Archive pour la catégorie 'Humour'

Jean Yanne: l’un de ceux que l’on aime toujours…

15 septembre, 2011

Hier, Celui qui m’accompagne a orienté la conversation sur Jean Yanne.
Ce qui nous a poussés à revoir certains de ces sketches, toujours aussi drôle des années après leur création.
Cet homme-là fait partie de ceux qui ont beau avoir eu l’outrecuidance de passer dans un monde dit meilleur, restent bien présents parmi nous.
Lui qui avait débuté des études de journalisme (hé oui…) a eu l’excellente idée de mettre son esprit et sa plume au service de l’humour, avec son complice d’écriture, Gérard Sire.

J’ai entre les mains un livre de ma bibliothèque que j’aime tout particulièrement: « On n’arrête pas la connerie », qui est l’intégrale des textes, citations et pensées du Sieur Yanne.
Olivier de Kersauson y achève sa préface en écrivant: « Il était ruisselant de cette intelligence du rire ».

Ce livre est un recueil de délices, un voyage en Absurdie.
Lire Yanne est un petit bonheur…
Vous voulez un exemple?

« Si vous avez un chien, il voyagera sans doute avec les gosses, à l’arrière.
Au bout de 200 km, l’amour qu’il vous porte, le besoin de vous le faire savoir ou tout simplement le désir de vous signaler qu’il aimerait bien faire une halte hygiénique le pousseront sans doute à vous coller son museau dans le cou.
Or, s’il est en bonne santé, rien ne peut vous surprendre plus que sa truffe glacée, ce qui risque de vous faire lâcher le volant.
Habituez-vous à cette sensation d’humidité froide inattendue.
Fixez, derrière vous, au plafond de votre voiture, un fil de nylon auquel vous attacherez une éponge mouillée.
A chaque coup de frein, à chaque virage, l’éponge viendra heurter votre nuque, vous préparant ainsi aux futures démonstrations d’affection de votre fidèle animal. »

- Recette californienne: contre les requins, rien de tel que de se baigner avec une tronçonneuse.
- Sur Mars, il fait 160 degrés à l’ombre. Mais on est pas obligé d’aller à l’ombre.
- Il paraît qu’une plante sur laquelle on fait une bouture voit sa température s’élever. Je me demande où ils mettent le thermomètre.
- La girafe n’a pas d’articulation du genou. Mais… comment elle prie?

J’adore…

Martine Bernier

Questions de touristes

12 septembre, 2011

Les personnes qui travaillent dans les Offices du Tourisme et dans les bureaux de renseignements ont toutes des anecdotes croustillantes à raconter sur les questions qui leur sont posées par certains touristes.

Parmi les professionnels qui collectionnent les plus belles perles, se trouvent ceux qui travaillent dans le bureaux de renseignements parisiens, paraît-il.
Je suis tombée par hasard sur la liste des douze questions de touristes les plus amusantes… et je partage!

1. Où se trouve le musée du jus de pomme? (Musée du Jeu de Paume)
2. A quelle station de métro faut-il descendre pour Buckingham Palace?
3. Où est le musée de la Sécurité Sociale?
4. Comment faire pour aller aux arènes de Lucette? (Arènes de Lutèce)
5. Peut-on visiter les hécatombes? (les catacombes)
6. Comment aller au musée de la Marmotte? (Musée Marmottan)
7. Je souhaiterais visiter les égouts de Paris. Est-ce souterrain?
8. Quelle différence y a-t-il entre Paris et la France?
9. Les bateaux qui font des croisières sur la Seine sont-ils des bateaux qui bougent?
10. Dans quel quartier de Paris se trouve la Normandie?
11. Quelle ligne de métro faut-il prendre pour aller à Beauvais?
12. Quelle sortie faut-il prendre pour rentrer dans Paris?

Paris n’est pas le seul endroit où les touristes mélangent un peu les données…
Dans la série: L’Office du Tourisme peut tout et s’il ne peut pas, il se force, je me souviens d’une secrétaire d’OT de montagne qui m’avait raconté que, le matin même de ma visite, une dame l’avait appelée pour lui dire:
« Je viens passer une semaine chez vous à Noël, soit dans deux mois, et j’aimerais réserver avant qu’i ne soit trop tard. Mais avant, j’aimerais vous poser deux questions: quelle sera la météo et comment seront les pistes? »

Voui, voui…

Martine Bernier

Vie de couple: L’armoire

5 septembre, 2011

Lorsque vous décidez de vous installer en couple, vient fatalement le moment, si l’Homme est le deuxième à intégrer le nid, où il faut affronter l’épreuve de l’armoire.
L’épreuve de l’armoire… épisode ô combien cruel pour toute femme normalement constituée.

Je m’explique.
Nous ne disposons pas toutes des dressings hallucinants des stars hollywoodiennes où des riches héritières.
Bon, soit, nos garde-robes sont rarement aussi fournies que les leurs, mais quand même…
En général, l’armoire ou les deux armoires que nous avons à notre disposition suffisent à peine à accueillir nos précieux chiffons.

Lorsque l’Homme demande, avec tous les ménagements possibles, où il pourra déposer ses quelques hardes, la sonnette, que dis-je: la sirène d’alarme retentit.
La triste réalité nous interpelle: il va falloir prendre les choses en main et faire de la place.

C’est mon cas.
Celui qui m’accompagne, très au fait de la psychologie féminine, a adopté une tactique tout en douceur.
Au fil des mois passés ensemble sans habiter tout le temps sous le même toit, il a apporté ses affaires par petites doses.
L’époque est révolue où l’Homme ne possédait que la peau de bête qu’il avait sur le dos, fruit de sa chasse et taillée de ses blanches mains.
Aujourd’hui, même sans être un dandy anglais, il a lui aussi besoin de place.

Dans un premier temps, à force de gros efforts et de sacrifices indescriptibles, j’ai réussi à lui dégager deux tiroirs, un rayon et demi et une demi penderie.
Pour lui tout seul.
Si, si.
A quelques semaines de son installation définitive, il a bien fallu que je me rende à la raison: il a besoin de davantage d’espace pour se sentir à l’aise, même s’il ne s’en plaint pas.

De retour au nid, j’ai donc décidé de consacrer deux heures à « faire le tri ».
Un travail herculéen, mais nécessaire.
Première étape, vider totalement un rayonnage supplémentaire et y déposer religieusement ses vêtements, avec interdiction de revenir en arrière et de récupérer la place gagnée de haute lutte.
Deuxième étape, considérer d’un oeil torve le tas de tissu désormais SDF.
Troisième étape, lutter contre la dépression galopante et prendre chaque pièce une à une pour un tri draconien.

Plus de deux heures plus tard, la place était nette.
Celui qui m’accompagne va faire l’effort de tout laisser derrière lui pour me rejoindre ici où une autre vie l’attend.
Vu sa taille, sa carrure et la taille de son coeur, il a largement mérité plus de la moitié de l’espace du nid.

Martine Bernier

Renaud Rutten: un antidote à la grisaille, venu de Belgique

9 août, 2011

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Je n’ai pas toujours le temps de lire tout ce qui m’est envoyé par mes amis en pièces jointes sur mon mail.
C’est donc avec retard que j’ai été regarder un lien envoyé par l’un de mes amis Belges.
J’ai cliqué par curiosité et… je suis restée scotchée.
Renaud Rutten est un comédien et humoriste Belge que je ne connaissais pas.
Sa personnalité, sa manière de raconter à sa façon les histoires drôles m’ont tellement amusée que je suis allée voir les autres vidéos qui lui sont consacrées.
Je comprends l’engouement des Belges pour le personnage: il est hilarant.
Je vous offre « Les souliers Molière », avec une grande pensée pour Jean-Paul qui me l’aura fait découvrir!

Martine Bernier

Alphonse Allais: le premier des humoristes français

8 août, 2011

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A la fin du 19e siècle, alors que le rire se portait de préférence gras et que les calembours pesaient des tonnes, Alphonse Allais a quasiment inventé l’humour.
Avec son esprit très proche de l’humour britannique, il est le fondateur de la littérature française de l’absurde.
En principe, rien ne vieillit plus vite qu’une oeuvre drôle.
Pourtant, les contes et les bons mots d’Allais continuent, des siècles plus tard, à déclencher l’émerveillement et le rire, sans avoir pris une ride.

Le petit Charles-Alphonse Allais est né le 20 octobre 1854 à Honfleur, le même jour que Rimbaud.
Jusqu’à l’âge de trois ans, il ne prononcera pas un mot, si bien que ses parents le croyaient muets.
Après des études banales, il devient stagiaire dans la pharmacie paternelle.
Il faudra attendre son service militaire au 119e de ligne pour qu’Allais entre dans la légende grâce à quelques hauts faits non pas d’armes, mais d’esprit.
Il commença par se rendre célèbre auprès de ses camarades en entrant dans une salle remplie d’officiers et en lançant un tonitruant: « Bonjour, M’sieurs Dames! ».
Oui.
Ca étonne.
Lorsque son colonel accorda une permission de nuit aux hommes mariés, le soldat Allais disparut pendant 24 heures.
A son retour, il se justifia en expliquant qu’il avait droit à « une perm’ de jour » en plus puisqu’il était… bigame.
Histoire de peaufiner son personnage, il avait pris l’habitude d’appeler ses supérieurs: carporal, carpitaine, cormandant, ce qui lui valu une paix royale, sa hiérarchie le prenant pour un idiot fini.

De retour à la vie civile, Alphonse abandonne la pharmacie et se lance dans le journalisme et la littérature.
Il fait ses débuts à Paris, au célèbre cabaret « Le Chat Noir », où il roule le tambour.
Il fera partie du club des Hydropathes (ceux à qui l’eau fait du mal), l’un des centres du mouvement littéraire de l’époque.
Le club se scinde en deux écoles: Les Hirsutes et les Fumistes dont Allais deviendra le chef.
Il devient rédacteur en chef du journal du Chat Noir, et commence à écrire des contes tout en tenant une rubrique littéraire la « La Vie drôle », avec une verve étourdissante.
Là encore, sa façon d’aborder la vie ne passe pas inaperçu.
Alors qu’il travaillait comme jeune journaliste, il avait pris l’habitude d’aller voir le caissier chaque mois et de lui dire:
- Bonjour, je viens toucher MON appointement.
Au bout de quelques mois, le caissier lui fait remarquer que l’on dit « MES » appointements.
Sa réponse:
- Oui, je sais, mais je ne vais quand même pas déranger le pluriel pour si peu!

Ses livres sont des trésors de drôlerie, qu’il surnommait « ses oeuvres anthumes ».
Les posthumes viendraient plus tard.
Il était aussi très connu pour ses bons mots.
Je vous en laisse quelques-uns dont je ne me lasse pas.

- Assis à la terrasse d’un café, il lui crie: « Garçon, un Picon grenadine… et un peu moins de vent, svp! »

- Un jour, avec ses amis, il se trouve par hasard dans la minuscule gare de Dozule-Putot. Il fait venir le chef de gare et lui dit: « Je tiens à vous féliciter, vous avez là une ravissante petite gare. Vous auriez cela ue St Lazare à Paris, vous auriez un monde fou! »

- Voyageant en Belgique, il envoya à l’un de ses amis un bouchon sur lequel il avait gravé ses mots: « Souvenir de Liège. »

Cet homme si spirituel était pourtant lugubre, dit-on.
Personne ne se souvenait l’avoir vu rire, et il prenait un air sinistre lorsqu’il plaisantait.
Comme il écrivait toujours au café, il s’adonna vite à la boisson, à l’absinthe plus précisément.
Et Sacha Guitry disait de lui « Jamais vu ivre, jamais dégrisé ».

En 1905, Alphonse Allais eu une phlébite.
Le docteur lui ordonna six mois de lit.
Rencontrant un ami, il lui demanda de le reconduire à l’hôtel Britannia où il habitait en l’absence de sa femme.
En le quittant, il lui a dit: « Demain, je serai mort. Vous trouvez ça drôle, mais moi je ne ris pas. Demain, je serai mort. »

Le lendemain, il mourait d’une embolie foudroyante, à 51 ans.
Il a été enterré au cimetière de St Ouen.
Mais sa tombe disparut en 1944 au cours d’un bombardement.

Ainsi est parti celui qui disait: « Dieu a agi sagement en plaçant la naissance avant la mort, sans quoi que saurions-nous de la vie? »

Martine Bernier

Les coquilles célèbres

3 février, 2011

On reproche souvent aux journaux et aux magazines les « coquilles » en tout genre.
Il suffit parfois d’inverser une lettre pour que le sens de toute une phrase soit totalement contrarié.
Certains exemples sont très connus…

- Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon, était déjà atteint par la maladie qui allait l’emporter lorsque La Patrie » titra: « Une légère amélioration s’est manifestée dans l’état du prince. »
Le souci… ce fut le titre du lendemain: « Le vieux persiste. »
On imagine la consternation au journal qui, le lendemain, faisait paraître un rectificatif: « Le mieux persiste ».
L’histoire raconte que le compositeur responsable a été licencié.

- Dans un missel de son diocèse imprimé par un libraire de Dijon figuraient des indications sur les gestes du curé qui officiait.
Et là, l’horreur… un « u » a remplacé le « a » d’origine.
Pas grave, direz-vous?
Oh que si…
Surtout lorsque la phrase parue dit ceci: « Ici, le prêtre ôte sa culotte »…

- On dit que la guerre entre Alexandre Ier, empereur de Russie et Napoléon avait été en partie déclenchée, en 1812, par la suppression de trois lettres d’un mot.
Le Journal de l’Empire avait imprimé cette phrase: « L’un des empereurs dominera l’Europe »
Alors que le rédacteur avait écrit: non pas l’un mais l’union des empereurs…

- Monsieur Lorilleux a dû se faire taquiner longtemps après qu’une annonce soit sortie pour promouvoir ses usines d’encre.
Je ne pense pas qu’il avait prévu le texte diffusé: « Ces excellents produits sortent des urines de M. Lorilleux… »

- Même le dictionnaire n’est pas à l’abri des coquilles.
Dans un ouvrage mis en vente, on pouvait lire la définition suivante: « Ampithéâtre n.m.: Enceinte circulaire garnie de gredins. »

- L’humaniste Erasme a souffert lui aussi d’une erreur énorme.
Il avait dédié son ouvrage Vidua christiana (La Veuve chrétienne) à Marie, reine de Hongrie et soeur de Charles Quint.
Et il avait écrit, à son sujet: Mente illa usam eam semper fuisse, quae talem fminam decerte.
Traduction: « Elle fit toujours usage de l’esprit comme il convenait à une telle femme ».
A l’impression, malheureusement, Mente illa est devenu Mentula.
Ce qui donnait: « Elle fit toujours usage du pénis… »
Un peu gênant… d’autant que, avant que l’erreur ne fut décelée, 1000 exemplaires avaient été distribués…

Martine Bernier

Et si vous rencontriez un ours? ou « Won-Tolla, on ne rit pas! »

3 décembre, 2010

Lorsque j’étais adolescente, j’ai été scoute.
Enfin guide, disait-on pour les filles.
Quand nous partions en camp, nous apprenions une foule de choses très utiles pour notre vie future: le morse (qui n’existe plus aujourd’hui), comment se repérer à la boussole, faire cuire de petites saucisses au feu de bois, faire un noeud, creuser des tranchées autour d’une tente pour ne pas y périr noyés au cas où…
Et survivre face à un ours.
C’est bien connu: sous nos latitude, les ours pullulent.

Un soir donc, autour du feu de camp, l’un de nos chefs nous a expliqué le bon comportement à adopter en cas de rencontre inopportune.
Il avait potassé le sujet.
Certains regards inquiets se posaient sur les arbres de la proche forêt.
Tout le monde était très attentif… sauf moi qui ai eu un très (trop?) large sourire dès le titre de l’exposé.
Un ours en plein Bruxelles ou même dans la campagne ardennaise où nous nous trouvions… il y avait relativement peu de risque.
Mais visiblement, j’étais la seule à trouver étrange que nous ayons droit à une conférence sur un sujet aussi… heu… étrange.
Mauvais esprit, va!
Le « chef » a donc commencé sa dissertation dans un silence religieux, ponctué de temps en temps par un regard sévère en ma direction, accompagné d’un: « Won-Tolla, s’il te plaît, ne ris pas! »
Won-Tolla, c’était moi.

Aujourd’hui, soyons sérieux.
Après tout, cela peut vous servir un jour, sait-on jamais.
Je vous livre donc les très sages conseils du chef, enrichis de mes propres commentaires.

Si vous vous retrouvez face à un ours, restez calme, et donnez-lui l’impression que vos intentions ne sont pas hostiles.
A choix, souriez-lui amicalement, offrez-lui de la verroterie, sortez le calumet, demandez-lui des nouvelles de la famille, offrez-lui un bon cadeau pour un tour en pédalo sur le Léman ou deux places de concert pour le prochain passage de Ben l’Oncle Soul.

Si vous aviez envie de prendre vos jambes à votre cou, oubliez l’idée.
Ne courez jamais: un ours est capable de galoper à plus de 50 km/h.
Vous pas.
Même s’il n’est pas agressif, le vôtre risque d’avoir un réflexe de poursuite devant votre fuite.
S’il n’est pas conscient de votre présence, filez discrètement.
Si possible sans siffloter.
S’il est conscient de votre présence, reculez à pas lents en lui parlant calmement.
Comment cela, vous ne savez pas quoi dire à un ours??
Entretenez-le du cours de la Bourse, de la chance qu’il a de vivre dans une aussi belle région, du dernier bouquin que vous avez lu, ou demandez-lui l’adresse de son coiffeur!
S’il s’approche, ne partez pas comme une fusée, et ne laissez pas tomber votre sac à dos si vous en avez un.
Car, nous disait le chef: « il pourra vous protéger en cas d’attaque ».
Oui, je parle bien de votre ridicule petit sac à dos dans lequel vous pouvez à peine glisser une banane, une petite bouteille d’eau et un paquet de mouchoirs en papier.

Bref: restez harnaché et attendez la fin dignement. (Won-Tolla, ne ris pas!!!)

Si votre interlocuteur se dresse sur ses pattes arrières, ne vous évanouissez pas, il paraît qu’il cherche à vous identifier et que c’est plutôt bon signe.
Ne perdez pas espoir s’il fonce sur vous: le chef a dit que certains ours bluffent et s’arrêtent à deux mètres de vous avant de changer de direction.
Les coquinous, va!
Si vous avez l’intention de grimper à un arbre, identifiez d’abord l’ours avec lequel vous frayez.
Retournez-vous, dites-lui: stop, et regardez-le bien.
S’il s’agit d’un ours noir ou d’un grizzly (si, si, c’est fréquent ici!), il est inutile de vous fatiguer à escalader: ils grimperont mieux et plus vite que vous.

Enfin, si l’ours vous touche physiquement, roulez-vous en boule pour protéger votre ventre et votre cou, et faites-le mort.
Sauf en cas d’adversaire ours noir qui, lui, le futé, n’est absolument pas dupe et vous traitera comme un ballon de rugby (d’où l’importance de l’identification de la ligne précédente).
Comment fait-on le mort?
Je ne sais pas, moi… laissez pendouiller la langue, et ne bougez plus, peut-être?
Si l’attaque se poursuit, changez de tactique et défendez-vous sans plus tarder!
Souffletez, griffez, frappez, mordez, faites-lui une prise de judo…
Après tout, on a sa dignité!
Ils n’auront pas l’Alsace et la Lorraine! (Won-Tolla, zut, enfin!!!!)

Lorsque notre chef a terminé son exposé, il a conclu par ses mots:
« Je vous remercie pour votre attention. Et je précise que ce sont des recommandations, mais absolument sans garantie. »
Je me suis écroulée de rire…. et me suis retrouvée pour deux jours de « corvée patates » pour tout le camp.
Pas grave, cela en valait la peine!
Je n’ai jamais oublié ce grand et hilarant moment d’anthologie.

Martine Bernier

PS: Ayant raconté l’histoire à « mon ours », il a clos le chapitre en ajoutant un ultime conseil: « ne pars jamais en forêt et n’aborde jamais un ours sans un pot de miel. De préférence du miel de sapin du Jura. C’est leur préféré. »
Le chauvin, va.
Mais là au moins, c’est du vécu!

Michèle Bernier: pas une ride, mais quel talent!

20 janvier, 2010

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Paris ne serait pas Paris sans ses spectacles.
En ce début d’année, Michèle Bernier est à l’affiche, au Théâtre de la Renaissance, avec son dernier One Woman Show: « Pas une ride ».
Et une fois de plus, elle navigue sur un fil entraînant les spectateurs très exactement là où elle le veut: aux sommets du rire ou au coeur de l’émotion

Avec un sens de l’auto-dérision aiguisé, elle nous présente sa vie de femme de cinquante ans, sans fard, uniquement poudrée d’un sérieux voile de drôlerie.
Et là, tout y passe… ou du moins tout ce qui énerve, agace et révolte:

- Le culte du jeunisme
- La beauté
- Le poids
- La perte des parents
- Les joyeusetés liées à l’âge, comme le passage obligé par la mammographie, moment ô combien romantique dans la vie d’une femme
- Le départ des enfants
- Les rencontres d’un soir
- Le temps qui passe, ce que certains ne se privent pas de nous rappeler

Il suffit de croiser les regards de connivence entre les femmes du public pour réaliser que chacune se sent concernée. Mais, à voir les réactions des hommes, dans la salle, ils ne restent pas indifférents eux non plus face à l’humour de la comédienne.

Avec le talent de l’artiste, la mise en scène cinématographique, la musique presque entièrement originale à l’exception de quelques rappels aux années 70, et la puissance des textes, l’ensemble donne un cocktail détonnant, 1h45 au cours desquelles les spectateurs sont scotchés et ne voient pas le temps passer.

Décapante, tendre, très drôle, Michèle Bernier réussit à faire rire tout en étant émouvante.
Sa sensibilité et son humour font merveille.

Allez la voir, vous l’aimerez…

Martine Bernier

THEATRE DE LA RENAISSANCE
Paris
20, bld St Martin
75010 PARIS
du 08/01/2010 au 30/06/2010.

Michèle Bernier dans « Et pas une ride! »

Omar et Fred: et bien, Doudou?

10 mai, 2009

Parmi les duos d’humoristes qui m’amusent, il en est un qui me fait rire aux éclats: Omar et Fred, et leur fameux Service Après Vente. Ils ont ce petit quelque chose en plus qui fait qu’ils n’ont qu’à apparaître, faire une grimace, un sourire idiot ou lancer une phrase absurde pour que le public soit conquis. Heu… enfin le public je ne sais pas, mais moi oui.

A la question: lequel des deux préfères-tu?, il m’est impossible de répondre. Omar Sy a le chic pour me faire glousser de ravissement en disant simplement: « Ben alors, Doudou?  Tu ne viens plus aux soirées? » d’un air lubrique, ou en prenant l’accent africain. Ses fous rires sont les plus contagieux qui soient, et comme j’ai tendance à être très réceptive au rire… et bien voilà. Le mal est fait.

Son comparse, Fred Testot est admirablement disjoncté. Lui en Tata Suzanne, en Tata Rose et en Tata Violette (les deux soeurs de la première!), en commandant de bord ou en Abdalak, amoureux criseur d’Omar le menaçant de le quitter dès qu’il s’éloigne de trois pas, c’est le nirvana. Depuis quelques temps, il a ajouté un personnage à sa galerie de portraits: le simplet annonçant triomphalement qu’il a mis un chapeau. dès qu’il apparaît je ris avant qu’il n’ouvre la bouche. Ciel, je suis faite.

Oui, je sais, il est difficile de faire plus bête. Mais voilà, j’adore l’humour bête. Impossible de résister à deux garçons dont l’un avoue, dans sa biographie, aimer faire du vélo en jupe plissée et peindre des nus animaliers, et l’autre nourrir le ragondin de la Porte de la Villette et lire des CV accroupi.

Je vais vous faire une confidence: je n’aime pas la télévision. Mais les quelques minutes que dure le SAV d’Omar et Fred, lorsque Alain le regarde avec moi, est un moment dé-li-cieux.

Martine Bernier 

http://www.omar-et-fred.com/

L’humour belge: François l’Embrouille et François Pirette

15 février, 2009

De passage pour le week-end, mon cousin et ses enfants, qui habitent en Belgique, me font découvrir deux rois du rire belges: François l’Embrouille et François Pirette

Le premier fonctionne selon le système de la caméra cachée. Il paraît qu’il est parfois au raz des pâquerettes… Pour l’instant, je n’ai vu que deux ou trois de ses « oeuvres », très drôles toutes les deux.

Le second est un humoriste hilarant. De l’humour belge pur, à découvrir de toute urgence si vous voulez percevoir l’autodérision qui peut l’animer.

Dans les deux cas: excellents!
Fou rire garanti!

Vous trouverez des vidéos de leurs exploits sur youtube ou dailymotion. En voici deux des plus drôles…

Petite merveille: François l’Embrouille tient le guichet de la gare.

http://www.dailymotion.com/search/fran%2525C3%2525A7ois%252Bl%252527embrouille%252Bguichet/video/x4akr8_francois-lembrouille-tec_fun

Un morceau d’anthologie de François Pirette imitant l’homme politique Michel Darden qu’il a en face de lui… ou du moins le fait-il croire. Impossible de savoir s’il s’agit d’un montage ou non.

http://www.youtube.com/watch?v=EXaZ8cbXLYU

M.B.