Archive pour la catégorie 'Insolite'

Janvier spécial ?

9 janvier, 2011

On le clame sur Facebook, on vous le dit dans des messages sms: ce mois de janvier 2011 est « très spécial ».
Pourquoi?
Parce qu’il a cinq lundis, cinq samedis et cinq dimanches en un seul mois.
Ce qui est amusant en soi, d’autant que, nous dit-on, cela n’arriverait que tous les 823 ans.
Ciel!
Les mieux informés précisent que ces mois merveilleux sont appelés « Les Sacs d’Argent ».
Là où cela se gâte, c’est que les message indiquent que vous devez faire passer l’information à huit « bonnes » personnes et que « l’argent apparaîtra selon le Feng Shui Chinois ».
J’aimerais savoir ce que le Fend Shui vient faire là-dedans, notez.
Quand vous essayez d’en savoir un peu plus vous ne découvrez… rien ou presque.

Ceci dit, si je peux me permettre, en octobre 2010, nous avons reçu exactement le même message, octobre étant aussi un mois ra-rri-ssi-me.
Et ce n’était pas il y a 823 ans.
Dans la même veine, vous pouvez aussi vous rendre au pied des arcs-en-ciel où vous trouverez un chaudron d’or.
Si, si, c’est connu.
En revanche, comme le relevait un internaute, vous passerez très clairement pour un doux hurluberlu.

Martine Bernier

Entre 3000 et 5000 oiseaux meurent dans le ciel de l’Arkansas

5 janvier, 2011

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C’est un fait divers difficilement explicable.
Beebe, ville de l’Arkansas a subi samedi dernier une pluie… d’oiseaux morts.
En se réveillant, le matin, les habitants ont retrouvé environ 3000 cadavres d’oiseaux (d’autres sites avancent le chiffre de 5000) sur un périmètre de 4 kilomètres carrés.
Des équipes de nettoyage nanties de combinaisons de protection et de masques à gaz, ont passé deux jours à retirer les carouges à épaulettes, espèce concernée par l’événement.
Mais l’hécatombe provoque la perplexité.
Pourquoi autant d’oiseaux sont-ils morts en même temps, en plein vol?
Feux d’artifice, poison, mauvais temps: toutes les solutions sont examinées.
Les scientifiques expliquent qu’il arrive que, lorsqu’ils perdent le sens de l’orientation, certains oiseaux plongent vers le sol et s’y écrasent.
Cette fois, il semblerait que le mauvais temps soit la cause du massacre.
Un expert en ornithologie estime que les oiseaux dormaient sans doute dans un arbre lorsqu’un violent orage les a aspirés dans les airs, les désorientant au passage et provoquant leur mort en raison de l’humidité et du froid.
Des autopsies sont effectuées sur les carcasses pour chercher une cause précise aux décès.
Car depuis les premières conclusions, la situation a évoluée.
En début de semaine, 500 autres oiseaux morts ont été retrouvés dans un Etat voisin.
Les chercheurs s’interrogent toujours, et se demandent si la peur des feux d’artifices environnants n’ont pas provoqué une panique chez les oiseaux suivis de vols massifs nocturnes.
Incapables de voir correctement dans la nuit, ils ont pu se heurter aux maisons et aux arbres.

J’imagine la consternation de la population en découvrant un tel spectacle…

Martine Bernier

La broyeuse de souvenirs

29 décembre, 2010

A New-York, nous racontent les médias, les habitants ont chaque année la possibilité de détruire leurs mauvais souvenirs en les déposant dans une déchiqueteuse géante, le « Jour du bon débarras ».
Vous notez votre pire souvenir sur une feuille et hop, le tour est joué.
Pas bête.

A deux jours de la fin de l’année, je préfère, pour ma part, ne pas oublier tous ceux qui ont compté dans ma vie cette année encore.
Ils se reconnaîtront, j’espère.
Qu’ils soient en Suisse, en France, en Belgique ou ailleurs, je leur envoie une pensée de tendresse…
Et mentalement, je jette dans broyeuse le souvenir de ceux qui, eux aussi, se reconnaîtront sans doute.

Tiens, finalement, les Américains ont de bonnes idées.
Symboliquement, cela fait un bien fou!
Un mauvais souvenir que vous déchiquetez pour ne plus qu’il vous broie le coeur.
Essayez, vous verrez…

Martine Bernier

Les vaisseaux du coeur…. merveilleuse Benoîte Groult

27 décembre, 2010

J’aime énormément l’écriture et la personnalité de Benoîte Groult.
J’ai lu plusieurs de ses livres, mais, curieusement, l’un d’eux, pourtant très important dans sa bibliographie, m’avait échappé.
Jusqu’à la semaine passée, où l’un de mes amis m’a dit: « Tu devrais le lire, il est fait pour toi. Tu comprendras en le découvrant. Et puis, tu lui ressembles. »
Je l’ai acheté, et je me suis plongée dans ce récit autobiographique d’une femme vivant une passion amoureuse.
Elle l’a retrouvé tout au long de sa vie alors qu’ils avaient tous deux des attaches sentimentales chacun de leur côté.
Je ne veux pas parler de l’histoire.
Pour mille raisons.
Mais l’écriture… cette écriture…
Benoîte Groult, à chaque fois que je la lis ou que j’écoute l’une de ses interviews, me fascine.
Son intelligence, sa culture, sa façon si naturelle de toujours choisir le mot juste, cette personnalité si riche, passionnée, courageuse et pourtant si réfléchie…
Elle a tant vécu, a pris tant de risques, dans tous les domaines de sa vie, s’est engagée dans tellement de combats, qu’elle est devenue une icône pour les femmes d’aujourd’hui.

Les Vaisseaux du coeur m’ont bouleversée, interpellée.
Comme chacun de ses livres.

Martine Bernier

L’étrange lune

21 décembre, 2010

La nuit était tombée depuis longtemps lorsque nous sommes rentrés de ce que j’appelle notre « marathon cinéma ».
Deux films en un soir, dans deux villes différentes.
Pas forcément de très bons films, mais des heures délicieuses, de complicité, de fous rires…
Celui qui m’accompagne m’a déposée devant la porte avant de partir garer la voiture.
En passant reprendre Pomme pour sa dernière promenade, il m’a dit:
- Regarde la lune… je ne l’ai jamais vue comme cela.. C’est magnifique!

Comme Il n’a pas pour habitude de s’extasier devant le moindre pissenlit, je suis sortie sur le balcon faisant face à la montagne et j’ai levé le nez.
Nichée dans un halo de nuages légers, la lune était entourée d’un très large anneau de lumière.
Je l’ai observée un moment avant de retourner me réfugier au chaud.

Quelques heures plus tard, ce mardi, la lune est devenue rouge.
A 7h41, heure GMT, la Terre, la Lune et le Soleil se sont retrouvés parfaitement alignés, ce qui a provoqué une éclipse totale, observable en Amérique du Nord, en Europe de L’ouest et dans une partie de l’Asie.

Ce que nous avons vu a-t-il un rapport avec cette éclipse, je l’ignore.
Mais ce que je sais, c’est qu’il est rare, en levant les yeux sur le ciel nocturne, de ne pas avoir de céleste surprise…

Martine Bernier

Robert Redford va sourire… Billy The Kid pourrait être gracié

19 décembre, 2010

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Les Américains ne sont décidément pas banals.
Souvenez-vous de Billy The Kid, de son vrai nom Henry Mc Carty.
A 20 ans, il avait déjà tué 21 personnes.
Tout le monde le craignait… sauf le shériff Pat Garett, qui l’a abattu en 1881.

Près de 130 ans après, un politicien, Bill Richardson, fasciné par le personnage, a expliqué qu’il se penchant actuellement « sur la possibilité de faire gracier Billy à titre posthume par le gouverneur actuel du Nouveau-Mexique.
Pourquoi?
Parce qu’une promesse a un jour été faite au tueur pour Lew Wallace, gouverneur de l’époque, d’être gracié en échange de son témoignage dans un procès pour meurtre.
Promesse non tenue.

Si sa demande est agréée, Le Kid redeviendra un homme libre.

L’anecdote m’a fait penser à Robert Redford.
Qu’il avait interprété à l’écran le personnage de Billy The Kid dans un film mythique, tout le monde le sait.
Que, passionné lui aussi par le personnage, il était parti, à cheval, avec quelques compagnons, sur les traces des grands bandits de l’époque, acceptant de relater son aventure dans un livre*, c’est moins connu.
Cet ouvrage et le fameux « Jeremiah Johnson » ont contribué à amorcer chez moi l’attachement que j’ai toujours aujourd’hui pour le personnage Redford, bien éloigné de l’unique image d’acteur beau gosse dans laquelle il a été enfermé.
Bref… je serais curieuse de savoir ce qu’il doit penser s’il a appris le « cadeau » que l’on compte faire à ce Billy qui a contribué à sa notoriété…

Martine Bernier

* « Sur la piste des hors-la-loi », Robert Redford, Photographies de Jonathan Blair, Librairie des Champs-Elysées. 1976.

La tête d’Henry IV

15 décembre, 2010

Bonne nouvelle: Henry IV a retrouvé sa tête.
Notez que j’ignorais qu’il l’avait perdue lorsque, en 2008, un entrefilet dans un journal avait attiré mon attention.
La tête du bon roi avait été retrouvée chez un retraité.
Restait à savoir si c’était vraiment elle…
Dix-neuf scientifiques, sous la houlette du médecin légiste de Garches Philippe Charlier, appelé « L’Indiana Jones des Cimetières », se sont donc penchés sur la question.
On imagine qu’il ne doit pas être simple d’identifier un roi de France assassiné en 1610…
C’est pourtant chose faite: il s’agit bien de lui, nous confirme le British Medical Journal, qui ajoute que la noble tête semble en bon état de conservation, et toujours dotée de cheveux et de barbe.

Mais au fait, comment un roi qui n’a pas été décapité peut-il avoir perdu la tête?
Il y a été aidé, après sa mort, tout simplement.
Inhumé à la Basilique St Denis, comme tous les autres roi de France, le cercueil d’Henry IV a été ouvert en 1793 par les révolutionnaires.
Son corps a été jeté dans une fosse commune… et c’est là, pense-t-on, que la tête aurait été récupérée et conservée.

L’autopsie de cette tête royale est une véritable enquête historique, comme nous le laisse entendre le morceau de rapport publié sur Internet indiquant que, outre l’ADN, d’autres signes distinctifs permettaient l’authentification:
« Une petite tache sombre de 11 mm de long juste au-dessus de la narine droite, un trou attestant du port d’une boucle d’oreille dans le lobe droit, comme c’était la mode à la cour des Valois, et une lésion osseuse au-dessus de la lèvre supérieure gauche, trace d’une estafilade faite au roi par Jean Châtel lors d’une tentative de meurtre le 27 décembre 1594″.

Tout cela est étonnant, avouons-le…
Ce qui me stupéfie davantage encore, c’est qu’il existe des hommes pour conserver chez eux ce genre de chose.
On l’imagine entre les photos des enfants et le vase de tante Agathe.
Inattendu…

Martine Bernier

Les faux rois: John Davis Murray, roi de Christmas (3)

12 décembre, 2010

L’histoire de John Davis Murray ressemble un peu à celle de Carl Haffke.
Né vers 1870, il a suivi des étude d’ingénieur mécanicien.
En 1891, fort de son diplôme de l’universite de Purdue, il a été engagé par la société britannique Phosphate Minind and Shipping.
Direction l’île Christmas, au sud-ouest de Java.
L’entreprise l’y envoyait pour superviser les mines de phosphates.
Sur le terrain, la grande majorité des mineurs étaient des autochtones.
Après de longues concertations, ils en vinrent à la conclusion que, pour obtenir de bons résultats avec leurs mines, il serait judicieux de proclamer ce bon John roi de l’île.
Le jeune homme se trouva donc bombardé monarque, disposant des pleins pouvoirs exécutifs et judiciaires.
Mais là encore, Cupidon s’en est mêlé…
Lors de vacances à Londres, en 1910, il fit la connaissance d’une jeune femme qu’il décida d’épouser.
La perspective de devenir reine d’une île lointaine loin des siens ne séduisit pas la mariée.
John prit donc le parti d’abdiquer et de renoncer à son trône.

Si vous encouragez vos enfants à devenir ingénieur en leur disant que le métier mène à tout, parlez-leur de l’histoire de John…

Martine Bernier

Kim et les Flottins magiques d’Evian

11 décembre, 2010

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Je me suis laissé dire que chaque année, peu avant Noël, les gnomes, elfes, lutins et autres créatures magiques, se réunissent à  Evian pour y passer les fêtes.
On les appelle les « Flottins » et les « Flottines ».
Réalisés en bois et apportés par les eaux, ils auraient, paraît-il, offert un jour l’hospitalité au Père Noël lorsque celui-ci dû amerrir d’urgence sur le lac Leman alors que certains de ses rennes se disputaient en tête du traineau.
Ce sont les flottins qui avaient sauvé les naufragés de la noyade en leur construisant une belle cabane en bois flotté.
Depuis, chaque année, le Père Noël ne manque pas de les remercier en leur rendant visite avant sa tournée de distribution de cadeaux.

Cela fait trois ans que « Le Fabuleux Village » créé par le Théâtre de la Toupine et la ville d’Evian prend ses quartiers au coeur de la cité.
Partout, des sculptures en bois que l’on peut toucher, autant que regarder peuplent les rues et les places.
Tout le monde joue le jeu, du Théâtre aux commerçants en passant par l’office de tourisme, les diverses, associations, les écoles…
Et le résultat est un petit bonheur.
Surtout, si vous avez l’occasion de le découvrir avec un enfant.

Kim, lutin magique de la famille, nous a accompagnés dans notre rencontre avec les Flottins, se perchant sur leur dos, attirant notre attention sur chacun d’entre eux, les caressant, apportant ses commentaires…
Du haut de ses 4 ans, il levait le nez vers Celui qui m’accompagne, 1,90 m, géant au coeur tendre qui baissait le regard vers lui.
Tous deux se sont retrouvés perchés sur un animal fantasmagorique.

Une balade inoubliable au Pays des Flottins à découvrir jusqu’au 2 janvier 2011 au coeur d’Evian. Les flottins regagneront alors leurs rivières pour revenir le 9 décembre 2011.
Martine Bernier

http://www.pays-evian.fr/

Les faux rois: Carl Haffke, roi des Ilocanos (2)

7 décembre, 2010

Immigrant allemand employé comme télégraphiste par la société Western Union à Omaha, au Nebraska, Carl Haffke a eu un destin ahurissant.
Sa date de naissance n’a pas été retrouvée.
A peine sait-on qu’il a dû mourir vers 1900.
Lorsqu’il était jeune homme, lassé de son emploi, il s’est engagé dans la marine, ce qui lui valut de servir durant la guerre hispano-américaine et de se retrouver aux Philippines.
Ses connaissances lui ont permis de trouver un travail de sténographe au tribunal.
C’est dans ce cadre qu’il fit la connaissances de plusieurs chefs de la tribu des Ilicanos.
Leurs relations devaient être plus que cordiales, si l’on en juge par ce qui est arrivé par la suite…
Une terrible épidémie de choléra a ravagé la famille royale dans son entièreté.
Pas un membre n’a survécu.
Carl, qui ne s’attendait sans doute pas du tout à un tel honneur, s’est alors vu proposer la Couronne par les chefs de tribu.

Qu’a fait le candidat malgré lui?
Il a réfléchi, réfléchi… et accepté sous certaines conditions.
D’accord, il voulait bien devenir roi, mais pas bénévolement.
Il s’est fait remettre une somme d’argent, payable à son arrivée, a exigé 5% des bénéfices de la tribu, des serviteurs etc.
Une fois la royale couronne posée sur sa précieuse tête, Carl a pris son rôle très au sérieux.
Il s’est engagé à assumer sa fonction avec loyauté, à acheter des machines agricoles et à enseigner à son peuple les techniques de l’agriculture moderne.

Un an après être monté sur le trône, un élément nouveau est malheureusement venu entraver le cours des choses.
Le roi Carl a été pris du mal du pays.
Il décida donc d’aller passer quelques vacances à Omaha, pris congé de ses sujets et s’en alla.
Sur place, le destin a eu envie de jouer avec lui en remettant sur sa route l’un de ses amours de jeunesse.
Lorsque la période des vacances fut passée, il proposa à la jeune femme de l’accompagner aux Philippines.
Comme celle-ci ne semblait pas spécialement attirée par cette destination exotique, il se retrouva devant un choix crucial…
La décision fut-elle difficile à prendre?
Personne ne le sait.
Toujours est-il que Carl Haffke, roi des Ilocanos préféra abdiquer pour rester auprès de sa belle.
De la suite de sa vie, on ne sait que deux choses: il exerça le droit au Nebraska.
Et ne fut plus jamais appelé Majesté…

Martine Bernier

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