Archive pour la catégorie 'Lire'

Un monde sans chiffres?

24 novembre, 2011

Par curiosité et parce que je ne suis pas une matheuse, j’ai un jour acheté un livre pour enfants: « Les maths, c’est magique », de Johnny Ball.

D’entrée, l’auteur tape fort en posant la question: « Imagines-tu un monde sans nombres? »
Pour bien prouver que c’est impossible, il a créé deux pages d’un journal imaginaire, sans utiliser le moindre chiffre.
Cela donne, en gros, ceci.

« Prix du journal: ******* autant que ces ronds noirs »

Premier titre: « Beaucoup de bébés à la fois ».
Suivi du texte suivant:
« En Inde, une femme a donné naissance à beaucoup de bébés à la fois. Chacun des bébés a la taille d’un petit ananas, et se porte bien selon les médecins. Même s’il n’est pas rare qu’une femme accouche d’un bébé et d’un autre bébé, et même s’il y a des cas où une femme accouche d’un bébé, d’un autre et encore d’un autre bébé, cette indienne a accouché d’un bébé, d’un autre, d’un autre, d’un autre, d’un autre et enfin d’un autre bébé. »

L’article m’a amusée, j’ai continué ma lecture…

La météo sans le nombre de degrés, donne à peu près ceci:
« Londres: ensoleillé mais pas très chaud.
Paris: froid et pluvieux, manteau indispensable.
New York: assez chaud pour se contenter d’un T-shirt »
etc….

Les résultats sportifs titrent sur « Une équipe de football marque beaucoup de buts. »
Et les résultats donnent ceci: « Espagne: beaucoup de buts. Italie: moins que l’Espagne. Allemagne: quelques buts. Thaïlande: autant que l’Allemagne. Mexique: des tas de buts. Suède: encore plus. »

Le voyage en Absurdie continue avec l’exploit de médaillés olympiques.
Le texte explique que: « Igor Lesauteur a gagné la médaille d’or hier aux JO en battant le record de saut, déjà très haut, en sautant encore plus haut. »

Ca a l’air idiot?
Ca ne l’est pas.
En deux pages, l’auteur a réussi sa démonstration.
Et loin de se décourager à l’idée dans le monde des maths, le lecteur sourit et a envie d’en savoir plus.

Martine Bernier

Le peu de poids des mauvaises critiques

29 octobre, 2011

Un jour, quelqu’un a dit à Jacques Brel qu’il ne serait jamais chanteur.
Il avait du nez, tiens…
D’autres en ont eu, dans le même genre, dans le milieu de l’édition.
J’ai noté les critiques faites à certains livres ou pièces devenus célèbres.
En voici quelques exemples.

En 1857, à propos des « Fleurs du Mal de Baudelaire, Emile Zola écrivait ceci:
« D’ici un siècle, l’histoire de la littérature française ne mentionnera cette oeuvre que comme une simple curiosité. »

Concernant la pièce « Le Soulier de Satin » de Paul Claudel, publiée en 1924 et présentée pour la première fois en 1943, Paul Léautaud écrivait: « Heureusement qu’il n’y avait pas de paire! »

Lorsque Francis Scott Fitzgerald a sorit « Gatsby le Magnifique », en 1925, le New Yord Herald Tribune n’a pas aimé si l’on en croit ces lignes qu’ils ont publiées: « Ce qui n’a jamais été vivant a évidemment du mal à continuer à vivre. Ce sera donc le livre d’une seule saison… »

Fitzgerald s’est peut-être consolé en se rappelant que, après avoir lu « Madame Bovary, en 1827, un journaliste du Figaro avait écrit: « Monsieur Flaubert n’est pas un écrivain. »

Même William Shakespeare y a eu droit avec la pièce « Le Songe d’une nuit d’été », probablement écrite en 1595. Samuel Pepys l’avait critiquée par ces mots: « La pièce la plus stupide et la plus grotesque que j’aie vue de ma vie. ». Voltaire lui-même avait détesté Hamlet, du même auteur. Trempant sa plume dans le vitriol, il avait fait savoir, en 1768 que: « On pourrait croire que cette pièce est l’oeuvre d’un sauvage enivré. »

Avec son livre « Les Voyages de Gulliver », Jonathan Swift, en 1726, n’a pas fait l’unanimité non plus. Dans « The History of Fiction », John Dunlop, presque cent ans plus tard, disait de son livre qu’il  » témoigne d’un esprit malade et d’un coeur déchiré.

La critique la plus dure vient, pour moi, du Courrier d’Odessa, qui, à propos de « Anna Karénine », de Léon Tolstoï paru en 1877, écrivait: « De la camelote sentimentale. Montrez-moi une seule page qui contienne une idée! ».

Avec le recul, on le voit, certaines critiques deviennent ridicules…

Martine Bernier

Les femmes des marais

6 octobre, 2011

En 1858, dans son livre « Légendes rustiques », George Sand écrivait ceci:

« Il n’est point de mare ou de fontaine qui ne soit hantée, soit par les lavandières de nuit, soit par d’autres esprits plus ou moins fâcheux ».

Dans ce recueil, elle racontait des histoires de feux follets, de farfadets et autres lutins vivant en eau trouble.
Des légendes qu’elle puisait dans la tradition et les croyances populaires du Berry de sa grand-mère.
Elle décrivait les femmes fantômes qui s’envolent de mare en mare et d’étang en étang, se nourrissant de brouillard.
Les lavandières, elles, hantent les eaux stagnantes, de nuit.
Tous ceux qui s’en approchent finissent essorés comme de vulgaires chiffons!
Pour Georges Sand, il s’agissait des âmes des mères infanticides.

Visiblement, elle aimait son sujet, se plaisait à le détailler.
Il a pourtant bien fallu qu’elle détrompe ses lecteurs…
Elle a donc expliqué que le bruit de battoir qui fait si peur est émis par une simple grenouille.
Ajoutant:  » Mais c’est bien triste d’avoir fait cette puérile découverte et de ne plus pouvoir espérer l’apparition des terribles sorcières, tordant leurs haillons immondes dans la brume des nuits de novembre, à la pâle clarté d’un croissant blafard reflété par les eaux. »

Il n’y a plus grand monde pour lire George Sand.
La grâce de son écriture s’est couverte de poussière.
C’est bien dommage…

Martine Bernier

Tuer le père: Ensorcelante Amélie Nothomb

30 août, 2011

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Fidèle au poste, je l’attendais avec une délicieuse impatiente, croissante.
J’avais commandé son dernier livre plus d’un mois avant qu’il ne sorte, sans même savoir de quoi il parlerait.
Qu’importe: ici, on ne lit pas un simple livre.
On lit Amélie.
Amélie Nothomb.

Lorsque l’ouvrage est arrivé, je l’ai lu, voracement.
Et comme à chaque fois, j’ai été ensorcelée.
L’histoire, vous pouvez la lire un peu partout sur Internet:
Christina et Norman prennent sous leur aile Joe, un jeune ado de 15 ans qui souhaite apprendre l’illusionnisme avec celui qui est maître en la matière, Norman.
Norman accepte de le prendre comme apprenti?
Et très vite, il devient son « fils ».
Un inévitable triangle amoureux se crée entre les protagonistes .
Joe vit à outrance un complexe d’Œdipe tardif..
Ajoutez à cela un fond de magie, de poker, de tricherie, l’ambiance des années hippies de la fête de Burning Man, un dénouement étonnant… tout y est.

Ce qui se décrit moins, c’est le talent d’Amélie Nothomb pour aborder ses personnages complexes, leurs relations, leurs pensées…
Elle écrit avec minutie, précision, sans mots inutiles, toujours avec ce style qui lui est propre, fait évoluer les personnages dans des univers insolites.
En clair: j’aime… encore et toujours.

Martine Bernier

Franz-Olivier Giesbert: M. Le Président

10 juillet, 2011

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Quand Franz-Olivier Giesbert écrit une biographie, il n’est pas tendre.
Ce n’est d’ailleurs pas sa vocation, lui qui s’applique à rendre la réalité des faits… à travers le filtre de sa sensibilité.
Le livre qu’il a consacré à Nicolas Sakozy, « M. Le Président, Scènes de la vie politique 2005 – 2011), est à la fois réussi et dur.
Réussi parce qu’il se lit comme un roman.
Rien ne semble lui échapper, et surtout pas les travers du président.
Dur, justement, parce qu’il passe en revue, très méthodiquement, tout ce qui fait de Sarkozy un personnage controversé, raillé, parfois insupportable, caricatural.
En contrepartie, honnête, Giesbert fait également l’inventaire de ses qualités, de ses réussites, explique l’enfance mal vécue de ce président qui a un énorme besoin d’être aimé et reconnu.

Le livre est dérangeant, mais captivant.
Et puis, il y a la fin.
Un épilogue qui, pour moi, est la meilleure partie de l’ouvrage
Une réflexion sur la difficulté du travail de biographe et le récit d’un entretien entre les deux hommes, dans lequel Nicolas Sarkozy se livre.

Touchant.

Et puis… ces dernières phrases de l’auteur, lapidaires:

« Parfois il faut cinquante ans pour faire un homme. Parfois soixante
Nicolas Sarkosy n’est plus tout à fait le même.
Il a peut-être enfin commencé à se trouver.
Il est fait ; il est fini. »

Martine Bernier

« M. Le Président, scènes de la vie politique 2005 – 2011″, Franz-Olivier Giesbert, Editions de Noyelles. Disponible désormais aux Editions France Loisirs.

Des livres hors du commun

3 juin, 2011

 

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Un livre est une oeuvre.
Plutôt littéraire, en principe.
Ceux-ci sont aussi des oeuvres d’art.
Pour promouvoir la lecture et les biographies, l’agence Van Wanten Etcetera a reçu le mandat de créer des ouvrages à l’effigie de leurs auteurs.
Les lecteurs découvrent à quoi ressemblent physiquement celle ou celui qui a écrit les lignes qu’ils sont en train de lire.
Anne Franck, Van Gogh et plusieurs autres ont été présentés en mars,  lors d’un salon  littéraire en Hollande.

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Autre démarche, tout aussi impressionnante: celle de Brian Dettmer.
Né en 1974, cet Américain qui vit à Atlanta, concentre son travail sur les livres imprimés (ouvrages d’anatomie et dictionnaires médicaux), les vieilles cartes géographiques etc.
Il sculpte les livres pour mettre en valeur leurs entrailles.
Son travail est tellement étonnant qu’il expose partout aux Etats-Unis et en Europe.
La galerie Mito, à Barcelone, référence dans le monde entier pour ses expositions d’art contemportain, a reçu cet artiste original.
Avouez qu’il y a de quoi être impressionnés…

Martine Bernier

Les célèbres recalés de l’édition

3 mai, 2011

La maison Gallimard fête cette année ses cent ans.
Cent ans de livres… avec quelques belles erreurs, rattrapées d’extrême justesse.
Deux exemples:

- En 1912, Marcel Proust, alors jeune écrivain, propose le manuscrit « Du côté de chez Swann » à NRF, la maison d’édition fondée l’année précédente par Gaston Gallimard et un groupe d’amis.
Manque de chance: André Gide ouvre l’ouvrage… et tombe sur le pire.
A la page 62 il est assommé par une description d’une longueur interminable concernant une infusion de camomille.
Deux pages plus loin, il découvre la tante Léonie « qui semble avoir des vertèbres sur le front ».
L’expérience lui suffit: le manuscrit est renvoyé à son auteur qui le fait paraître à compte d’auteur chez Grasset, en 1913.
Et là, ô horreur, l’équipe Gallimard réalise qu’il a commis une belle erreur, « la pire de la NRF », reconnaît Gide dans une lettre qu’il adresse à Proust..
Pour récupérer l’auteur, Gallimard lui propose de le mensualiser, grande première dans le milieu de l’édition, au tarif de 2500 francs (soit 3500 euros actuels).
Proust range son orgueil et accepte la proposition.

- Le 28 août 1966, un autre romand est proposé à la maison d’édition, par k’agene Bradley.
Son nom? « Gone with the Wind », qui deviendra, en français, « Autant en emporte le vent », de Margaret Mitchell.
sur la fiche de lecture, on peut lire que Ramon Fernandez avait écrit: « Il ne me paraît pas opportun de publier un roman historique sur la guerre civile américaine. D’autant que le livre est très gros. »
Le roman est donc refusé en octobre, et c’est achète qui en rachète les droits.
Par chance, Gallimard a un contact avec une baronne amie de l’auteure, qui a lu l’ouvrage.
Il arrive à la dernière minute à récupérer les droits et à faire paraître cet ouvrage… qui sera vendu à 385 000 exemplaires et assurera la fortune de sa maison.

Parmi les autres ouvrages refusés et récupérés, il y a notamment « Ulysse », de James Joyce (considéré comme « un vain bavardage » par Jacques Rivière, et pulvérisé par Paul Claudel qui dira du livre de « l’immonde Joyce » qu’il est « affligé d’une absence de talent vraiment diabolique ».

Martine Bernier

A lire:
- L’article du numéro 3120 de l’Express consacré au sujet.
- Le catalogue Gallimard 1911-2011 (jusqu’au 3 juillet 2011)
- « Cher Monsieur Queneau. Dans l’Antichambre des recalés de l’écriture », Dominique Charnay, Denoël

Mon livre numérique: une bibliothèque baladeuse

29 janvier, 2011

J’ai longtemps dit que jamais, je dis bien JAMAIS, je ne pourrais me passer du contact du papier en ce qui concerne la lecture.
Seulement, au cours de ces dernières années, j’ai évolué.
Depuis l’arrivée des premiers Commodore 64, ancêtre de nos ordinateurs actuels, je me suis plongée avec délectation dans le monde fascinant de l’informatique et de tout ce qu’il offre comme possibilités.
Voici quelques mois, j’ai commencé à écrire quelques articles parlant des livres électroniques.
J’étais intéressée, mais sceptique.
Ma curiosité a été plus forte que ma méfiance: j’ai eu envie de tenter l’aventure.
A Noël, donc, mon Père Noël géant a posé sur mes genoux un livre électronique tout beau tout neuf.
Je ne citerai pas la marque, mais son aspect m’a tout de suite plu.
Un peu plus large qu’un format de poche, il est simple et élégant à la fois.

Je l’ai allumé une première fois pour découvrir le « fonds de base » de ma nouvelle bibliothèque virtuelle.
Quelques romans, valeurs sûres parmi les classiques.
Dans les jours qui suivaient, j’achetais mon premier livre numérique.
En quelques secondes, il était téléchargé.
Et la lecture a commencé, facile.
J’ai découvert le plaisir de pouvoir agrandir les caractères à volonté, lire sans déranger mon compagnon avec une lumière nocturne agressive lors de mes insomnies.
Quand je me déplace, mon e-book m’accompagne.
Je suis amusée de savoir que j’emporte avec moi plusieurs livres sans avoir à en supporter le poids.
Son seul défaut: il faut le recharger de temps en temps pour ne pas qu’il s’endorme en pleine action.
Je n’ai pas fini d’explorer toutes ses capacités.
Mais je m’y suis attachée, à ce petit objet qui ne me quitte plus.
Bien sûr, il ne remplacera jamais le lien quasi amoureux que j’ai avec mes livres de papier.
Mais il a son charme, le bougre…

Martine Bernier

Les vaisseaux du coeur…. merveilleuse Benoîte Groult

27 décembre, 2010

J’aime énormément l’écriture et la personnalité de Benoîte Groult.
J’ai lu plusieurs de ses livres, mais, curieusement, l’un d’eux, pourtant très important dans sa bibliographie, m’avait échappé.
Jusqu’à la semaine passée, où l’un de mes amis m’a dit: « Tu devrais le lire, il est fait pour toi. Tu comprendras en le découvrant. Et puis, tu lui ressembles. »
Je l’ai acheté, et je me suis plongée dans ce récit autobiographique d’une femme vivant une passion amoureuse.
Elle l’a retrouvé tout au long de sa vie alors qu’ils avaient tous deux des attaches sentimentales chacun de leur côté.
Je ne veux pas parler de l’histoire.
Pour mille raisons.
Mais l’écriture… cette écriture…
Benoîte Groult, à chaque fois que je la lis ou que j’écoute l’une de ses interviews, me fascine.
Son intelligence, sa culture, sa façon si naturelle de toujours choisir le mot juste, cette personnalité si riche, passionnée, courageuse et pourtant si réfléchie…
Elle a tant vécu, a pris tant de risques, dans tous les domaines de sa vie, s’est engagée dans tellement de combats, qu’elle est devenue une icône pour les femmes d’aujourd’hui.

Les Vaisseaux du coeur m’ont bouleversée, interpellée.
Comme chacun de ses livres.

Martine Bernier

Natascha Kampusch 3096 jours

23 novembre, 2010

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On pouvait s’attendre à un récit dramatique et pathétique.
Le livre « 3096 jours » que Natascha Kampusch a consacré à sa captivité et à la relation qu’elle a entretenue avec son ravisseur est bien plus que cela.
Cette jeune femme intelligente offre ici une analyse fine de ce qui lui est arrivé, et du comportement de Wolfgang Priklopil qui l’a gardée prisonnière dans une cave non loin de Vienne durant huit ans.
Elle ne se contente pas de relater l’horreur des mauvais traitement, de sa condition d’esclave d’un homme gravement malade psychiquement, comme elle le décrit elle-même.
Elle essaie de comprendre les raisons de l’horreur, les mécanismes qui animaient son bourreau pour la faire vivre ainsi dans une oppression totale.
Elle s’insurge contre les spécialistes qui mettent en avant le syndrome de Stockholm, et explique que, non, le fait de se rapprocher de son ravisseur et d’essayer de se créer une bulle de normalité dans l’horreur du quotidien n’est pas un syndrome mais une stratégie de survie.
Elle explique également que, lorsque la victime ne se cantonne pas dans le rôle larmoyant que l’opinion publique aimerait lui voir endosser, elle peut rapidement devenir la cible des critiques.
La compassion a son égard peut virer à es sentiments nettement plus complexes.

Avec sa réflexion brillante et sans complaisance, son témoignage clair, Natascha Kampusch a signé un livre fort et important, remarquable à plus d’un titre.

Dans une interview qu’elle a donnée récemment, elle expliquait qu’elle est souvent interpellée par des passants qui veulent soit la prendre dans leur bras, soit se mêler de l’histoire qu’elle a vécu en donnant leur avis, en mettant en doute sa version.
Elle reste la proie d’une phobie sociale que ce genre de comportement n’arrange pas.
Elle explique qu’elle pensait qu’il serait simple d’intégrer le monde extérieur, de se faire des amis… et découvre que c’est compliqué.
Elle craint de se faire vampiriser, de perdre sa liberté… se sent scrutée par le monde entier après l’avoir été par un seul homme pendant des années.
Sa liberté a un goût amer, confie-t-elle.
Il va lui falloir de la force… encore.

Martine Bernier

« Natascha Kampusch – 3096 jours », JC Lattès.

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