Archive pour la catégorie 'Differences entre hommes et femmes'

Les différences entre les hommes et les femmes. Chapitre 3. Le sac.

15 février, 2009

L’un des éléments de l’attirail féminin qui semble le plus fasciner les hommes porte un nom de trois lettres: le sac.
Les miens, pour mériter de faire leur apparition au Panthéon des sacs de ma vie, doivent répondre à quelques critères essentiels.
Ils doivent être munis d’une bandoulière, être légers, remplis de poches et de compartiments, si possible pas trop laids, et, surtout, être grands… aussi grands que possible.

Comme tout homme qui se respecte, celui que j’aime semble intrigué par cet objet indéfinissable. Il faut dire que le sac qui partage mon existence – et donc la sienne, par procuration – depuis quelques mois, semble être tout droit sorti d’un film d’Indiana Jones. Couleur indéfinissable naviguant entre caramel et rouille, look de besace d’aventurier, il est rempli de multiples objets absolument e-ssen-tiels à ma survie! Et, vu son poids, donne l’illusion, à chaque fois que je pars avec lui, que je m’apprête à affronter un trekking de trois semaines dans la jungle amazonienne.

Le regard de celui que j’aime semble souvent habité par la perplexité la plus intense lorsqu’il s’attarde sur ce tas informe et mystérieux qui pendouille à mon épaule et que j’emmène partout avec moi. Lui n’a besoin que d’une poche de pantalon et d’un étui à téléphone pour être prêt à affronter son quotidien. Et s’interroge visiblement sur le contenu de mon précieux paquet.

Mais qu’y a-t-il donc dans le sac des femmes!?
Impossible de dévoiler ici ce secret bien gardé par des générations féminines depuis la création du premier sac à main (ou à épaule, en l’occurence!).
Toujours est-il que si, autour de moi, quelqu’un souffre de mal de tête, a besoin d’un mouchoir, de monnaie, d’un stylo, d’un carnet. d’une lampe de poche, d’un couteau suisse, d’une plante d’appartement ou d’un balai (non, je m’égare.. je vous laisse deviner à partir d’où!) etc, je peux toujours voler à son secours.

L’homme que j’aime est très bien élevé. Ou très prudent.
S’il pose parfois sur l’objet un regard vaguement amusé, il sait qu’il risque gros à se moquer de lui.
Il est deux sujets sur lesquels je suis chatouilleuse: mon chien et mon sac!
On ne se moque ni de l’un, ni de l’autre, fouchtra! Même (ou surtout) s’ils sont aussi atypiques l’un que l’autre…
Bien sûr, mon sac ressemble un peu à celui duquel Mary Poppins sortait les objets les plus insensés.
Mais même si son contenu est digne d’un inventaire à la Prévert, il a son importance.
Car à quoi ressembleraient les poches de nos hommes si les femmes ne cachaient dans leurs sacs tous ces menus objets qui garantissent leur confort à l’extérieur?
Mmmm?
Songez-y, ô Hommes, avant de vous gausser…
Sans nous, vous risqueriez de prendre l’aspect de kangourous ventripotents.
Ce qui serait infiniment dommage.

Martine Bernier

Les différences entre les hommes et les femmes. Chapitre 2. Le sens de l’orientation.

8 février, 2009

Parmi les caractéristiques qui rendent nos hommes passionnants, il en est une qui me ravit d’autant plus que j’en suis totalement dépourvue: le sens de l’orientation.
Ma moitié a beau vivre une intimité très pure avec son GPS, il m’a prouvé plus d’une fois qu’il était nettement plus doué que moi en la matière. Ce qui donne parfois lieu à des situations vaguement burlesques.

Exemple.
Je me trouve dans un hôtel.
Même s’il fait partie d’une chaîne ayant l’habitude de concevoir tous ses établissements d’après les mêmes plans, je suis incapable de m’y retrouver.
Y compris si j’y suis descendue à plusieurs reprises, je continue à m’égarer dans les couloirs, à me tromper d’étage, à mélanger les portes, à me retrouver dehors devant une porte close (mais pourquoi ces portes se referment-elles toujours automatiquement derrière nous sans qu’on leur ait demandé quoi que ce soit!?) alors que je voulais simplement me rendre à l’étage supérieur, à ne pas pouvoir définir où se trouve la salle de petit-déjeuner etc.
Idem si je m’aventure vers les commodités dans un restaurant. Si mon héroïque compagnon ne m’a pas munie d’explications détaillées, je mets un temps infini non seulement à les trouver, mais surtout à en revenir. Je m’y rends à chaque fois avec l’espoir qu’il partira à ma recherche ou lancera la colonne de secours s’il ne me voit pas réapparaître au bout d’une heure…

Oui, je sais: cela relève du handicap majeur.
Lui en sourit là où d’autres s’en énerveraient.
Notre technique est désormais imparable: je le suis comme son ombre. Avouons-le sa taille et le fait qu’il domine la majorité de la population d’une ou deux bonnes têtes est, en l’occurrence, extrêmement pratique.
Dans les lieux plus peuplés ou à l’extérieur, il ne lâche pas ma main, sûr ainsi de ne pas avoir à retourner toute la ville pour me retrouver errante dans un coin.
Mon manque de sens de l’orientation nous a valu des situations épiques, inracontables ici. Je sais qu’il en sourira en y pensant…

A chaque fois qu’il m’emmène en direction de la côte, un schéma à peu près similaire se reproduit.
Jetant un coup d’oeil à son GPS, engin amusant et déroutant (un comble!) au possible, je demande:
- Donc, la mer est devant nous… Mais… pourquoi ne la vois-je pas?
- Pourquoi dis-tu que la mer est devant?
- Parce qu’il y au une masse bleue sur l’écran…
- Oui… ça, mon coeur, on va dire que c’est le ciel. La mer est à droite, regarde…

Le temps de trouver mes lunettes et… je constate en effet que la mer est à un saut de puce…
Vexant.
Mais quelle idée aussi de mettre le ciel dans un GPS!

En balade, c’est exactement le même scénario. Je ne sais jamais où je me trouve, ce qui me rend d’ailleurs parfaitement indifférente.
Il m’est arrivé de me retrouver perdue seule et de nuit en plein coeur de l’Ouzbékistan, dans une ville ou personne ne comprenait un mot de français ou d’anglais et où les femmes semblaient avoir été rangées dans un placard pour la nuit. Avoir survécu à ce genre de mésaventures permet d’appréhender la vie quotidienne en pays francophone avec une certaine sérénité.

Le fait de ne jamais savoir où je suis semble l’amuser au plus haut point.
Mais comme il a un coeur d’or et une patience infinie, il me ménage à sa façon…
Ainsi, dans Paris, depuis bientôt deux ans que nous nous y rendons ensemble, il s’efforce inlassablement de me nommer les monuments, les noms des rues…
Parfois, il fait une tentative:
- Et ça, là… ça te dit quelque chose ? Tu reconnais ?
- Heu.. Les Champs-Elysées ?
- Oui!!!!
Fière comme un paon qui aurait découvert l’Amérique, je m’arrange pour avoir le triomphe modeste… Evitant de lui dire que je pense être parfaitement incapable de différencier les façades du Louvres de celles de la Sorbonne.
Je sais qu’il m’aime… mais je crains que son amour ait des limites. Géographiques!

M.B.

Les différences entre les hommes et les femmes. Chapitre 1. Le réveil.

6 février, 2009

Avez-vous remarqué à quel point l’homme et la femme sont différents l’un de l’autre?
Pas seulement au niveau physique, non.
La différence est tout aussi frappante dans nos fonctionnements respectifs.
Jusqu’ici, je l’avais réalisé sans m’y attarder vraiment.
Mais depuis que ce grand homme au regard si particulier a surgi dans ma vie un matin d’automne, le phénomène a pris pour moi une toute autre dimension.
Je dirais même qu’il me passionne.
Je n’y réagis plus de façon tripale: j’observe le spécimen aux réactions étranges qui évolue à mes côtés.
Et qui fait tellement d’efforts pour s’adapter à cette drôle de créature qui semble parfois le rendre parfaitement perplexe.
On pourrait écrire un livre sur le sujet.
D’autres n’ont d’ailleurs pas attendu mon idée pour le faire.

Mon premier exemple relève de la pathologie masculine et aborde un moment de la journée tout à fait délicat: le réveil.
Je fais partie de cette catégorie de personnes qui, le matin, récupèrent toutes leurs facultés et leur énergie à la seconde où elles ouvrent les yeux.
Dès que j’ouvre les miens et que je le vois dormir à mes côtés, j’ai le coeur au bord de l’implosion de bonheur.
Je n’ai qu’une envie: lui dire à quel point je suis heureuse qu’il soit là, le dévorer de baisers.
Cela va passer, me direz-vous?
Que nenni: cela fait bientôt trois ans que cela dure ainsi!
Pour éviter d’interrompre son sommeil réparateur, je résiste à l’envie de hurler un joyeux « Gooooog morniiiiiing Vietnaaaaaam! » et je pars silencieusement, à pas de loup, en direction de la salle de bain pour renouer avec les plaisirs de la douche hyper matinale.
Je pense que, même s’il ne me le dit pas, mes efforts de discrétion doivent être très limités, et que, bien souvent, le bruit de l’eau doit l’arracher à ses rêves.
Une fois sortie de la salle de bain, en pleine forme, j’ai froid.
Donc, en bonne logique, je vais me blottir contre lui qui, sans grogner, m’ouvre les bras.
Dans un premier temps, il ouvre un oeil, le referme, sourit vaguement et murmure: « Bonjour, mon coeur… »
Il faut ensuite une bonne heure pour qu’il revienne doucement à la vie, à grands renforts de cajoleries.
Femmes, mes soeurs, n’espérez pas un mot tendre de votre amour avant le troisième café de la journée, et encore.
Ce serait une grave erreur stratégique.
Le mien est un homme très tendre, très à l’écoute de mes attentes.
Dans les bons, que dis-je: les excellents jours, il consent, les yeux fermés, à articuler dans un murmure presque imperceptible, un « je t’aime » endormi… tandis qu’il semble vaguement ahuri de recevoir des discours enflammés et rieurs sur la place qu’il tient dans ma vie, alors que le soleil n’est même pas encore levé.

Oui, nous sommes très différents.
Mais, de plus en plus souvent, de son monde bien masculin, surgissent des phrases émouvantes, des déclarations qui me chavirent.
Il m’en a offerte une, un soir où nous étions couchés, provoquant en moi des larmes de bonheur.
Un peu gênée d’être prise en flagrant délit de défaillance lacrymale, j’ai fait allusion à mon maquillage, qui, à chaque fois que je pleure ainsi, risque d’être ruiné.
Et lui, magnanime et réconfortant, m’a regardée en souriant: « Mais là, ça va, ne t’inquiète pas. »
Deux secondes de silence, et ma réponse: « Mais mon coeur, là … je l’ai retiré! Tu n’as rien remarqué? »
Non, évidemment, question idiote!

Martine Bernier

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