Archive pour la catégorie 'Cinema'

Le discours d’un roi et les Oscars

28 février, 2011

168.jpg

C’est un excellent film que celui-ci, signé Tom Hooper…
« Le discours d’un roi » raconte une histoire vraie.
Celle du père de l’actuelle reine Elisabeth, contraint de devenir roi lorsque son frère a abdiqué, à l’aube de la deuxième guerre mondiale.
Celui qui deviendra le roi Georges VI, victime d’un problème d’élocution, se retrouve confronté à ses pires angoisses.
Parler en public relève pour lui du tour de force, de l’épreuve insurmontable.
Pour l’aider, son épouse fait appel à tous les spécialistes.
Aucun n’arrive à apporter une solution valable, jusqu’au jour où ils rencontrent un thérapeute du langage qui deviendra ami du roi.

Georges VI était un homme discret.
Remarquable, Colin Firth interprète avec beaucoup de finesse ce personnage dont il nous fait partager la souffrance et le courage.
Il nous plonge au coeur de l’histoire d’un homme dont le destin n’était pas de régner.
Il lui a fallu beaucoup de force pour s’adapter à ce changement radical et exigeant.
Lionel Logue, son professeur excentrique, est magistralement joué par Geoffrey Rush, superbe d’empathie et de fantaisie.
Dans ce film annoncé comme grand favori aux Oscars, il n’y a aucun tape à l’oeil.
Même Churchill est parfait, sans aucune trace de caricature.

La cérémonie des Oscars, justement, se déroulait quelques heures après l’écriture de ces lignes.
Apparemment, je ne suis pas la seule à avoir adoré le film qui a été le grand vainqueur de la cérémonie.
Colin Firth a obtenu l’Oscar du Meilleur Acteur.
Le film a reçu également les Oscar du Meilleur Film, Meilleur Scénario et du Meilleur Réalisateur.

Martine Bernier

Largo Winch 2: mieux qu’un James Bond, tiens…

23 février, 2011

unknown2.jpeg

Nous profitons de la semaine pour faire une orgie de cinéma.
Après le dernier Clint Eastwood, Celui qui m’accompagne m’entraîne voir Largo Winch 2.

Mais avant… il faut que je vous dise…

Je n’ai jamais trop aimé les films d’action, les James Bond (avec une touuuute petite exception pour Sean Connery. Parce que c’est Sean Connery!), les cascades à outrance, les courses poursuites, les histoires d’espionnage etc etc.
Je n’avais donc pas vu le premier Largo Winch dont j’avais pourtant lu les histoires en bandes dessinées.
Je ne m’attendais pas vraiment à me retrouver dans une salle de cinéma face à ce personnage, même si j’aime bien Tomer Sisley.
Bilan? Et bien, j’ai aimé plusieurs choses dans le film.
Il est français, mais digne des classiques américains du genre.
Mais, en prime, le personnage principal n’a rien d’un Rambo en puissance.
Il reste humain et plutôt sympathique, ô miracle.
Et puis… le film dispose de quelques bottes secrètes.
La prestation saisissante du regretté Laurent Terzieff en est une.
Et la présence du personnage de Gauthier en est une autre.
Ce majordome des temps modernes incarné par Nicolas Vaude fait mouche.
Il fait penser au fameux « Passe-Partout » du Tour du Monde en 80 jours, aussi délicieux que lui, dans un autre registre.
Tomer Sisley a, paraît-il, accompli lui-même ses cascades.
Je salue la prouesse…
Etrangement, la féline Sharon Stone est éclipsée par ces acteurs bien français.

Mais, pour ma part, j’ai trouvé le film plaisant, tiens.
Etonnant!

Martine Bernier

Au-delà

22 février, 2011

unknown1.jpeg
Le dernier film en date de Clint Eastwood n’est pas racoleur comme on pouvait le craindre.
Il raconte l’histoire de trois personnes qui, toutes, ont été touchées par la mort d’une façon ou d’une autre.
Marie (Cécile de France), journaliste française rescapée du tsunami, Marcus (Frankie Mc Laren), jeune collégien londonien qui a perdu son frère jumeau, et George (Matt Damon), médium tentant de fuir sa faculté de voyance.
Leurs destins vont se croiser, alors que tous trois souffrent de ne pouvoir exprimer leur désarroi face à un phénomène qui les dépasse.
Il aurait été facile de faire verser des torrents de larmes.
Le réalisateur n’a pas choisi ce chemin.
Il aborde avec délicatesse le sujet de l’au-delà, l’incompréhension, la crainte qui l’entourent.
Les acteurs sont excellents, certains passages troublants.
Quelques longueurs et incohérences coupent parfois le rythme de ce qui reste un bon film.
A 81 ans, Clint Eastwood a tenté d’explorer avec finesse ce qui sera notre prochain univers…

Martine Bernier

Anne Parillaud et la Marquise

9 février, 2011

Ce soir, la télévision française diffusera un téléfilm sur l’un des personnages féminins les plus sulfureux ayant vécu au 17e siècle: la Marquise de Brinvilliers.
On dit d’elle qu’elle était belle, pleine de charme, que son enfance fut marquée par des épreuves très lourdes (orpheline de mère très jeune, sous le joug d’un père qui ne lui a pas laissé vivre sa foi comme elle le souhaitait, victime de viols répétés de la part de ses frères…) qui ont fait d’elle un monstre.
De sa vie, on a retenu les meurtres qu’elle a perpétrés en utilisant l’arsenic, poisson indécelable alors nouvellement découvert, les excès, le vice et la débauche qui ont jalonné son existence.
Une existence qui a fini sur l’échafaud.

Le téléfilm est à voir pour le sujet, bien sûr, sachant que le personnage nous plonge dans une époque historique passionnante, mais aussi pour l’interprète de la Marquise.
C’est Anne Parillaud, qui, avec son intelligence, sa sensibilité et sa culture, se glissera dans les atours de la Brinvilliers, femme qui la fascine au point que c’est elle qui a monté le projet de ce film.

Je ne regarde la télévision qu’une ou deux fois par mois, lorsque j’ai enregistré une émission particulière.
Il peut donc semblé bizarre que je me réjouisse de l’événement.
Pour le personnage et pour l’actrice, je regarderai.

Martine Bernier

« Rien à déclarer »

7 février, 2011

unknown.jpeg

Salle presque comble hier soir pour le dernier film de Dany Boon, « Rien à déclarer ».
Une fois encore, certaines critiques ont été lapidaires.
Après le succès de « Bienvenue chez les Ch’tis », il faut croire qu’il était attendu au tournant…
Difficile, sans doute, d’oser un deuxième film après un triomphe aussi phénoménal.
Il était inévitable que l’on compare.
Alors?
Alors… voyons, que dire.
Dans la salle, le public était acquis d’entrée.
Il était venu pour s’amuser, et il s’est amusé.
La moindre réplique déclenchait les rires.
La soirée a été joyeuse, très joyeuse.

J’avoue aimer toujours autant Dany Boon et Benoît Poelvoorde.
La brochette d’acteurs qui les entoure est excellente aussi, avec une mention spéciale pour Bruno Lochet qui, dans son rôle de passeur de drogue est assez irrésistible.
Certaines scènes sont très drôles (beaucoup se retrouvent d’ailleurs dans la bande-annonce).
Mais alors, me direz-vous pourquoi ne se laisse-t-on pas « embarquer » comme ce fut le cas pour les Ch’tis?
Chacun aura son avis sur la question.
Pour ma part, j’ai trouvé que ce deuxième film n’était pas habité par la tendresse du premier, si caractéristique à la personnalité de Dany Boon.
Le personnage de douanier francophobe interprété pourtant avec brio par Benoît Poelvoorde est par moments presque effrayant dans sa haine du Français.
Le film reste une bonne comédie et ne démérite pas.
Si « Rien à déclarer » était sorti avant les Ch’tis, il aurait sans doute déclenché un torrent de louanges.
Mais il est le cadet… et la comparaison avec l’aîné est lourde.
Ce qui n’a pas empêché le public de se rendre au rendez-vous en masse et de ne pas bouder son plaisir.
Moi non plus.

Martine Bernier

Le fils à Jo: c’est plutôt beau, le rugby…

16 janvier, 2011

unknown21.jpegunknown11.jpeg

Dans la salle, il y avait plusieurs hommes aux visages cassés.
L’un d’eux avouait à une de ses connaissances déjà installée: « Je suis venu pour le rugby! »
Le mot était lâché.
Le rugby est l’une des stars du film « Le fils à Jo », réalisé par Philippe Guillard, ancien joueur qui a évolué au Racing-Club de France, journaliste et écrivain.
Star ou prétexte à un scénario tendre et drôle.
La trame de l’histoire est simple: Tom, le fils de Jo Caravano, ancienne légende des terrains, ne semble pas vraiment doué pour ce sport, pourtant tradition familiale depuis des générations chez les Caravano.
Le scénario aurait pu se limiter à cette ligne-là, mais non.
Retrouvant ses anciens acolytes sportifs, Jo décide de créer une équipe locale.
Il n’est d’ailleurs pas follement doué comme entraineur… jusqu’à ce qu’un joueur des All Blacks (Darren Adams, qui a réellement joué dans la prestigieuse équipe) vienne lui prêter main-forte.

Gérard Lanvin est touchant, dans le rôle du sportif se désolant de voir son fils manier les maths avec plus de dextérité que le ballon ovale.
Il dit de ce film que c’est le tournage le plus heureux de sa carrière.
Les rapports affectueux et maladroits, entre lui et son fils (Jérémy Duvall, excellent dans le rôle de Tom) sont attendrissants.
Et puis, autour de ce binôme naviguent des personnages déconcertants, comme Le Chinois, campé magistralement par Olivier Marchal décidément de plus en plus étonnant devant les caméras.
Ou comme le fragile Pompon, venu un jour pour ne plus repartir, soudé à Jo comme un coquillage à son rocher (rôle joliment tenu par Vincent Moscato, gloire du rugby).
Quelques autres personnages plutôt typés viennent assaisonner cette comédie réussie, mais ce trio-là vaut à lui seul le déplacement.

L’ambiance est à la bonne humeur, parfois à l’humour franchement franchouillard, mais aussi à ces amitiés solides, fraternelles et viriles qui semblent décidément marquer le rugby.
J’oubliais: si vous n’êtes pas spécialement attirés par ce sport, allez quand même voir le film, vous ne serez pas déçus.

Martine Bernier

« Le fils à Jo », de Philippe Guillard.

« Un balcon sur la mer »

8 janvier, 2011

unknown4.jpeg

Les critiques, me disait-on, n’étaient pas unanimes pour ce film dans lequel jouent Jean Dujardin et Marie-Josée Croze.
Seulement j’aime le travail toujours sensible de la réalisatrice, Nicole Garcia.
Nous avons donc été voir « Balcon sur la mer »… et nous sommes ressortis de la salle conscients d’avoir assisté à un film « à part ».
L’histoire, tous les amoureux de cinéma la connaissent déjà: un homme, marié, père de famille et bien dans sa vie, est remis en présence d’une jeune femme en laquelle il reconnaît son premier amour, lorsqu’il vivait en Algérie.
S’ensuit un véritable thriller sentimental, très bien mené, doté de plusieurs intrigues.
Jean Dujardin est excellent dans ce rôle qu’il s’est approprié avec une aisance sans débordements.
Marie-Josée Croze, de son côté, se glisse merveilleusement dans le rôle difficile et tout en nuance de la jeune femme complexe qui réapparaît tant d’années plus tard.
La distribution est complétée par des acteurs que l’on aime retrouver, comme Michel Aumont et Sandrine Kiberlain.
Quant à la réalisation, elle est menée avec finesse, et porte la griffe de Nicole Garcia, toujours aussi juste.
Une réalisatrice qui a l’intelligence de laisser ses acteurs s’exprimer, et une histoire à laquelle on croit.

Martine Bernier

Mon beau-père et nous

3 janvier, 2011

unknown2.jpeg

Robert de Niro, Dustin Hoffman, Ben Stiller et Barbra Streisand réunis sur la même affiche: il n’était pas possible de manquer le troisième volet de la saga, intitulé cette fois « Mon beau-père et nous ».
L’histoire est connue: deux familles, très différentes, mais, avouons-le, complètement siphonnées, sont réunies par l’union de leurs deux enfants.
Aujourd’hui, le jeune couple est largement adulte lui aussi, a deux enfants et a toujours à faire face à la forte personnalité de Jack Byrnes (de Niro), chef de famille un brin tyrannique.
Suite à un malaise cardiaque, il décide qu’il va falloir former celui qui prendra sa relève: son beau-fils, Greg Furniker.
Et l’apprentissage est rude…

Pourquoi snober une comédie légère et drôle comme savent si bien le faire les Américains?
Bien sûr, il a été dit que ce troisième opus est moins amusant que les précédents, voire agaçant.
Ce n’est pas ainsi que j’ai perçu le film.
Avec une telle brochette d’acteurs et un scénario archi classique mais amusant, le film est distrayant.
Seule condition pour l’apprécier: ne pas s’attendre à autre chose qu’à un film sans autre prétention que de faire rire.

Martine Bernier

Les émotifs anonymes

1 janvier, 2011

unknown.jpeg
Il faut bien l’avouer: ces dernières semaines, nous avons vu plusieurs films qui ne nous laisseront pas un grand souvenir (« Potiche », le dernier Harry Potter, le dernier Narnia, « The Tourist »…).
Ce soir, nous avons décidé de débuter l’année en rectifiant le tir.
Direction Thonon, donc, pour visionner « Les émotifs anonymes », avec Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré.
Une comédie romantique…

Alors?
Alors… ça y est, le cercle du champ de navets est enfin rompu.
Un homme, Jean-René, et une femme, Angélique, timides et maladivement émotifs, se rencontrent sur leur lieu de travail, une chocolaterie.
Lui en est le patron, elle une nouvelle employée.

Les rapports ne sont pas simples lorsque l’angoisse des autres vous dévore et vous rend maladroit à l’extrême…
Le réalisateur, Jean-Pierre Améris, en sait quelque chose, lui qui avoue être un grand timide.
Et Poelvoorde, de son côté, expliquait en interview que dès qu’il rentrait dans la peau de Jean-René, ses mains devenaient moites.
Difficile d’être un Jean-René…

Le film est doux, tendre, les personnages sont attachants, presque innocents, l’atmosphère est délicieusement désuète.
Isabelle Carré est fraîche, juste.
Et Benoît Poelvoorde est touchant, émouvant, n’en fait jamais trop.
Certaines scènes sont des perles, comme le premier dîner ou le passage où Benoît Poelvoorde chante entouré d’un orchestre tzigane.

Une comédie rafraîchissante…

Martine Bernier

« Les émotifs anonymes », Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré, réalisé par Jean-Pierre Améris.

The Tourist

22 décembre, 2010

unknown3.jpeg

Angelina Jolie et Johnny Deep réunis au cinéma pour le film « The Tourist », on en parlait beaucoup, ces derniers temps.
C’aurait pu être un bon film… c’est une déception, pour moi en tout cas.
Angelina Jolie est d’une beauté ravageuse dans le rôle de cette femme étrange, amie de coeur d’un banquier escroc.
Elle ne joue pas vraiment: elle est belle…
Et Johnny Deep, touriste américain utilisé par la belle, semble avoir perdu tout son charisme et s’ennuyer à jouer ce rôle qui ne l’inspire pas.
Seul élément plaisant: Venise, qui sert de décor à l’intrigue… ni très palpitante, ni très rythmée.
Dommage, d’autres bons acteurs font des apparitions, mais ils ne suffisent pas à pimenter l’ensemble.

Martine Bernier

12345