutable.
L’association des Amis de Rembrandt acheta le tableau pour 520 000 florins, et en fit cadeau à la Galerie de Rotterdam.

Et soudain… étrangement, on assista à une véritable floraison de Vermeer inconnus.
De 1937 à 1940, on découvrit successivement un « Jacob bénissant Isaac », une « Cène », un « Christ aux outrages » puis, pendant la guerre, une « Lavandière » et un « Lavement des pieds ».
Vinrent ensuite une « Christ et la parabole de la femme adultère » que Goering, grand pilleur d’oeuvres art devant l’Eternel fit acheter pour 1’650’000 florins.
Pour que la vente puisse avoir lieu, le vendeur exigea que dix toiles de primitifs flamands volées par les nazis soient restituées aux musées qui en étaient propriétaires.

Il est clair que, pendant la guerre, les autorités avaient d’autres chats à fouetter.
Mais une fois celle-ci terminée, on se livra à une enquête.
Toutes ces oeuvres surgissant en même temps… c’était un peu étrange, avouons-le
L’enquête permit de découvrir que toutes ces toiles provenaient de la collection d’un modeste artisan-restaurateur d’art de Laren, Hans Van Meegeren.
Arrêté, il avoua non sans fierté qu’il était celui qui avait ridiculisé les experts et abusé Goering.
Pour prouver ses dires, il peignit sous la surveillance de deux experts et d’un policier un « Jésus enseignant dans le temple ».
Il avait réellement un talent immense…
Fasciné par cet artiste hors du commun dans tous les sens du terme, le tribunal ne le condamna qu’à un an de prison.
Mais, après deux semaines de réclusion, Hans mourut d’une crise cardiaque, le 31 octobre 1947.

Martine Bernier

Daumier, Steinlein et Toulouse-Lautrec à Evian: une merveille!

13 mars, 2011

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Trois grands artistes pour représenter la vie quotidienne de Paris au XIXe siècle, c’est le défi du Palais des Lumières d’Evian depuis le 5 février jusqu’au 8 mai prochain.
Celui qui m’accompagne et moi sommes allés visiter cette exposition ce dimanche et… nous nous sommes régalés.
Même si c’est le nom de Toulouse-Lautrec qui m »a attirée dans un premier temps, il faut reconnaître que la véritable vedette de l’événement est l’impertinent Daumier.
Honoré Daumier, (1808-1879) fut l’un des meilleurs caricaturistes européens, toutes époques confondues.
Ironique, précis, parfois cruel, courageux (l’un de ses dessins lui valu six mois de prison ferme), il croquait l’actualité politique et sociale, n’épargnait ni les noms célèbres, ni le simple quidam de la rue.
Il se moquait des bourgeois prétentieux, souriait avec les « petites gens », mettait en exergue les difficultés du peuple et raillait les petites misères des nantis à travers d’excellents dessins satiriques.
C’était fin, drôle, décapant.
Un bel artiste du genre, merveilleux sculpteur, de surcroît, à découvrir ou redécouvrir.
Et, pour nous servir de guides à travers ce Paris des débuts du french-cancan, Toulouse-Lautrec et Steinlen apportent un regard différent sur les lieux dont ils connaissaient chacun un aspect différent.

Des films d’autrefois viennent compléter la démarche, nous plongeant dans ce Paris aujourd’hui oublié.
L’exposition est passionnante, à ne pas manquer si vous en avez l’occasion.

Martine Bernier

L’art Grec et Moddigliani

26 février, 2011

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Modigliani, tout le monde le connaît.
Né en 1884, en Italie dans une famille de marchands juifs, il a suivi l’école des Beaux-Arts de Livourne d’abord, puis celle de Florence, après une interruption d’un an due à une maladie.
En 1906, il s’installe à Paris, fréquente notamment Pablo Picasso, Jean Cocteau et Max Jacob et présente un travail dans lequel se retrouve l’influence de Toulouse-Lautrec, des peintres fauves et de Paul Cézanne.
Mais lui aime particulièrement le portrait et le nu féminin.
Ses créations vont lui permettre de développer un style très personnel.
La peinture s’était enrichi d’un nouveau talent.
Jusqu’au jour où une rencontre avec Constantin Brancusi, l’incita à se consacrer à la sculpture.

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En 1912, il présenta pour la première fois ses sculptures, pour la plupart inspirées à la fois de l’art Africain et de la sculpture grecque.

Regardez…
A gauche, la célèbre « Tête de Femme » qu’il a sculptée est un chef-d’oeuvre.
Pour ma part, c’est au Louvre que j’ai compris vraiment où il puisait les racines de son art.
Et particulièrement devant la « Tête des Cyclades » (à droite), ce visage plat ne comportant qu’un nez.
Un visage lisse, pur, d’une sobriété absolue, mais si beau.
Il fait irrésistiblement penser à l’oeuvre de Modigliani, tout certaines têtes de femmes tirées de l’art africain.

Au début du mois de janvier 1920, l’artiste voit sa santé se détériorer.
L’un de ses amis, le peintre Manuel Ortiz, s’inquiète de son absence et le retrouve chez lui, dans un état désespéré, tenant la main de sa compagne Jeanne enceinte de près de neuf mois.
Le médecin ne pourra rien faire: son patient meurt d’une méningite tuberculeuse le 24 janvier.
Incapable de supporter ce drame, sa compagne se donne la mort deux jours après, en se défenestrant.
Amadeo Modigliani est enterré au Père Lachaise.
Comète dans le ciel artistique, il a laissé des oeuvres majeures…

Martine Bernier

Magdalena Bay, mon tableau inconnu

19 février, 2011

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Il est difficile de savoir pourquoi quelqu’un peut tomber amoureux d’une oeuvre d’art.
Pourquoi justement elle.
Un jour, en feuilletant un livre d’art, je suis tombée en arrêt devant la reproduction d’une toile qui, depuis, me fascine.
De lui, je ne sais à peu près rien ou pas grand-chose.
Il porte le titre de  » Magdalena Bay. Vue prise de la presqu’île des Tombeaux, au nord du Spitzberg. Effet d’aurore boréale » et date du 19e siècle.
Son auteur est François Auguste Biard (1798-1882)
Cette grande huile se trouve à Paris, au musée du Louvre, mais n’est pas exposée pour le moment.

Je la regarde souvent et ai essayé de reconstituer son histoire.
Ce tableau aurait été peint vers 1841 et présenté au Salon des artistes français où il a été acheté par l’Etat.
Il me fascine complètement.
Pour mille raisons.
Regardez-le…
Votre regard ne sait où s’arrêter.
Qui est le groupe au premier plan?
Ils ressemblent à des naufragés…
Quel drame s’est joué pour qu’ils échouent sur cette terre de glace?
Regardez le paysage… il est sublime.
Mais l’intérêt du tableau est-il vraiment dans cette aurore boréale que le peintre a voulu nous offrir?
Presqu’île des Tombeaux… ce sont bien les tombeaux qui attendent visiblement les naufragés de ce tableau.
La légende nous perd, les multiples angles du tableau nous égarent.
Pour moi, le mystère de cette toile et sa beauté sont un double ravissement.
L’émerveillement dû au phénomène de l’aurore boréale et l’horreur de la scène qui se joue.
Tout est porteur d’une émotion troublante, inquiétante.

Je voudrais voir ce tableau.
Sans doute n’aurais-je pas les réponses aux questions qu’il suscite, mais au moins aurais-je vu ce qui pour moi reste l’une des oeuvres les plus mystérieuses du 19e siècle.

Martine Bernier

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