Archive pour la catégorie 'Intimite'

La Nausée

25 juin, 2009

En 1938, Sartre a publié un roman philosophique qui a été un tournant dans sa carrière: « La Nausée ».

Je l’ai lu très jeune, et relu à plusieurs époques de ma vie.

J’ai toujours été frappée par son titre. Et par l’une des idées premières du livre: l’auteur ramasse un jour un galet et réalise que la perception qu’il en avait a changée.

Je le lisais sans probablement comprendre comment une telle chose était possible. Aujourd’hui, je sais.

Je comprends à la fois l’idée et le titre.

Dans mon cas, vous vivez un jour un choc inouï qui vous fait voir un être humain sous un jour totalement différent de celui que vous lui connaissiez jusqu’alors. Et vous l’entendez prononcer des mots inconcevables. Il vous détruit, casse l’image de lui qu’il vous a toujours donnée, et brise du même coup la confiance, tout ce qui a fait votre vie durant très longtemps.

Une douleur, un écoeurement tels que cela provoque une nausée qui ne vous quitte plus.

Rien ne vaut le vécu pour comprendre à la fois la démarche et le titre d’un livre puissant d’un auteur comme Sartre, finalement. Dommage que l’on en sort abîmée à vie.

 

 

 

Ses roses…

22 juin, 2009

Il est perdu, le dit à sa façon… « Je ne sais pas… »

Et puis, il m’offre un bouquet de roses… sans doute le plus beau depuis que nous nous connaissons.

Des gestes tendres, des regards à s’y noyer, des mots…

Quoi qu’y fasse n’importe qui, ce qui existe entre nous, personne ne pourra jamais rien y faire.

Et moi, qu’y puis-je… rien ne change… il est le centre.

 

Pour toi…

2 juin, 2009

Je vais faire aujourd’hui quelque chose qui me coûte.
Non, ce n’est pas par accident que les commentaires liés à ce qui s’est passé au cours de ces deux dernières semaines sont effacés.
Je les retire, avec mes excuses à leurs auteurs qui pourraient prendre ombrage de mon geste.
Simplement, c’est un pas qu’il m’a demandé de faire vers lui.
Je le lui dois: lui aussi a fait un pas…
Et rien ne compte davantage pour moi que la restauration de notre relation.
Merci de le comprendre…

Martine

La suite…

1 juin, 2009

Beaucoup de messages privés sont arrivés sur le mail d’Ecriplume.
Tous contenaient beaucoup de questions et, parmi elles, à peu près la même demande concernant la suite.

La suite va arriver dans les jours qui viennent.
J’hésite encore entre deux options, mais avant la fin de la semaine, je vous informerai de celle retenue, et reprendrai doucement le fil des mots…

Merci de votre intérêt, de votre amitié…

Martine

Leman…

29 mai, 2009

C’est un lac bleu comme le ciel lorsqu’il fait beau. J’y ai trouvé refuge, dans le nid que m’ont installé deux de mes amis, Dominique et Sonia.

Elle est belle et ne le sait pas. Tous deux sont généreux et bons. Leur sensibilité est un cadeau. Des regards, des mots, des gestes qui rassurent. Juste pour essayer d’avoir un peu moins mal. Pour poser un souffle d’amitié sur une plaie trop grande.

Je leur ai confié ma vie pendant une semaine. Avec les gardiens de mon existence qui me sont chers, ils ont tissé des fils invisibles. Ils me parlent d’espoir.

Tout en sachant que mon coeur bat toujours relié à celui qui lui m’est cher…

Demain, je rentre en Bretagne…

Martine

 

Merci…

27 mai, 2009

Depuis l’ouverture d’Ecriplume, vous lui avez été fidèles. Et vous avez suivi notre histoire. Une histoire parmi les plus belles…

Cette dernière semaine a été épouvantable pour nous deux. Revenir sur ces événements serait trop douloureux, je vais éviter de le faire.

Parce que notre histoire s’est épanouie au fil du temps dans l’écrin d’Ecriplume, ceux qui nous font l’amitié de nous lire se sont attachés à ce quotidien de bonheur. Raison pour laquelle, pour beaucoup, la déception a été immense de découvrir ce qui s’est passé voici quelques jours.

Je voudrais poser un peu de douceur sur ces événements.

Alain comme moi avons reçu beaucoup de réactions, de messages. De mon côté, il m’a été demandé pourquoi je ne réagissais pas, pourquoi je ne parlais pas. La raison est simple: beaucoup trop mal pour parler.

Du côté d’Alain, sont arrivés des courriers de colère ou d’incompréhension.

Ce qu’a fait Alain me blesse. Pire que cela, il me brise.

Dans ces situations, chaque pas est une souffrance.

Ce blog que j’ai tant aimé, je ne vais plus y intervenir. Sauf une fois, dans quelques temps, si je reprends le goût de l’air, le goût de l’eau et de tous ces détails qui construisent la trame de la vie. Ce jour-là, je viendrai simplement vous signaler, ici, la naissance d’un autre blog, petit frère d’Ecriplume qui a été le berceau de notre amour.

Merci à vous tous pour votre fidélité et votre amitié…

Martine

 

Alain Amouriq et Martine Bernier

23 mai, 2009

Le début de ce blog a été écrit par Martine Bernier et Alain Amouriq.

Nous avons formé un couple, uni par une passion intense,  durant trois ans et c’est ensemble que nous avons désiré créer Ecriplume.
Je l’ai rejoint dans la région où il habite.
Lui à Savenay, moi près de Guérande.
Tous les textes d’amour de ce blog parlent de lui, de nous.

Puis il a commis le pire.
Qu’un homme puisse faire ce qu’il a fait, puis le nier est pour moi impossible à imaginer.
J’avais totalement confiance en lui.
J’avais oublié que sous les traits d’un brave homme peut se cacher quelqu’un de laid.

A tous ceux qui m’ont écrit, par commentaires ou messages privés, à tous ceux qui savent ou se doutent de ce qui s’est passé, merci pour votre soutien.

Martine

Le lien

22 mai, 2009

Dans le Petit Prince, St Exupéry a écrit une phrase essentielle:

« On est responsable de ce que l’on apprivoise… »

21 mai, 2009

Plusieurs d’entre se sont inquiété de ne pas voir de texte nouveau hier.
Je confirme: quelque chose ne va pas, trop douloureuse pour que je puisse l’exprimer pour l’instant.

La double surprise

19 mai, 2009

Nous sommes entrés dans la semaine que j’attends depuis si longtemps. Avec tout ce que cela comporte d’espoir, d’émotion à fleur de peau, de stress et d’intensité.

Ce matin, je l’ai retrouvé vers 4h30 sur msn. Il ne dormait plus depuis deux heures. Nous avons parlé. Il devait mener son fils à un examen, puis prendre la route pour un rendez-vous.  Il m’a dit qu’il passerait en rentrant, dans l’après-midi. La journée s’annonçait longue. Mais c’était la dernière de ce type, il me l’a promis… donc il fallait être patiente. Ce qui n’est pas ma qualité principale, j’avoue.

Je me suis installée devant mon ordinateur et je me suis attaquée au livre que je termine en ce moment, y intégrant les photos. Vers 8 heures, on a frappé à la porte d’entrée. En principe, mes voisins du Triangle d’Or frappent, tandis que le facteur et les livreurs sonnent. J’ai donc pensé que c’était l’un de mes voisins qui avait besoin de quelque chose.

J’ai empoigné Scott, ouvert la porte et lancé un grand « Bonjour » à celui que j’ai cru être Stéphane. Je n’avais pas fini de le prononcer que  j’ai réalisé que l’homme qui se trouvait devant moi, c’était… Alain! En une fraction de seconde, je suis passée de la perplexité à l’ahurissement, à la joie, puis au bonheur parfait. Ne me demandez pas ce que j’ai fait du chien, je ne m’en souviens plus. J’espère que je ne l’ai pas transformé en ballon de rugby par distraction. Mais je sais que j’ai sauté au cou de mon Grand Homme, aux anges.

Il avait prévu de me faire la surprise de passer avant de reprendre la route, mais ne m’en avait rien dit… Ca a été un moment délicieux… Il y avait tellement de joie dans ses yeux… Il aime me faire plaisir. Et là.. c’était très réussi!

Il est reparti en me disant qu’il repasserait en début d’après-midi. Je me suis remise à la tâche. Il m’a appelée dans la matinée, lorsqu’il a repris la route. Je tiens énormément à ses appels… Vers 12h30, le téléphone resonne. J’entends sa voix me dire: « Tu as mangé? ». Non, je n’y avais pas pensé, un peu trop absorbée par mon travail…

« Ca tombe bien, moi non plus. Je serai là dans dix minutes.  Tu aimerais que nous allions tester le restaurant chinois de Guérande? »

OUI!!!

Dix minutes après, il était là, et nous partions tester, dans un but purement informatif, bien sûr, le noble établissement. Dont l’un des charme principaux est l’humour du serveur, si je puis me permettre.

Là encore, nous avons passé un moment épatant. Plein de tendresse, de douceur, de rire…

Et pourtant… je sais. Aujourd’hui est le jour où il va me rejoindre. Mais avant, il a une épreuve très dure à passer. Je sais sa tristesse, son mal-être. Mais je sais aussi son amour, sa force, son besoin qui rejoint le mien de vivre enfin dans la transparence. Si je pouvais passer ce moment à sa place, le lui épargner, je le ferais.

Au lieu de cela, je ne peux rien faire, qu’être là. Ce qui m’a poussée à passer la nuit sur msn pour le cas où il se sentirait mal. Il nous faut de la force, aujourd’hui. A lui surtout… Mais ensuite, chaque jour sera à l’image que nous voudrons lui donner. Et nous connaissant, tous les deux, ces jours seront beaux.

Martine

 

123456