Archive pour la catégorie 'Billets d’humeur'

Quand l’actualité m’amuse…

24 février, 2009

Ce n’est pas tous les jours, mais il arrive que certaines nouvelles tirées de l’actualité me mettent en joie.

Ce matin, je découvre que « Le mystère « Prawo Jazdy »" a enfin été résolu.
Mais… quel est donc ce croustillant mystère que je ne connaissais pas?

En résumé, la police irlandaise pourchassait un conducteur polonais qui avait semble-t-il commis plus de 50 infractions au code de la route.
Cependant, les amendes du mystérieux « Prawo Jazdy » étaient toujours adressées à des adresses différentes.
Tadaaaaam! Un conducteur fantôme ou hyper nomade….

Hé non… mieux que cela!
Après de nombreuses interrogations, une annonce dans les journaux irlandais a révélé qu’en réalité, les policiers qui avaient dressé les contraventions avaient pris l’indication « Prawo Jazdy » pour le nom des personnes interpellées alors qu’il s’agissait en fait de l’expression polonaise pour « permis de conduire ».

Loin de moi l’idée de me moquer de la noble maréchaussée irlandaise.
N’importe qui aurait pu faire la même erreur, ne parlant pas polonais.
Non?

M.B.

Eleves et insultes

24 février, 2009

En Angleterre, un enseignant créatif travaillant dans une école religieuse, a demandé à ses élèves de dix ans de répertorier les insultes et autres grossièretés qu’ils connaissent, et de les classer en fonction de certaines catégories de gravité dans l’offense.
Son espoir était « d’enseigner des moyens de lutte contre l’intimidation dans le cadre d’un programme sur les comportements sociaux instauré par le gouvernement britannique. »

Les parents des élèves n’ont que modérément apprécié l’initiative.
Horrifiés de découvrir les cahiers de leurs rejetons couverts d’injures, ils s’en sont plaint auprès de la direction de l’école.
Qui a aussitôt écrit une lettre d’excuses à chaque parent, reconnaissant que ce programme était inapproprié.
Pas contente du tout de son polisson de professeur, la hiérarchie mène une enquête qui permettra de déterminer quelles seront les mesures disciplinaires à prendre à son encontre.
On ne badine pas avec la politesse, tudju!

Il m’arrive de me dire que, si elle revenait faire un tour de par ce monde, ma grand-mère serait indignée de voir voltiger autant de gros mots autour des oreilles et des bouches enfantines.
Elle qui me toisait d’un regard glacial lorsqu’il m’arrivait de siffloter en me disant sèchement: « Une fille ne siffle pas! Cela fait pleurer la Sainte Vierge. »

Pauvre Sainte Vierge… en 40 ans, elle a dû sérieusement revoir ses prétentions à la baisse…

Martine Bernier

Les « ex » et les « nouveaux »

23 février, 2009

Dans la série « les mots que je déteste », il en est deux qui tiennent la palme: les « ex » et les « nouveaux ».

Quand vous arrivez au terme d’une histoire et que vous en entamez une autre, le vocabulaire de certaines personnes qui vous entourent évolue.
En quelques jours, celui qui a partagé votre vie pendant des années et auquel vous tenez toujours devient votre « ex ».
Et l’homme que vous aimez devient « le nouveau ».
Deux blessures.

Par bonheur, tout le monde ne manque pas de délicatesse, et n’utilise pas ce genre de termes au détour de chaque phrase.
Face à ceux qui ont le malheur de le faire, je réagis.

Je n’ai pas « d’ex » dans ma vie, et je n’en aurai jamais.
Il y a des êtres que j’ai aimés, dont certains que j’aime encore, avec lesquels j’ai partagé de belles histoires, et qui ont toujours une place plus ou moins importante dans mon coeur.
Ce petit mot de deux lettres qui les catalogue dans un passé poussiéreux ne franchit pas la barrière de mes lèvres.

« Mais alors comment les appelles-tu?! », me demande-t-on?
Question un peu bête… ils ont un prénom et ne l’ont pas perdu en cours de route.

Ce cas réglé, l’autre mot honni est lié à la place la plus difficile à tenir pour celui ou celle qui s’en voit affublé: « Le nouveau ». Ou « la nouvelle »…
Dans mon cas, c’est celui qui, dans l’esprit de certains, « prend la place de », « nous enlève notre amie », l’intrus dont on ne sait pas si l’on peut lui faire confiance.

C’est le souci actuel auquel je suis confrontée dans mon quotidien, à présent que la nouvelle de mon prochain départ a été annoncée.
Un souci qui me tourmente… parce que, si je peux le comprendre, je n’aime pas le regard que ceux qui me sont chers peuvent poser sur cet inconnu (pour eux!) que j’aime.
D’autant que, même s’il est très digne et ne veut pas me faire de peine, je sais qu’il en souffre.

Une petite mise au point s’impose donc.

Le « nouveau » ne s’appelle pas « nouveau ».
Il s’appelle Alain. Ce qui permet, du même coup, d’aller ranger le mot banni au placard avec les « ex », pour ne plus jamais l’en sortir.

J’ai toujours été plutôt réfléchie, du genre à passer des heures à méditer sur un sujet sérieux, sur une décision à prendre.
Je n’ai pas brutalement changé il y a bientôt trois ans, lorsque je l’ai rencontré, perdant en trois minutes jusqu’au dernier de mes neurones.
Je n’ai pas tout à coup troqué ma personnalité contre celle d’une adolescente, ni ma faculté de réflexion contre une tête de linotte soldée.
Non, l’amour ne rend pas forcément idiot.

Durant ces années, lui comme moi nous sommes posé des milliers de questions, avons été plus d’une fois sur le point de nous séparer, avons profondément souffert, parfois à nous en rendre malade, de vivre un amour interdit.
Ni lui ni moi ne l’attendions. Ni lui ni moi ne sommes doués pour cela.
Nous ne sommes ni roués, ni malhonnêtes, ni infidèles de nature.

Mais il a fallu se rendre à l’évidence. Il ne s’agissait ni d’une passade, ni d’un caprice.
Plutôt un cadeau somptueux que la vie ne fait qu’une fois, et encore, pas à tout le monde.

A ceux qui m’aiment et qui sont inquiets de ne pas savoir s’il est fiable, j’ai envie de répondre.
Pensez-vous que je quitterais tout ce qui fait ma vie depuis plus de 30 ans si je n’étais pas absolument sûre de lui comme de moi?
Pensez-vous que je ferais un tel saut dans l’inconnu à bientôt 50 ans, si ce que je vivais avec lui n’était pas exceptionnel, si le lien qui nous unit n’était très particulier?

Je comprends les peurs, les appréhensions. Même si je les combats avec véhémence, car je sais qu’elles n’apportent rien de bon.
La peur est souvent liée à l’inconnu… le concret rassure.

Alors, je vais mettre des mots sur celui qui m’attend.
Pour ceux qui ignorent encore que c’est un homme de bien et qui s’y intéressent.

« Le nouveau » mesure 1,86 mètres et a la carrure d’un rugbyman… qu’il a été d’ailleurs.
Il aime ce que j’aime: l’Histoire, la peinture, la musique sous toutes ses formes, les destins fascinants, les beautés de la nature et de l’architecture.
Il aime me faire découvrir son pays en me racontant l’histoire des lieux, les traditions, les légendes…
Epicurien, il aime la bonne cuisine, simple et chaleureuse, le bon vin, l’humour sous toutes ses formes, du moment qu’il n’est pas vulgaire.
Il a un penchant pour Napoléon et les hommes qui ont fait avancer le monde.
Il a en lui un univers de qualités qu’il ne livre pas en vrac au premier venu.
Discret et pudique sous des dehors accueillants et agréables, il séduit par sa gentillesse, sa serviabilité, sa tolérance.
Il n’aime pas les gens grossiers, a horreur que quelqu’un lui dicte sa conduite, a l’esprit vif et acéré.
C’est un organisateur né, il a le sens de la répartie…
Il n’est pas né, celui qui lui fera prendre des vessies pour des lanternes
Il me rend heureuse…

Il met du temps à prendre certaines décisions, oui.
Car il n’a rien de futile en lui.
Cela veut-il dire qu’il ne s’engage pas? Non.
Son nom figure à côté du mien sur les papiers nécessaires à mon installation.
Il est déjà à moitié avec moi. Il est monté au créneau pour que mon arrivée se passe au mieux.
C’est lui qui assume la grande majorité des démarches administratives à effectuer sur place.
Cette énorme étape faite, il faut maintenant qu’il se remplisse de force pour assumer la suite.

Je ne rentrerai pas dans les détails.
Il n’y a ni « ex » ni « nouveau » dans ma vie.
Il y a deux hommes bien.

Martine Bernier

Partir, c’est mourir un peu

22 février, 2009

Hier, quelqu’un m’a dit, en soupirant, pensant à mon départ imminent de la Suisse:
« Tu as un courage que j’aurais tellement voulu avoir… Mais tu comprends.. partir, c’est mourir un peu… Je n’y arrive pas. »

C’était bien le jour pour me dire une phrase pareille, tiens.
Dans le genre: je te remonte le moral à grands coups de massue sur la tête, c’était tout à fait parfait.

On me demande beaucoup ce que je ressens en ce moment.

Au moment où j’ai commencé à ranger mes livres dans des cartons, à partager nos souvenirs avec l’homme avec lequel j’ai vécu pendant 16 ans et que je connais depuis bien plus longtemps encore, j’ai de gros moments bien difficiles.
Je ne pars pas sur un conflit.
Nous nous aimons différemment, mais nous tenons encore infiniment l’un à l’autre.
Alors oui.. c’est dur.
Même si je sais que le contact ne se coupera pas, si les liens seront préservés.
Même si nous allons entrer dans une relation différente où l’amitié et la tendresse prendront la place de l’amour endormi.
Il est essentiel à ma vie.

Je réfléchis depuis des mois à ce que je vais faire.
Je dois avoir une tare congénitale: je sais depuis un matin d’octobre, alors que j’avais 9 ans, que la vie est très courte et très fragile.
Je sais aussi que je ne voudrais pas d’une vie d’habitudes, d’une vie un peu fade.
Et, surtout, je crois profondément qu’il ne faut pas s’enliser dans une situation, ne pas mélanger les sentiments.
Ne pas rester par peur, par habitude, par crainte de partir.

Je m’explique.
Lorsque l’amour vous tombe dessus comme un météore, c’est un cadeau d’autant plus beau et intense qu’il est inattendu.
Tout change… c’est un peu comme si quelqu’un avait rallumé la lumière sur votre vie.
Vous vous remettez à exister, à vibrer, à être profondément heureux, tout simplement.
Lorsque, auprès de la personne que vous aimez, vous connaissez ces moments magiques où chaque geste du quotidien devient précieux, où vous n’arrivez pas à vous passer de lui ou d’elle, je crois qu’il y a un moment où il faut assumer.
Quoi qu’il en coûte.
Par honnêteté vis-à-vis de chacun.
Parce qu’il ne suffit pas de « dire »… il faut « faire » pour que cela ait du sens,.

Mentir est une chose horrible, pour tout le monde.
Pour soi-même d’abord. Devoir le faire m’a physiquement brisée.
Pour l’Autre, qui subit une trahison et qui aurait mille fois mieux compris que les choses soient expliquées, dites, dès le début.
Pour l’entourage, qui découvre un jour que celle ou celui que l’on croyait limpide, est capable de dissimuler un lourd secret pendant des années.
Pour l’Elu, enfin, qui est en droit de se demander si les mots qu’il reçoit reposent réellement sur un sentiment fort.. puisque je le cache aux yeux du monde.

« Partir, c’est mourir un peu… »
Je ne sais pas…
Partir fait très mal, oui, surtout lorsque l’on quitte absolument tout: son conjoint, ses enfants (adultes!), ses amis, son travail, son pays, ses habitudes…

Mais, en y réfléchissant.. non, partir, ce n’est pas mourir un peu.
Parce que lorsque l’on part, c’est pour une bonne raison.
Peut-être vais-je « mourir un peu » dans quelques jours, mon coeur me fera très mal, mais je renaîtrai aussi à une autre vie.

Je vais le rejoindre.
Son rire, sa gravité, sa douceur, son regard, sa culture, notre complicité tendre et joyeuse, ces mille et un petits riens qui le rendent unique à mes yeux..

En partant ainsi, je lui dis, à ma manière: « Tu vois, tu vaux la peine… cette fois, j’ai choisi. »
J’aurai mal, oui. Mais je me sentirai en harmonie avec moi-même.
Je lui donne la place qui lui revient.
Enfin.

Martine Bernier

Google: quand un bug nous fait passer du blanc au noir

1 février, 2009

Surprise pour les internautes passant par Google, en cet après-midi du 31 janvier.
En partant à la pêche aux informations sur des sites pourtant réputés pour leur sérieux comme la CourdeCassation.fr ou LeMonde.fr, ils tombaient sur un message les avertissant, quels que soient les sujets recherchés que «Ce site risque d’endommager votre ordinateur»

Google explique aujourd’hui que « cette mise en garde s’affiche en principe exceptionnellement, pour alerter les internautes utilisateurs de Google des risques qu’ils encourent à consulter des sites identifiés comme dangereux ou douteux , susceptibles de transférer des « malwares », virus, chevaux de Troie ou modules de ‘phishing’ (ou ‘hameçonnage’ de codes bancaires) »-

Plutôt mal à l’aise, les responsables de Google, bien obligés de reconnaître qu’il y a eu comme un gros bug, ont fait leur mea culpa dans la soirée.

Leur explication: le problème est dû à une erreur humain, commise malencontreusement, lors de la mise à jour de la liste des sites malveillants téléchargés dans la base de données StopBadware.org. Cette dernière, où Google va puiser régulièrement, s’actualise en permanence.

Un clic distrait dans la mauvaise case… et hop! Voilà toute une série de sites réputés sains, fiables et protégés propulsés sur la liste noire des affreux-vilains à éviter.

Google est, paraît-il, contrit.
Tsss… A-t-on idée aussi! Laisser un homme faire le travail d’un gentil petit robot! Non mais…
Car c’est bien connu: l’erreur est humaine.

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