Archive pour la catégorie 'Insolite'

La provocation de Diego Rivera

21 janvier, 2012

Diego Rivera, célèbre peintre mexicain et politicien engagé, a vécu durant sa vie des événements parfois… contrariants.
Comme celui-ci.
En 1948, il termine une fresque « Sunday in the Alameda », destinée à la salle à manger du nouvel hôtel Del Prado.
Elle présentait l’historien Ignacio Ramirez tenant un livre ouvert.
Jusque-là, tout allait bien.
Léger détail pourtant: sur le livre étaient écrits les mots « Dios no existe ».
Pour l’artiste, c’était une évidence qu’il répétait souvent: Dieu n’existait pas à ses yeux, et il tenait à le faire savoir, ajoutant volontiers: « Je ne crois pas en Dieu, mais je crois en Picasso ».
Ce qui, évidemment, n’était pas du goût de tout le monde….

Furieux, l’archevêque L. M. Martinez refusa de bénir le bâtiment, tandis qu’une bande de jeunes envahissait la salle pour gratter au couteau les mots provocateurs.
Rivera, qui avait du caractère décida de rétablir le texte à l’aide d’un stylo, ce qui provoqua l’ire des étudiants de Mexico qui menacèrent de l’effacer aussi souvent que le peintre le réécrirait.
Fort ennuyée, la direction de l’hôtel fit couvrir la fresque, le temps de réfléchir à son sort.
Rivera, devenu indésirable, se vit refuser l’entrée d’un cinéma, et eut à subir la mise à sac de sa maison par des vandales.

Finalement, un prêtre qui demanda à garder l’anonymat, vint bénir discrètement l’hôtel.
L’hôtel avait eu ce qu’il souhaitait: bénédiction et publicité.
Quand à Diego Rivera, il n’a pas reculé d’un pouce.

 

Martine Bernier

La bouteille de Tsunosuke

17 janvier, 2012

L’histoire commence 1714.
Cette année-là, le marin japonais Tsunosuke Matsuyama s’embarqua pour une chasse au trésor dans le Pacifique.
On imagine l’excitation, au moment des adieux,parmi l’équipage et ceux qui agitaient leurs mouchoirs sur le quai.
Une chasse au trésor!
L’expédition était prestigieuse!

Malheureusement, pris dans une violente tempête, le navire fit naufrage.
Tsunosuke et quarante-quatre de ses compagnons réussirent à gagner à la nage un récif corallien inhabité.
L’espoir revenait!
Mais la chance n’était pas avec eux.
Tous finirent par mourir de faim avant d’être retrouvés.
Avant de mourir, Tsunosuke avait pu envoyé un message aux siens.
Sur des débris de bois, il  avait écrit le récit du drame vécu.
Puis il avait confié la bouteille à la mer.

Elle a été retrouvée… 150 ans plus tard.
Rejetée sur la plage où Tsunosuke avait passé toute son enfance.

Martine Bernier

Les phénomènes météorologiques étranges

15 janvier, 2012

Je me suis amusée à chercher si, par le passé, le monde avait subit des phénomènes météo bizarre.
Il y en a eu, oui…
Je passe sur le 19 mai 1780 où, en Nouvelle-Angleterre, le jour s’est levé vers midi, et le ciel est devenu tellement sombre qu’il n’était plus possible de travailler.
Le phénomène a été observé  sur une région précise.
Il ne s’agissait donc pas d’une éclipse.
Lorsque le ciel s’est éclairci, le lendemain, les seules explications avancées ont été que cette particularité devait être due à la fumée et aux cendres issue d’un incendie « quelque par à l’ouest »…
Le 28 janvier 1887, des flocons géants, d’une quarantaine de centimètres de diamètre et 20 d’épaisseur,   »plus grands que des assiettes », sont tombés sur une ferme du Montana, aux Etats-Unis.
Un facteur, pris dans la  tempête a pu vérifier l’information, ahurissante…

Dans le Dakota du Nord, à Grandville, le 21 février 1918, la température monta de plus de 46 degrés Celsius en douze heures.
Au lever du jour, les habitants se sont réveillés à -36,3 degrés.
En fin d’après-midi, il faisait 10 degrés…
Mais ce n’est pas la fluctuation de température la plus étonnante.
La plus brutale a été enregistrée le 22 janvier 1943 dans le Dakota du Sud, à Spearfish.
A 7h30, le thermomètre indiquait -20 degrés Celsius.
Deux minutes plus tard, la température avait grimpé de 27 degrés.
A neuf heures, le thermomètre marquait  plus de 12 degrés.
Puis, en 27 minutes, la température est retombée brutalement à -20 à 9h27.

Des phénomènes particuliers de ce genre, il y en a des dizaines enregistrés.
Souvent inexplicables.

Martine Bernier

Les voleurs les plus malchanceux…

22 décembre, 2011

Pendant les fêtes de fin d’année, la police demande à la population d’être particulièrement prudente.
Les voleurs sont en effet de sortie, visitant les appartements et maisons vides pour cause de vacances.

En cherchant, j’ai trouvé quelques exemples démontrant que tous les « monte-en-l’air » ne sont pas forcément tous nés sous une bonne étoile, et non sont pas tous des exemples d’intelligence.

En février 2004, Carlos Henrique Auad, habitant Petropolis, dans l’Etat de Rio de Janeiro, au Brésil, fractura la porte d’un bar proche de son domicile pour y voler une télévision.
Ravi de voir que le larcin s’était bien passé, il revint quelques jours plus tard, bien décidé à cambrioler le même bar, cette fois en passant par le toit, armé d’un pistolet.
Seul léger souci; il dérapa et se tira une balle dans le pied en tombant.
Courageux, Carlos serra les dents.
Il réussit à rentrer chez lui à pied… sans remarquer qu’il laissait derrière lui une traînée de sang qui menait droit à sa porte.
La police, venue l’arrêter, retrouva par la même occasion le téléviseur volé.

Dans la catégorie des voleurs stupides ou très naïfs, il y a ceux qui, en essayant de s’introduire dans une maison en passant par une cheminée ou une bouche d’aération, se retrouvent coincés car elle est plus étroite en bas qu’en haut.
Celui qui connut le sort le plus cruel s’appelle Calvin Wilson.
Calvin, originaire de Natchez, dans le Mississippi, avait déjà été condamné plusieurs fois.
En 1985, il disparut, purement et simplement.
L’année suivante, un cadavre retrouvé dans le fleuve fut identifié par erreur comme était le sien

Quinze ans plus tard, en janvier 2001, des maçons chargés de restaurer une demeure historique de Natchez, découvrirent un squelette entièrement habillé.
Dans ses vêtements, il y  avait un portefeuille appartenant à Calvin Wilson.
Il avait essayé d’entrer par la cheminée dans le bâtiment qui était alors une boutique de cadeaux.
Tombant dans le conduit la tête la première, il était resté coincé, incapable d’appeler au secours.
Brrrr…

Je terminerai par une histoire plus légère…
Elle se passait en septembre 2002; à Gap, en France.
Yassine, 33 ans, cambriolait tranquillement un magasin de vêtements quand une patrouille de police est passée.
Même pas moyen de travailler en paix, tssss!
Il était alors dans la vitrine.
Que faire dans ces cas-là?
Essayer de se faire passer pour un mannequin en restant immobile.
Seul petit souci: pour se donner du courage, Yassine avait un peu abusé de la dive bouteille avant de venir.
Difficile, dans ces conditions, de garder la pose…
Un mannequin gigotant… cela n’a pas échappé à l’oeil des policiers qui l’ont interpellé!

Martine Bernier

 

Faussaire… en musique

13 décembre, 2011

Lorsque l’on prononce le mot « faussaire », la première pensée qui nous vient est celle d’un personnage copiant des tableaux célèbres.
Et bien non… les faussaires copient tout et n’importe quoi.
C’est même un fléau en ce qui concerne l’industrie et le commerce.

Et puis, il y a des faussaires hors du commun, comme le fut Fritz Kreisler (1875 – 1962).
Ce célèbre violoniste viennois était un interprète de génie, dit-on.
Mais il était aussi un faussaire de grand talent.Il estimait que le répertoire de pièces pour violon était insuffisant pour lui permettre de pouvoir exprimer tout son talent.
Don, il décida de l’étoffer à sa manière…
Dès les années 1890, il écrivit des pièces de musique qu’il attribua à des compositeurs peu connus à l’époque, comme Couperin, Pugnani, Francoeur, Porpora… et même Vivaldi!

Il prétendait avoir découvert les manuscrits dans divers monastères ou bibliothèques de Rome, Florence, Venise et Paris.
Les critiques n’y ont vu que du feu, qualifiant ces musiques de petits chefs-d’oeuvre.

Et puis, en 1935, Fritz Kreisler reconnut sans se troubler, la paternité de ces brillantes contrefaçons au cours d’une interview, accordé au New York Times.
Si elle souleva une tempête d’indignation, il n’y eu aucune sanction…

Martine Bernier

Elie Metchnikov et son drôle de régime

28 novembre, 2011

Si vous regardez dans la liste des lauréats du prix Nobel de physiologie et médecine, vous découvrirez que, en 1908, Elie Metchnikov l’a reçu avec l’Allemand Paul Ehrlich.
Après de longues études sur la longévité, il était parvenu à la conclusion que le corps humain était fait pour durer 150 ans.
Et pour cela, il avait mis au point une cure de lait fermenté qui l’avait rendu très célèbre.
Il préconisait la consommation de yaourt en vue de nettoyer le gros intestin, et avait découvert une bactérie, n’existant à l’état naturel que dans l’intestin du chien, susceptible, selon lui, de ralentir encore plus le processus de vieillissement.

Malgré ses études et tout ce qu’il a testé, Elie Metchnikov est mort à 71 ans, d’une maladie du coeur.
Peu avant sa mort prématurée, scientifique jusqu’à la fin, il en analysa les raisons dans son journal et écrivit ceci:
« Activités intenses et précoces, caractère irascible, tempérament nerveux et adoption tardive d’un régime raisonnable. »

Avouez que cela donne à réfléchir…

Martine Bernier

Un monde sans chiffres?

24 novembre, 2011

Par curiosité et parce que je ne suis pas une matheuse, j’ai un jour acheté un livre pour enfants: « Les maths, c’est magique », de Johnny Ball.

D’entrée, l’auteur tape fort en posant la question: « Imagines-tu un monde sans nombres? »
Pour bien prouver que c’est impossible, il a créé deux pages d’un journal imaginaire, sans utiliser le moindre chiffre.
Cela donne, en gros, ceci.

« Prix du journal: ******* autant que ces ronds noirs »

Premier titre: « Beaucoup de bébés à la fois ».
Suivi du texte suivant:
« En Inde, une femme a donné naissance à beaucoup de bébés à la fois. Chacun des bébés a la taille d’un petit ananas, et se porte bien selon les médecins. Même s’il n’est pas rare qu’une femme accouche d’un bébé et d’un autre bébé, et même s’il y a des cas où une femme accouche d’un bébé, d’un autre et encore d’un autre bébé, cette indienne a accouché d’un bébé, d’un autre, d’un autre, d’un autre, d’un autre et enfin d’un autre bébé. »

L’article m’a amusée, j’ai continué ma lecture…

La météo sans le nombre de degrés, donne à peu près ceci:
« Londres: ensoleillé mais pas très chaud.
Paris: froid et pluvieux, manteau indispensable.
New York: assez chaud pour se contenter d’un T-shirt »
etc….

Les résultats sportifs titrent sur « Une équipe de football marque beaucoup de buts. »
Et les résultats donnent ceci: « Espagne: beaucoup de buts. Italie: moins que l’Espagne. Allemagne: quelques buts. Thaïlande: autant que l’Allemagne. Mexique: des tas de buts. Suède: encore plus. »

Le voyage en Absurdie continue avec l’exploit de médaillés olympiques.
Le texte explique que: « Igor Lesauteur a gagné la médaille d’or hier aux JO en battant le record de saut, déjà très haut, en sautant encore plus haut. »

Ca a l’air idiot?
Ca ne l’est pas.
En deux pages, l’auteur a réussi sa démonstration.
Et loin de se décourager à l’idée dans le monde des maths, le lecteur sourit et a envie d’en savoir plus.

Martine Bernier

19 ans de duels

22 novembre, 2011

En 1794, le capitaine Dupont, de l’Armée napoléonienne, reçut l’ordre d’empêcher le capitaine Fournier d’assister à une soirée.
Ce dernier se vexa et provoqua Dupont en duel.
C’aurait pu s’arrêter là, mais non: ce n’était que le premier de leurs… 17 duels.
A chaque fois, ces rencontres faisaient au moins un blessé.
Avec le temps, les deux hommes avaient décidé que si l’un d’eux s’approchait de l’autre à moins de cent miles, ils se retrouveraient sur le pré.
Bizarre?
Plus que cela.
Parce que leur relation d’honneur était si forte qu’il leur arrivait de dîner ensemble avant de se battre.

En 1813, celui qui était devenu le général Dupont se lassa.
Il souhaitait se marier et tourner la page.
Tous deux convinrent donc d’un duel un peu particulier.
Armés chacun de deux pistolets, ils devaient se poursuivre dans une forêt.
En bon général qu’il était, Dupont eut recours à un subterfuge: il pendit sa redingote à un bâton et amena son adversaire à décharger ses deux armes.

Il laissa la vie sauve à Fournier, se réservant le droit de tirer le premier à une distance de quelques pas s’ils se retrouvaient encore face à face en duel.
Ils ne se battirent plus jamais…
Mais cette querelle, qui a duré 19 ans, a inspiré la nouvelle de Joseph Conrad intitulée « Le Duel », et, plus tard, le film de Ridley Scott « The Duellists » (1977).

Martine Bernier

Le pire avocat

19 novembre, 2011

Le pire avocat du monde s’appelle Marshall George Cummings Jr.
Son histoire se déroule aux Etats-Unis, en 1977.
Ce fripon de Marshall, habitant Tulsa, dans l’Oklahoma et âgé de 25 ans à l’époque, était accusé d’une tentative de cambriolage et de vol de sac à main.
Les faits s’étaient produits le 14 octobre 1976 dans un centre commercial.
Le jour de son jugement, en janvier 1977, Marshall décida d’assurer lui-même sa défense.
Après tout, cela ne devait pas être si compliqué que cela, n’est-ce pas?

Pendant le contre-interrogatoire de la victime, il posa une question.
« M’avez-vous vraiment bien regardé lorsque j’ai arraché votre sac à main? »

Une seule question… qui a suffi à l’envoyer en prison pour dix ans.
Et ce bien que, conscient de sa bévue, il ait demandé l’aide d’un avocat en catastrophe.
Le pauvre n’a rien pu faire… certaines bourdes sont irréparables.

Martine Bernier

Winston Churchill et son tableau

18 novembre, 2011

Lorsque l’on regarde un tableau représentant un portrait, il nous arrive de nous demander si le modèle ressemblait à l’image reproduite.
Dans la réalité, il est arrivé que les personnes dont les traits ont été représentés détestent leur portrait.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que celui de Winston Churchill peint par Graham Sutherland n’a pas fait l’unanimité.

Lorsqu’il l’a vu, Lords Hailsham, qui était un excellent ami de l’homme politique, a laissé tomber un mot: « Répugnant ».
Nye Bevan, lui a trouvé « l’oeuvre superbe ».
Mais comme il était un ennemi acharné du grand homme, il n’est pas sûr que son avis était encourageant…

Quant au principal intéresse, Winston en personne, il qualifia la toile « d’exemple remarquable d’art moderne ».
Or… il avait horreur de l’art moderne.
Tout comme son épouse, Lady Churchill.
En 1955, dix ans avant la mort de son mari, elle est allée chercher le tableau estimé à 300 000 dollars.
Celui-ci avait été remise à la cave, derrière une chaudière.
Lady Churchill l’a pris, l’a fracassé par terre et l’a jeté dans l’incinérateur.
Et comme un autre portrait de son époux, dû à son professeur de peinture, sir Walter Sickert, ne lui plaisait pas davantage, elle l’a troué d’un coup de pied.
Non mais!

Martine Bernier

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