Archive pour la catégorie 'Insolite'

Quatre « ressuscités »: les espèces redécouvertes

4 janvier, 2010

La disparition de certaines espèces animales m’interpelle, vous l’aurez compris.
Mais saviez-vous que l’inverse arrive aussi?
Je m’explique. Certaines espèces, que l’on pensait disparues, ont été redécouvertes…

Le pétrel des Bermudes était un oiseau de mer qui nichait uniquement sur les îlots rocheux des Bermudes. Et tout le monde pensait que le dernier représentant de l’espèce avait disparu lors de la grande famine de 1615. A l’époque, lorsque les colons britanniques préparaient la cuisine en plein air, les oiseaux se jetaient dans les flammes…
En 1951, David Wingate, chargé de la protection du milieu naturel des Bermudes, a eu la surprise de redécouvrir l’oiseau. Il en restait 18 individus. Ceux-ci se sont reproduit: ils sont à présent près de 200 sur les îlots.

Le dibbler, minuscule marsupial, le lémur nain, l’opossum nain, le guan à ailes blanches ont eux aussi été redécouverts alors que tout le monde les croyaient perdus à jamais.

Mais un de ces retours à la vie terrestre me touche particulièrement. Nous savons que certaines espèces ont disparu par la faute de l’Homme. D’autres hommes ont fait l’inverse. Les frères Lutz et Heinz Heck, administrateurs des zoos de Berlin et de Munich, se sont penchés sur le cas du tarpan, cheval primitif des forêts d’Asie Centrale, éteint depuis longtemps. En croisant de manière sélective des chevaux primitifs de Pologne, des Gotlands suédois, des poneys d’Islande et des juments Konik de Pologne, ils ont obtenu une race de chevaux sauvages presque totalement identiques à ce que nous savons des tarpans. De la même manière a été recréée la race des aurochs, grands boeufs sauvages d’Europe dont le dernier représentant s’était éteint en Pologne en 1627.

Comme quoi, quand l’homme veut… il peut.

Martine Bernier

Jumeaux sans l’être…

2 janvier, 2010

Il fallait que cela arrive un jour… et cela va faire les délices des astrologues, voire même devenir un cas de figure.

La nuit de la Saint Sylvestre, en Floride, une femme, Margarita Velasco, a accouché par césarienne, environ dix semaines avant terme.
Elle a mis au monde un petit Marcello juste avant minuit.
Et… le petit frère de ce dernier, Stephano, est né juste… après minuit.

Les deux frères, bel et bien jumeaux, sont nés non seulement sur deux jours différents, mais également… sur deux années et deux décennies distinctes.
Le premier a pour date de naissance le 31-12-2009, et le deuxième le 1-01-2010.
Deux anniversaires différents pour des jumeaux, ce n’est pas banal…
Amusant

Une autre nouvelle l’est nettement moins.
Après le vol d’un tableau de Degas jeudi (« Les Choristes », et non ‘L’Orchestre de l’Opéra » comme annoncé dans un premier temps), un autre larcin a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, dans une propriété privée du Var (FR).
Une trentaine de tableaux de maîtres ont été dérobés, pour environ un million d’euros.
Il semblerait que, parmi les toiles se trouvaient un Picasso et un Douanier Rousseau.
Et comme je suis décidément de très mauvaise foi, je suis moins peinée par ce vol-ci que par la disparition du petit Degas, bien que j’aime bien le Douanier Rousseau!
Parce que ces tableaux-ci, à moins qu’ils n’aient été prêtés de temps en temps pour des expositions, n’étaient réservés qu’au plaisir personnel d’une élite.
Donc, de toutes façons, ils resteront hors de portée d’yeux de la plèbe dont je fais partie…
Et le juteux trafic des biens culturels continue à s’en donner à coeur joie.

Martine Bernier

Playmobil au Louvre et trêve à Beaubourg

19 décembre, 2009

Bon, on ne peut pas être sensible à  tout. Je sais que l’on ne comprend pas forcément toutes les formes d’art et que cela ne nous autorise pas à  juger.
Mais là , quand même!!! J’ai eu un choc. Enfin… un choc avant de comprendre.

Quand j’ai lu que les Playmobil étaient exposés au Louvre depuis le 10 décembre dernier, j’avoue avoir été troublée. Le musée a mis en scène des milliers de ces personnages de plastique non loin de la Joconde et de la Victoire de Samothrace.

Ce n’est qu’en cherchant davantage que j’ai découvert que l’exposition a lieu dans l’aile Nord réservée aux Arts Décoratifs, dans la galerie des jouets. Ouf, l’honneur est sauf.

Plus sérieusement, à Paris, le Centre Pompidou a rouvert ses portes hier après-midi après trois semaines de grève.

Le personnel n’a pas obtenu ce qu’il souhaitait puisque, l’an prochain, 18 postes de personnes partant à la retraite, ne seront pas repourvus.

Cette reprise du travail n’est qu’une trêve de Noël puisqu’un autre préavis de grève a déjà été déposé pour le 6 janvier, et un calendrier de discussion devrait être fixé dans les prochains jours.
Outre la perte financière qui risque d’atteindre 1,2 million d’euros pour le musée, la plus grande crainte des responsables du Centre Pompidou reste le déficit d’image engendré par cette grève.

Il est clair que quand la confiance est rompue, les dégâts sont énormes…

Martine Bernier

L’enfant-gazelle

16 décembre, 2009

L’histoire d’Amala et Kamala, a suscité quelques messages privés sur ecriplume, voici quelques semaines. Des questions, auxquelles j’ai répondu personnellement.
L’une d’elles demandait si les cas d’enfants sauvages étaient nombreux et s’ils s’étaient tous terminés de manière aussi sordide.
La réponse est un double non.

Non, les cas ne sont pas nombreux, heureusement. J’en ai répertorié une vingtaine, grâce aux nombreux écrits laissés sur le sujet. Le plus connu et le plus intéressant, mais pas entièrement prouvé, étant celui de l’Anglais William Wildin, 14e comte de Streatham (certains experts estiment qu’il s’appelait tout simplement William Russel).
Un jour de 1868, son navire fit naufrage, et il fut rejeté sur la côte de l’Afrique occidentale alors qu’il n’avait que 11 ans.
Il vécut pendant quinze ans au milieu des singes avant d’être retrouvé et ramené en Angleterre.
C’est sans doute son cas qui a inspiré le personnage de Tarzan.

L’autre question demande si tous les cas se sont terminés de manière sordide.
Là encore, non.
Celui qui me touche le plus est celui de l’Enfant-Gazelle du Sahara, assez récent puisqu’il date de 1960.
En septembre de cette année-là, un poète basque, Jean-Claude Armen, découvrit un garçonnet d’environ huit ans, qui vivait avec un troupeau de gazelles dans les régions de Sahara occidental.
Pendant des mois, il l’a observé, pensant qu’il s’agissait d’un orphelin perdu ou abandonné par une famille de nomades.
Le petit se déplaçait à quatre pattes, broutait de l’herbe et déterrait des racines.
Il semblait accepté par les gazelles, comme s’il faisait partie depuis longtemps du troupeau.
Comme il semblait heureux, Armen décida de le laisser dans sa famille de gazelles.
En 1966 et en 1970, des soldats américains ont essayé en vain de le capturer.
Armen a publié un ouvrage sur le sujet, et personne n’a jamais su ce qu’est devenu l’enfant-gazelle…

Et savez-vous ce que j’aime dans cette histoire, au risque d’en choquer plus d’un?
Contrairement à la plupart des récits d’enfants sauvages, celui-ci explique que l’enfant a gardé sa liberté. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de l’attraper, me direz-vous, c’est vrai.
Aurait-il pu s’habituer à la civilisation, au contact de ses semblables, s’il avait été capturé?
Rien n’est moins sûr…

Martine Bernier

Jardin d’Eden… oui, mais où?

11 décembre, 2009

Existe-t-il, ce jardin d’Eden dont nous rêvons tous, que nous imaginons, que nous recréons là où nous sommes heureux… lorsque nous avons la chance de l’être?

Certains, depuis des siècles ont cherché à le situer. Pour ce faire, ils avaient quelques pistes. Au-milieu du jardin se trouvaient l’Arbre de Vie et l’Arbre de la Connaissance du bonheur et du malheur. Un fleuve sortait d’Eden et se divisait en quatre bras. Venaient ensuite un nom de lieu , Hawila « où il y a de l’or », et de deux  fleuves le Guihôn et le Tigre.

Plusieurs lieux ont été avancés pour déterminer l’endroit où vivaient Adam et Eve: en Turquie, au Nord de l’Iran, en Israël, en Egypte, en Afrique orientale, en Chine, en Lémurie, aux Seychelles, aux Etats-Unis, et même… sur Mars.

Mais bon nombre de spécialistes de la Bible estiment que le Jardin d’Eden se trouvait à Sumer, au confluent du Tigre et de l’Euphrate… dans le sud de l’actuel Irak.

L’Eden en Irak… Les racines du bonheur se trouveraient donc dans un pays secoué depuis des années par une violence sans nom…. Le monde n’en est pas à une étrangeté près…

Martine Bernier

Gaffophone et lutins de Noël

8 décembre, 2009

Ce matin, je tombe complètement par hasard sur une vidéo diffusée sur youtube.com
En 1968, le journal Spirou avait organisé un concours pour ses lecteurs:fabriquez votre propre Gaffophone. Cette « chose » étant le célèbre instrument de musique créé par Gaston Lagaffe, ceci dit à l’intention de ceux qui auraient vécu sur Mars au cours de ces 50 dernières années et qui ignoreraient encore l’existence du Gaphoffone Lagaffien.
La vidéo est accompagnée d’une légende expliquant l’existence du concours auquel « L »Oncle Luc » de l’intervenant a participé à l’époque.
Et les images montrent le transport de l’engin jusqu’au lieu du concours.
En 1968, personne n’avait l’air de trouver bizarre cet énorme chose arrimée tant bien que mal sur le toit d’une voiture.
Aujourd’hui, ils se seraient fait arrêter par une brigade de police au bout de trois kilomètres!
C’est complètement loufoque.. j’adore.

La période est à l’insolite.
Voici quelques jours, j’avais rendez-vous avec un éditeur, en plein coeur de Lausanne.
Nous nous pressions vers le lieu de la rencontre quand nous avons traversé une place très animée sur laquelle se trouvait un marché de Noël.
J’ai réalisé que la foule ralentissait devant moi.
J’ai levé les yeux et.. j’ai vu que je marchais derrière le postérieur d’un grand poney, sur lequel trônait un enfant pas très rassuré, cramponné à la bride.
Ce n’est pas la présence du poney, intégré à une colonne de ses semblables, qui était inattendue, non.
L’insolite tenait dans la présence de ceux qui menaient les chevaux.
Tous étaient des jeunes, fins, pas très grands, et habillés en lutins de Noël, aux costumes verts et rouges.
Aux pieds, ils portaient des poulaines.
Pendant quelques secondes, j’ai été transportée dans un autre monde, une autre ambiance.
Je serais bien restée, mais on ne fait pas attendre un éditeur, aussi charmant soit-il.

Dommage, l’espace d’un instant, j’ai failli croire au Père Noël…

Martine Bernier

Lien vers le transport du Gaffophone:

Musée invisible… et art naturel

5 décembre, 2009

Certaines journées réservent des surprises inattendues. Comme celle d’aujourd’hui. Ce matin, Eric, qui souhaitait découvrir  le magasin de pierres dont j’ai parlé voici quelques jours, est donc venu me chercher. Dans cette boutique pas comme les autres, nous avons passé deux heures et demie de rêve. Nous sommes ressortis aves des pierres magnifiques. Pour ma part, notamment, une labradorite, très belle pierre bleue irrisée, ne me quitte désormais plus. Et, comme elle est l’une des pierres guérisseuses les plus puissantes, je connais un enfant qui en recevra bientôt une, lui aussi!

Et puis… j’ai découvert que certains minéraux sont de véritables oeuvres d’art naturelles. L’obsidienne flocons de neige, noire et  couverte de petites taches blanches régulières, ressemble à une minuscule estampe japonaise. Les Crazy Lace, elles,  sont des agathes fascinantes. Chacune a la particularité de représenter un paysage d’une délicatesse infinie, dans une multitude de variétés de teintes. Ces dessins tracés par je ne sais quel mystère sont d’une beauté parfaite… De véritables tableaux.

En sortant du magasin, nous étions sous le charme. Eric a alors voulu me montrer quelque chose. Et je me suis retrouvée devant la vitrine de l’atelier d’un artiste. Le lieu était clos, mais j’ai pu voir, exposée… la reproduction sculptée de la tête d’un bec-en-sabot (voir rubrique « Le plus mystérieux des oiseaux »). Là encore, j’ai été séduite…

Avant de quitter la ville, nous sommes passés dans une librairie. Chacun de nous cherchait un livre bien précis. Je doutais de trouver le mien… Mais, dans la partie du magasin réservée aux livres d’art, j’ai déniché l’objet de toutes mes convoitises: « Le Musée Invisible », de Nathaniel Herzberg.  Ce musée invisible est sans doute le plus grand du monde… mais personne ne verra jamais plus les oeuvres qui le composent, à moins d’un miracle. Pourquoi? Parce que ce sont des oeuvres volées aux quatre coins du monde. Des Picasso, Rembrandt, Monet, Wahrol, Renoir, Matisse et autres, dérobés, dont les photos ont été réunies dans ce livre passionnant qui a en moi un écho particulier.

Un fait divers m’avait beaucoup marquée en 2008. Le 10 février de cette année là, trois hommes cagoulés et armés sont entrés dans la fondation-collection Bührle, à Zürich (Suisse). Sous la menace de leurs armes, ils ont maintenu personnel et visiteurs en respect, ont décroché quatre toiles les ont placées dans le coffre de leur voiture et ont disparu avant l’arrivée de la police. Depuis, plus personne n’a vu le « Garçon au gilet rouge » de Cézanne,  et « Ludovic Lepic et ses filles », de Degas. En revanche, et c’est ce qui rend l’histoire très étonnante, les deux autres toiles « Champ de coquelicots à Vetheuil » de Monet et « Marronnier en fleurs » de Van Gogh, ont été retrouvés à l’arrière d’une voiture sur le parking d’un hôpital psychiatrique.

Les vols d’oeuvres d’art m’ont toujours troublée. Elles font partie du patrimoine culturel. Ce devrait être inviolable, sacré. Ca ne l’est pas pour ceux qui veulent assouvir un plaisir égoïste de collectionneur ou pour ceux qui nourrissent ce qui est considéré comme la quatrième entreprise criminelle mondiale. Le marché de l’art est juteux. Dommage pour les amateurs qui, comme moi, ont le chagrin de savoir que toutes ces merveilles sont perdues…

Martine Bernier

L’une des plus grandes énigmes est en passe de livrer son secret…

30 novembre, 2009

Dimanche, Ecriplume a franchi le cap des 13’000 visites.
C’est assez sidérant, touchant, réconfortant…
Merci…

Pour franchir ce cap, je vous propose l’une des histoires les plus mystérieuses qui soit. Dont le secret pourrait enfin être révélé dans les mois à venir.

Tout commence au début du 16e siècle. L’un des hommes les plus puissants de Florence, Pier Soderini commande à Léonard de Vinci une oeuvre gigantesque de 17 mètres sur 7.
Elle devra rendre hommage à la République qui vient de faire fuir les Médicis, et sera placée dans le Palazzo Vecchio, palais du gouvernement, dans la salle du Conseil appelée « La Salle des Cinq-Cents » en référence au nombre d’élus qui y siègent.

En 1503, donc, le grand Léonard signe le contrat. Et il commence à préparer le carton de sa fresque.Carton dont on a aujourd’hui perdu la trace.
Il y travaillera pendant un an avec cinq de ses assistants.
Soderini s’impatiente. Il trouve que de Vinci met vraiment trop de temps à réaliser son oeuvre.
Mais ce dernier doit faire face à deux gros problèmes techniques: l’enduit humide l’oblige à peindre le plus vite possible avant que la couche supérieur ne sèche. De plus, seuls quelques pigments minéraux sont compatibles avec les enduits de cette époque. Or, Léonard désire utiliser toute la gamme de couleurs de sa palette… Il expérimente donc pour la première fois la cire d’abeille ainsi que de la résine grecque. Mais même ainsi, les couleurs ne sèchent pas. Vers les plafonds, elles coulent et se diluent. Et lorsqu’il fait trop chaud, la cire fond.
Un crève-coeur artistique pour le génie qui, usé par les intrigues de la Cour de Florence, décide de quitter la ville pour partir à Milan, puis en France.
Il abandonne sa fresque appelée « La bataille d’Anghiari ».
Celle-ci n’est pas aussi grande qu’elle devait l’être à l’origine, mais elle est considérée comme un chef-d’oeuvre par tous ceux qui l’ont vue à l’époque.

Je dis bien « à l’époque »… car depuis, elle a disparu.
Si des copistes nous permettent d’avoir une vague idée de ce que fut l’oeuvre en question, son destin a fait d’elle un mystère.
A Florence, les choses se gâtent pour Soderini qui doit abandonner la ville. Les Médicis reviennent en force et reprennent le pouvoir.
Et la salle des Cinq-Cents est transformée en écurie, après que l’oeuvre du peintre ait été recouverte d’un coffrage de bois.

Plusieurs années plus tard, Côme Ier, duc de Florence et grand-duc de Toscane, s’installe à son tour au palais.
Il rend à la salle son faste premier et commande six fresques au peintre et architecte Giorgio Vasari, à la gloire, cette fois, des Médicis.
Et c’est là que le mystère commence.
Personne ne sait ce qu’a fait Vasari. A-t-il sacrifié l’oeuvre de Léonard de Vinci? Ou l’a-t-il dissimulée?
Les spécialistes actuels relèvent que, par le passé, Vasari avait déjà dû remplacer une fresque peinte par Masaccio. Mais il ne l’avait pas détruite: il avait construit un mur devant elle pour la préserver…

Des indices prouvent qu’il était un admirateur du grand Léonard.
Et, en face du mur où avait été peinte « La bataille d’Anghiari », il a réalisé lui-même une autre fresque épique, comme cela lui a été demandé.
Fresque sur laquelle se trouvent deux mots énigmatiques tracés sur la bannière d’un soldat: « Cerca Trova ».
« Cherche et trouve »…

Est-ce un message laissé aux générations futures pour indiquer qu’il existe une piste pour retrouver l’oeuvre perdue du Maître?
Pendant des siècles, personne ne s’en est préoccupé. Jusqu’en 1975 où un vieux professeur d’Histoire de l’Art a rencontré un jeune ingénieur médical, Maurizio Seracini.
Il lui a demandé de faire des recherches et de prouver que la fresque de Léonard de Vinci existe toujours.
Cette quête est devenue primordiale pour l’ingénieur.
Il a utilisé toutes ses compétences, toutes les machines possibles et imaginables pour analyser, étudier, scanner et passer au crible des technologies les plus affûtées ce mur porteur du secret.
Il a encore fallu patienter 35 ans pour qu’il reçoive toutes les autorisations nécessaires et les fonds permettant de vérifier si l’hypothèse émise est crédible.

Aujourd’hui, il est à pied d’oeuvre.
Le 16 octobre dernier, le maire de Florence l’a autorisé à tenter une dernière phase exploratoire. « Un bombardement de neutrons et de rayons gamma permettra d’identifier les substances organiques et chimiques qui se trouvent derrière le mur de la salle des Cinq-Cents ».
A partir de ces résultats, une carte chimique sera dressée. Et l’énigme du mur sera enfin révélée…

Avec toute la délicatesse et la rigueur exigée pour une tâche aussi osée (le site est quasi sacré, au même titre que Versailles, à Florence), Seracini va travailler. Il lui faudra encore entre un et deux ans de recherche pour atteindre son but.
Et tout le monde rêve de l’instant où, lorsque la peinture de Vasari aura été soigneusement ôtée et que l’on aura retiré un bout du mur Est de la salle, le rayon d’une lampe torche éclairera peut-être une oeuvre inconnue du plus grand Maître de la Renaissance.
Pour le monde, ce serait une découverte inestimable.
Un « de Vinci » ramené à la lumière pour la première fois depuis des siècles.

A moins que tout cela n’ait été qu’un faux espoir…

Martine Bernier

Pierres et minéraux: L’Ali Baba au grand coeur

28 novembre, 2009

Je suis depuis fort longtemps sensible aux bienfaits des minéraux. Même ceux qui ne croient pas aux facultés qui leurs sont attribuées ne peuvent qu’être touchés ne fut-ce que par leur beauté, leurs couleurs, leurs formes…

Vendredi, avec mon amie Sonia, nous avions décidé d’aller en acheter quelques-uns que je souhaite offrir. Mais cette fois, pas question de nous rendre à notre adresse habituelle. Nous avons décidé d’aller chez un monsieur, Monsieur Kaufmann, dont le compagnon de Sonia nous parlait avec enthousiasme.  Et la surprise a été totale… nous sommes entrées dans la caverne d’un extraordinaire et lumineux Ali Baba aux yeux bleus.

Nous sommes arrivées dans une boutique minuscule, remplies de pierres et de géodes aussi somptueuses les unes que les autres. Une boutique pleine de charme où nous avons été reçues par un homme passionnant. Les pierres, c’est sa vie, il les connaît, les a étudiées, en parle avec la rigueur d’un spécialiste et la poésie d’un passionné. Secondé par son épouse dont le savoir des minéraux semble équivalent à celui de son mari, il nous a entraînées dans un monde fascinant…

Il sait chacune de ses pierres, leur nom, leur origine, leurs facultés, montre des trésors sans se faire prier, partage son savoir sans jamais être ennuyeux…
Il respecte les minéraux, ne les attaque pas à l’acide pour en faire de jolis cailloux polis.
Beaucoup sont bruts, purs…
Dès qu’il a appris que la plupart de ces pierres sont destinées à un enfant, notre hôte en a choisi d’autres, en relation avec les besoins spécifiques de l’enfant en question, pour les lui offrir, aussitôt rejoint par sa femme qui lui a emboîté le pas.
Autant de générosité, de connaissance et de bonté m’ont totalement sidérée.

Les magasins proposant des minéraux ne sont pas rares.
Je ne retournerai pas dans les autres, je pense.
Car ici, dans ce lieu hors du temps et hors du monde, non seulement les pierres sont reines et aimée, mais le couple est un bonheur.

Lorsque celui à qui je destine ces minéraux viendra en Suisse, j’adorerais lui présenter ces personnes et ce lieu magiques.

Martine Bernier

M. et Mme Kaufmann, 2 ruelle Verte-Rive, place Gambetta, Clarens-Montreux, Suisse
Ouvert du mardi au vendredi de 10 à 12 heures et de 14 à 18h30

Un couple s’invite à  la Maison-Blanche et autres actualités insolites

27 novembre, 2009

Découvert dans l’actualité:

Un couple de parfaits inconnus s’est invité à la Maison-Blanche à  l’occasion d’un dîner donné en l’honneur du Premier Ministre Indien.
Les deux invités surprises, qui n’avaient bien sûr pas été conviés, ne disposaient donc pas de cartons d’invitation.
Et malgré cela, ils ont franchi les points de contrôle et ont fait bombance à la table d’Obama.
Les petits malins, qui n’en sont pas à  leur coup d’essai puisqu’ils ont déjà  réalisé ce genre d’exploits avec d’autres célébrités, en rentrant chez eux, se sont précipités sur facebook pour raconter leur incroyable aventure avec photos à l’appui.
Ils ont toutes les raisons d’être contents: c’était très rigolo.
Par contre, ils risquent la prison.
Le responsable de la sécurité du Président, lui, est un peu tendu.
On imagine bien qu’il ne passe pas les heures les plus agréables de sa carrière…

Encore plus bête:

Selon le Dauphiné Libere, à  Evian, c’est-à -dire à  15 minutes de l’endroit où j’ai posé mes valises pour le moment, un joggeur un peu particulier vient de faire parler de lui.
Au cours de son footing, il distribuait des claques aux badauds, en passant.
Et comme ce super-héros est trrrrèèèès courageux, il ne s’attaquait qu’aux femmes et aux enfants.
Ne souriez pas: l’une de ses victimes s’est retrouvée en incapacité de travail pendant trois jours suite à  l’agression.
Comme le personnage en question sévissait dans les galeries marchandes, une vidéo de surveillance a filmé ses méfaits et un portrait robot a été dressé.
Arrêté par la police, il a été ausculté par un psychiatre qui lui a trouvé une « personnalité troublée (ah bon? On ne s’en serait pas douté, tiens…) mais suffisamment de conscience de ses actes pour pouvoir être poursuivi pénalement.
Le joggeur-baffeur a donc été convoqué devant le juge, pour violences volontaires et aura à  faire face à  quatre plaintes déposées… ainsi qu’à  une main courante, précise le journal.
Comme quoi, la justice a de l’humour.

Enfin, cela ne vous a sans doute pas échappé: Barrack Obama a prononcé sa première grâce présidentielle cette semaine, comme le veut une tradition instaurée en 1947, en accordant la vie sauve à  une dinde « Courage », qui n’a donc pas terminé en plat principal de Thanksgiving.
Deux réflexions suite à  cet acte bon enfant:
- Des grâces, j’espère que le président en accordera d’autres, et pas seulement pour des dindes…
- « Courage » a eu droit à  une peine de substitution: elle a été envoyée finir le reste de ses jours à  Disneyland.
Outch… A sa place, je me demande si je n’aurais pas préféré le billot…

Martine Bernier

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