Archive pour la catégorie 'Cinema'

J. Edgar: Di Caprio époustouflant

26 janvier, 2012

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Lorsqu’il était très jeune, on disait de Leonardo Di Caprio: « c’est un beau gosse, et c’est vrai qu’il joue bien. »
Aujourd’hui,  son talent a pris le pas sur le physique.
Chaque fois qu’il apparaît dans un film, c’est un petit événement.

En ce début d’année, nous avons eu envie de voir « J. Edgar », le dernier film de Clint Eastwood en tant que réalisateur.
Il raconte la vie de J. Edgar Hoover, directeur du FBI pendant… 48 ans!
Un personnage puissant et complexe, dont l’ambition a toujours été de protéger son pays.
Ses méthodes, qui ne faisaient pourtant  pas l’unanimité, lui ont valu l’admiration du monde entier.
Il en rêvait…

Le film plonge dans sa professionnelle, très intense, tout en mettant en perspective une vie privée qui se réduisait à une dévotion absolue à sa mère, et à la présence de Clyde Tolson, son plus proche collaborateur, ami de coeur,  et à celle d’Helen Gandy,  sa fidèle secrétaire.

Certaines critiques résumaient le film en disant qu’il était ennuyeux.
Je l’ai trouvé passionnant.
Dès les premières minutes, découvrir Léonardo Di Caprio méconnaissable (il joue Hoover à tous les âges de sa vie) est saisissant.
Le suivre dans le récit de son existence, à travers des épisodes aussi marquants que l’enlèvement du bébé Lindbergh et les dessous de la vie politique sous huit présidents, est une immersion captivante dans l’histoire de l’Amérique.
Hoover est rentré dans un personnage… un personnage voulu par sa mère qui avait pour son fils une ambition démesurée.
Toute sa vie, il a tout mis en oeuvre pour être à la hauteur de son attente.
Ce qui, par instant, le rendait pathétique… lui le personnage que tant de monde craignait.

En regardant jouer Di Caprio dans ce rôle, j’ai eu plusieurs fois l’impression de voir Marlon Brando.
Il en a la force, la justesse et le magnétisme.
Une très belle prouesse d’acteur dans un film construit dans les règles de l’art.
Un bémol?
Léger: j’ai trouvé le grimage de Tolson âgé exagéré.
Mais ce n’était qu’un détail par rapport au reste…

Martine Bernier

 

PS: en sortant du cinéma, nous nous interrogions.
48 ans en poste, sous  8 présidents…
Huit?
Nous avions beau compter et réfléchir, il nous en manquait!
Si vous vous  posez la même question que nous en sortant, voici la liste des présidents pour lesquels a travaillé Hoover:

- Calvin Collidge
- Herbert Hoover
- Franklin Roosevelt
- Harry Truman
- Dwight Eisenhower
- John Kennedy
- Lyndon Johnson
- Richard Nixon

Mon pire cauchemar

25 janvier, 2012

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Soirée cinéma pour un film qui nous aura fait passer un bon moment: « Mon pire cauchemar ».
Son atout majeur? La brochette d’excellents acteurs qui y jouent: Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde, André Dussolier, Virginie Eflira…
Son autre force?
Le couple  phare de cette comédie romantique bien à la française…
Benoît Poelvoorde et Isabelle Huppert… une union des plus improbables qu’Anne Fontaine a osée avec délectation: la sienne et la nôtre.
Lui campe un personnage terre-à-terre, un peu looser, père d’un fils surdoué que les services de protection de l’enfance menacent de lui retirer.
Elle est une bobo coincée, intellectuelle, responsable d’une galerie d’art d’avant-garde.
Avec son conjoint éditeur (André Dussolier), ils ont un fils qui n’éprouve pas une passion pour les études.

La rencontre entre ces deux univers est amusante, sans réelles surprises.
Mais le jeu des acteurs est brillant…

Martine Bernier

http://www.cinema.ch/fr/videos/mon-pire-cauchemar–bande-annonce-1.5030

Le charme d’Out of Africa

19 janvier, 2012

 

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J’allais éteindre la TV après les informations quand, en zappant, j’ai reconnu une image, une ambiance, des couleurs particulières.
« Out of Africa »!
Ils rediffusaient l’un de mes films préférés, le film aux sept Oscar!
Combien de fois ai-je bien pu le voir?
Cinq? Six fois?
Je ne m’en souviens pas.
Mais je suis retombée illico sous le charme du couple Meryl Streep – Robert Redford, de cette histoire tout en finesse, de ces personnages hors du commun.
Greta Garbo puis Audrey Hepburn avaient été pressenties pour le rôle de Karen Christence Dinesen Blixen bien avant que Meryl Streep ne l’incarne, magistralement.
J’avais été séduite, et je le suis toujours, par l’atmosphère si spéciale que Sydney Pollack a réussi à insuffler à son film.

J’ai regardé sa date de parution en France: 1985.
27 ans déjà…
Il n’a pas vieilli.
C’est à cela que l’on décèle qu’un film est un grand film.
Ce matin, j’avais simplement envie de poser une image et trois mots sur cette oeuvre qui a laissé un souvenir doux et nostalgique dans la mémoire de tant de spectateurs…

Meryl Streep: Une Dame de Fer

2 janvier, 2012

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C’est du sublime film « Out of Africa » que date mon attachement à l’actrice Meryl Streep, je crois.
A l’actrice… et à ses voix françaises, Evelyne Séléna et Frédérique Tirmont,
Des voix qui se marient à la perfection avec ses personnages.
Dans « Out of Africa » notamment, où Meryl Streep contait longuement, la voix faisait merveille.
Je ne compte plus le nombre de films que j’ai vus dans lesquels elle tient le premier rôle ou pas.
Elle croule sous les récompenses, et pour cause…
A chaque fois, je la trouve étonnante de justesse, de charme.
Tout dernièrement, la TSR (Télévision Suisse Romande) nous a gâtés en rediffusant « Julia et Julie » et, hier, « Pas si simple ».
A chaque fois, même quand le scénario est léger, comme dans le dernier titre cité, elle porte le film.
Dans « Julia et Julie », où elle incarne le personnage réel de Julia Child, qui, aux Etats-Unis, a permis aux Américaine de découvrir la cuisine française, elle propose un rôle de composition sensationnel.
Il suffit de visionner le film, puis d’aller voir sur Internet la « vraie Julia » pour comprendre à quel point l’actrice est rentrée dans le personnage.

Autant dire que j’attends avec une certaine impatience la sortie en Europe, prévue pour la mi-janvier 2012, du film « Une Dame de Fer ».
La bande annonce est alléchante: la comédienne y est méconnaissable dans le rôle de Margaret Thatcher.
Et l’on sait déjà, la connaissant, qu’elle ne s’est pas laissée tenter par la caricature.

L’année commence bien pour les cinéphiles!
Martine Bernier

Les Intouchables: magistral!

20 novembre, 2011

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J’avais été prévenue: il y aurait du monde pour les séances du film « Les Intouchables ».
Les critiques étaient dithyrambiques, avec un acteur que j’adore (François Cluzet) et un autre (Omar Sy) dont j’attendais la prestation avec impatience.

Et bien…
Cela valait la peine d’attendre au milieu d’une foule impatiente…
La salle était pleine comme un oeuf.
Et le public, comme nous, a été conquis.
L’histoire, tout le monde la connaît, désormais: un jeune homme des banlieues est engagé par un riche tétraplégique pour lui apporter son aide dans la vie de tous les jours.
Au départ, en apparence du moins, tout les sépare.
Dans la réalité, une histoire d’amitié se développe, d’autant plus magnifique que l’histoire est inspirée par des faits réels.

François Cluzet, dans le rôle de cet homme devenu handicapé à la suite d’un accident de parapente, est renversant de justesse.
Plus cet acteur prend de l’âge, plus il s’impose comme l’un des meilleurs de sa génération.
Epoustouflant…
Quant à Omar Sy, qui me faisait déjà beaucoup rire à chacune de ses apparitions en tant qu’humoriste, il m’a scotchée.
Il a l’étoffe des tout grands, merveilleusement naturel et attachant dans ce rôle en or qui lui a été offert.
Le mot charismatique a été utilisé à toutes les sauces.
Mais pour ces deux-là, il est plus qu’adapté.

Certains passages du film offrent des moments de franche hilarité (aaaah, la scène de l’Opéra!!!).
D’autres sont bouleversantes, d’une émotion ne sombrant jamais dans la mièvrerie.
Tous les acteurs sont excellents, et le film ne sombre jamais dans le pathos.

Allez grossir les queues qui se forment à l’entrée des salles dès que « Les Intouchables » est à l’affiche.
Vous ne le regretterez pas!

Martine Bernier

Les aventures de Tintin

27 octobre, 2011

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Tintin en 3D, remis au goût du jour par Spielberg, il fallait le voir, au moins pour se faire une idée.
D’autant que le « Secret de la Licorne » et » Le Trésor de Rackham le Rouge », illustres BD de nos enfances, sont toujours bien présents dans nos mémoires.

Dans les éléments positifs du film, il faut évidement noter le talent de Spielberg qui a refaçonné le scénario et les personnages à sa sauce.
La morphologie des acteurs s’efface pour se mettre au service de leurs personnages, à mi-chemin entre des êtres vivants et des personnages d’animation.
La première image du film se focalise sur un peintre de rues qui a le visage d’Hergé.
L’histoire a été remodelée mais plaît aux enfants qui, dans la salle, ont souvent ri.

C’est donc un film bien conçu, bien réalisé, avec de gros moyens puisque 135 millions de dollars été nécessaires.
Mais alors, pourquoi ce petit arrière-goût de « pas tout à fait cela » qui me picotait en quittant la salle?
Parce que, si le film est réussi, le charme de la BD a disparu.
Ce petit je ne sais quoi qui rend Tintin si particulier est oublié.
Il est désormais un super héros qui a mis de côté cette facette juvénile et discrète qui le caractérisait.
Haddock, mon cher Haddock, perd de sa superbe, devenant plus vulnérable que dans les albums, lui aussi, moins grand que ce que l’on pouvait imaginer.
Or, dans la bande dessinée, Haddock a du caractère.
Et même un sacré caractère.
Ma plus grande déception a été les Dupont moins bonhommes.
Seul personnage à mon sens très réussi, Nestor à qui cette seconde existence profite bien.
Il prend de l’étoffe, une existence nouvelle.

Spielberg est un immense réalisateur, et il le prouve une nouvelle fois.
Mais il n’a pas la sensibilité belge ou française.
Les subtilités indescriptibles des personnages et des décors tintinesques restent entre les pages des albums.
Ceci dit, allez voir le film: il est étonnant.

Martine Bernier

Les Aventures de Tintin, Spielberg.

« La Guerre des Boutons »

26 septembre, 2011

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En ce moment, le cinéma français vit un événement que je ne trouve pas forcément positif.
A une semaine sortent deux films, deux remake du même objet: « La Guerre des Boutons ».
C’est le premier sorti que nous sommes allé voir ce week-end, le film signe Yann Samuell.
Destiné à la base à un public d’enfants et d’adolescents, il s’est révélé être une excellente surprise.
Assez fidèle au roman d’origine, frais, bien campé dans son époque, le film est servi par de jeunes acteurs talentueux campant avec conviction les écoliers rivaux de deux villages voisins, jeunes Mohicans des campagnes.
Pourquoi bouder son plaisir?
Ce cinéma à l’ancienne nous sert de petites merveilles…
Fred Testot (oui, LE Fred du duo Omar et Fred!) est irrésistible dans le rôle du curé du village naïf et maladroit, mais tellement sincère.
Tous les enfants sont émouvants, jamais larmoyants… et aucun d’entre eux n’est acteur « professionnel ».
Parmi eux, le rôle de Lebrac est littéralement porté par le jeune Vincent Bres, excellent, et servi par des répliques magnifiques, offrant une aura plus brillante encore au personnage.

Mais le plus naturel, le plus touchant reste évidemment le petit Tristan Vichard, irrésistible dans le rôle du Tigibus, charmant polisson de six ans.
Un petit bonhomme qui, en interview, explique tranquillement qu’il ne veut pas devenir acteur, mais banquier.

L’autre film, que je n’ai pas encore vu, « La nouvelle Guerre des Boutons », semble, nous dit-on, s’adresser à un autre public, et est résolument plus grave.
Le premier, en tout cas, m’a séduite, même si, avant sa sortie, les critiques n’étaient pas tendres avec lui.

Mais au fait, savez-vous pourquoi les réalisateurs ressentent un tel engouement pour « La Guerre des Boutons », tout à coup?
Simplement, parce le roman est depuis peu entré dans le domaine public.
Libre de droits, donc… ceci explique cela.

Martine Bernier

Tu seras mon fils

19 septembre, 2011

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Certains films plus que d’autres laissent une forte impression.
C’est le cas de « Tu seras mon fils », réalisé par Gilles Legrand, une tragédie familiale sur fond de vignoble prestigieux.

Paul de Marseul (Niels Arestrup), personnage principal du film, est le propriétaire d’un grand cru de Saint Emilion.
Un domaine familial magnifique sur lequel il règne en maître absolu.
Son vin, sa vigne, sont sacrés à ses yeux plus que ne peut l’être sa famille, et il voit avec angoisse arriver le moment où il devra passer le flambeau.
Son fils, Martin (Lorànt Deutsch), vit avec son épouse sur le domaine et donnerait beaucoup pour plaire à son père et reprendre sa suite.
Mais ce dernier l’estime incompétent, ne manquant aucune occasion pour l’humilier, le ridiculiser.
La situation se corse lorsque François le régisseur (Patrick Chesnais), qui a élevé le cru à un niveau exceptionnel, est atteint d’un cancer du pancréas en phase terminale.
Paul profite du retour du fils de son ami, Philippe, pour le séduire et tenter de le convaincre de reprendre sa suite, lui qui revient des Etats-Unis où il a développé ses dons en matière d’oenologie.

La transmission familiale, Paul s’en moque.
Sa cruauté atteint des sommets.

On dira de ce film qu’il est dur, et qu’il manque de nuance, tant dans le rôle du père que dans la fin de l’histoire, inévitablement terrible.
Pour moi, c’est un film puissant, à mille lieues des effets spéciaux des grandes productions américaines.
Sa force?
L’éblouissante prestation des acteurs.
Niels Arestrup, en particulier, est glaçant dans ce rôle d’homme à la fois grandiose dans sa connaissance du vin, mais humain médiocre et père lamentable.
Face à lui, Lorànt Deutsch se glisse avec talent dans l’inconfortable peau de ce fils écrasé, effacé, révolté et fragile.
Et Patrick Chesnais propose un personnage pudique et fort, conscient de la perversité de celui avec lequel il a travaillé toute sa vie.
Quant aux paysages, ces décors de vignes grandioses, ils forment un véritable personnage à eux seuls.

Ce film là, je ne l’oublierai pas.

Martine Bernier

« Tu seras mon fils », de Gilles Legrand. Avec Niels Arestrup, Loran Deutsch, Patrick Chesnais, Valérie Mairesse, Anne Marivin, Nicolat Bridet.

La Planète des Singes 2011: mission réussie

28 août, 2011

Tout ceux qui l’ont vu ont encore en tête le premier film de « La Planète des Singes », sorti en 1968.
Qu’allait-on bien pouvoir offrir aux cinéphiles pour ne pas les décevoir avec ce deuxième film?

J’y suis allée sans idées préconçues, m’attendant au pire comme au meilleur.
C’est le meilleur qui est arrivé.

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Le scénario n’a plus rien avoir avec le livre de Pierre Boule.
Non, cette fois, nous sommes plongés dans notre époque, et plus précisément dans un laboratoire où des tests sont effectués sur des chimpanzés dans le but de mettre au point un médicament pour lutter contre l’Alzheimer.
Will, le jeune chercheur qui est le créateur du médicament a de bonnes raisons de vouloir aboutir dans ses recherches: son père auquel il est très attaché est atteint par la maladie.

Sur l’un des singes, la substance a pour effet de booster son intelligence.
Le jour où ce sujet femelle doit être présenté à d’importants clients potentiels, il semble devenir fou et démolit le laboratoire.
Il n’en fallait pas plus au responsable des lieux pour exiger son euthanasie et celle des autres singes-tests.
Seulement voilà… dans la cage de la femelle, après qu’elle ait été tuée, son soigneur découvre un bébé qu’elle venait de mettre au monde.
Elle n’a pas eu un coup de folie, mais a protégé son petit.
Pour sauver celui-ci, Will l’emmène chez lui.
C’est son père qui le baptisera César.

Durant plusieurs années, César, supérieurement intelligent, va vivre avec le chercheur, choyé et élevé comme un enfant.
Jusqu’au jour où, pour venir en aide au père de Will, il va s’en prendre au voisin belliqueux de la famille… et finir en fourrière.
Enfin… fourrière  pour singes, ce qui n’est pas spécialement rigolo.

S’ensuivra une période de captivité poignante aboutissant à une rébellion dont César prendra la tête.

Les effets spéciaux, le réalisme, les émotions bien présentes dans le regard de César, le jeu des acteurs, tout contribue à faire du film une réussite.
Ce qui m’a le plus touchée?
Le fait que, au coeur de la bataille finale permettant aux singes de s’enfuir, ils ne tuent pas les humains qui les agressent, se contentant de les neutraliser, à l’exception d’un ou deux cas précis.

Messge sous-entendu: l’animal est plus humain que certains homme…. mais cela, je le savais déjà.

Et l’on attend la suite du film que la scène finale nous laisse espérer.

Martine Bernier

Super 8

26 août, 2011

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Ce jeudi, en fin d’après-midi, une envie de cinéma nous a pris.
Nous nous sommes engouffrés dans une salle climatisée (vu la constance de la canicule qui règne sur la Suisse en ce moment, c’était bienvenu!) et nous avons regardé, en compagnie de… cinq autres personnes, le film « Super 8″.
On nous annonçait un nouvel E.T.
Allons allons!
C’est vrai que les références au film culte sont partout, mais le monstre venu de l’Espace qui sévit dans ce film n’est franchement pas très sympathique, même si, sur la fin, on pourrait presque compatir à son histoire.
Presque seulement: il n’a pas ce petit bout d’humanité qu’avait E.T.
Pas d’émotion de ce côté-là, donc.
Pour l’émotion, il faut aller voir du côté du jeune héros, Joe, craquant avec ses grands yeux et sa bouille toute ronde.
Cela dit, d’autres ingrédients du film sont intéressants.
A commencer par la démarche du réalisateur qui a voulu le tourner selon les méthodes du cinéma de l’époque où se déroule l’histoire: 1979.
Et puis il y a cette bande de gamins qui tournent leur film de zombies, cette idylle entre le petit héros, fils de l’adjoint du shérif et orphelin de mère, tombant amoureux de la jolie Alice (accrochez-vous) dont le père semble être le pire ennemi que le père de son prétendant.
Vous suivez?
Outre cette incursion dans le monde de l’enfance où certains percevront un petit parfum de « Club des Cinq » sans Dagobert, il y a aussi ce train qui déraille et explose dans la nuit sous les yeux des enfants.
Impressionnante, d’ailleurs, la scène en question….
Et puis l’Armée qui débarque, qui évacue la ville sans que personne ne sache pourquoi.

Bref, un film très made in planète Spielberg (cela tombe bien: c’est lui qui le produit!) dont on se dit en sortant qu’il est plutôt destiné aux ados, mais dans lequel on ne s’ennuie pas une seconde.
Ah, j’oubliais: si vous allez voir, ne sortez pas avant la fin du générique.
Il y a une surprise!

Martine Bernier

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